1.             les sans-abri et la loi sur la sÉcuritÉ dans les rues – rapport du groupe de travail

 

 

Recommandations modifiÉes du Comité

 

Que le Conseil reçoive le rapport du Groupe de travail et qu’il approuve les commentaires du personnel au sujet de chacune des recommandations que contient le rapport, modifiées tel que précisé ci-dessous :

 

Logement/refuges

 

1.         Qu’il soit demandé aux gouvernements fédéral et provinciaux de fournir du financement pour des maisons d’hébergement transitoires et pour des logements en milieu de soutien pour ainsi répondre aux besoins de la population des utilisateurs de refuges ayant besoin de logements en milieu de soutien.

 

            Le personnel appuie cette recommandation.

 

2.         Qu’il soit demandé aux gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux de fournir du financement pour une vaste gamme de logements sociaux pour ainsi répondre aux besoins des populations à faible revenu qui sont sans abri ou à risque d’itinérance.

 

            Le personnel appuie cette recommandation.

 

3.         Que la Direction du logement de la Ville revoie la sécurité des abris et aborde les répercussions des niveaux élevés d’occupation dans le système des refuges pour adultes.

 

            Le personnel appuie cette recommandation.

 

4.         Que la Direction du logement crée un comité consultatif dans chacun des refuges. Le comité consultatif aiderait les personnes dans le cadre du processus de plaintes du public. Le comité consultatif recevra l’appui de la Ville d’Ottawa (administration) et élaborera une procédure d’examen par un ombudsman.

 

Le personnel ne s’objecte pas à la création de comités consultatifs dans les refuges mais croit que l’objectif est bien servi par la recommandation 3 à l’égard de la sécurité dans les refuges, ainsi que par la recommandation 6 sur la création d’un poste d’ombudsman, la recommandation 7 sur l’exigence d’un rapport sur l’évolution, ainsi que la recommandation 8 à l’égard de la création d’un système de soutien par les pairs.

 

5.         Qu’il soit demandé aux gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux de rétablir le financement ou de fournir un nouveau financement pour les programmes de jour, des programmes actuellement financés à 100 % par la Ville, pour ainsi répondre aux besoins des personnes qui doivent faire face à l’itinérance ou qui sont à risque d’itinérance.

 

            Le personnel appuie cette recommandation.

 

6.         Que la Ville d’Ottawa crée un mécanisme, comme un ombudsman, permettant aux personnes sans abri ou à risque d’itinérance de faire part de leurs préoccupations à l’égard du traitement que leur offrent les organismes de services financés par la Ville, y compris leurs expériences à l’égard de la Loi sur la sécurité dans les rues.

 

Que le personnel rencontre les représentants des organismes concernés et de la communauté des sans-abri et qu’il fasse rapport au Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux.

 

Le personnel fait remarquer que la création du poste d’ombudsman exigerait une dotation en personnel et engendrerait des coûts administratifs connexes.

 

7.         Que le Groupe de travail sur les sans-abris et la Loi sur la sécurité dans les rues se rencontre une fois par année pour voir où en sont les recommandations et proposer, au besoin, les modifications ou améliorations à apporter aux recommandations.

 

            Le personnel appuie cette recommandation.

 

8.         Que le Groupe de travail établisse un système de soutien des pairs ou lui donne son aval, un système dans lequel d’anciens sans-abri aident les sans-abri actuels grâce à leur « expérience de la rue ». Ils pourraient ainsi intervenir et les aider à régler les problèmes de logement et leur offrir du counseling.

 

Le personnel appuie l’objectif de cette recommandation qui porte sur la dotation des organismes de service et de soutien dans la collectivité.

 

9.         Que la Ville d’Ottawa continue d’appuyer la coordination des services d’intervention dans la rue, y compris le rôle de la Street Health Outreach Coalition, et recommande les ressources requises pour intégrer, soutenir et coordonner les organismes de Services sociaux et communautaires qui interviennent dans la rue.

 

Le personnel appuie cette recommandation et continuera à faciliter la coordination de ces services importants.

 

10.       Que la Ville d’Ottawa examine l’état de toutes les maisons de chambre de la Ville, pour ainsi corriger les conditions dangereuses et évaluer les facteurs de sécurité et de danger pouvant avoir des répercussions sur les personnes sans abri ou à risque d’itinérance, en mettant en œuvre des règlements administratifs stricts auxquels ces maisons devraient se conformer.

 

Le personnel appuie cette recommandation.

 

11.       Que la Ville révise les priorités à l’égard du statut des sans abri, pour inclure, que 2 demandes sur 10 soient envoyées à une personne sans abri, qu’elle supprime les obstacles auxquels font face ces personnes sans abri ou à risque d’itinérance lorsqu’elles présentent une demande par l’intermédiaire du registre, et que la Ville redéfinisse le terme « itinérance » pour qu’il inclue toutes les personnes sans adresse permanente.  De plus,  que la révision comprenne :

i.          La participation du HSAG (Housing Stakeholders Advisory Group);

ii.         Une évaluation du soutien requis;

iii.        Un processus d’évaluation visant à faire en sorte que les demandeurs aient la capacité de vivre de façon indépendante ou qu’ils obtiennent le soutien dont ils ont besoin;

iv.        La question du soutien requis, qui comprend une aide pour l’entretien ménager;

v.         Une discussion sur la question des locataires qui refusent l’aide et sur les incidences pour les propriétaires et les locataires de logements sociaux;

vi.        La participation de représentants de la communauté des sans-abris.

 

 

Un examen des priorités locales concernant l’accès au logement social à loyer indexé sur le revenu sera entrepris en 2006 et la recommandation du Groupe de travail concernant rapport entre la définition et la priorité sera étudiée au cours du processus d’examen de la politique dont les résultats seront déposés au Comité et au Conseil.

 

12.       Que la Direction du logement nomme un locataire qui siègera au conseil du Registre pour ainsi offrir une perspective plus équilibrée.

 

Le Registre étant un organisme de type communautaire, cette  recommandation sera transmise au conseil pour examen.

 

Loi sur la sécurité dans les rues

 

13.       Le Groupe de travail recommande que la Ville d’Ottawa fasse pression auprès de la province pour modifier ou abroger la Loi sur la sécurité dans les rues.

 

Le Service de police d’Ottawa (SPO) n’appuie pas cette recommandation.  La Loi sur la sécurité dans les rues est un outil législatif semblable à d’autres lois qui aident le SPO à remplir son vaste mandat de sécurité dans la collectivité. L’abrogation de cette loi supprimerait, dans certaines circonstances, une solution de rechange efficace aux accusations criminelles et obligerait le SPO à augmenter inutilement son intervention. De même, l’abrogation de cette loi créerait une lacune qui mènerait à un mécontentement dans d’autres collectivités desservies par le SPO. En bout de ligne, cette lacune devrait être comblée par la Ville par le biais d’un ou de plusieurs règlements municipaux axés sur les comportements et problèmes visés par la Loi sur la sécurité dans les rues.

 

14.       Que la Ville d’Ottawa recommande au Conseil des services policiers que, puisque la Loi sur la sécurité dans les rues cible, en théorie, les mendiants agressifs se trouvant dans la rue et qu’elle a surtout des répercussions sur les sans abri, les services de police d’Ottawa rédigent des lignes directrices strictes à l’égard de l’application de la Loi sur la sécurité dans les rues pour qu’ainsi tous les citoyens connaissent leurs droits à l’égard des endroits publics et que ces lignes directrices fassent l’objet d’une vaste publicité et qu’il y ait un débat public à cet égard avant la mise en place de ces lignes directrices.

 

Le Service de police d’Ottawa (SPO) n’appuie pas cette recommandation. Il est d’avis que, la loi énonçant elle-même les critères définissant la perpétration d’une infraction, toute directive serait redondante. Si la recommandation vise à obtenir l’aide du SPO pour communiquer ces critères de façon globale, il est alors possible de la mettre en pratique, et elle se rapprochera alors d’autres initiatives du SPO en matière de communication à la collectivité. De plus, conformément à la Loi sur les services policiers, il incombe à la Commission de services policiers d’Ottawa de déterminer de façon générale, après consultation auprès du chef de police, les objectifs et priorités des services policiers dans la municipalité.  La recommandation, telle qu’elle est formulée par le Groupe de travail, ne reconnaît pas l’imputation d’une responsabilité entre le chef de police et la Commission sous le régime de cette loi, et serait donc en violation de la Loi sur les services policiers.

 

15.       Que les services policiers d’Ottawa officialisent et modifient leur programme de formation pour ainsi promouvoir une application uniforme de la Loi sur la sécurité dans les rues, y compris un élément d’éducation du public incluant la visite des refuges et d’autres organismes locaux, pour ainsi favoriser un dialogue ouvert et clarifier l’application de la Loi. 

 

            Le Service de police d’Ottawa (SPO) appuie cette recommandation.

 

16.       Que le Conseil des services policiers d’Ottawa examine l’application de la Loi sur la sécurité dans les rues pour vérifier si elle a été appliquée de façon uniforme depuis son adoption et que cet examen soit rendu public.

 

Le Service de police d’Ottawa ne peut suivre le parcours des avis d’infraction provinciale dans l’appareil judiciaire.

 

Occasions d’emploi

 

17.       Que le Conseil modifie ou adopte tous les règlements administratifs appropriés et applicables pour permettre la distribution dans la rue, par les sans-abri, de journaux sans but lucratif, sans que ceux-ci aient besoin d’un permis d’entreprise ou d’un permis avec places désignées, à la condition que la personne n’occupe pas un endroit précis lorsqu’elle distribue ses journaux.

           

Que le personnel élabore, de concert avec les organismes, un modèle pour la mise en œuvre de cette recommandation et qu’il fasse rapport au Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux.

 

Le personnel appuie cette recommandation et propose que les personnes distribuant ces journaux sans but lucratif ne soient pas autorisées à rester plus de 10 minutes dans un endroit précis, ce qui est la norme actuellement utilisée pour les véhicules de marchands ambulants. Il est proposé que cette norme ne soit appliquée qu’en fonction des demandes de service.

           

 

18.       Que le Conseil modifie ou adopte tous les règlements administratifs appropriés et applicables pour permettre aux sans-abri de vendre des objets d’art, des œuvres artisanales et des bijoux originaux sur le trottoir, sans permis d’entreprise ou sans permis avec places désignées, à la condition que la personne qui vend les œuvres d’art, les œuvres artisanales et les bijoux originaux n’occupe pas un endroit précis lorsqu’elle vend ces articles.

 

Le personnel proposerait que cette recommandation soit envoyée au personnel, avec la direction que qu’il fasse rapport  au Conseil municipal et aux comités, sous réserve de consultation auprès de la collectivité au sens large.

 

19.       Que les terrains de la Ville soient utilisés pour créer plusieurs sites permanents pour que des marchés en plein air puissent être exploités par un ensemble d’artistes et d’artisans locaux ainsi que de gens vivant dans la rue (par exemple, la zone sous le viaduc Terry Fox, zone appelée le « pont »).

 

Le personnel appuie l’objectif de cette recommandation. Pour faire suite à la recommandation 18, le personnel examinerait les sites possibles, sous réserve de consultations avec les intervenants tant à l’interne qu’à l’externe, pour ensuite présenter un rapport au Comité et au Conseil.

 

20.       Que la Ville fournisse une lettre qui serait envoyée à tous les propriétaires de terrains privés recommandant et appuyant l’utilisation de leurs terrains inutilisés comme endroits désignés où les sans-abri pourraient vendre des objets d’art et des œuvres artisanales et jouer librement de la musique. 

 

Le personnel appuie cette recommandation.

 

21.       Que les tâches exécutées par la Ville, comme l’enlèvement des affiches et le pelletage à la main de la neige, soient attribuées aux groupes sans but lucratif qui engagent des sans-abri ou des personnes à risque d’itinérance.

 

Le Service des travaux publics appuie cette recommandation à condition qu’elle satisfasse les exigences opérationnelles (c.-à-d. qu’elle soit conforme aux normes de qualité pour l’enlèvement de la neige). 

 

22.       Qu’une procédure distincte permette d’attribuer la sous-traitance de travaux supplémentaires (non syndiqués) devant être effectués pour la Ville à des groupes sans but lucratif qui engagent des sans-abri et qu’un financement pour ces travaux supplémentaires soit prévu à cette fin, chaque année dans le budget.

 

Le personnel du Service des achats de la Ville appuie l’objectif de cette recommandation. Le Service des achats recommande que cette procédure soit prise en charge sans tenir compte du règlement municipal sur les achats, bien que la Gestion de l’approvisionnement faciliterait l’attribution et ferait rapport sur celle-ci en s’assurant que le contrat satisferait les exigences de justice, d’équité et de diligence raisonnable liées à toutes les attributions de contrats par la Ville.

 

23.       Continuer à appuyer les organisations comme le Programme de la rue Rideau pour la jeunesse; conserver une approche intégrée dans la Ville pour explorer les autres possibilités d’utilisation de services offerts par des entreprises à but social et ainsi garantir une prestation rentable tout en appuyant les personnes de la rue et les personnes à risque et leur permettre d’exercer des activités productives pour avoir une plus grande autonomie.

 

Le personnel appuie cette recommandation conforme à la recommandation 23 ci-dessus.

 

24.       Soutenir les entreprises locales, comme le café Roasted Cherry et le Centre 507, pour ainsi permettre d’employer des jeunes de la rue.  

 

La Ville pourrait collaborer avec un réseau de fournisseurs de services et d’entreprises afin d’évaluer le soutien requis pour favoriser ces activités reliées à l’emploi.

 

25.       Que la Ville engage des discussions avec les intervenants intéressés à l’égard du Social Purchasing Portal (une collaboration entre les organisations de développement économique et des partenaires commerciaux du secteur privé).

 

Le personnel appuie les recommandations et propose d’engager des discussions avec les intervenants intéressés à l’égard du Social Purchasing Portal, comme il est indiqué dans la recommandation, et de remettre un rapport avec des conclusions et des recommandations au Comité et au Conseil.

 

26.       Que la Ville d’Ottawa fasse pression auprès du gouvernement provincial pour modifier les règlements sur les programmes OT/POSPH à l’égard du « revenu gagné » pour permettre aux sans-abri ou aux personnes à risque d’itinérance de conserver les revenus liés au travail sans que cela ne réduise le montant d’aide financière qui leur est versé en vertu des programmes OT/POSPH.

 

            Le personnel de la Ville appuie cette recommandation.

 

27.       Que la Ville d’Ottawa fasse pression auprès du gouvernement provincial pour modifier les règlements sur les programmes OT/POSPH à l’égard de la Prestation fiscale canadienne pour enfants pour permettre aux sans-abri ou aux personnes à risque d’itinérance de conserver cette prestation sans que cela ne réduise le montant d’aide financière qui leur est versé en vertu des programmes OT/POSPH.

 

            Le personnel appuie cette recommandation.

 

28.       Que la Ville d’Ottawa conserve le niveau de financement actuellement accordé aux programmes de Services sociaux si le gouvernement provincial permet aux personnes recevant des montants connexes aux programmes OT/POSPH de conserver la Prestation fiscale canadienne pour enfants (mette fin à la « disposition de récupération »).

 

Bien que la Ville soutienne en principe les deux extrémités de la récupération fiscale des versements d’aide sociale et du Fonds de réinvestissement, cela imposerait une pression de 4,15 millions de dollars sur le budget de la Ville. La Province n’a pas encore fait d’annonce officielle à l’égard des augmentations de 2006 ou de la récupération fiscale, en général.

 

29.       Que la Ville d’Ottawa et la Commission des services policiers de la Ville d’Ottawa fasse pression sur le gouvernement de l’Ontario pour augmenter le taux du programme OT aux niveaux antérieurs à 1995.

 

À sa réunion du 13 avril 2005, le Conseil a examiné un rapport sur le Rétablissement des tarifs de l’aide sociale aux niveaux en vigueur avant 1995 (ACS2005-CPS-EFA-0001) et a approuvé l’envoi d’une lettre à la province d’Ontario recommandant le rétablissement des tarifs de l’aide sociale aux niveaux en vigueur avant 1995.

 

L’inclusion de la Commission de services policiers d’Ottawa dans cette recommandation est un effort visant à renforcer le message envoyé à Queen’s Park quant aux répercussions de la pauvreté sur les activités policières ainsi que sur toutes les activités de la Ville.

 

Appuyés mais hors de portée

 

Que la recommandation suivante soit transmise à la ministre des Services à l’enfance et à la jeunesse et à la Société de l’aide à l’enfance d’Ottawa pour examen;

 

Que les Services communautaires et de protection continuent de représenter les intérêts de la Ville en ce qui a trait à cette recommandation, y compris, si possible, la participation à tout autre groupe de travail à venir concernant cette question;

 

Que le personnel produise un rapport pour le Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux d’ici septembre 2006 au sujet de cet exercice et de l’examen des questions concernant les enfants en famille d’accueil qui en viennent à l’itinérance.

 

30.       Therefore the Foster Care Council of Canada recommends that the City of Ottawa, create a “Task Force on Foster Care Outcomes” or a sub-committee of the Task Force on Homelessness and the Safe Streets Act which would investigate the issues of foster children and youth becoming part of the homeless population, alarmingly high rates of O.D.S.P. or O.W. recipients and emergency shelter users and what could be done to prevent and address these serious and potentially long-term negative outcomes of Ottawa’s vulnerable youth.

 

Le Groupe de travail appuyait l’initiative proposée mais l’examen des soins en famille d’accueil ne faisait pas partie du mandat du Groupe de travail et, de ce fait, ce dernier a décidé d’envoyer cette recommandation au Conseil municipal d’Ottawa pour qu’il l’étudie.

 

 

POUR LA GOUVERNE DU CONSEIL

 

Le Comité a approuvé la directive au personnel suivante :

 

Que les recommandations 17, 18, 19, 21 et 22 soient renvoyées au personnel afin que celui s’emploie, de concert avec le Comité consultatif sur les affaires, le Groupe de travail sur les sans-abris et la Loi sur la sécurité dans les rues, le personnel de la Ville et les autres ordres de gouvernement, à trouver des solutions qui puissent répondre aux besoins de la communauté des sans-abri et qui reçoivent l’appui de cette dernière ainsi que du milieu des affaires, et qu’il fasse  rapport au Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux;

 

Et que la démarche comporte une analyse des phénomènes de la mendicité, de l’itinérance et de la toxicomanie afin d’établir une distinction entre la question de la pauvreté et la question de la mendicité.

Report to/Rapport au :

 

Health, Recreation and Social Services Committee

Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux

 

and Council/et au Conseil

 

2 February, 2006/le 2 février 2006

 

Submitted by/Soumis par :

Groupe de travail sur les sans-abri et la Loi sur la sécurité dans les rues

 

Contact/Personne-ressource : Sean McKenny, Groupe de travail Chair

(613) 233-7820, smckenny@ottawalabour.org

 

Dans l’ensemble de la ville

N° réf. : ACS2006-CCS-HRS-0001

 

 

SUBJECT:

HOMELESSNESS AND THE SAFE STREETS ACt – Task force report

 

 

OBJET :

LES SANS-ABRI ET LA LOI SUR LA SÉCURITÉ DANS LES RUES – RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL

 

RECOMMANDATIONS DU RAPPORT

 

Le Groupe de travail sur les sans-abris et la Loi sur la sécurité dans les rues recommande que le Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux recommande au Conseil d’approuver :

 

Logements/refuges

 

1.                  Qu’il soit demandé aux gouvernements fédéral, provincial et municipal de fournir du financement pour des maisons d’hébergement transitoires pour ainsi répondre aux besoins de la population des utilisateurs de refuges ayant besoin de logements en milieu de soutien.

 

2.                  Qu’il soit demandé aux gouvernements fédéral, provincial et municipal de fournir du financement pour une vaste gamme de logements sociaux pour ainsi répondre aux besoins des populations à faible revenu qui sont sans abri ou à risque d’itinérance.

 

3.                  Que la Direction du logement de la Ville revoie la sécurité des abris et aborde les répercussions des niveaux élevés d’occupation dans le système des refuges pour adultes.

 

4.                  Que la Direction du logement crée un comité consultatif dans chacun des refuges; que ce comité consultatif aide les personnes dans le cadre du processus de plaintes du public; que ce comité consultatif reçoive l’appui de la Ville d’Ottawa (administration) et qu’il élabore une procédure d’examen par un ombudsman.

 

5.                  Qu’il soit demandé aux gouvernements fédéral, provincial et municipal de rétablir le financement ou de fournir un nouveau financement pour les programmes de jour, des programmes actuellement financés à 100 % par la Ville, pour ainsi répondre aux besoins des personnes qui doivent faire face à l’itinérance ou qui sont à risque d’itinérance.

 

6.                  Que la Ville d’Ottawa crée un mécanisme, comme un ombudsman, permettant aux personnes sans abri ou à risque d’itinérance de faire part de leurs préoccupations à l’égard du traitement que leur offrent les organismes de service financés par la Ville, y compris leurs expériences à l’égard de la Loi sur la sécurité dans les rues.

 

7.                  Que le Groupe de travail sur les sans-abris et la Loi sur la sécurité dans les rues se réunisse une fois par année pour voir où en sont les recommandations et proposer, au besoin, les modifications ou améliorations à apporter à ces dernières.

 

8.                  Que le Groupe de travail établisse un système de soutien des pairs ou lui donne son aval, un système dans lequel d’anciens sans abri aideraient les sans abri actuels grâce à leur « expérience de la rue ». Ils pourraient ainsi intervenir et les aider à régler les problèmes de logement et leur offrir du counseling.

 

9.                  Que la Ville d’Ottawa continue d’appuyer la coordination des services d’intervention dans la rue, y compris le rôle de la Street Health Outreach Coalition, et recommande les ressources requises pour intégrer, soutenir et coordonner les organismes de Services sociaux et communautaires qui interviennent dans la rue.

 

10.              Que la Ville d’Ottawa examine l’état de toutes les maisons de chambre de la Ville, pour ainsi corriger les conditions dangereuses et évaluer les facteurs de sécurité et de danger pouvant avoir des répercussions sur les personnes sans abri ou à risque d’itinérance, en mettant en œuvre des règlements municipaux stricts auxquels ces maisons devraient se conformer.

 

11.              Que la Ville révise les priorités à l’égard du statut des sans abri et les inclue puisque 2 demandes sur 10 sont envoyées à une personne sans abri, qu’elle supprime les obstacles auxquels font face ces personnes sans abri ou à risque d’itinérance lorsqu’elles présentent une demande par l’intermédiaire du Registre, et que la Ville redéfinisse le terme « itinérance » pour y inclure toutes les personnes sans adresse permanente.

 

12.              Que la Direction du logement nomme un locataire qui siègera au conseil du Registre pour ainsi offrir une perspective plus équilibrée.

 


Loi sur la sécurité dans les rues (LSR)

 

13.              Le Groupe de travail recommande que la Ville d’Ottawa fasse pression auprès de la province pour modifier ou abroger la Loi sur la sécurité dans les rues.

 

14.              Que la Ville d’Ottawa recommande au Conseil des services policiers que, puisque la Loi sur la sécurité dans les rues cible, en théorie, les mendiants agressifs se trouvant dans la rue et qu’elle a surtout des répercussions sur les sans abri, le Service de police d’Ottawa rédige des lignes directrices strictes à l’égard de l’application de la Loi sur la sécurité dans les rues pour qu’ainsi tous les citoyens connaissent leurs droits à l’égard des endroits publics et que ces lignes directrices fassent l’objet d’une vaste publicité et qu’il y ait un débat public à cet égard avant la mise en place de ces lignes directrices.

 

15.              Que le Service de police d’Ottawa officialise et modifie son programme de formation pour ainsi promouvoir une application uniforme de la Loi sur la sécurité dans les rues, y compris un élément d’éducation du public incluant la visite des refuges et d’autres organismes locaux, pour ainsi favoriser un dialogue ouvert et clarifier l’application de la Loi.

 

16.              Que le Conseil des services policiers d’Ottawa examine l’application de la Loi sur la sécurité dans les rues pour vérifier si elle a été appliquée de façon uniforme depuis son adoption et que cet examen soit rendu public.

 

Occasions d’emploi

 

17.              Que le Conseil modifie ou adopte tous les règlements municipaux appropriés et applicables pour permettre la distribution dans la rue, par les sans abri, de journaux sans but lucratif, sans que ces derniers aient besoin d’un permis d’entreprise ou d’un permis avec places désignées, à la condition que la personne ne demeure pas à un endroit précis lorsqu’elle distribue ses journaux.

 

18.              Que le Conseil modifie ou adopte tous les règlements municipaux appropriés et applicables pour permettre aux sans abri de vendre des objets d’art, des œuvres artisanales et des bijoux originaux sur le trottoir, sans permis d’entreprise ou sans permis avec places désignées, à la condition que la personne qui vend les œuvres d’art, les œuvres artisanales et les bijoux originaux ne demeure pas un endroit précis lorsqu’elle vend ces articles.

 

19.              Que les terrains de la Ville soient utilisés pour créer plusieurs sites permanents pour que des marchés en plein air puissent être exploités par un ensemble d’artistes et d’artisans locaux ainsi que de gens vivant dans la rue (par exemple, la zone sous le viaduc Terry Fox, zone appelée le « pont »).

 

20.              Que la Ville fournisse une lettre qui serait envoyée à la Rideau Viking Corporation recommandant et appuyant l’utilisation du terrain aussi appelé « la place » comme endroit désigné où les sans abri pourraient vendre des objets d’art et des œuvres artisanales et jouer librement de la musique.

 

21.              Que la Ville fournisse une lettre qui serait envoyée à tous les propriétaires de terrains privés recommandant et appuyant l’utilisation de ces terrains inutilisés comme endroits désignés où les sans abri pourraient vendre des objets d’art et des œuvres artisanales et jouer librement de la musique.

 

22.              Que les tâches exécutées par la Ville, comme l’enlèvement des affiches et le pelletage à la main de la neige, soient attribuées aux groupes sans but lucratif qui engagent des sans abri ou des personnes à risque d’itinérance.

 

23.              Qu’une procédure distincte permette d’attribuer la sous-traitance de travaux supplémentaires (non syndiqués) devant être effectués pour la Ville à des groupes sans but lucratif qui engagent des sans abri et qu’un financement pour ces travaux supplémentaires soit prévu à cette fin, chaque année dans le budget.

 

24.              Continuer à appuyer les organismes comme le Programme de la rue Rideau pour la jeunesse; conserver une approche intégrée dans la Ville pour explorer les autres possibilités d’utilisation de services offerts par des entreprises à but social et ainsi garantir une prestation rentable tout en appuyant les personnes de la rue et les personnes à risque et leur permettre d’exercer des activités productives pour avoir une plus grande autonomie.

 

25.              Soutenir les entreprises locales, comme le café Roasted Cherry et le Centre 507, pour ainsi permettre d’employer des jeunes de la rue.

 

26.              Que la Ville engage des discussions avec les intervenants intéressés à l’égard du Social Purchasing Portal (une collaboration entre les organisations de développement économique et des partenaires commerciaux du secteur privé).

 

27.              Que la Ville d’Ottawa fasse pression auprès du gouvernement provincial pour modifier les règlements sur les programmes OT/POSPH à l’égard du « revenu gagné » pour permettre aux sans abri ou aux personnes à risque d’itinérance de conserver les revenus liés au travail sans que cela ne réduise le montant d’aide financière qui leur est versé en vertu des programmes OT/POSPH.

 

28.              Que la Ville d’Ottawa fasse pression auprès du gouvernement provincial pour modifier les règlements sur les programmes OT/POSPH à l’égard de la Prestation fiscale canadienne pour enfants pour permettre aux sans abri ou aux personnes à risque d’itinérance de conserver cette prestation sans que cela sans que cela ne réduise le montant d’aide financière qui leur est versé en vertu des programmes OT/POSPH.

 

29.              Que la Ville d’Ottawa conserve le niveau de financement actuellement accordé aux programmes de Services sociaux si le gouvernement provincial permet aux personnes recevant des montants connexes aux programmes OT/POSPH de conserver la Prestation fiscale canadienne pour enfants (mette fin à la « disposition de récupération »).

 

30.              Que la Ville d’Ottawa et la Commission des services policiers de la Ville d’Ottawa fasse pression sur le gouvernement de l’Ontario pour augmenter le taux du programme OT aux niveaux en vigueur avant 1995

 

Appuyé mais hors-portée

 

31.              Par conséquent, le Foster Care Council of Canada recommande que la Ville d’Ottawa crée un « groupe de travail sur les résultats du placement en famille d’accueil » ou un sous-comité du Groupe de travail sur les sans-abris et la Loi sur la sécurité dans les rues qui ferait enquête sur la question des enfants et des jeunes en famille d’accueil qui font de plus en plus partie de la population des sans-abri, sur le nombre de bénéficiaires des programmes OT ou POSPH ou des utilisateurs de refuges qui atteint maintenant des niveaux alarmants et sur les mesures qui pourraient être prises pour traiter et empêcher les répercussions graves et potentiellement négatives à long terme que ces questions peuvent avoir sur le segment vulnérable de la population que sont les jeunes d’Ottawa.

 

REPORT RECOMMENDATIONS

 

That the Homelessness and the Safe Streets Act Task Force recommend that the Health, Recreation and Social Services Committee recommend that Council approve:

 

Housing/Shelters

 

1.       That the Provincial, Federal and municipal governments be requested to provide funding for additional second stage housing to meet the needs of the population of shelter users who require supportive housing.

 

2.       That the Provincial, Federal and municipal governments be requested to provide funding for a full range of social housing to meet the needs of low-income populations who are homeless or at risk of becoming homeless.

 

3.       That the City’s Housing Branch be directed to review the safety of Shelters and address the impact of high occupancy levels in the Adult Shelter system.

 

4.       That the Housing Branch establishes an advisory committee in each shelter. The Advisory Committee would assist individuals through the public complaints process. The advisory committee will be supported by the City of Ottawa (administration) and develop a process for an ombudsman review.

 

5.       That the Provincial and Federal governments be requested to reinstate and\or provide new funding for day programs, currently funded 100% by the City, to meet the needs of the individuals who experience homelessness or risk becoming homeless.

 

6.       That the City of Ottawa establish a mechanism, such as an ombudsman, so that people who are homeless or at risk of homelessness can address concerns that they have about the treatment they receive within City-funded service agencies including experiences under the Safe Streets Act.

 

7.       That the Homelessness and Safe Streets Act Task Force reconvene once a year to review the status of the recommendations and to propose modifications or enhancement to the recommendations as required.

 

8.       That the Task Force establish \ endorse a peer support system whereby former homeless individuals assist current homeless individuals through their “on street experiences” thus being able to intervene and assist with housing and any form of counseling

 

9.       That the City of Ottawa continue to support the coordination of street outreach services, including the role of the Street Health Outreach Coalition, and advocate for the resources needed to integrate, support and coordinate Community and Social Services Agencies involved in street outreach.

 

10.     That the City of Ottawa be directed to review the conditions of all rooming houses within the City, to address the unsafe conditions, safety and dangerous factors that have an impact on people who are homeless or at risk of homelessness, by implementing strict By Laws to adhere to.

 

11.     That the City be directed to review the priorities for homeless status, to include, that 2 out of 10 applications goes to an applicant with the homeless status, remove barriers for the people who are homeless or at risk of homelessness when applying to the registry, and redefine the term homelessness to include all those who are without a permanent address.

 

12.     That the Housing Branch appoint a tenant to sit on the Registry board to provide a balanced perspective.

 

Safe Streets Act (SSA)

 

13.     The Task Force recommends that the City of Ottawa lobby the province to change or repeal the Safe Streets Act.

 

14.     That the City of Ottawa recommend to the Police Services Board that, since the Safe Streets Act, theoretically, targets aggressive panhandlers and therefore impacts the homeless above all, that the Ottawa Police Services draft strict guidelines with respect to enforcement of the Safe Streets Act so that all citizens will know where they stand regarding their rights to public space and that these guidelines be widely circulated and debated by the public before being put into effect.

 

15.     That the City of Ottawa recommend to the Police Services Board that they formalize and expand the training program to promote consistent enforcement of the Safe Streets Act (SSA) including a public education component that includes visiting shelters and other local agencies to foster an open dialogue and to clarify enforcement of the SSA. 

 

16.     That the City of Ottawa recommend to the Polices Services Board a review the enforcement of the Safe Streets Act for consistent application since its inception and that the review be made available to the public.

 

Employment Opportunities

 

17.     That Council amend or enact all appropriate and applicable By-laws to allow the on-sidewalk distribution of not-for-profit newspapers distributed by the homeless, without a business license or designated space permit provided that the person does not remain at a particular location while distributing the newspaper.

 

18.     That Council amend or enact all appropriate and applicable By-laws to allow homeless persons to sell original arts, crafts and jewelry on the sidewalk without a business license or designated space permit provided that the person selling the original arts, crafts and jewelry does not remain at a particular location while selling the articles.

 

19.     That City land be used to create several permanent sites for street markets to be operated by a mix of local artists and artisans and street people (for example the area under the Terry Fox underpass known as the “Bridge”).

 

20.     That the City provide a letter to be written to the Rideau Viking Corporation   advocating and supporting the use of the land also known as the “square” as a designated area for the homeless to vend their arts, crafts and to busk freely 

 

21.     That the City provide a letter to be written to any Private Landlord advocating and supporting the use of their own empty land as a designated area for the homeless to vend their arts, crafts and to busk freely

 

22.     That City jobs such as poster removal and hand snow shovelling be allocated to not-for-profit groups that engage homeless people or those at risk of becoming homeless.

 

23.     That there be a separate process for establishing the contracting of additional City work (non unionized) and that the additional work be allocated to not-for-profit groups that engage the homeless, with funding for the additional work to be allocated in the budget annually for this purpose.

 

24.     Continue to support organizations such as Rideau Street Youth Enterprises; pursue an integrated approach across the City to explore additional possibilities for purchasing services from social purpose enterprises thus ensuring cost-effective delivery while supporting street-involved and at-risk persons to pursue income-earning opportunities and greater self-sufficiency.

 

25.     Support local enterprises, such as Roasted Cherry and Centre 507, to build capacity for the employment of street involved youth.  

 

26.     That the City engage in discussions with interested stakeholders on Social Purchasing Portal (a collaboration between community economic development organizations and private sector business partners).

 

27.     The City of Ottawa lobby the Provincial Government to change the OW/ODSP regulations relative to "earned income" to enable the homeless or those at risk of homelessness to retain work related earnings without having their OW/ODSP financial assistance reduced.

 

28.     The City of Ottawa lobby the Provincial Government to change the OW/ODSP regulations relative to the Canadian Child Tax Benefit to enable the homeless or those at risk of homelessness to retain the CTB without having their OW/ODSP financial assistance reduced.

 

29.     The City of Ottawa maintain the current funding level for Social Services programs in the event the Provincial Government allows OW/ODSP individuals to retain their Child Tax Credit (i.e., ends the “clawback”).

 

30.     That the City of Ottawa lobby the Ontario government and that the Police Services Board be recommended to lobby the Ontario Government to increase OW rates to pre-1995 levels.

 

Supported but out of Scope

 

31.    Therefore the Foster Care Council of Canada recommends that the City of Ottawa, create a “Task Force on Foster Care Outcomes” or a sub-committee of the Task Force on Homelessness and the Safe Streets Act which would investigate the issues of foster children and youth becoming part of the homeless population, alarmingly high rates of O.D.S.P. or O.W. recipients and emergency shelter users and what could be done to prevent and address these serious and potentially long-term negative outcomes of Ottawa’s vulnerable youth.

 

 

SOMMAIRE EXÉCUTIF

 

À sa réunion du 13 octobre 2004, le Conseil a approuvé l’élaboration d’un Groupe de travail visant à examiner la façon dont les sans abri sont traités dans la Ville d’Ottawa et à recommander des solutions.

 

L’élaboration du Groupe de travail fut précipitée par une manifestation qui s’est tenue en juillet et en août 2004 sur le terrain de la mairie, au coin des rues Lisgar et Elgin. Cette manifestation visait principalement à attirer l’attention sur l’expérience que vivent les personnes de la rue, y compris à l’égard des questions connexes à l’accès à un logement de base, au traitement qu’elles reçoivent en vertu de la Loi sur la sécurité dans les rues et à la possibilité de gagner un revenu supplémentaire sur la rue. En conséquence, le Groupe de travail a fixé son attention sur l’élaboration de recommandations pratiques sur ces trois éléments-clés.

 

Les réunions publiques du Groupe de travail ont eu lieu une fois par mois, entre janvier et juin. Le Groupe de travail a reçu un certain nombre de recommandations qui lui ont été présentées par des représentants du public (document 2, ci-joint). Puisque certaines de ces recommandations se chevauchaient ou étaient en conflit, les membres officiels du Groupe de travail se sont rencontrés à plusieurs reprises pour séparer et préciser ces recommandations. Elles ont ensuite été déposées puis étudiées en détail lors des réunions publiques du Groupe de travail qui se sont tenues en juin, septembre et novembre. Les recommandations finales du Groupe de travail sont présentées dans le présent rapport.

 

À quelques exceptions près, les recommandations bénéficient d’un vaste appui du personnel de la Ville, comme il est décrit dans le corps du présent rapport. La majorité des recommandations peuvent être immédiatement mises en place alors que d’autres exigeront que le personnel de la Ville présente des rapports détaillés au Comité et au Conseil. Le Groupe de travail propose de se réunir chaque année pour faire rapport de l’état d’avancement des initiatives.

 

CONTEXTE

 

Le Groupe de travail devait se composer de représentants venus de la communauté des sans-abri, du Conseil municipal, de l’Alliance pour résoudre la question des sans-abri, de gens venus des refuges et des programmes de jour, du Service de police d’Ottawa (tant des membres du personnel que des membres du Conseil), ainsi que de membres du personnel des Services communautaires et de protection et d’autres organismes appropriés.

 

Le Groupe de travail a été créé puis s’est réuni pour la première fois le 6 décembre 2004.

 

Sean McKenny (Conseil du travail d’Ottawa et du district) a été élu président du Groupe de travail à la première réunion. Le Groupe de travail se composait des membres suivants :

 

1

Sean McKenny (président)

Conseil du travail d’Ottawa et du district

2

Diane Holmes

Conseillère municipale

3

Mary Martha Hale

Anglican Social Services - Centre 454

4

Karen Dawe

Porte-parole des sans-abri

5

Perry Rowe

L’Armée du Salut

6

Jim MacEwen

Commission de services policiers d'Ottawa

7

Gilles Larochelle

Service de police d’Ottawa

8

Phil Waserman

Milieu des affaires du centre-ville

9

Andy Kusi-Appiah

Cabinet du maire

10

Russell Mawby

Direction du logement de la Ville d’Ottawa

11

Castille Troy

Minwaashin Lodge

12

Peter Hume

Conseiller municipal

13

Denise Vallely  

Bureau des services à la jeunesse

14

Des Doran

Commission de services policiers d'Ottawa

15

Liette Duguay  

Bureau des services à la jeunesse

16

Bizzi

Délégué de la rue

17

Andrew Nellis

Délégué de la rue

18

Jean LaHaie

L’Armée du Salut

 

Mandat

 

Conformément au mandat du Groupe de travail, la portée générale des questions que le Groupe doit aborder concerne la façon dont les sans-abris sont traités « dans la rue », y compris l’accès aux services et au soutien, et l’application des règlements et des règlements municipaux.

 

Toutes les directives reçues et émanant du Rapport sur les sans-abri et la Loi sur la sécurité dans les rues examiné par le Conseil municipal d’Ottawa le 13 octobre 2004 ont été intégrées dans la portée du travail que doit effectuer le Groupe de travail, y compris :

 

·        fournir de l’information et des ressources en matière de prévention et de traitement de l’itinérance;

·        mettre en œuvre des stratégies de soutien pour des sources de revenu possibles (par ex., Rideau Street Youth Initiative,, Centre 507);

·        examiner les règlements à l’égard de la vente de journaux et d’articles sur le trottoir;

·        identifier les services juridiques externes offerts de façon bénévole.

 

Le Groupe de travail avait pour principal objectif de documenter la situation des personnes sans abri et de présenter des recommandations sur la façon dont cette situation pourrait être mieux gérée grâce à des services, des politiques ou des procédures, tant nouveaux qu’améliorés.

 

Pour les besoins du Groupe de travail, le terme « sans abri » a été défini comme incluant toute personne qui s’identifie elle-même comme ayant un faible revenu, vivant sous le seuil de la pauvreté et ayant une expérience de sans-abri ou de risque d’itinérance.

 

Réunions du Groupe de travail

 

Les membres du Groupe de travail avaient décidé de se réunir une fois par mois, à compter de janvier 2005, pour définir les enjeux-clés à évaluer, recevoir les rapports et l’information sur ces différents enjeux, examiner et débattre de ces enjeux et élaborer des recommandations sur la façon d’aborder ces enjeux à Ottawa.

 

Les réunions du Groupe de travail étaient ouvertes au public et accueillaient des délégations qui venaient y aborder des questions ou des problèmes connexes au traitement des personnes sans abri à Ottawa.

 

Tous les efforts ont été faits pour garantir que les personnes sans abri pouvaient directement participer au Groupe de travail, soit pendant les réunions du Groupe, les recherches ou les enquêtes effectuées à l’appui des objectifs du Groupe de travail.

 

Les réunions publiques du Groupe de travail se sont tenues une fois par mois, entre janvier et juin. Après une pause pour l’été, le Groupe de travail a tenu une réunion publique en septembre puis une autre en novembre pour étudier en détail les recommandations officielles qu’il présenterait.

 


Thèmes des réunions

 

La mise sur pied du Groupe de travail fut précipitée par une manifestation qui s’est tenue en juillet et en août 2004 sur le terrain de la mairie, au coin des rues Lisgar et Elgin. Cette manifestation visait principalement à attirer l’attention sur le traitement que reçoivent les personnes de la rue à l’égard de certaines problématiques, notamment l’accès à un logement de base, le traitement en vertu de la Loi sur la sécurité dans les rues ainsi que la possibilité de gagner un revenu supplémentaire dans la rue.

 

Pendant les réunions du Groupe de travail, les présentations et discussions portaient sur différents points, notamment :

 

·        les initiatives de logement abordable entreprises par la Ville d’Ottawa;

·        les services de refuges d’urgence;

·        l’examen de l’application de la Loi sur la sécurité dans les rues;

·        le système des plaintes déposées auprès de la police;

·        le programme Ticket Defence;

·        la vente dans la rue;

·        le sondage réalisé auprès des sans-abri;

·        l’examen du système des plaintes déposées auprès de la police;

·        l’embauche par les Services des Travaux publics (pelletage de la neige, enlèvement des affiches);

·        les taux de l’aide sociale.

 

Un certain nombre de groupes ont aussi fait des présentations et formulé des recommandations au Groupe de travail, y compris :

·        le Groupe témoins d’Ottawa, un organisme communautaire qui surveille les liens entre les policiers et le public;

·        le programme Ticket Defence, un collectif regroupant des bénévoles, des étudiants en droit, des travailleurs sociaux et des activistes anti-pauvreté qui représentent des personnes accusées en vertu de la Loi sur la sécurité dans les rues;

·        Homeless Action Strike, un collectif composé d’activistes anti-pauvreté ayant joué un rôle important dans la manifestation qui s’est tenue devant la mairie de la ville en 2004;

·        des représentants du Comité consultatif sur la santé et les services sociaux qui ont fait une présentation sur les possibilités d’emploi;

·        Under Pressure Collective, un regroupement d’activistes anti-pauvreté qui a présenté les détails d’un programme sous-utilisé appelé Allocation de régime alimentaire spécial, un programme offert par le gouvernement de l’Ontario aux bénéficiaires du programme Ontario au travail (OT) et du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées;

·        le Carleton School of Social Work (le professeur Alan Moscovitch) a fait une présentation sur les possibilités d’emploi;

·        l’Université d’Ottawa (la professeure Martha Jackman) a fait une présentation sur la constitutionalité de la Loi sur la sécurité dans les rues.

 

Plusieurs autres personnes ont aussi fait part de leurs expériences individuelles vécues dans les rues d’Ottawa, ce qui constituait l’objectif-clé de ce processus.

 

Recommandations du Groupe de travail

 

Les recommandations portaient sur trois enjeux-clés, soit le logement\les refuges; la Loi sur la sécurité dans les rues et les possibilités d’emploi.

 

Le Groupe de travail a reçu un certain nombre de recommandations présentées par des délégations publiques (document 2, ci-joint), recommandations qui ont été regroupées autour de ces trois thèmes.

 

Puisque certaines de ces recommandations se chevauchaient ou étaient en conflit, les membres officiels du Groupe de travail se sont réunis à plusieurs reprises pour les séparer et les raffiner. Elles ont ensuite été déposées puis étudiées en détail lors des réunions publiques du Groupe de travail qui se sont tenues en juin, septembre et novembre. Les recommandations finales du Groupe de travail sont décrites dans le présent rapport.

 

Comme il est indiqué ci-dessus, le document 2 présente toutes les recommandations reçues des délégations publiques et identifie la façon dont le Groupe de travail les a utilisées (présentées conformément  à la proposition d’origine, présentées avec modifications ou non présentées).

 

Les sections suivantes présentent le dessein et le motif sous-jacent aux recommandations finales du Groupe de travail, y compris les commentaires présentés par le personnel de la Ville.

 

 
 
DISCUSSION

 

Logement\refuges

 

Recommandation 1 – Augmenter le financement pour des refuges de seconde étape et des logements avec des services de soutien supplémentaires

 

Les refuges de seconde étape sont des logements de transition qui fournissent de l’hébergement principalement aux femmes qui fuient des situations de violence, avec ou sans soutien, pendant des périodes variant de quelques semaines à un an.  Il existe un refuge de seconde étape pour les femmes et les enfants qui fuient des situations de violence à Ottawa. Il n’offre que 16 lits et ne reçoit que très peu de financement.

 

Les logements avec des services de soutien sont des logements permanents qui comprennent divers types de services de soutien afin de permettre aux résidents de garder leur indépendance. Options Bytown et Ottawa Salus en sont des exemples.

 

Le Groupe de travail recommande que le financement accordé par les gouvernements fédéral, provincial et municipal soit augmenté pour les refuges de seconde étape et les logements avec des services de soutien sur place.

 

Le personnel appuie cette recommandation.

 


 

 

 

Recommandation 2 – Augmenter le financement pour diverses options de logement social

 

Il existe présentement 22 400 unités de logement social subventionnées à Ottawa, plus 1 579 unités dans des édifices privés pour lesquelles des suppléments de loyer sont versés.

 

À l’heure actuelle, 9 500 ménages sont inscrits sur une liste d’attente pour obtenir un logement social.

 

En raison de ce manque important de logements sociaux, le Groupe de travail recommande que la Ville demande aux gouvernements fédéral, provincial et municipal d’augmenter le financement versé aux diverses options de logement social.

 

Le personnel appuie cette recommandation.

 

 

 

 

Recommandations 3 et 4 – Examiner la sécurité dans les refuges

 

La Ville d’Ottawa a la responsabilité de fournir des refuges d’urgence sur une base de partage des coûts 80/20 avec la Province, par le biais du ministère des Services sociaux et communautaires (MSSC).

 

La Ville, par le biais de la Direction du logement, exploite directement deux refuges pour les familles et administre aussi directement les services lorsque le nombre de familles et d’individus excède la disponibilité. La Ville administre aussi les contrats des refuges communautaires par le biais de sept organismes sans but lucratif. Une entente a aussi été conclue avec le YM/YWCA et avec certains motels pour obtenir des lits supplémentaires au cas où les refuges déborderaient. Les détails de cette entente sont présentés dans le tableau suivant :

 


 

Capacité des refuges d’urgence en 2005

Organisme

 

Nombre de lits

Espace/matelas supplémentaires, au besoin

Femmes adultes :

Cornerstone

Les Bergers de l'espoir

 Total

 

49

40

89

 

3

-

3

Hommes adultes :

Les Bergers de l'espoir

L’Armée du Salut

The Mission

 Total

 

158

168

184

510

 

35 + 25 au 233, rue Murray

25

40

125

Jeunes :

L’Armée du Salut (jeunes hommes)

Bureau des services à la jeunesse (jeunes femmes)

 Total

 

24

12

36

 

-

2

2

Familles et mixtes :

Reception House

Oshki Kizis

Carling Family Shelter

Forward Family Shelter

 Total

 

25

19

176

84

304

 

15

 5

lits pliants et berceaux, au besoin

pour les enfants

Minimum de 20

Surplus :

YM/YWCA

Motels

 Total

 

25 (sous contrat)

-

25

 

 

au besoin

 

Nombre total de lits dans les refuges

964

150

 

 

En raison des préoccupations à l’égard de la sécurité dans les refuges, le Groupe de travail recommande que soit effectué un examen de la sécurité dans ces derniers et qu’en plus, un comité consultatif soit créé dans chacun des refuges pour aider les personnes pendant le processus de plainte.

 

Le personnel appuie la recommandation visant l’examen de la sécurité dans les refuges. Le Conseil a approuvé les normes sur les refuges d’urgence et le cadre d’examen le 30 novembre 2005. Certains éléments de ces normes aideront la Direction du logement à évaluer la sécurité de la clientèle dans les refuges (modèle de dotation, critères de limitation de service, mesures de l’espace personnel). Il y aura aussi examen des politiques et des procédures visant à recevoir, à traiter et à documenter les suggestions présentées par les clients, leurs préoccupations ou les plaintes qu’ils formulent de façon claire, juste et objective, en plus d’un examen visant à évaluer l’efficacité de ces différentes politiques. L’équipe chargée de l’examen recevra les commentaires de la direction, des membres du personnel et des clients à cet égard.

 

Le ministère des Services sociaux et communautaires exige que les refuges d’urgence soumettent à la Ville un Serious Occurrence Inquiry Report, soit un rapport d’enquête pour tout incident grave se produisant dans les refuges et auquel est mêlé un membre du personnel ou les clients. Le dernier de ces rapports fut reçu en mars 2004.

 

Le personnel ne s’objecte pas à la création de comités consultatifs dans les refuges mais croit que l’objectif est bien servi par la recommandation 3 à l’égard de la sécurité dans les refuges, ainsi que par la recommandation 6 sur la création d’un poste d’ombudsman, la recommandation 7 sur l’exigence d’un rapport sur l’évolution, ainsi que la recommandation 8 à l’égard de la création d’un système de soutien par les pairs.

 

Recommandation 5 – Rétablir le financement fédéral et provincial pour les programmes de jour

 

En 2005, la Ville d’Ottawa a remis 1,5 million de dollars en financement annuel à sept programmes de jour, soit Anglican Social Services - Centre 454; The Well/La Source; Caldwell Family Centre; Les Bergers de l'espoir; St. Joe’s Women Centre; St. Luke’s Lunch Club and Drop-in Centre et Centre 507.

 

Les programmes de jour visent à fournir une halte-accueil sécuritaire offrant soutien et ouverture aux personnes sans abri ou à risque d’itinérance les plus vulnérables à Ottawa. Les clients que desservent ces organismes incluent les personnes à faible revenu, les personnes ayant des problèmes de santé mentale, les personnes aux prises avec des difficultés physiques, les personnes soufrant d’isolement social, les personnes vivant dans la rue ou celles qui souffrent de toxicomanie.

 

La gamme de services que fournissent les programmes de jour des haltes-accueil est définie par l’organisme, en fonction des caractéristiques démographiques particulières de la population desservie et des besoins de la clientèle. Les services offerts incluent des services d’alimentation et services de repas, des clubs de petit-déjeuner et de déjeuner, des collations; de l’aide alimentaire ou de l’épicerie d’urgence; la préparation des repas et les leçons de cuisine; du counseling, de l’intervention d’urgence; du soutien personnel et pratique et l’acquisition des habiletés de la vie quotidienne; des services d’aiguillage; l’accès à un téléphone, un ordinateur, un télécopieur, une adresse postale; l’accès aux douches et à des installations d’hygiène personnelle; des vêtements, une buanderie, des articles de toilette; des programmes/ateliers de formation et de langue; et/ou des ateliers axés sur les arts, les événements sociaux et récréatifs/sorties et de l’aide pour les devoirs des enfants.

 

Jusqu’au 31 décembre 1995, les programmes de jour recevaient un financement à frais partagés du gouvernement provincial et de la Ville d’Ottawa (anciennement la Municipalité régionale d’Ottawa-Carleton). Cependant, à compter du 1er janvier 1996, la Province a mis fin à l’entente de partage de frais et la Ville a dû assumer la part de la province, en plus de sa part. Cette recommandation propose qu’il soit demandé aux gouvernements provincial et fédéral de rétablir le financement ou de fournir un nouveau financement pour les programmes de jour.

 

Le personnel appuie cette recommandation.

 


Recommandation 6 – Créer un poste d’ombudsman pour les personnes sans abri

 

Le Groupe de travail propose que la Ville crée un poste d’ombudsman qui ferait enquête sur les plaintes et effectuerait de la médiation à l’égard du traitement fourni par les organismes de services financés par la Ville et des expériences vécues par les personnes sans abri en vertu de la Loi sur la sécurité dans les rues.

 

Le personnel fait remarquer que la création du poste d’ombudsman exigerait une dotation en personnel et engendrerait des coûts administratifs connexes.

 

 

Recommandation 7 – Assurer l’examen des recommandations par la continuité du Groupe de travail

 

Le Groupe de travail propose de se réunir une fois par année pour examiner les progrès réalisés à l’égard des recommandations et proposer des modifications ou des améliorations à apporter à celles-ci.

 

Le personnel appuie cette recommandation.

 

 

Recommandation 8 – Établir un système de soutien par les pairs

 

Les délégations publiques qui ont paru devant le Groupe de travail ont souligné la valeur de l’aide que d’anciens sans-abri pouvaient apporter aux nouveaux sans-abri ou aux sans-abri chroniques. En conséquence, le Groupe de travail recommande la création d’un système de soutien par les pairs dans lequel d’anciens sans-abri seraient engagés pour fournir soutien et counseling aux personnes sans abri.

 

Le personnel appuie l’objectif de cette recommandation qui porte sur la dotation des organismes de service et de soutien dans la collectivité. Les systèmes de pairs sont déjà utilisés, tant de façon officielle qu’officieuse, tout particulièrement dans les haltes-accueil. Cette recommandation peut donc être transmise aux organismes de service qui pourront alors l’étudier.

 

 

Recommandation 9 – Coordonner les services d’intervention dans la rue

 

Les services d’intervention ont pour objectif d’offrir du soutien aux personnes vivant dans la rue, d’évaluer leurs besoins et de les diriger vers les services et le soutien appropriés.

 

Les services d’intervention sont fournis par l’Armée du Salut, le Centre 507, l’Opération Retour au foyer, le Odawa Friendship Centre, le Wabano Health Centre, les Jewish Family Services et les ministères des quartiers centraux d’Ottawa.

 

Les membres du Groupe de travail ont souligné l’importance de coordonner les services d’intervention dans la rue pour ainsi s’assurer que les personnes sans abri sont dirigées vers les services appropriés, au moment opportun.

 

Le personnel appuie cette recommandation et continuera à faciliter la coordination de ces services importants. La coalition de Santé des gens de la rue et des services d’intervention coordonne déjà bon nombre de ces services de première ligne dans la rue. Les gestionnaires de ces différents organismes prennent déjà part à des systèmes prévoyant une coordination continue et stratégique. Le personnel fournira des mises à jour au Groupe de travail dans le cadre de son examen annuel.

 

Recommandation 10 – Examiner la situation relative aux maisons de chambres

 

Le Groupe de travail recommande que la Ville d’Ottawa examine l’état de toutes les maisons de chambres de la Ville pour ainsi corriger les conditions dangereuses et évaluer les facteurs de sécurité et de danger pouvant avoir des répercussions sur les personnes sans abri ou à risque d’itinérance. Cela inclut aussi la mise en œuvre de règlements municipaux stricts auxquels ces maisons devraient se conformer.

 

Les maisons de chambres relèvent de la Loi sur la protection des locataires. Il s’agit de locaux d’habitation privés ou à but non lucratif offrant au moins quatre chambres à louer. Pour un grand nombre de personnes à faible revenu, surtout pour celles qui sont célibataires, les maisons de chambres constituent une option de logement appropriée et abordable.

 

Il y a actuellement 199 maisons de chambres confirmées, situées en majorité dans l’ancienne Ville d’Ottawa, et 1 939 unités de logement ayant été vérifiées par le personnel de la Ville d’Ottawa.

 

En dépit des efforts accomplis pour améliorer la qualité des maisons de chambres, une partie du parc actuel de maisons de chambres ne respecte toujours pas le code du bâtiment ni le code des incendies. Ce fait, combiné au manque de sécurité pour les résidents, peut ainsi faire de ces maisons de chambres des logements dangereux. De plus, environ 86 % du parc actuel de maisons de chambres a plus de soixante-dix ans. (Ville d’Ottawa, Comité de l’urbanisme et du développement économique, Rooming House Initiatives Evaluation and Licensing, ébauche de document de travail, 1998.)

 

Le personnel appuie la recommandation du Groupe de travail.

 

À l’heure actuelle, un certain nombre de mécanismes ont été mis en place à l’appui de l’amélioration des maisons de chambres.

 

·        Une Équipe d’intervention dans les maisons de chambres, financée par la Ville, est en place dans l’ancienne Ville d’Ottawa depuis 1995. Cette équipe fait aujourd’hui partie du Service des maisons de chambres, un service chapeauté par la Division des services de soutien à l'habitation qui, elle-même, fait partie de la Direction du logement. Elle assure une intervention efficace et coordonnée à l’égard des problèmes systémiques ainsi que des problèmes propres à certains sites pour ainsi garantir que les maisons de chambres demeurent un type sécuritaire de logement abordable. Elle offre du soutien aux locataires, aux propriétaires et au voisinage.

·        Une association de propriétaires de maisons de chambres (la Rooming House Landlords Association) a été créée en 1998 par un groupe de propriétaires de maisons de chambres. Ce groupe travaille sur les problèmes connexes à ces maisons, en collaboration avec la Ville d’Ottawa et avec une vaste gamme d’intervenants communautaires, y compris d’autres propriétaires d’immeubles.

·        Le Réseau d'échange de renseignements sur les maisons de chambres est une coalition d’organismes de services sociaux qui s’intéresse à l’amélioration du niveau d’aide offert aux locataires des maisons de chambres ainsi qu’au maintien du parc existant.

·        Le Programme d’aide à la remise en état des logements pour maisons de chambres est financé par la Société canadienne d'hypothèques et de logement.

 

L’Équipe d’intervention dans les maisons de chambres, avec le concours des membres du Réseau d'échange de renseignements sur les maisons de chambres et le soutien de l’Alliance pour résoudre la question des sans-abri, a élaboré un avant-projet exigeant le financement de quatre éléments : l’Équipe d’intervention dans les maisons de chambres (existante), la Rooming House Landlords Association (existante), des travailleurs pairs qui œuvreraient au soutien des locataires ainsi que des travailleurs au soutien du logement. À l’heure actuelle, seule l’Équipe d’intervention dans les maisons de chambres reçoit un financement, lequel est assuré par la Ville d’Ottawa. La Rooming House Landlords Association œuvre à titre bénévole. L’Équipe d’intervention dans les maisons de chambres compte un seul travailleur communautaire pour tout le secteur. On note d’importantes lacunes au niveau des services visant à faciliter l’entretien des logements dans le secteur des maisons de chambres. De plus, les propriétaires de maisons de chambres n’ont accès qu’à peu de ressources lorsqu’ils ont affaire à des locataires ayant certains problèmes, comme des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie.

 

En ce qui concerne les règlements sur les permis, les maisons de chambres de l’ancienne Ville d’Ottawa sont régies par le règlement municipal L6-2000 sur l’octroi des permis. À l’heure actuelle, 41 maisons de chambres possèdent un permis et 90 demandes sont en traitement. Des inspections sanitaires sont effectuées tous les ans et, lorsqu’une maison de chambres est autorisée, d’autres inspections sont effectuées tous les semestres. Tous les organismes peuvent aussi effectuer des inspections supplémentaires si une plainte est déposée.

 

Le directeur des Services des règlements municipaux assure la présidence de l’Association des gestionnaires, des secrétaires et des trésoriers municipaux de l’Ontario qui élabore actuellement un modèle de règlement pour les municipalités. En septembre prochain, cette association présentera au Conseil municipal et au Comité un rapport avec les modifications à apporter au règlement municipal sur les maisons de chambres, lequel devrait être étendu à toute la ville.

 

La Direction du logement pourrait intégrer ce type d’examen dans l’élaboration de sa stratégie sur les maisons de chambres qu’elle doit terminer d’ici la fin de 2007. À cette date, la procédure d’obtention des permis aura été entièrement mise en œuvre et le rapport de la SCHL sur les maisons de chambres sera disponible, ce qui permettra d’obtenir des détails sur la méthodologie et la portée de cette stratégie.

 


Recommandation 11 – Examiner le statut des personnes sans abri

 

Pour avoir accès à l’une des 24 000 unités de logement social abordable d’Ottawa, les personnes sans abri doivent en faire la demande auprès du Registre du logement. Selon les directives du Conseil municipal, les demandeurs sans domicile passent en priorité dans une proportion d’une unité sur dix de logement social qui se libère. À la fin de 2005, le Registre du logement social d’Ottawa comptait 83 demandeurs sans abri.

 

Selon les politiques locales régissant l’accès au logement social, une personne sans abri est actuellement définie comme une personne vivant dans la rue ou dans un refuge. On propose que cette définition inclue désormais toutes les personnes sans adresse fixe. Le Groupe de travail recommande en outre que la priorité accordée aux demandeurs sans abri passe à deux sur dix.

 

Le personnel appuie l’examen des priorités pour le statut des personnes sans abri. Les politiques locales d’accès au logement social seront révisées en 2006, en collaboration avec les organismes de service et les fournisseurs de logement. La recommandation du Groupe de travail à l’égard de la définition des demandeurs prioritaires et de leur proportion sera examinée dans le cadre de la procédure de révision de la politique. Un rapport avec conclusions sera ensuite présenté au Conseil municipal.

 

Recommandation 12 – Nommer un locataire pour siéger au Conseil du Registre

 

Le Groupe de travail propose qu’un locataire soit choisi pour siéger au Conseil et ainsi offrir à ce dernier un point de vue plus équilibré et plus complet.

 

Le Registre constitue l’entité communautaire chargée de maintenir la liste d’attente centralisée pour le logement social. Il est régi par un conseil d’administration provenant de la collectivité. Bien que le Registre fournisse ce service prévu par texte législatif en vertu d’un accord avec la Ville (en qualité de chef de service), les décisions quant à la composition du conseil sont entièrement du ressort de l’organisme. La composition des conseils, telle que définie par les règlements municipaux connexes, inclut les fournisseurs de logement sans but lucratif et les organismes communautaires représentant les intérêts des demandeurs de logement à loyer indexé sur le revenu (et non ceux des locataires). À l’heure actuelle, l’ACSM et Aide-Logement sont représentés au Conseil du Registre et présentent activement leur point de vue à l’égard des personnes voulant avoir accès au logement social, y compris les personnes sans abri. Le Registre étant un organisme de type communautaire, les demandes de représentation supplémentaire doivent être présentées directement à son conseil.

 


Loi sur la sécurité dans les rues (LSR)

 

Recommandation 13 – Abroger / modifier la Loi sur la sécurité dans les rues

 

Des représentants du programme Ticket Defence (TDP) ont remarqué qu’un principe de common law en vigueur depuis longtemps voulait que la législation pénale soit appliquée de façon aussi restrictive que possible. Ainsi, des inquiétudes ont été exprimées quant au fait que cette loi est appliquée de façon trop large, comme dans certains cas où la mendicité passive est vue comme « agressive » du seul fait que la personne est vêtue d’une façon jugée rebutante par certains passants. Dans le même ordre d’idées, des inquiétudes ont été exprimées quant à la formulation vague et courte de certaines infractions incluses dans le cadre de la loi et qui prévoient la verbalisation des individus pour s’être tenu « près » d’un arrêt de transport en commun, « près » d’un véhicule, « près » d’un guichet bancaire, etc. Le TDP soutient que les dispositions de type « public captif » indiquées ci-dessus, ainsi que les erreurs d’application continues découlant d’une interprétation large de la disposition de la loi sur la mendicité « agressive », ne sont pas raisonnables et criminalisent injustement l’itinérance et la pauvreté. 

 

Le Groupe de travail recommande que la Ville d’Ottawa fasse pression auprès de la province pour modifier ou abroger cette loi. Au minimum, la loi devrait être modifiée pour en rendre les dispositions explicites afin qu’elles puissent être clairement interprétées par les agents d’application chargés d’administrer les règlements, ainsi que par le public qui doit les respecter. Faute de quoi, la province devrait abroger cette loi.

 

La Loi sur la sécurité dans les rues a été promulguée en 2000 pour interdire le lavage de pare-brise et autres formes de mendicité « agressive ». Une refonte de la Loi sur la sécurité dans les rues est jointe au présent document (document 1).

 

Un certain nombre de représentants du public, dont le Groupe témoins d’Ottawa, le TDP et Homeless Action Strike, ainsi qu’un certain nombre de particuliers ont présenté au Groupe de travail leurs conclusions et leur expérience à l’égard de la Loi sur la sécurité dans les rues.

 

Une étude des répercussions sociales et économiques de la Loi sur la sécurité dans les rues sur les laveurs de pare-brise à Toronto [Online Journal of Justice Studies, vol. 1, no 1 (janvier) : 2003  – Bill O’Grady, professeur agrégé, et Carolyn Greene, bachelière ès lettres; Département de sociologie et d’anthropologie, Université de Guelph] a été distribuée pendant la réunion du mois de février du Groupe de travail.  Le paragraphe suivant est tiré de ce résumé :

 

[Traduction]  « Notre document rend compte des répercussions sociales et économiques qu’a eu la Loi sur la sécurité dans les rues sur un échantillon de 50 jeunes sans abri de Toronto. Les jeunes qui, avant cette loi, se livraient activement au lavage de pare-brise, vivent à présent dans des conditions plus difficiles. Ces mesures législatives n’ont pas eu pour effet d’éradiquer totalement le lavage de pare-brise. Pourtant, deux ans après son interdiction, les jeunes sans abri qui autrefois dépendaient fortement du revenu tiré de cette activité sont aujourd’hui plus susceptibles de coucher dans des milieux plus dangereux, de se livrer à la mendicité, de vendre de la drogue (les hommes), et d’avoir recours à l’aide sociale. Certains indices suggèrent également que la relation de ces jeunes avec la police s’est détériorée depuis l’entrée en vigueur de la loi. »

 

Les enquêtes menées par Homeless Action Strike et certains représentants qui se sont présentés devant le Groupe de travail ont indiqué des préoccupations à l’égard de l’application floue, incohérente et exagérée de la loi, application qui est principalement axée sur les mendiants et, en général, sur les personnes vivant dans la rue.

 

Des représentants du programme Ticket Defence (TDP) [collectif de bénévoles, d’étudiants en droit, de travailleurs sociaux et de militants contre la pauvreté qui représente des personnes accusées en vertu de la Loi sur la sécurité dans les rues] se sont présentés devant le Groupe de travail lors de sa réunion du 9 mai.

 

Au moment de la présentation, le TDP avait joué un rôle de représentant pour environ 113 cas de contraventions dressées en vertu de la Loi sur la sécurité dans les rues, dont environ 74 n’avaient encore aucune date d’audience prévue. En date de sa présentation, le TDP n’avait pas encore vu de contravention dressée en vertu de cette loi et défendue par lui se solder par une condamnation.

 

Un examen des rapports d’activité du TDP a permis de constater que les contraventions ont été dressées pour la plupart dans des zones où se trouvent des refuges et autres services pour les personnes sans abri, comme l’avenue King Edward et les rues Rideau, Murray et St. Patrick.

 

La présente recommandation n’est toujours pas appuyée par le Service de police d’Ottawa (SPO). La Loi sur la sécurité dans les rues est un outil législatif semblable à d’autres lois qui aident le SPO à remplir son vaste mandat de sécurité dans la collectivité. L’abrogation de cette loi supprimerait, dans certaines circonstances, une solution de rechange efficace aux accusations criminelles et obligerait le SPO à augmenter inutilement son intervention. De même, l’abrogation de cette loi créerait une lacune qui mènerait à un mécontentement dans d’autres collectivités desservies par le SPO. En bout de ligne, cette lacune devrait être comblée par la Ville par le biais d’un ou de plusieurs règlements municipaux axés sur les comportements et problèmes visés par la Loi sur la sécurité dans les rues.

 

Recommandation 14 – Lignes directrices pour la police : application de la Loi sur la sécurité dans les rues

 

Le Groupe témoins d’Ottawa est un organisme local communautaire regroupant des bénévoles soucieux de préserver l’espace public et de protéger le droit à la contestation et à la divergence d’opinion. Les représentants de ce groupe viennent de tous les milieux, dont celui des communautés syndicales et confessionnelles et celui de la défense des droits de l’homme. Ils sont présents lors des principales manifestations dans la région d’Ottawa pour observer les interactions entre la police et les manifestants. Le Groupe rédige des rapports sur les actions policières et surveille leur respect des normes à l’égard des droits de l’homme, telle la liberté d’expression et de réunion, qui caractérisent les démocraties.

 

Le Groupe témoins d’Ottawa a présenté ses recommandations au Groupe de travail, à la réunion du 9 mai. Il a fait un certain nombre de recommandations à l’égard des refuges, de la vente ambulante, des plaintes civiles et de la Loi sur la sécurité dans les rues. Toutes sont présentées dans le document 2. En plus d’exprimer son soutien à l’abrogation ou à la modification de la Loi sur la sécurité dans les rues, le Groupe à indiqué son appui quant à l’établissement de lignes directrices strictes sur l’application de cette loi par la police d’Ottawa « pour que tous les citoyens connaissent leurs droits à l’égard des endroits publics ».

 

Le Groupe témoins d’Ottawa, comme le programme Ticket Defense (TDP), a exprimé son inquiétude du fait que la loi est trop vaste et qu’elle laisse un trop grand rôle à l’appréciation personnelle des policiers.

 

Étant donné que la Province risque de ne pas modifier ni abroger la Loi sur la sécurité dans les rues conformément à la recommandation 13 du Groupe de travail, ce dernier convient que le Service de police d’Ottawa doit établir des lignes directrices strictes à l’égard de l’application de cette loi.

 

Le Service de police d’Ottawa (SPO) n’appuie pas cette recommandation. Il est d’avis que, la loi énonçant elle-même les critères définissant la perpétration d’une infraction, toute directive serait redondante. Si la recommandation vise à obtenir l’aide du SPO pour communiquer ces critères de façon globale, il est alors possible de la mettre en pratique, et elle se rapprochera alors d’autres initiatives du SPO en matière de communication à la collectivité. De plus, conformément à la Loi sur les services policiers, il incombe à la Commission de services policiers d’Ottawa de déterminer de façon générale, après consultation auprès du chef de police, les objectifs et priorités des services policiers dans la municipalité. Toute responsabilité en matière de politique est nécessairement de nature générale et administrative. Le type de politique envisagé par le Groupe de travail est non seulement très précis mais son fond est de nature fonctionnelle. En réalité, il incombe au chef de police de veiller à l’administration quotidienne du Service, ce qui inclut toute politique guidant les agents de police dans l’exercice de leurs fonctions. La recommandation, telle qu’elle est formulée par le Groupe de travail, ne reconnaît pas l’imputation d’une responsabilité entre le chef de police et la Commission sous le régime de cette loi, et serait donc en violation de la Loi sur les services policiers.

 

Recommandation 15 – La Loi sur la sécurité dans les rues : formation policière et programme de sensibilisation du public

 

Pour faire suite à la recommandation 14, le représentant du Service de police d’Ottawa (SPO) au sein du Groupe de travail a indiqué que le SPO avait un programme de formation visant à promouvoir l’application cohérente de la Loi sur la sécurité dans les rues. Ce programme comporte un volet de sensibilisation du public qui prévoit la tenue de rencontres dans les refuges et d’autres organismes locaux afin d’encourager le dialogue et de clarifier l’application de la loi.

 

Le Groupe de travail propose que ce programme de formation soit officialisé et amélioré afin d’augmenter l’application transparente et équitable de la loi.

 

Le Service de police d’Ottawa appuie cette recommandation. La formation générale des policiers à l’égard de la Loi sur la sécurité dans les rues et d’autres lois provinciales est effectuée par le Collège de police de l'Ontario conformément au cursus défini par la province. Quant à la sensibilisation des agents du SPO par le biais de rencontres dans les refuges et autres organismes locaux, initiative qui vise à encourager le dialogue et la compréhension, le début de la collaboration du SPO avec la collectivité sur cette question précède la création du Groupe de travail. L’approche communautaire n’est pas une idée nouvelle pour le SPO. En outre, les agents de la Division du Centre rencontrent régulièrement ces organismes et continueront de le faire.

 

Recommandation 16 – Examiner l’application de la Loi sur la sécurité dans les rues depuis son entrée en vigueur

 

Le Groupe de travail recommande que la Commission des services policiers d’Ottawa examine l’application de la Loi sur la sécurité dans les rues depuis son entrée en vigueur afin d’en garantir l’application cohérente. Les résultats de cet examen devraient être mis à la disposition du public.

 

Le programme Ticket Defense (TDP), pendant la réunion du Groupe de travail du 9 mai, avait présenté quelques statistiques sommaires sur l’application de cette loi à Ottawa ainsi que ses propres données sur les cas d’infraction défendus pour le compte de ses clients sans domicile.

 

Le TDP a présenté le résumé des données suivant pour 2002 à 2004 :

 

Contraventions émises en vertu de la Loi sur la sécurité dans les rues*

 

 

2002

2003

2004

2005

Jeter un condom usagé / une aiguille ou seringue usagée ou neuve / du verre cassé dans un lieu public extérieur

LSR 4(2)

0

6

1

2

Article non entré

 

13

13

6

2

Faire de la sollicitation agressive

LSR 2(2)

106

167

317

258

Solliciter une personne qui utilise, attend pour utiliser ou quitte un guichet automatique bancaire

LSR 3(2)(a)

22

39

55

62

Solliciter une personne qui utilise ou attend pour utiliser un téléphone public ou des toilettes publiques

LSR 3(2)(b)

3

9

2

6

Solliciter une personne qui attend à une station de taxi ou à un arrêt de transport en commun

LSR 3(2)(c)

57

96

117

131

Solliciter une personne qui se trouve à bord d'un véhicule de transport en commun*

LSR 3(2)(d)

1

9

4

13

Solliciter une personne qui est en train de monter à bord d'un véhicule ou d'en descendre ou qui se trouve dans un parc de stationnement**

LSR 3(2)(e)

73

163

149

154

Solliciter sur la chaussée une personne qui se trouve à bord d'un véhicule arrêté, immobilisé ou stationné

LSR 3(2)(f)

115

259

412

485

Jeter un condom usagé / une aiguille ou seringue usagée ou neuve / du verre cassé dans un lieu public extérieur

LSR 4(2)

0

6

1

2

 

 

390

755

1,062

1,115

Source : Service de police d’Ottawa, activités à l’égard des avis d’infraction provinciale – Loi sur la sécurité dans les rues

*Les faibles écarts dans le nombre total d’activités à l’égard des avis d’infraction provinciale découlent des différences dans l’enregistrement des avis d’infraction provinciale en vertu des articles de Loi.

 

Le Groupe de travail propose que la Commission des services policiers entreprenne un examen des avis d’infraction provinciale émis à ce jour, y compris celui des décisions prises à leur égard par l’appareil judiciaire (soit, une analyse des contraventions indiquant le nombre des condamnations ainsi que celui des acquittements, des non-lieux, des rétractations et des annulations). L’examen devrait inclure un rapport sur les constats dont les conclusions devraient être rendues publiques.

 

Le Service de police d’Ottawa ne peut suivre le parcours des avis d’infraction provinciale dans l’appareil judiciaire, mais il offre l’analyse suivante des contraventions émises.

 

Le SPO a fourni au Groupe de travail des données statistiques concernant le nombre de contraventions dressées pour l’année 2002 (390), 2003 (764) et 2004 (1 063). En 2005, 1 120 contraventions ont été émises au total, principalement dans le noyau urbain. L’intersection de l’avenue King Edward et de la rue Murray demeure problématique. Les mendiants y circulent systématiquement sur la chaussée et s’approchent des véhicules, perturbant ainsi la circulation et compromettant leur propre sécurité.

 

Le Groupe de travail propose que la Commission des services policiers entreprenne un examen pour évaluer l’application cohérente de la Loi sur la sécurité dans les rues depuis l’entrée en vigueur de cette dernière. Les données statistiques indiquent clairement que le problème de la mendicité demeure un problème urbain et que l’application de cette loi dans les banlieues et les zones rurales est faible. Les Services de soutien du SPO n’effectuent pas le suivi des décisions prises à l’égard des infractions provinciales et ne les entrent pas dans notre Système de gestion des dossiers (SGD). La ville et le Courts Management System n’ont pas la capacité de parcourir les dossiers pour retrouver les décisions prises à l’égard des avis d’infraction provinciale à des fins statistiques.

 

Deux fiches supplémentaires de renseignements sur la Loi sur la sécurité dans les rues (documents 3 et 4) et son application ont été incluses dans ce rapport. L’activité des avis d’infraction provinciale pour la période du 01/01/2005 au 31/12/2005 indique la « zone du problème » ainsi que la « section de la loi » concernée. Le second renseignement statistique sur l’activité des avis d’infraction provinciale indique l’endroit où l’application fut effectuée. La Division du Centre, qui représente le Centre-Est et le Centre-Ouest, est la plus vaste zone d’application en raison des problèmes de densité de population et de circulation.

 
Occasions d’emploi

 

Recommandation 17 - Permettre la distribution de journaux, sans permis, par les personnes sans abri

 

Sur la question de la distribution de journaux à but non lucratif axés sur les personnes sans abri, journaux offerts sur les trottoirs et/ou sur les propriétés privées en échange de dons, le Groupe de travail a été avisé que cela constituait une activité de vente ambulante. Le Groupe de travail a été avisé que cette activité, si elle est effectuée dans la rue au cœur du centre-ville d’Ottawa, exigerait en temps normal l’achat d’un permis d’itinérant et d’un permis avec places désignées. En outre, le Groupe de travail a été avisé que, bien qu’aucune exemption particulière n’existe dans les règlements sur la vente ambulante à Ottawa, la Direction des services des règlements municipaux a adopté une norme de « non-application » concernant l’offre de journaux axés sur les sans-abri en échange de dons.

 

La recommandation 17 propose que le Conseil municipal modifie ou adopte tous les règlements municipaux appropriés et applicables pour permettre la distribution dans la rue de journaux sans but lucratif axés sur les personnes sans abri, sans que ces dernières aient besoin d’un permis d’entreprise ou d’un permis avec places désignées, à la condition que la personne ne demeure pas à un endroit précis lorsqu’elle distribue ses journaux.

 

Le personnel appuie cette recommandation, ce qui revient à officialiser le statu quo. À des fins de clarification, le personnel propose que les personnes distribuant ces journaux sans but lucratif ne soient pas autorisées à rester plus de 10 minutes dans un endroit précis, ce qui est la norme actuellement utilisée pour les véhicules de marchands ambulants. Il est proposé que cette norme ne soit appliquée qu’en fonction des demandes de service.

 

Recommandation 18 – Permettre la vente par les personnes sans abri d’objets d’art et d’œuvres artisanales originaux sans permis

 

Le Groupe de travail recommande que le Conseil modifie ou adopte tous les règlements municipaux appropriés et applicables pour permettre aux personnes sans abri de vendre des objets d’art, des œuvres artisanales et des bijoux originaux sur le trottoir, sans permis d’entreprise ou sans permis avec places désignées, à la condition que la personne qui vend les œuvres d’art, les œuvres artisanales et les bijoux originaux ne demeure pas à un endroit précis lorsqu’elle vend ces articles.

 

De plus, il est résolu par le Groupe de travail que  les termes « distribuer » et « vendre » signifient chercher à obtenir des dons, vendre ou donner un journal sans but lucratif, un objet d’art, une œuvre artisanale ou un bijou original, et que le terme « trottoir » n’inclut pas les trottoirs adjacents aux endroits classés comme zones « résidentielles ».

 

Le personnel note que les règlements actuels de la Ville sur la vente ambulante, y compris le programme sur les places désignées dans le cœur du centre-ville, ont été élaborés et approuvés à la suite d’une consultation exhaustive auprès du public, incluant les zones d'amélioration commerciale, des associations de commerçants et des associations communautaires. Le Groupe de travail sur les sans-abri et la Loi sur la sécurité dans les rues s’est concentré sur la consultation auprès de la communauté des personnes sans abri. Par conséquent, le personnel proposerait que cette recommandation soit envoyée au personnel, avec un rapport, puis au Conseil municipal et aux comités, sous réserve de consultation auprès de la collectivité au sens large.

 

Recommandation 19 – Créer des sites permanents de marchés en plein air

 

Le Groupe de travail recommande que les terrains de la Ville soient utilisés pour créer plusieurs sites permanents pour que des marchés en plein air puissent être exploités par un ensemble d’artistes et d’artisans locaux ainsi que de gens vivant dans la rue (par exemple, la zone sous le viaduc Terry Fox, zone appelée le « pont »).

 

Le personnel appuie l’objectif de cette recommandation. Pour faire suite à la recommandation 18, le personnel proposerait de retirer cette recommandation et d’examiner les sites possibles, sous réserve de consultations avec les intervenants tant à l’interne qu’à l’externe, pour ensuite présenter un rapport au Comité et au Conseil.

 

Recommandation 20 –La place Rideau Viking

 

Le Groupe de travail recommande que la Ville envoie une lettre à la Rideau Viking Corporation recommandant et appuyant l’utilisation du terrain également appelé « la place » comme un endroit désigné où les personnes sans abri pourraient vendre des objets d’art et des œuvres artisanales et jouer librement de la musique.

 

Le personnel appuie cette recommandation et propose de la retirer afin d’examiner la proposition, de consulter des intervenants internes et externes, puis de faire rapport au Comité et au Conseil.

 

Recommandation 21 – Envoyer une lettre aux propriétaires accordant le droit de vente sur les terrains privés

 

Le Groupe de travail recommande que la Ville écrive une lettre qui serait envoyée à tous les propriétaires de terrains privés recommandant et appuyant l’utilisation de leurs terrains inutilisés comme des endroits désignés où les personnes sans abri pourraient vendre des objets d’art et des œuvres artisanales et jouer librement de la musique. 

 

Le personnel appuie cette recommandation.

 

Recommandation 22 – Attribuer des tâches municipales aux personnes sans abri

 

Le Groupe de travail recommande que les tâches exécutées par la Ville comme l’enlèvement des affiches et le pelletage à la main de la neige soient attribuées aux groupes sans but lucratif qui engagent des personnes sans abri ou des personnes à risque d’itinérance.

 

La Direction des opérations de surface du ministère des Travaux publics et des Services a employé les services des jeunes de la rue offerts par le Rideau Street Youth Enterprise et les organismes Ys Owls, sous forme d’embauche externe et par le biais d’ententes avec une tierce partie.

 

La Direction a donné aux deux organismes le contrat de fournir des services de pelletage supplémentaire dans les endroits inaccessibles à l’équipement mécanique, comme les escaliers, les espaces derrière les lampadaires et les aires piétonnières achalandées pourvues d’importants aménagements pour piétons, par exemple, le marché By. Ils ont également fourni des services d’entretien supplémentaires dans les installations d’entretien des Travaux publics. Le RSYE, en plus de ses contrats de sous-traitance, s’occupe depuis plusieurs années du service des conteneurs à déchets et des conteneurs de recyclage au nom du fournisseur de service engagé par la Ville.

 

Le Service des travaux publics appuie cette recommandation à condition qu’elle satisfasse les exigences opérationnelles (c.-à-d. qu’elle soit conforme aux normes de qualité pour l’enlèvement de la neige). 

 


Recommandation 23 – Attribuer la sous-traitance des travaux municipaux (non syndiqués) aux personnes sans abri

 

Le Groupe de travail recommande qu’une procédure distincte permette d’attribuer la sous-traitance de travaux supplémentaires (non syndiqués) devant être effectués pour la Ville à des groupes sans but lucratif qui engagent des personnes sans abri et qu’un financement pour ces travaux supplémentaires soit annuellement prévu à cette fin, dans le budget.

 

Le personnel du Service des achats de la Ville appuie l’objectif de cette recommandation. Le Service des achats recommande que cette procédure soit prise en charge sans tenir compte du règlement municipal sur les achats, bien que la Gestion de l’approvisionnement faciliterait l’attribution et ferait rapport sur celle-ci en s’assurant que le contrat satisferait les exigences de justice, d’équité et de diligence raisonnable liées à toutes les attributions de contrats par la Ville.

 

Recommandation 24 – Utiliser les services offerts par des entreprises à but social

 

Le Groupe de travail recommande que la Ville continue à appuyer les organisations comme le Programme de la rue Rideau pour la jeunesse; qu’elle conserve une approche intégrée dans la Ville pour explorer les autres possibilités d’utilisation de services offerts par des entreprises à but social et ainsi garantir une prestation rentable tout en appuyant les personnes de la rue et les personnes à risque d’itinérance et leur permettre d’exercer des activités productives pour ainsi avoir une plus grande autonomie.

 

Le personnel appuie cette recommandation conforme à la recommandation 23 ci-dessus.

 

Recommandation 25 – Soutenir le renforcement des capacités des entreprises locales

 

Le Groupe de travail recommande que la Ville soutienne les entreprises locales, comme le café Roasted Cherry et le Centre 507, pour ainsi permettre d’employer des jeunes de la rue.

 

Par exemple, alors que des entreprises comme le Roasted Cherry (Ottawa) continuent à employer des parents célibataires, des jeunes et des étudiants de niveau secondaire, l’entreprise a fait face à des obstacles lorsqu’elle a voulu travailler avec des jeunes de la rue. De même, le Centre 507 a coordonné l’exécution de tâches bizarres par des personnes de la rue mais a jugé cette activité difficile et coûteuse à organiser. La Ville pourrait collaborer avec un réseau de fournisseurs de services et d’entreprises afin d’évaluer le soutien requis pour favoriser ces activités reliées à l’emploi.

 

Recommandation 26 – Mettre en œuvre le Social Purchasing Portal

 

Le Groupe de travail recommande que la Ville engage des discussions avec les intervenants intéressés à l’égard du Social Purchasing Portal (SPP), un portail déjà en place à Vancouver qui favorise la collaboration entre les organismes de développement économique et les partenaires commerciaux du secteur privé.

 

On peut accéder au modèle du Social Purchasing Portal à l’adresse http://www.ftebusiness.org/

 

On parle d’achat social lorsque les achats faits par une entreprise, ou son approvisionnement, incluent un aspect social et un aspect commercial. Une transaction commerciale qui permet un développement économique ou crée des possibilités d’emploi pour les personnes ayant de la difficulté à se trouver un emploi engendre une valeur sociale.

 

Lorsqu’elles effectuent des achats, toutes les entreprises évaluent les éléments économiques que sont le prix, la qualité et la valeur du produit. De plus en plus d’entreprises tiennent compte des répercussions environnementales de leurs décisions d’achat. Un troisième élément entrant aussi en ligne de compte porte sur les répercussions sociales des décisions d’achat.

 

Chaque jour, une entreprise utilise des fournitures de bureau, des services de messagerie, du matériel promotionnel et d’autres biens et services semblables. Le SPP dirige les entreprises vers des fournisseurs participants au SPP pour ainsi permettre une croissance économique créant des possibilités d’emploi pour les membres de la collectivité.

 

Le SPP, mis sur pied en juin 2003, est une base de données en ligne de biens et de services qui facilite les transactions possibles entre les entreprises. Plus de 125 entreprises de toutes tailles et de tous les secteurs d’activité y participent. Ces six derniers mois, les activités du SPP ont permis d’enregistrer 35 nouveaux emplois et plus de 500 000 $ en nouvelles activités commerciales dans la partie est du centre-ville de Vancouver.

 

Le personnel appuie les recommandations et propose d’engager des discussions avec les intervenants intéressés à l’égard du SPP, comme il est indiqué dans la recommandation, et de remettre un rapport avec des conclusions et des recommandations au Comité et au Conseil.

 

Recommandation 27 – Changer les règlements relatifs aux programmes OT/POSPH à l’égard du revenu gagné

 

Le Groupe de travail recommande que la Ville d’Ottawa fasse pression auprès du gouvernement provincial pour modifier les règlements relatifs aux programmes OT/POSPH à l’égard du « revenu gagné » pour ainsi permettre aux personnes sans abri ou à risque d’itinérance de conserver les revenus liés au travail sans que cela ne réduise le montant d’aide financière qui leur est versé en vertu des programmes OT/POSPH.

 

Le personnel de la Ville appuie cette recommandation. Les municipalités font pression depuis plusieurs années sur la Province pour que soit simplifiée la formule prescrite permettant de déterminer la portion des revenus d’une personne qui doit être appliquée contre ses versements d’aide sociale. Le gouvernement provincial a annoncé plusieurs modifications au programme Ontario au travail (OT), des modifications qui sont entrées en vigueur le 1er août 2005. L’une de ces modifications portait sur le montant du revenu qui serait déduit des versements des bénéficiaires. D’autres modifications devaient aussi améliorer le soutien offert aux bénéficiaires d’OT lorsqu’ils font la transition vers le marché du travail. Voici un bref aperçu de ces modifications :

 

·        Adoption d’un taux d’exemption fixe de 50 % sur tous les gains pour les bénéficiaires du programme OT qui se trouvent un emploi.

Avant août 2005, la formule complexe prescrite qui était difficile à expliquer et à administrer comprenait une exemption à taux fixe et à taux variable gradué établie en fonction de la taille de la famille. À compter d’août, un nouveau processus de calcul de l’exemption facile à comprendre de 50 pour cent sur tous les gains a été adopté. Ce processus, beaucoup plus simple pour les clients et le personnel, permet aux participants de conserver un pourcentage plus important de leurs versements lorsque leurs revenus augmentent. Le modèle avec taux d'exemption fixe et variable demeure en vigueur pour les bénéficiaires du POSPH; cependant, les bénéficiaires du POSPH peuvent réduire leurs revenus nets d’un maximum de 140 $ par mois en raison des dépenses liées aux incapacités.

 

·        Nouvelle prestation de 500 $ pour défrayer les coûts liés au démarrage d'un nouvel emploi à temps plein pour les clients du programme OT

Cette nouvelle prestation est offerte chaque année aux clients du programme OT qui conservent un emploi à temps plein (30 heures et plus) pour les aider à défrayer les coûts liés à leur intégration dans le marché du travail, des coûts particulièrement importants pendant les 2 à 4 premières semaines d’emploi, avant qu’ils ne reçoivent leur premier chèque de paie. (N.B. Le gouvernement provincial n’offre pas cette prestation aux clients du POSPH. La Direction des services d’emploi et d’aide financière de la Ville d’Ottawa a présenté cette question au ministère des Services sociaux et communautaires)

 

·        Augmentation, à 600 $ par mois, du montant maximal pouvant être déduit des frais de services informels de garde d'enfant pour les clients d’OT occupant un emploi

Avant août 2005, les parents qui travaillaient et avaient besoin de services informels (sans licence) de garde d’enfant, pouvaient réduire leurs revenus nets d’un montant pouvant atteindre 390 $ par enfant pour les enfants de 0 à 5 ans et de 346 $ par enfant âgé entre 6 et 12 ans, par mois, pour couvrir les frais de garde. Les parents bénéficiaires du programme OT peuvent maintenant obtenir un montant maximal de 600 $ par enfant comme déduction de leur revenu net pour couvrir ces frais. La déduction pour le recours à des services informels de garde d'enfant reste fixée à 390 $ et à 346 $ respectivement pour les bénéficiaires du POSPH.

 

·        Prolongation de la période d'admissibilité aux prestations de maladie pour les bénéficiaires qui quittent le programme OT

Les nouvelles prestations avec prolongement de période d'admissibilité permettront aux bénéficiaires qui quittent le programme OT pour occuper un emploi de profiter des prestations de maladie pendant six mois ou jusqu’à ce qu’ils reçoivent les prestations de l'employeur. Ces prestations incluront les médicaments sur ordonnance, les soins de la vue et dentaires, le coût du transport requis à des fins médicales, les piles et réparations requises par les appareils de mobilité, etc. (N.B. Un programme de prolongation des prestations de maladie a toujours été offert aux bénéficiaires du programme POSPH devant défrayer des coûts élevés pour réduire les répercussions de la perte des prestations de maladie lorsque les revenus gagnés étaient supérieurs aux niveaux d’allocation prévus par le POSPH.)

 

 


Recommandation 28 - Changer la réglementation relative aux programmes OT/POSPH à l’égard de la Prestation fiscale pour enfants

 

Le Groupe de travail recommande que la Ville d’Ottawa fasse pression auprès du gouvernement provincial pour modifier les règlements relatifs aux programmes OT/POSPH à l’égard de la Prestation fiscale canadienne pour enfants pour ainsi permettre aux personnes sans abri ou à risque d’itinérance de conserver cette prestation sans que cela ne réduise le montant d’aide financière qui leur est versé en vertu des programmes OT/POSPH.

 

Le personnel appuie cette recommandation. Les municipalités et le personnel de la Ville d’Ottawa ont fait des pressions sur la province, par le biais de l’Association des services sociaux des municipalités de l'Ontario et du Groupe de travail sur l’aide sociale (AMO), pour mettre fin à la disposition de récupération et pour absorber la pression budgétaire créée par la perte de revenus dans le Fonds de réinvestissement.

 

 

Recommandation 29 – Conserver le niveau de financement actuel fourni par la Ville si la disposition de récupération est annulée

 

Le Groupe de travail recommande que la Ville d’Ottawa conserve le niveau de financement actuel pour les programmes de services sociaux dans l’éventualité où le gouvernement provincial mettrait fin à la disposition de récupération de la Prestation nationale pour enfants et permettrait aux bénéficiaires des programmes OT/POSPH de conserver leur crédit d’impôt pour enfants.

 

La Prestation nationale pour enfants est une initiative fédérale / provinciale mise sur pied en 1998 dans l’objectif de réduire la pauvreté chez les enfants tout en réduisant le chevauchement et la duplication entre les deux paliers de gouvernement. L’objectif à long terme vise à faire assumer, par le gouvernement fédéral, la pleine responsabilité du versement des prestations de base pour les enfants. Par conséquent, le programme est structuré de façon à ce que le gouvernement fédéral augmente le soutien au revenu fourni aux familles à faible revenu ayant des enfants alors que les provinces diminuaient (disposition de récupération) leurs contributions en aide sociale d’un montant correspondant.

 

La récupération fiscale a été réinvestie dans des services nouveaux ou modifiés et dans les prestations afin de soutenir les familles à faible revenu, et cela dans le cadre du fonds de réinvestissement du Supplément de la prestation nationale pour enfants. Puisque l’aide sociale est partagée 80/20 entre la Province et la Ville, la Ville, en fait, économise 20 % du montant que la province récupère en aide sociale. Ce 20 % constitue la portion de la Ville du fonds de réinvestissement du Supplément de la prestation nationale pour enfants (la récupération fiscale). Selon la directive de l’ancienne municipalité régionale d’Ottawa-Carleton en date d’octobre 1998 – la Ville investit ses économies de 20 % (soit 4,15 millions de dollars, à l’heure actuelle) dans les services de garde d’enfants, le soutien à l’emploi et le développement communautaire.

 

En 2004 et 2005, le gouvernement fédéral a continué à augmenter ses contributions à la Prestation nationale pour enfants pour un total de 21,58 $ pour le premier enfant; de 20,66 $ pour le deuxième enfant et de 20,33 $ pour chaque enfant supplémentaire. Cependant, à compter de juin 2004, la Province a choisi de ne plus retirer l’augmentation correspondante des familles à faible revenu (avec enfants) bénéficiaires des programmes OT/POSPH. Cela, par contre, a des répercussions puisque le fonds de réinvestissement de la Prestation nationale pour enfants est gelé à son niveau actuel.

 

Bien que la Ville soutienne en principe les deux extrémités de la récupération fiscale des versements d’aide sociale et du Fonds de réinvestissement, cela imposerait une pression de 4,15 millions de dollars sur le budget de la Ville. La Province n’a pas encore fait d’annonce officielle à l’égard des augmentations de 2006 ou de la récupération fiscale, en général.

 

 

Recommandation 30 – Augmentation des taux du programme OT aux niveaux en vigueur avant 1995

 

Le Groupe de travail recommande que la Ville d’Ottawa et la Commission de services policiers de la Ville d’Ottawa fassent pression sur le gouvernement de l’Ontario pour augmenter le taux du programme OT aux niveaux en vigueur avant 1995.

 

À sa réunion du 13 avril 2005, le Conseil a examiné un rapport sur le Rétablissement des tarifs de l’aide sociale aux niveaux en vigueur avant 1995 (ACS2005-CPS-EFA-0001) et a approuvé l’envoi d’une lettre à la province d’Ontario recommandant le rétablissement des tarifs de l’aide sociale aux niveaux en vigueur avant 1995.

 

L’inclusion de la Commission de services policiers d’Ottawa dans cette recommandation est un effort visant à renforcer le message envoyé à Queen’s Park quant aux répercussions de la pauvreté sur les activités policières ainsi que sur toutes les activités de la Ville.

 

 

Hors-portée

 

Recommandation 31 – Favoriser les enfants, les jeunes et les personnes sans abri

 

Une recommandation de Foster Care Canada a été présentée au Groupe de travail à sa réunion du 9 mai. Elle proposait que la Ville d’Ottawa crée un « groupe de travail sur les résultats du placement en famille d’accueil » qui ferait enquête sur la question des enfants et des jeunes en famille d’accueil qui font de plus en plus partie de la population des personnes sans abri.

 

Il a été noté qu’un taux alarmant d’enfants en famille d’accueil devenaient bénéficiaires d’OT ou de POSPH et utilisateurs de refuges d’urgence et que, de ce fait, il était important d’explorer les mesures qui pourraient être prises pour traiter et empêcher les répercussions graves et potentiellement négatives à long terme que ces enjeux pouvaient avoir.

 

Le Groupe de travail appuyait l’initiative proposée mais l’examen des soins en famille d’accueil ne faisait pas partie du mandat du Groupe de travail et, de ce fait, ce dernier a décidé d’envoyer cette recommandation au Conseil municipal d’Ottawa pour qu’il l’étudie.

 


CONSULTATION

 

Le Groupe de travail sur les sans-abris et la Loi sur la sécurité dans les rues a consulté des personnes sans abri et d’autres intervenants concernés dans le cadre d’une série de réunions publiques qui se sont tenues chaque mois en 2005. Ces réunions mensuelles ont eu lieu de janvier à juin 2005 alors que les recommandations ont fait l’objet de discussions pendant les réunions de septembre et de novembre du Groupe de travail. Les recommandations ont ensuite été regroupées sous les thèmes Logement \ Refuges; la Loi sur la sécurité dans les rues et; les possibilités d’emploi. Toutes les autres recommandations reçues des représentants du public, y compris les commentaires sur les décisions prises à leur égard, sont présentées dans le document 2 ci-joint.

 

Puisque certaines de ces recommandations se chevauchaient ou étaient en conflit, les membres officiels du Groupe de travail se sont réunis à plusieurs reprises pour les séparer et les raffiner. Elles ont ensuite été déposées puis étudiées en détail lors des réunions publiques du Groupe de travail qui se sont tenues en juin, septembre et novembre. Les recommandations finales du Groupe de travail sont décrites dans le présent rapport.

 

INCIDENCE FINANCIÈRE

 

Sous réserve de l’approbation du Conseil, la recommandation 6 à l’égard de la création du poste d’ombudsman donnerait droit à une rémunération et à des coûts administratifs connexes qui devront être présentés en détail dans un rapport à venir devant être soumis au Comité et au Conseil. La recommandation 29, qui propose que la Ville continue de financer le Fonds de réinvestissement si la récupération fiscale des Prestations fiscales pour enfants est annulée, créerait une pression budgétaire de 4,15 millions de dollars pour la Ville. Les autres recommandations contenues dans ce rapport n’auront aucune autre incidence financière directe. Toute autre incidence financière à venir ayant été identifiée pendant l’élaboration des initiatives approuvées dans le cadre de ce rapport sera présentée en détail dans les rapports qui seront soumis au Comité et au Conseil.

 

DOCUMENTATION À L’APPUI

 

Document 1 – Loi sur la sécurité dans les rues

Document 2 – Inventaire complet des recommandations reçues des délégations publiques

Document 3 – Loi sur la sécurité dans les rues – activités à l’égard des avis d’infraction provinciale –  par année

Document 4 – Loi sur la sécurité dans les rues – activités à l’égard des avis d’infraction provinciale – par lieu

 


DÉCISIONS

 

Recommandations 1 – 5 Direction du logement

Recommandations 6 et 7 – Bureau du directeur municipal adjoint aux SCP

Recommandation 8 et 9 – Direction du logement

Recommandation 10 – Direction du logement et Direction des services des règlements municipaux

Recommandation 11 et 12 –Direction du logement

Recommandation 13 – Service de police d'Ottawa

Recommandation 14 – Commission de services policiers et Service de police d'Ottawa

Recommandation 15 – Service de police d'Ottawa

Recommandation 16 – Commission de services policiers et Service de police d'Ottawa

Recommandation 17 – 21 – Direction des services des règlements municipaux

Recommandation 22 – Direction des opérations de surface

Recommandation 23 – Bureau du directeur municipal adjoint aux SCP et Division de la gestion de l'approvisionnement

Recommandation 24 – 26 – Bureau du directeur municipal adjoint aux SCP pour la coordination

Recommandation 27 – 29 – Direction des services d'emploi et d'aide financière

Recommandation 30 – Commission de services policiers

 


Document 2

 

Groupe de travail sur les sans-abri et la Loi sur la sécurité dans les rues

Inventaire complet des recommandations reçues des délégations publiques

 

#

Recommandation

Commentaire

 

Logement/refuges

1

Le Groupe de travail devrait recommander des solutions de rechange au processus coûteux d’octroi de subventions pour les espaces de refuge pour personnes sans abri. Cela devrait inclure la réaffectation de crédits à la construction d’unités de logement social et à l’élaboration de politiques exigeant que les espaces habitables abandonnés à Ottawa soient utilisés ou expropriés pour être convertis en logements sociaux. [Groupe témoins d’Ottawa]

Le mandat de financement quotidien qu’offre le gouvernement provincial pour le fonctionnement des refuges ne permet pas la réorientation vers le logement abordable. Ce financement se limite au versement de montants pour le coucher, les repas et le soutien personnel dans les refuges d’urgence pour les clients individuels.

 

De façon générale, le Groupe de travail est d’accord avec l’objectif de la recommandation selon lequel offrir des logements abordables à long terme, plutôt qu’ajouter des refuges, constitue la solution pour régler le problème de l’itinérance. Le Plan d’action communautaire pour prévenir et résoudre la question des sans-abri, qui fut élaboré à l’origine en 1999 et est régulièrement mis à jour, appuie entièrement cet objectif. La Ville et nos partenaires de la collectivité travaillent activement pour trouver des façons d’accroître la disponibilité de logements abordables. Cependant, les refuges constituent un élément nécessaire à la continuité des services offerts à Ottawa : nous aurons toujours besoin d’une façon de répondre aux crises et les refuges sont beaucoup plus que des endroits pour dormir puisqu’ils constituent un élément essentiel du système de soutien et de services auxquels les citoyens d’Ottawa doivent toujours avoir accès.

 

La Ville a identifié le besoin d’avoir plus de pouvoir pour aborder la question des terrains et des biens abandonnés dans le document présenté à la Province à l’égard de la Loi sur la ville d'Ottawa. De façon plus particulière, la Ville visait les changements législatifs inclus dans la Charte de la Ville de Winnipeg, changements qui permettent à la Ville de Winnipeg de prendre des mesures plus énergiques concernant les biens et les terrains abandonnés en vertu desquels les propriétaires qui ne se conforment pas aux règlements municipaux sur les normes à l’égard des biens et des terrains pourraient, en définitive, perdre leurs biens à la suite d’une expropriation, sous réserve d’une ordonnance du tribunal. À noter cependant que cette législation n’aborde aucunement l’objectif de cette recommandation soit, dans les faits, permettre le « squattage »; elle permet plutôt l’expropriation des biens non occupés, lorsque ces biens constituent un danger pour le public en raison d’un manque d’entretien. Les renvois aux modèles américains de législation de type « utiliser ou perdre » seront examinés plus en détail mais l’examen initial suggère que ce type de législation est très litigieux même dans les villes américaines, et qu’aucune juridiction canadienne n’a encore permis de telles mesures, principalement en raison des droits des propriétaires de décider de l’utilisation de leur bien, conformément aux législations connexes portant notamment sur le zonage ou, comme indiqué ci-dessus, sur les normes applicables aux biens.

 

2

Que le Registre du logement social doive réviser les priorités à l’égard du statut des personnes sans abri pour les inclure puisque 2 demandes sur 10 sont présentées par une personne sans abri; qu’il supprime les obstacles auxquels font face ces personnes sans abri ou à risque d’itinérance lorsqu’elles présentent une demande par l’intermédiaire du Registre, et que la Ville redéfinisse le terme « itinérance » pour qu’il comprenne toutes les personnes sans adresse permanente; que la Société de logement nomme un ou des demandeurs qui siègeront au conseil du Registre pour ainsi offrir une perspective plus équilibrée. [Délégation publique]

Le Groupe de travail appuie la recommandation qui a été séparée en deux recommandations distinctes. Voir les recommandations 11 et 12.

3

Que la Ville d’Ottawa affecte 1 à 2 % du financement municipal (budget pour les refuges) à la construction de logements subventionnés ou à la rénovation de ceux-ci, parmi les propriétés appartenant déjà à la Ville. [Délégation publique]

Tout comme le commentaire indiqué à l’égard de la recommandation 1 présentée par la délégation publique, le mandat pour le financement quotidien qu’offre le gouvernement provincial pour le fonctionnement des refuges ne permet pas la réorientation vers le logement abordable. Ce financement se limite au versement de montants pour le coucher, les repas et le soutien personnel dans les refuges d’urgence pour les clients individuels.

4

Que la Ville d’Ottawa examine l’état de toutes les maisons de chambre de la Ville, pour ainsi corriger les conditions dangereuses et évaluer les facteurs de sécurité et de danger pouvant avoir des répercussions sur les personnes sans abri ou à risque d’itinérance, en appliquant des règlements municipaux stricts auxquels ces maisons devraient se conformer. [Délégation publique]

Appuyée par le Groupe de travail. Voir la recommandation 10 du Groupe de travail.

5

Créer un système de soutien par les pairs puisque des pairs ayant déjà vécu cette situation sont plus aptes à aider les personnes actuellement sans abri et à intervenir auprès d’elles car ils connaissent la vie dans la rue. [Délégation publique]

Appuyée par le Groupe de travail. Voir la recommandation 8.

Loi sur la sécurité dans les rues (LSR)

6

Que le Service de police d’Ottawa rédige des lignes directrices strictes à l’égard de l’application de la Loi pour que tous les citoyens connaissent leurs droits à l’égard des endroits publics. [Groupe témoins d’Ottawa]

 

Appuyée par le Groupe de travail. Voir la recommandation 14.

7

Le Groupe de travail devrait recommander que la Ville d’Ottawa, au moment approprié, fasse pression sur la Province pour améliorer le système civil de plaintes, comme il a été recommandé par le juge LeSage. [Groupe témoins d’Ottawa]

Le Groupe de travail n’a pas appuyé la recommandation visant à faire pression sur la Province.

 

L’Examen du Système de plaintes du public contre la police a été établi par le gouvernement de l’Ontario. L’Honorable Patrick J. LeSage, c.r., ancien juge en chef de la Cour supérieure de l’Ontario, fut choisi pour le diriger. Le rapport de M. LeSage fut présenté au procureur général, une fois l’examen terminé, puis rendu public le 25 avril 2005.

 

La principale recommandation présentée par M. LeSage proposait la création d’un organisme civil indépendant pour administrer le système des plaintes publiques en Ontario. M. LeSage a recommandé que cet organisme ne soit aucunement lié à la Commission civile des services policiers de l'Ontario et qu’un civil sans passé de policier le dirige. Les administrateurs civils devraient être responsables de l’administration du système de plaintes pour chacune des régions de la Province.

 

Bien que le Groupe de travail n’ait pas appuyé l’idée de faire pression sur la Province pour créer un organisme indépendant visant à administrer le système public de plaintes, le Groupe de travail a cependant recommandé de faire pression sur la Province pour modifier ou abroger la Loi sur la sécurité dans les rues; que le Service de police d’Ottawa rédige des lignes directrices strictes à l’égard de l’application de la Loi sur la sécurité dans les rues (LSR); qu’il officialise et modifie le programme de formation pour ainsi promouvoir une application uniforme, y compris l’éducation du public, et; que le Conseil des services policiers d’Ottawa examine l’application de la LSR depuis son adoption. Voir les recommandations 13, 14, 15 et 16.

8

Le Groupe de travail devrait examiner la Loi sur la sécurité dans les rues et, s’il le juge approprié, recommander que la Ville d’Ottawa fasse pression sur la Province pour la modifier ou l’abroger. [Groupe témoins d’Ottawa]

Appuyée par le Groupe de travail. Voir la recommandation 13.

 

9

Que le Groupe de travail parle directement à l’avocat de la Couronne pour discuter de l’inconstitutionnalité de la Loi. [Ticket Defense Program – avocat spécialisé en libertés civiles]

Le Groupe de travail n’a pas réussi à parler à un avocat de la Couronne à l’égard de Loi sur la sécurité dans les rues.

10

Que le Groupe de travail parle à la Commission de services policiers d’Ottawa pour émettre un avis ou une suggestion quant à l’application de la Loi sur la sécurité dans les rues. [Ticket Defense Program – avocat spécialisé en libertés civiles]

 

Cette proposition est appuyée par les recommandations 14 et 15 du Groupe de travail.

11

Que le Groupe de travail demande que la police et les procureurs de la Couronne cessent d’appliquer la LSR jusqu’à ce que soit rendue une décision sur la constitutionalité de la Loi puisque celle-ci est actuellement devant la Cour d’appel de l’Ontario. [Ticket Defense Program – avocat spécialisé en libertés civiles]

Une motion semblable demandant un moratoire sur l’application locale de la LSR en appel devant la Cour a été examinée par le Conseil à sa réunion du 13 octobre 2005. Les Services juridiques généraux ont indiqué qu’une telle motion ne pouvait être légalement déposée et la motion a donc été retirée.

 

 

12

Que la Ville d’Ottawa crée un mécanisme, comme un ombudsman, permettant aux personnes sans abri ou à risque d’itinérance de faire part de leurs préoccupations à l’égard de la Loi sur la sécurité dans les rues. [Délégation publique]

Appuyée par le Groupe de travail conformément à la recommandation 5 qui recommande que l’ombudsman se charge des plaintes à l'égard des services financés par la Ville ainsi que des expériences vécues à l’égard de la Loi sur la sécurité dans les rues.

 

 

13

Que la Ville et la police fassent une déclaration publique assurant qu’il n’y aura plus d’ingérence dans les manifestations pacifiques comme cela s’est produit au Seven-Year Squat, à la manifestation sur le pont Terry Fox, à Tent City ainsi que dans l’action récente des squeegee au poste de police d’Elgin. [Homeless Action Strike]

 

Occasions d’emploi

14

Utiliser les terrains de la Ville pour créer plusieurs sites permanents pour que des marchés en plein air puissent être exploités par un ensemble d’artistes et d’artisans locaux ainsi que de gens vivant dans la rue pour ainsi vendre les biens auxquels ils ont accès. [Professeur Allan Moscovitch - School of Social Work, Université de Carleton]

Appuyée par le Groupe de travail. Voir les recommandations 19, 20 et 21.

15

Créer sur les trottoirs une série de sites qui pourraient être utilisés par les personnes de la rue. Elles pourraient avoir accès à ces sites en payant des frais minimes pour l’obtention d’un permis. Elles pourraient aussi recevoir l’aide d’une ONG pour les aider à trouver des produits pouvant être vendus sur la rue de façon simple et facile. L’objectif est d’aider ces personnes à s’aider elles-mêmes, à gagner un revenu et à acquérir des compétences de façon simple. [Professeur Allan Moscovitch - École de travail social, Université de Carleton]

 

Appuyée par le Groupe de travail en vertu de la recommandation 18. À noter cependant que la recommandation 18 ne permet pas de telles activités sur les trottoirs adjacents aux zones résidentielles et exige que la personne qui vend ou distribue des articles ne demeure pas dans un endroit particulier lorsqu’elle vend ou distribue ces articles.

16

Soutenir un organisme de service social en lui offrant les fonds pour acheter un uniforme simple. Avec ces uniformes, les personnes pourraient vendre des produits lorsqu’elles déambulent dans les rues de la zone centrale. Elles pourraient ainsi vendre différents produits qu’elles transporteraient sur leur dos, notamment des breuvages, en été. [Professeur Allan Moscovitch – École de travail social, Université de Carleton]

Non appuyée par le Groupe de travail. Les membres du Groupe de travail ont exprimé la préoccupation selon laquelle cette recommandation stigmatiserait les personnes sans abri.

17

Que la Ville ne poursuive pas les personnes de la rue qui vendent des objets d’art et d’artisanat et qui jouent de la musique librement dans les rues sans permis, conformément à l’arrêté régional L99 de la Ville qui prévoit une exemption à l’obtention d’un permis d’entreprise pour ces activités. [Homeless Action Strike ~Street Ventures Ottawa]

Les Services juridiques généraux ont confirmé que l’arrêté régional L99 prévoit une telle exemption sur les biens privés, avec la permission du propriétaire de ce bien privé, dans les limites géographiques de l’ancienne ville d'Ottawa, pour les artisans et artistes des arts visuels canadiens exposant ou offrant en vente des biens ou marchandises qu’ils ont eux-mêmes conçus.

18

Que la Ville permette à la zone sous le pont Terry Fox et à la zone à l’est du Centre Rideau, zone appelée « la place », d’être utilisées pour tous les types d’initiatives dans la rue (non seulement pour les arts, l’artisanat et la musique) afin de recueillir des dons. [Homeless Action Strike ~Street Ventures Ottawa]

Appuyée par les recommandations 19 et 20 du Groupe de travail. À noter que les recommandations 19 et 20 n’empêchent explicitement tout type particulier d’initiative dans la rue. Les utilisations permises devraient être définies, sous réserve de l’approbation des recommandations. Les initiatives dans la rue dans la zone connue sous le nom de « la place » ne pourront être mises en œuvre que sous réserve de l'approbation du propriétaire du terrain.

19

Le Groupe de travail ne devrait PAS proposer de « zone désignée » ou de système de « permis » pour régler les problèmes concernantl’utilisation de l’espace public. [Groupe témoins d’Ottawa]

Le Groupe témoins d’Ottawa s’est objecté à la désignation de zones ou de permis pour une activité qui devrait être vue comme un droit. Les recommandations 17 et 18 du Groupe de travail prévoient effectivement la vente et la distribution de certains biens sans permis d’entreprise ni permis avec places désignées, à la condition que le vendeur n’occupe pas un endroit précis. Le Groupe de travail est d’avis qu’une certaine forme de réglementation est requise lorsque les personnes veulent distribuer ou vendre des biens dans des endroits fixes, comme il est indiqué dans les recommandations 19 et 20.

20

Que la Ville mette en place un système de « jeton », conjointement avec le milieu des affaires local. Dans ce système, des jetons seraient achetés par le public pour ensuite être remis aux personnes sans abri ou aux mendiants qui les échangeraient ensuite dans les entreprises locales. [Délégation publique]

 

 

 

Non appuyée par le Groupe de travail. Le Groupe de travail était d’avis que cette proposition n’aiderait pas les personnes à obtenir une expérience de travail valable. Les membres du Groupe de travail ont exprimé une préoccupation du fait que cette recommandation stigmatiserait les personnes sans abri et ne favoriserait pas l’indépendance ou l’autonomie.

21

Continuer à appuyer les organisations comme le Programme de la rue Rideau pour la jeunesse; conserver une approche intégrée dans la Ville pour explorer les autres possibilités d’utilisation des services offerts par des entreprises à but social - garantissant ainsi une prestation rentable tout en appuyant les personnes de la rue et les personnes à risque et leur permettant d’exercer des activités productives pour avoir une plus grande autonomie. [Représentant du Comité consultatif sur la santé et les services sociaux]

Appuyée par le Groupe de travail. Voir la recommandation 24 du Groupe de travail.

22

Approfondir des mécanismes visant à réduire les répercussions sur le transfert de l’aide sociale que pourra avoir le versement de sommes gagnées en raison d’un emploi obtenu grâce à ces initiatives. [Représentant du Comité consultatif sur la santé et les services sociaux]

Appuyée par le Groupe de travail. Voir la recommandation 27 du Groupe de travail.

23

Appuyer les entreprises locales en leur offrant du soutien pour augmenter les capacités. Par exemple, alors que le Roasted Cherry (Ottawa) continue à employer des parents célibataires, des jeunes et des étudiants de niveau secondaire, l’entreprise a fait face à des obstacles lorsqu’elle a voulu travailler avec des jeunes de la rue. De même, le Centre 507 a coordonné l’exécution de tâches bizarres par des personnes de la rue mais a jugé cette activité difficile et coûteuse à organiser. La Ville pourrait collaborer avec un réseau de fournisseurs de services et d’entreprises afin d’évaluer le soutien requis pour favoriser ces activités reliées à l’emploi. [Représentant du Comité consultatif sur la santé et les services sociaux]

Appuyée par le Groupe de travail. Voir la recommandation 25 du Groupe de travail.

24

S’engager dans des discussions avec les intervenants intéressés à l’égard du Social Purchasing Portal. [Représentant du Comité consultatif sur la santé et les services sociaux]

 

 

 

Appuyée par le Groupe de travail. Voir la recommandation 26 du Groupe de travail.

25

Que la Ville et les services policiers fassent une déclaration publique selon laquelle il est légal de mendier, de distribuer et de vendre des choses comme des journaux, des objets d’art, des œuvres artisanales et de jouer de la musique ou du théâtre dans la rue pour recueillir des dons. [Homeless Action Strike]

Non appuyée par le Groupe de travail. Les Services juridiques généraux ont indiqué que les activités indiquées constituaient de la vente. La Direction des services des règlements municipaux a adopté une norme de « non-application » à l’égard de l’offre de journaux axés sur l’itinérance dans le but de recueillir des dons.

Non conforme à la portée

26

Foster Care Council of Canada

 

Que la Ville d’Ottawa crée un « groupe de travail sur les résultats du placement en famille d’accueil » ou un sous-comité du Groupe de travail sur les sans-abris et la Loi sur la sécurité dans les rues qui ferait enquête sur la question des enfants et des jeunes en famille d’accueil qui font de plus en plus partie de la population des abri, sur le nombre de bénéficiaires des programmes OT ou POSPH ou utilisateurs de refuges qui atteint maintenant des niveaux alarmants et sur les mesures qui pourraient être prises pour traiter et empêcher les répercussions graves et potentiellement négatives à long terme que ces questions peuvent avoir sur le segment vulnérable de la population que sont les jeunes d’Ottawa.

Le Groupe de travail appuyait l’objectif de la recommandation…