Report to/Rapport au:

 

Health, Recreation and Social Services Committee

Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux

 

19 January 2006/le 19 janvier 2006

 

Submitted by/Soumis par : Réseau communautaire pour la Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie/ Community Network for the Integrated Drugs and Addictions Strategy

Contact Person/Personne-ressource : Dr Dave Salisbury

Medical Officer of Public Health/médecin chef en santé publique

(613) 580-2424, x/poste 23681, dave.salisbury@ottawa.ca

 

City Wide/Portée générale

Ref N°/No de réf. : ACS2006-CCS-HRS-0002

 

 

OBJET :

sTRATÉGIE INTÉGRÉE DE LUTTE CONTRE LES DROGUES ET La TOxicomanie – CADRE DE RÉFÉRENCE

SUBJECT:

INTEGRATED DRUGs and addictions STRATEGY - TERMS OF REFERENCE

 

RECOMMANDATION DU RAPPORT

 

Que le Réseau communautaire pour la Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie recommande au Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux et au Conseil municipal de recevoir le présent rapport à titre d’information.

 

REPORT RECOMMENDATION

 

The Integrated Drugs and Addictions Strategy Community Network recommend that  Health, Recreation and Social Services Committee and Council receive this report for information.

 

RÉSUMÉ

 

Aucun milieu de la société canadienne n’est à l’abri des méfaits causés par la consommation abusive d’alcool ou d’autres drogues. Ainsi, à sa réunion du 11 mai 2005, le Conseil municipal a demandé qu’une stratégie intégrée de lutte contre les drogues soit élaborée pour Ottawa et que le cadre de référence régissant la composition du groupe de travail ainsi que l’élaboration du projet soit soumis au Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux.

 

À l’été 2005, le maire d’Ottawa a mis sur pied un important Réseau communautaire formé d’un vaste éventail de fournisseurs de services, d’universitaires, de dirigeants d’entreprises et des médias, ainsi que de groupes d'intérêts spéciaux. Cette équipe s’est réunie à plusieurs reprises au cours de l’automne 2005 et a proposé une démarche, un calendrier de mise en œuvre et une série de choses précises à faire pour contribuer à résoudre certains des problèmes de drogue les plus graves à Ottawa. La stratégie proposée consiste en une démarche holistique qui prend en compte les besoins de chaque personne des différents groupes d’âges (des enfants à naître aux aînés) ainsi que ceux des familles et de la collectivité dans son ensemble.

 

 

CONTEXTE

 

À sa réunion du 21 avril 2005, le Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux a longuement discuté du Programme de réduction des méfaits et du bien-fondé de la distribution de trousses de pipes à crack par les cliniques de santé-sexualité. Bien que cette dernière initiative ne constitue qu’un volet du programme de Santé publique, qui a pour objectifs principaux de prévenir la consommation abusive de drogues et de réduire les méfaits qui y sont liés chez les consommateurs, elle est devenue le catalyseur d’un débat plus large sur les questions liées à l’abus d’alcool ou d’autres drogues à Ottawa. Il est donc apparu évident qu’une vaste initiative à laquelle participeraient de nombreux partenaires communautaires devait être mise en place afin d’élaborer pour Ottawa une stratégie exhaustive de lutte contre les drogues et la toxicomanie qui porterait surtout sur les quatre piliers de l’abus de substances (prévention, traitement, réduction des méfaits[1] et application de la loi) ainsi que sur les possibilités d’intégration qu’offrent ces piliers. Le débat a donné lieu au dépôt d’une motion selon laquelle le Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux devrait recommander au Conseil municipal qu’une stratégie intégrée de lutte contre les drogues soit arrêtée pour Ottawa et que le cadre de référence régissant la composition du groupe de travail et l’élaboration du projet soit soumis au Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux.

 

Les recherches effectuées pour le présent rapport ont permis de constater qu’il n’existe aucune étude exhaustive sur la situation de la toxicomanie à Ottawa; toutefois, divers fournisseurs de services de soutien dans ce domaine ont donné les renseignements suivants en vue de dresser un tableau de l’ampleur du problème dans notre communauté :

 

§         Le taux de consommation de cannabis dans les écoles de l’Ontario passe de 4,2 à 11,8 p. 100 entre la 8e et la 9e année[2].

§         En Ontario, un élève du secondaire sur six présente des symptômes liés à la consommation de drogues[3]; à Ottawa, cette proportion équivaut à peu près à 8 880 élèves.

§         Plus de 30 000 résidents d’Ottawa ont affirmé être aux prises avec un problème de consommation d’alcool ou de drogue qui nécessite un traitement[4].

§         Il n’existe à Ottawa aucun centre de traitement en établissement pour les jeunes de moins de 16 ans.

§         Les listes d’attente pour les programmes de traitement en établissement comptent présentement de 100 à 200 personnes.

§         En moyenne, de 200 à 300 personnes demandent à se faire traiter à l’extérieur de la région chaque année[5].

§         À Ottawa, 21 p. 100 des consommateurs de drogues injectables ont contracté le VIH ou l’infection au virus de l’hépatite C, soit neuf fois le taux d’infection chez les toxicomanes de Toronto.

§         On estime à 1 p. 100 la proportion de bébés naissants atteints du syndrome d’alcoolisme fœtal[7].

§         De 30 à 40 p. 100 des traumatisés graves (échelle de sévérité du traumatisme [ISS] > 15) ont de la drogue ou de l’alcool dans le sang[8].

§         En 2003, le Service paramédic d’Ottawa a répondu en moyenne à quatre appels par jour concernant une surdose ou un empoisonnement.

§         En 2005, le Service de police d’Ottawa a déposé 2 025 accusations liées aux drogues (possession, production/culture ou trafic)[9].

§         En 2005, le Service de police d’Ottawa a porté 630 accusations de conduite en état d’ébriété (facultés affaiblies, défaut/refus de donner un échantillon d’haleine ou défaut de se soumettre à un prélèvement sanguin).

 

DISCUSSION

Selon Santé Canada, en 1992, la consommation abusive d’alcool ou de drogues « […] a coûté au Canada quelque 8,9 milliards de dollars en pertes directes associées aux dépenses administratives et en main‑d'œuvre pour les paiements de transfert, la prévention et la recherche, l'application de la loi et les soins de santé. Les coûts les plus importants étaient liés à la perte de productivité due aux maladies et aux décès prématurés. Dans les années 1990, le partage de seringues s'est soldé par une augmentation du taux de transmission des maladies infectieuses et, plus récemment, l'utilisation accrue de la métamphétamine en cristaux et le détournement d'analgésiques d'ordonnance, comme l'oxycodone, laissent prévoir des effets encore plus substantiels sur les personnes qui ont des problèmes liés à la consommation de drogues, sur les familles et les collectivités, et sur la société canadienne en général. Ce sont notamment les jeunes, les aînés, les Autochtones et les personnes qui vivent dans la pauvreté ou qui sont aussi atteintes de maladies mentales ou physiques qui sont les plus vulnérables.

Aucun secteur de la société canadienne n'est épargné par les méfaits pouvant résulter d'un problème lié à la consommation d'alcool ou d'autres drogues. Tous les niveaux de gouvernement, les organisations autochtones, les ONG, l'industrie, les organismes de lutte contre les toxicomanies, de la police et de l'application de la loi, et d'autres communautés d'intérêt, y compris les universités, les associations juridiques, les organismes de défense et de promotion des droits de la personne, le milieu médical, les prestataires de soins, les utilisateurs de drogues et de nombreux autres intervenants ont tous un rôle à jouer dans le règlement des problèmes liés à la toxicomanie[11]. »

C’est pourquoi, à l'été 2005, le maire d'Ottawa a mis sur pied un Réseau communautaire formé de représentants de groupes comme ceux énumérés ci-dessus (annexe A du document 1) en vue de mettre une initiative en place et d'élaborer une stratégie visant à répondre aux besoins des membres de la collectivité en fonction des problèmes et des tendances propres à Ottawa, et qui satisfait aux objectifs suivants :

 

§         Faire en sorte que les résidents puissent vivre dans une communauté de plus en plus exempte des méfaits de la consommation abusive d'alcool ou d'autres drogues;

§         Réduire la demande et l'offre de drogues illicites;

§         Favoriser une ville plus saine et plus sécuritaire grâce à des initiatives intégrées de prévention, de traitement, de réduction des méfaits et d'application de la loi;

§         Créer des milieux qui offrent du soutien aux particuliers, aux familles et aux collectivités et favorisent la santé et la résilience, et ce, afin de prévenir l'abus d'alcool et de drogues illicites;

§         Réduire les méfaits de la consommation d'alcool et de drogues chez les particuliers, les familles et les communautés des quatre coins d'Ottawa;

§         Coordonner et intégrer des politiques, des programmes et des services exhaustifs visant à freiner la consommation d'alcool ou d'autres drogues;

§         Faire des pressions sur les ordres supérieurs de gouvernement pour qu'ils prennent des mesures à cet égard et assument la responsabilité des aspects de la stratégie qui relèvent de leur compétence.

 

La Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie repose essentiellement sur la définition et la mise en œuvre d’initiatives d'intégration en vue de réduire la consommation d'alcool ou de drogues selon le modèle des quatre piliers (déjà mentionné dans le présent rapport), ce qui donnera lieu à une approche exhaustive et concertée en matière de lutte contre les problèmes de drogues dans notre collectivité.

 

Le cadre de référence de cette initiative (document 1) décrit les moyens proposés pour améliorer les mesures qui existent à cet égard à Ottawa, formuler des recommandations concrètes qui seront présentées au Comité et au Conseil et élaborer une stratégie de mise en œuvre afin de donner suite aux recommandations.

 

Le cadre de référence précise les cinq étapes nécessaires à l’achèvement de la première phase de l’initiative : planification, élaboration, consultation, recommandations et soumission d’un rapport. Chaque étape présente en détail les réalisations attendues accompagnées du calendrier d’exécution. En juin 2006, le Conseil municipal recevra un rapport qui comprendra une liste des questions par ordre de priorité, des recommandations et des méthodes utilisées pour mettre en œuvre les mesures adoptées dans le domaine de l’abus d’alcool ou d’autres drogues chez les membres de la collectivité. Évidemment, il est impossible de cerner et de résoudre tous les problèmes liés à la toxicomanie en six mois. En juin prochain, le Conseil prévoit également recevoir une recommandation sur le maintien d’une collaboration continue sur les questions liées à la consommation abusive d’alcool ou de drogue.

 

CONCLUSION

 

« L’une des principales fonctions des dirigeants municipaux est d’aider à organiser et à coordonner la mobilisation de la collectivité. Les autorités municipales peuvent jouer un rôle crucial dans ce domaine en collaborant avec les groupes communautaires existants et en encourageant d’autres parties à contribuer au projet en vue d’assurer une intervention intersectorielle générale. Leur appui au modèle proposé de stratégie municipale de lutte contre la toxicomanie peut entraîner une plus grande sensibilisation des résidents à l’existence d’un problème et leur obtenir plus de soutien dans la recherche d’une solution[12]. »

 

Selon la Fédération canadienne des municipalités (FCM), « […] les administrations municipales sont munies d’outils stratégiques leur permettant de répondre aux préoccupations liées à la toxicomanie, dont les conséquences se font sentir à l’échelle municipale; c’est pourquoi les villes organisent et offrent des services de soutien aux consommateurs. De plus, les municipalités jouent déjà un rôle important dans la promotion de communautés saines et sécuritaires. Les dirigeants municipaux servent de lien entre les collectivités locales et les ordres supérieurs de gouvernement, qui allouent du financement et d’autres ressources aux communautés afin de les aider à résoudre les difficultés liées à la toxicomanie auxquelles elles font face. Pour ces raisons et bien d’autres encore, les dirigeants municipaux doivent faire preuve de leadership lorsqu’ils adoptent des mesures visant à réduire la toxicomanie à l’échelle locale[13]. » En tenant compte des observations formulées par la FCM et de l’orientation reçue du Conseil en mai 2005, le maire et le personnel municipal ont mobilisé la collectivité et créé une structure permettant l’élaboration d’une Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie pour Ottawa. Celle-ci vise à cerner les priorités dans notre ville, les lacunes dans la prestation de services et les possibilités et méthodes d’intégration, de même qu’à formuler des recommandations dans trois catégories : mise en œuvre immédiate de mesures en fonction des ressources actuelles, mise en œuvre de mesures sous réserve de l’approbation de la communauté et de l’obtention de ressources supplémentaires et mesures à envisager plus tard. Le document sur le cadre de référence ci‑joint définit clairement la démarche proposée, les réalisations attendues, le calendrier d’exécution et la composition des comités qui participeront à la mise en place de cette initiative.

 

 

 

 

CONSULTATION

 

Le Comité directeur et le Réseau communautaire ont participé à la préparation du présent rapport.

 

RÉPERCUSSIONS FINANCIÈRES

 

Le présent rapport n’aura aucune répercussion financière.

 

DOCUMENTATION À L’APPUI

 

Document 1 : Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie – Cadre de référence

 

SUITE À DONNER

 

Le Réseau communautaire pour la Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie  se charger de l’application des directives du Conseil.

 


Document 1

Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie

Cadre de référence

 

Contexte

Le maire a tenu plusieurs réunions avec des dirigeants communautaires et des membres du personnel municipal afin de déterminer les prochaines étapes du processus d’élaboration d’une Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie qui aura pour objet d’améliorer les programmes actuels, de remédier aux lacunes potentielles et de répondre aux besoins prévus de la collectivité à cet égard. Un certain nombre de dirigeants communautaires et d’experts dans l’élaboration de stratégies exhaustives participeront à ce projet. La stratégie proposée consiste en une démarche holistique qui prend en compte les besoins de chaque personne des différents groupes d’âges (des enfants à naître aux aînés) ainsi que ceux des familles et de la collectivité dans son ensemble.

 

Objet

Cette initiative vise à cerner les lacunes, les problèmes de capacité et les possibilités d’intégration dans les domaines de la prévention, du traitement, de l’application de la loi et de la réduction des méfaits. À la lumière des résultats obtenus, des mesures d’intervention prioritaires seront déterminées et des recommandations à cet égard seront soumises au Conseil. En outre, des stratégies seront proposées pour la mise en œuvre des recommandations et des moyens de maintenir l’intégration et l’évaluation des services seront présentés.

 

Objectifs

Les objectifs de la Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie d’Ottawa sont les suivants :

§         Faire en sorte que les résidents puissent vivre dans une communauté de plus en plus exempte des méfaits de la consommation abusive d’alcool ou d’autres drogues;

§         Réduire la demande et l’offre de drogues illicites;

§         Favoriser une ville plus saine et plus sécuritaire grâce à des initiatives intégrées de prévention, de traitement, de réduction des méfaits et d'application de la loi;

§         Créer des milieux qui offrent du soutien aux particuliers, aux familles et aux collectivités et favorisent la santé et la résilience, et ce, afin de prévenir l'abus d'alcool et de drogues illicites;

§         Réduire les méfaits de la consommation d'alcool et de drogue chez les particuliers, les familles et les communautés des quatre coins d'Ottawa, et ce, dans tous les groupes d’âges (des enfants à naître aux aînés);

§         Coordonner et intégrer des politiques, des programmes et des services exhaustifs visant à freiner la consommation d’alcool ou d’autres drogues;

§         Faire des pressions sur les ordres supérieurs de gouvernement pour qu'ils prennent des mesures à cet égard et assument la responsabilité des aspects de la stratégie qui relèvent de leur compétence.

 

Portée

·        La prévention (y compris l’éducation et les outils de communication);

·        Le traitement;

·        L’application de la loi;

·        La réduction des méfaits;

 

 

Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie élaborée pour Ottawa – Modèle des quatre piliers

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Définitions

 

Prévention

Série de mesures visant à éviter les répercussions physiques, mentales et émotionnelles d’une maladie ou d’une blessure entraînée par la consommation abusive d’alcool ou d’autres drogues. La prévention va au-delà de l’éducation : elle consiste également à affermir les facteurs sociaux, économiques et de la santé pouvant réduire les risques liés à la toxicomanie, notamment l’accès aux soins de santé, le logement stable, l’éducation et l’emploi. On divise souvent la prévention en trois catégories : primaire, secondaire et tertiaire.

 

La prévention primaire vise à empêcher l’événement (non-consommation).

La prévention secondaire vise à restreindre la durée ou l’ampleur de la consommation avant que des dommages permanents ne surviennent.

La prévention tertiaire vise à réduire au minimum les complications et la détérioration précoce causées par la consommation d’alcool ou de drogues.

 

Traitement

Ensemble de mesures prises pour améliorer la santé physique, émotionnelle et psychologique ainsi que le bien-être des personnes dépendantes de l’alcool ou de la drogue.

 

Application de la loi

Éventail de mesures visant à accroître la sécurité des résidents par la résolution des problèmes de criminalité et de troubles publics entraînés par l’importation, la production, la culture, le trafic, la possession et la consommation de substances licites et illicites.

 

Réduction des méfaits

Philosophie holistique qui comporte une série de stratégies pratiques coordonnées et fondées sur les faits visant à réduire les méfaits de la consommation de drogues ou d’alcool pour l’usager, la famille et la collectivité dans son ensemble. Les méthodes vont de la consommation sécuritaire à l’abstinence et font appel à la prévention, au traitement, à l’éducation, à l’application de la loi et aux services de soutien.

 

Dépendance

État complexe et évolutif comprenant des composantes biologiques, sociologiques et comportementales. Il s’agit d’une conduite compulsive qui consiste à répéter le même comportement, sans égard aux conséquences. La personne dépendante se trouve incapable de réduire sa consommation d’alcool ou de drogues, même si elle connaît les répercussions négatives que son comportement entraînera sur elle-même, sa famille, sa vie professionnelle, ses études ou la collectivité dans son ensemble. De nature chronique, les dépendances comprennent un besoin de consommer davantage ou de maintenir le comportement initial, une tolérance physiologique accrue à l’exposition aux substances et des symptômes de sevrage en l’absence du stimulus.

 

 

Calendrier

 

Étape

Activité

Échéancier

Planification

Déterminer la composition de chaque groupe

Préparer le document sur le cadre de référence, qui doit comprendre les objectifs de l’initiative

Produire un rapport sur le cadre de référence

 

D’octobre 2005 à janvier 2006

Élaboration du contenu

Compiler et analyser les recherches menées sur les problèmes et les services à Ottawa

 

Du 15 décembre à avril 2006

Consultation

Dresser un plan de consultation

Mener les séances de consultation

Compiler les résultats obtenus

Du 10 février au 10 mars 2006

Mise au point de stratégies

Établir les priorités

Formuler des recommandations

Du 10 mars au 7 avril 2006

Préparation de rapport

Compiler les recommandations du Comité directeur en vue de les soumettre au CSLSS et au Conseil

D’avril à mai 2006

 

Sommaire des principales réalisations attendues

 

Planification                                                                            D’octobre 2005 à janvier 2006

 

Document sur le cadre de référence

 

Rapport sur le cadre de référence

§         Rapport au Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux et au Conseil municipal qui décrit la prévalence de la toxicomanie à Ottawa, son incidence et la structure de la Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie proposée en vue de résoudre les problèmes cernés

§         Annexe A : cadre de référence

 

Élaboration du contenu                                              Du 15 décembre à avril 2006

 

Dépouillement des études publiées à Ottawa

§         Document qui détaille la prévalence de la toxicomanie à Ottawa en se fondant sur les études menées et publiées sur le sujet

§         Document qui décrit la prestation des services actuellement offerts à Ottawa dans le domaine de la prévention, du traitement, de la réduction des méfaits et de l'application de la loi

§         Analyse des lacunes dans la prestation des services actuels

§         Énumération des possibilités en matière d’intégration

 

Consultation                                                               Du 10 février au 10 mars 2006

Stratégie de consultation

§         Document qui décrit :

o       la méthode de consultation utilisée;

o       les objectifs du processus de consultation;

o       les groupes à consulter;

o       le rôle des diverses structures consultatives (p. ex., comité consultatif de parents);

o       le calendrier des séances de consultation;

o       la documentation de présentation;

o       la méthodologie de collecte de renseignements.

 

Mise au point de stratégies                                       Du 10 mars au 7 avril 2006

Processus de soumission des recommandations

§         Document qui énonce les priorités établies à la suite de la consultation, les recommandations qui en découlent et la stratégie de mise en œuvre. Le processus sera approuvé par le Comité directeur, qui tiendra compte des observations formulées par le Réseau communautaire.

 

Préparation de rapport                                                          D’avril à mai 2006

Rapport final

§         Rapport préparé par le Réseau communautaire qui comprendra les éléments suivants :

o       Prévalence

o       Incidence

o       Prestation de services liés à la toxicomanie à Ottawa

o       Priorités établies à la suite de la consultation

o       Recommandations classées en trois catégories :

§         Mesures à effet rapide

§         Mesures à court terme

§         Mesures à envisager plus tard

o        Stratégies de mise en œuvre

o       Processus d’évaluation

 

Organisation d’un projet

 

Le Réseau de dirigeants communautaires :

o       conçoit la vision de la stratégie;

o       donne l’orientation à suivre et dirige les travaux;

o       se fait le défenseur de la communauté;

o       appuie les activités du groupe de travail en apportant de l’information, des données et des connaissances au besoin;

o       fait des pressions auprès d’autres dirigeants communautaires afin qu’ils soutiennent une stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie;

o       incite les résidents à appuyer une stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie;

o       soumet un rapport au Comité et au Conseil.

 

Le Comité directeur :

o         est expert dans le modèle des quatre piliers;

o         constitue un sous-comité du Comité du Réseau communautaire;

o         prend des décisions après avoir obtenu un consensus;

o         peut tenir régulièrement des réunions au besoin;

o         est en mesure de fournir les ressources nécessaires à la réalisation des travaux requis;

o       donne des directives relativement à la mise en œuvre du plan d’ensemble en tenant compte des commentaires formulés par le Réseau communautaire;

o       élabore le plan d’action du groupe de travail;

o       approuve les réalisations attendues de l’initiative à la lumière des observations reçues et au nom du Réseau communautaire.

 

Le groupe de travail :

o       est bien renseigné sur la toxicomanie et la prestation de programmes dans le domaine;

o       analyse les renseignements disponibles à l’heure actuelle et détermine les lacunes en matière de prestation de services dans les secteurs énoncés dans le mandat;

o       établit les priorités dans notre communauté après consultation de la population;

o       met sur pied d’autres groupes de travail et assure notamment une plus grande représentation de la collectivité si le soutien de l’initiative le requiert;

o       réalise un exercice de mise à l’essai des pratiques exemplaires utilisées dans la prestation de programmes;

o       formule des recommandations et prévoit des mesures en tenant compte des commentaires reçus lors des consultations;

o       renseigne le Comité directeur et le Comité du Réseau communautaire sur les résultats obtenus.

 

Démarche

 

La coordination et l’intégration sont les principes fondamentaux de la Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie d’Ottawa. Ces deux fonctions seront réalisées à tous les niveaux de la structure organisationnelle créée pour l’initiative ainsi que par la participation multidisciplinaire du Réseau communautaire, du Comité directeur et du groupe de travail. Une discussion aura lieu sur l’analyse des services actuellement offerts dans notre ville, des éléments d’intégration qui en découlent et des lacunes potentielles. Les priorités à cet égard seront établies après consultation de la population. Le groupe de travail formulera ensuite des recommandations qu’il soumettra à l’examen du Comité directeur et du Réseau communautaire. Un plan d’action sera enfin conçu en fonction des commentaires reçus.

 

 

Structure organisationnelle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Annexe A

Liste des membres

Réseau communautaire : Groupe de personnes qui aident à l’établissement d’une ligne de conduite et fournissent une orientation en se fondant sur le modèle des quatre piliers.

Le Réseau est coprésidé par un dirigeant communautaire qui possède beaucoup de connaissances et d’expérience dans le domaine et par un autre dirigeant communautaire ayant de l’expérience pratique en toxicomanie ainsi que des compétences en leadership.

 

Cadres supérieurs de la Ville

Service de police d’Ottawa

Santé publique Ottawa

Dirigeants politiques

Administrateurs principaux d'hôpitaux

Directeurs de centres de traitement

Centre de recherche et d’innovation d’Ottawa (OCRI)

Conseils scolaires

Universitaires

Conseil pour la prévention du crime

Comité consultatif des parents

Alliance to End Homelessness

Secteur des assurances

Secteur de la réadaptation

Réseau des jeunes contrevenants

Alliance d'Ottawa pour la sobriété au volant

Représentants des jeunes (Réseau Ado)

Dirigeants des médias

Popcorn Group

Centre de ressources communautaires

Centres de ressources en santé communautaire

Centre de ressources de la Côte-de-Sable

Réseau de soutien pour jeunes parents célibataires

Centre de service familial

Urban Aboriginal Coalition

Vanier Focus Community Against Drugs (jeunes francophones)

Réseau intersectoriel de conseils scolaires

Directeur du Centre de recherche sur les services communautaires de l’Université d’Ottawa

Réseau de pharmaciens

Centre d'excellence

Communautés variées

Gestion des crises

Organismes spécialisés en santé mentale

Réseaux locaux d'intégration des services de santé

Propriétaires

Secteur du logement


 

Comité directeur : Groupe formé de personnes qui aident à gérer les activités prévues dans les quatre domaines précisés plus tôt.

 

Président : Steve Kanellakos, directeur municipal adjoint de Services communautaires et de protection

Vice-président : Alfred Cormier, Centre de toxicomanie et de santé mentale

 

Directeur municipal adjoint

Chef du Service de police

Médecin chef en santé publique

Représentant(s) d’organismes de lutte contre la toxicomanie

Représentant(s) d’organismes spécialisés dans la santé mentale et la lutte contre la toxicomanie

Représentant(s) de groupes d’intervention auprès des enfants

 

Groupe de travail : Ensemble de personnes qui travaillent à assurer directement des services dans les quatre domaines précisés plus tôt.

 

Membres du personnel municipal

Travailleurs sociaux spécialisés dans l’intervention et les traitements

Personnel de Santé publique

Personnel du Service de police

Personne-ressource du secteur des communications

Organismes de santé mentale et de lutte contre la toxicomanie

 

Soutien

 

L’initiative bénéficiera du soutien des groupes suivants :

§         Une personne-ressource de Santé publique, une du bureau du directeur municipal adjoint et une du Service de police d’Ottawa

§         Une personne-ressource du bureau du directeur municipal adjoint, Services communautaires et de protection


Glossaire

 

 

Abus d’alcool ou d’autres drogues : Habitudes destructrices de consommation de substances menant à une altération du fonctionnement (sur les plans social, professionnel et de la santé) ou à une détresse cliniquement importante.

 

Drogue illicite : Substance psychoactive dont la production, la vente et la consommation sont interdites. À vrai dire, la drogue en soi n’est pas illicite, mais sa production, sa vente ou sa consommation dans des circonstances particulières sur un territoire donné (se reporter aux substances réglementées), le sont. Le « marché des drogues illicites », terme plus exact, comprend la production, la distribution et la vente de toute drogue au moyen de réseaux non légaux.

 

Mesure à effet rapide : Solution qui peut être mise en œuvre sur une courte période (moins d’un an) grâce aux ressources existantes et qui est gérée par les groupes participants.

 

Mesure à court terme : Solution qui peut être mise en œuvre sur une courte période (moins d’un an) si des ressources supplémentaires sont accessibles et qui est gérée par les groupes participants.

 

Mesure à envisager plus tard : Solution qui doit faire l’objet d’un examen plus approfondi, qui ne peut être mise en œuvre en peu de temps (moins d’un an) ou qui peut ne pas être gérée par les groupes participants.

 



[1] Pour les besoins de cette initiative, on entend par réduction des méfaits une philosophie holistique qui comporte une série de stratégies pratiques coordonnées et fondées sur les faits visant à réduire les méfaits causés par la consommation de drogues ou d’alcool pour l’usager, la famille et la collectivité dans son ensemble. La démarche utilisée va de la consommation sécuritaire à l’abstinence en faisant appel à la prévention, au traitement, à l’éducation, à l’application de la loi et aux services de soutien.

[2] Centre de toxicomanie et de santé mentale, Drug Use Among Ontario Students 1977-2005, p. 179, 2005.

[3] Centre de toxicomanie et de santé mentale, Drug Use Among Ontario Students 1977-2005, p. viii, 2005.

[4] Réseau communautaire canadien d’épidémiologie des toxicomanies, rapport sur la région de la capitale nationale, 2002.

[5] Id., ibid.

[6] Adlaf, E.M., Begin, P. et Sawka, E. (Eds), Enquête sur les toxicomanies au Canada (ETC) : Une enquête sur la consommation d’alcool et d’autres drogues par les Canadiens. La prévalence de l’usage et les méfaits : Rapport détaillé, Ottawa, Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les toxicomanies.

[7] Dr Robin Walker, ancien président de la Société canadienne de pédiatrie et directeur médical de l’unité des soins intensifs au CHEO.

[8] L’échelle de sévérité des traumatismes (ISS) est une méthode servant à décrire l’état des patients ayant des blessures multiples et à évaluer les soins d’urgence requis. Baker, S.P. et coll., J Trauma 14:187-196, 1974.

[9] Les statistiques sur les saisies de drogues peuvent varier et sont fondées en partie sur les ressources en matière d’application de la loi, lesquelles ciblent une infraction particulière.

[10] Barbara Fallon, Nico Trocme, Bruce MacLaurin, Della Knoke, Tara Black, Joanne Daciuk et Caroline Felstiner, Étude ontarienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (Ontario Incidence Study of Reported Child Abuse and Neglect), publiée par le Centre d’excellence pour la protection et le bien-être des enfants, 2003.

[11] Site Web de Santé Canada.

[12] A Framework for Developing a Model Municipal Drug Strategy, publication de la FCM no 3564E, site Web de la FCM [traduction libre]

[13] Ibid.