Report to/Rapport au:
Health, Recreation and Social Services Committee
Comité de la santé, des loisirs et
des services sociaux
and Council/et au Conseil
Submitted by/Soumis
par : Community Network for the Integrated Drugs and
Addictions Strategy/ Réseau communautaire pour la Stratégie intégrée de lutte
contre les drogues et la toxicomanie
Contact
Person/Personne-ressource : Dr. Dave Salisbury, Medical Officer of
Health / Médecin-chef en santé publique
613 580-2424, x/poste 23681
OBJET : |
PREMIÈRE ÉTAPE DE LA Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et
la toxicomanie d’Ottawa |
SUBJECT: |
Phase I –
Integrated drugs and addictions strategy |
|
|
RECOMMANDATIONS DU
RAPPORT
Que le Réseau
communautaire pour la Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la
toxicomanie invite le Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux à
recommander au Conseil :
1.
De
considérer le traitement et la prévention, d’une part, et l’éducation du
public, d’autre part, comme les deux priorités exigeant la prise de mesures
immédiates qui se traduiront notamment par :
a.
L’élaboration
d’un plan d’action visant à accroître la capacité des services de traitement
offerts à Ottawa de manière à combler les lacunes cernées, et ce, en
multipliant les services externes et les centres de désintoxication pour les
jeunes ainsi que les services destinés aux divers groupes culturels, comme la
gestion du sevrage, l’accès au traitement en temps opportun, la gestion des
troubles concomitants et l’accès aux logements de transition;
b.
La
création d’un plan exhaustif de prévention et d’éducation du public qui
comblera les lacunes cernées et prévoira des mesures d’aide aux familles, un
accès amélioré aux renseignements pour les services locaux de soutien aux
problèmes de toxicomanie, la conformité des stratégies municipales avec les
initiatives provinciales et fédérales et la prestation de services de soutien à
la famille;
c.
L’élaboration
d’une stratégie de participation visant à recueillir les commentaires des
intervenants tout au long des processus décrits en 1a) et en 1b);
2.
De
créer des groupes de planification pour mieux adapter la portée de la stratégie
et trouver des solutions en ce qui concerne :
a.
La
coordination entre les services municipaux, divers fournisseurs de services et
les principaux intervenants communautaires afin d’aider les quartiers à
composer avec les problèmes de toxicomanie;
b.
L’établissement
d’un équilibre entre la nécessité de réduire le taux de VIH et de l’infection
au virus de l’hépatite C chez les consommateurs de drogue d’Ottawa et le
besoin de répondre aux préoccupations de la population à cet égard et aux
questions liées à la sécurité des travailleurs de première ligne;
3.
De
charger le Réseau communautaire de faire rapport au Comité de la santé, des
loisirs et des services sociaux dans six mois en lui soumettant des plans
de projets décrivant les réalisations attendues, le calendrier établi et les
ressources requises pour mettre en œuvre des solutions à court, à moyen et à
long terme en matière d’éducation du public et de traitement;
4.
D’acheminer
à Prévention du crime Ottawa les mesures prioritaires à prendre en cas de crime
lié à la consommation et à l’achat de drogues afin que ces mesures soient
intégrées au plan de travail de l’organisme;
5.
De
transmettre à l’équipe de travail responsable du programme de logement de la
Ville la question prioritaire du logement abordable pour les personnes ayant
des problèmes d’alcoolisme et de toxicomanie.
REPORT RECOMMENDATIONS
The
Integrated Drugs and Addictions Strategy Community Network recommend that
Health, Recreation and Social Services Committee recommend that Council:
1.
Endorse Treatment and
Prevention/Public Education as the two priority issues requiring immediate
attention including:
a.
Development of an action plan
to increase the capacity of treatment in Ottawa along a continuum of service
that addresses identified gaps including outpatient and residential treatment
for youth, increased services for diverse groups including withdrawal
management, timely access to treatment, management of concurrent disorders and
transitional housing.
b.
Development of a comprehensive
Prevention/Public Education plan that addresses identified gaps by supporting
families, improving access to information for local addictions services;
alignment of strategies with provincial and federal initiatives; and supports
for family functioning.
c.
Development of a Stakeholder
Engagement Strategy to ensure ongoing input into the development of 1a) and 1b)
2.
Endorse the development of
issue planning tables to further refine the scope and seek solutions related
to:
a.
The co-ordination between City
services, other service providers and key community stakeholders enabling
neighbourhoods to deal with drug-related problems.
b.
Balancing the need to address
the HIV and Hepatitis C rate among the drug using population in Ottawa while
addressing the concerns of the community and the safety of front line workers
3.
Direct the Community Network to
report back to Health Recreation and Social Services Committee in 6 months with
project plans that detail deliverables, time lines and resource requirements to
implement short, medium and long term solutions related to Treatment and Public
Education.
4.
Refer the priority action of
crimes as they relate to the use and supply of drugs to Crime Prevention Ottawa
to include as part of their work plan
5.
Refer the priority action of
Affordable housing as it relates to drug and addictions issue to the Corporate
Housing Agenda work team.
La
création et l’engagement du Réseau communautaire sont à la base même du succès
remporté à la première étape de la Stratégie intégrée de lutte contre les
drogues et la toxicomanie. Jamais dans l’histoire d’Ottawa un si grand nombre
de personnes ont-elles travaillé avec pareil dévouement à l’élaboration et à
l’appui de solutions permanentes au problème que posent l’alcoolisme et la
toxicomanie à l’échelle locale. Le Réseau communautaire a en effet conçu un
plan de mise en œuvre d’une stratégie coordonnée visant à résoudre les
problèmes de consommation abusive d’alcool et de drogues à Ottawa. Ce plan
prévoit l’examen de questions réparties entre quatre piliers grâce à la mise
sur pied de groupes de travail intersectoriels, ainsi que l’élaboration et la
mise en œuvre d’une démarche ayant pour but de recueillir les commentaires du
public et des intervenants concernés à l’égard des principales recommandations
formulées, et ce, tout au long du processus.
Ces dernières années, les fonds alloués aux
questions liées à l’alcoolisme et à la toxicomanie se font de plus en plus
rares, ce qui a entraîné l’élimination d’un certain nombre de programmes et la
réduction de maints autres services dans ce domaine. La demande de services
ayant augmenté au cours de la même période, il en est résulté de graves lacunes
dans la prestation des services. Aujourd’hui, Ottawa se trouve donc à une étape
cruciale de sa lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie.
Plus de 30 000 personnes disent être
aux prises avec des problèmes d’alcoolisme ou de toxicomanie à Ottawa
(Garabedian, 2002), mais seulement 12 p. 100 d’entre elles ont reçu
des traitements l’an dernier (ministère de la Santé et des Soins de longue durée,
2005). De plus, les coûts assumés par les contribuables locaux à cet égard
s’élèvent à environ 625 millions de dollars par année, lesquels sont
attribuables à une perte de productivité, à des décès prématurés, à une
augmentation des soins de santé et aux dépenses liées à l’application de la loi
(Rehm et coll., 2006).
Outre les répercussions financières des
problèmes d’abus d’alcool ou de drogues dans la collectivité, la Ville doit
composer avec les coûts sociaux considérables qui s’y rattachent. En effet, les
enquêtes menées par des organismes de protection de l’enfance sur des mauvais
traitements corroborés infligés aux enfants ont révélé que dans 22 à
33 p. 100 des cas, le fournisseur de soins responsable consommait
abusivement de l’alcool, des drogues ou des solvants (Fallon et coll., 2003) et
selon un récent sondage, approximativement 50 p. 100 des élèves et
étudiants d’Ottawa ont affirmé avoir été pour la première fois en contact avec
de la drogue avant l’âge de 14 ans (Ottawa : L'Amie de la jeunesse,
2006).
L’amenuisement des ressources et l’aggravation
de la situation font qu’il est impératif de trouver des solutions qui
permettront de régler le problème. Ces derniers mois, le Réseau communautaire
formé par le maire et composé d’experts a cerné, de concert avec les principaux
intervenants et le grand public, deux secteurs d’activité clés auxquels la
Ville devrait consacrer ses ressources limitées.
Les priorités de la population sont le
traitement et la prévention, dont les avantages s’étendent bien au-delà de la
réduction des problèmes d’alcoolisme et de toxicomanie puisqu’ils se traduisent
par une diminution de la criminalité, des risques moins élevés de propagation
de maladies infectieuses et une fonction sociale améliorée, questions
importantes aux yeux de la collectivité.
Les villes sont bien placées pour jouer un rôle
de chef de file en ce qui touche la création d’une démarche plus stratégique
que fragmentée visant à résoudre les problèmes de toxicomanie; c’est pourquoi
la réussite de la deuxième étape de l’initiative passe par un leadership et un
appui continus de la part des autorités municipales. Au cours des
six prochains mois, les groupes de travail élaboreront des mesures et des
plans détaillés en vue d’accroître la capacité des services de traitement et de
prévention à Ottawa et de réduire ainsi les problèmes d’abus d’alcool ou
d’autres drogues chez les membres de la collectivité.
Bien que la plupart des résidents d’Ottawa
aient des parents, des amis ou des connaissances qui éprouvent des problèmes
d’alcoolisme et de toxicomanie, il est difficile de saisir la véritable ampleur
du fléau dans notre ville en raison du manque de documents publiés à ce sujet
et du fait qu’aucune étude ne s’y est penchée. Cependant, selon diverses
sources locales, provinciales et fédérales, Ottawa compterait plus de
30 000 habitants de tous âges éprouvant des problèmes de consommation
d’alcool ou de drogues et nécessitant un traitement, problèmes qui ont une
incidence sur les membres de leur famille ou de leur communauté (Garabedian,
2002). De ce groupe, un peu plus de 12 p. 100, soit environ
3 725 personnes, ont fait l’objet, en 2005, d’interventions
communautaires allant des interventions précoces aux séances de counselling
communautaire et de traitement structurées (ministère de la Santé et des Soins de longue
durée, 2005). Le Centre de gestion du sevrage d’Ottawa affirme sur son site Web
qu’environ 3 000 personnes se voient refuser l’accès au Centre chaque
année en raison du manque de ressources (Hamilton, 1997, tiré
du site Web du Centre de gestion du
sevrage d’Ottawa).
Selon l’enquête sur
l’usage de drogues chez les élèves et les étudiants de l’Ontario menée en 2005
par le Centre de toxicomanie et de santé mentale, environ le quart des élèves
et étudiants d’Ottawa, soit à peu près 13 000 personnes, disent
consommer une grande quantité d’alcool (cinq boissons et plus en une même soirée)
au moins une fois par mois. De ce nombre, approximativement 4 800
s’adonnent à cette activité deux ou trois fois par mois et environ
16 p. 100 (8 500 personnes affirment présenter des
symptômes de toxicomanie) (Adlaf et Paglia, 2005). Par ailleurs, un
sondage officieux mené auprès d’élèves et d’étudiants d’Ottawa (Ottawa : L'Amie de la
jeunesse, 2006) a révélé qu’à peu près 50 p. 100 des répondants
avaient, avant l’âge de 14 ans, déjà consommé de la drogue ou côtoyé des
personnes qui en prenaient, et que 45 p. 100 des élèves et des étudiants
sondés ont dit avoir été en contact pour la première fois avec de la drogue à
l’école.
D’après des calculs effectués à partir de
modèles, Ottawa compterait quelques 3 270 utilisateurs de
drogues injectables (UDI), dont approximativement 75,8 p. 100
seraient atteints du
virus de l'hépatite C (HC). En outre, Ottawa est la ville de l’Ontario
qui présente la plus grande proportion d’UDI qui ont été diagnostiqués
séropositifs pour la première fois (données recueillies entre 1985 et 2003),
laquelle s’élève à 26,2 p. 100 (Millson, Leonard, Remis, Strike et
Challacombe, 2004). Une étude réalisée en 2004 auprès de sans-abri d’Ottawa a révélé
qu’environ 28 p. 100 d’entre eux se disent alcooliques tandis que
39 p. 100 affirment être toxicomanes (Aubrey, Klodawsky,
Hay et Runnels, 2004). Outre les taux élevés d’abus d’alcool et de drogues chez
les jeunes, les sans-abri et la population en général, on a noté qu’une très
grande proportion de personnes souffrant de maladies mentales consomment ces
substances de façon abusive : 53 p. 100 des personnes aux prises
avec des problèmes de toxicomanie (l’alcoolisme n’étant pas ici pris en compte)
souffriront d’une maladie mentale à un moment ou à un autre de leur vie (Réseau
ontarien de traitement des troubles concomitants, 2005). Enfin, la consommation d’alcool et de
drogues est à l’origine de nombreuses grossesses et naissances à risque élevé
chez les adolescentes. L’établissement St. Mary’s Home pour les jeunes mères
d’Ottawa estime que 80 p. 100 de ses clientes sont des jeunes femmes enceintes
et sans-abri qui ont des problèmes d’alcoolisme ou de toxicomanie au moment de
leur admission.
La consommation d’alcool, de tabac et de
drogues illicites a une grande incidence sur l’économie canadienne. Un rapport
publié en mars 2006 par le Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les
toxicomanies révèle que les coûts socio-économiques qui y sont associés et qui
sont attribuables aux pressions accrues exercées sur les systèmes de santé et
de justice ainsi qu’à la perte de productivité découlant d’invalidités et de
décès prématurés s’élèvent à près de 40 millions de dollars par année,
soit 1 267 $ pour chaque Canadien. Environ 37 p. 100 de ces
pertes sont imputables à la consommation abusive d’alcool tandis que
20 p. 100, à l’usage de drogues illicites comme la marijuana,
l’héroïne, la cocaïne et le crack. Selon ces données, les pertes liées à l’abus
d’alcool ou d’autres drogues à Ottawa sont de l’ordre de 625 millions de
dollars par année (Rehm et coll., 2006). En ce qui concerne les pressions que
ces problèmes exercent sur le système juridique, le Service de police d’Ottawa
a signalé une hausse approximative de 60 p. 100 des arrestations
liées à la consommation ou au trafic de cocaïne et d’héroïne entre 2004 et 2005 (système
de gestion des dossiers, Service de police d’Ottawa, 2005).
Les répercussions de l’alcoolisme et de la
toxicomanie ne sont pas seulement d’ordre économique. Par exemple, en 2003, les
enquêtes menées par des organismes de protection de l’enfance sur des mauvais
traitements corroborés infligés aux enfants ont révélé que dans 22 à
33 p. 100 des cas, le fournisseur de soins responsable consommait
abusivement de l’alcool, des drogues ou des solvants (Fallon et coll., 2003).
En outre, il arrive souvent que les toxicomanes adoptent des comportements à
risque, comme la conduite en état d'ébriété. En 2005, 31,2 p. 100 des
élèves de la 7e à la 12e année de l’Est de l’Ontario
ont affirmé être déjà montés à bord d’une voiture dont le conducteur avait les
facultés affaiblies par l’alcool et 20,9 p. 100 ont dit avoir déjà
pris place dans un véhicule conduit par une personne sous l’effet de
stupéfiants. Qu’ils aient subi l’influence de leurs pairs ou voulu imiter leurs
parents, les jeunes sont de plus en plus susceptibles d’adopter des
comportements à risque en côtoyant des personnes aux prises avec des problèmes
d’alcoolisme ou de toxicomanie. Bien que l’évolution des normes sociales et la
mise en place d’un système de délivrance graduelle des permis de conduire aient
contribué à réduire l’incidence de l’alcool au volant chez les jeunes, le
problème continue de se poser chez les adultes (Adlaf et Paglia-Boak, 2005).
Dans un
autre ordre d’idées, les problèmes de consommation de drogues illicites
exercent des pressions accrues sur un système de santé déjà affaibli et exigent
que de nombreuses ressources soient affectées à l’application de la loi. Les
vendeurs de drogues et les groupes du crime organisé font souvent appel à la
violence pour régler les conflits qui éclatent entre eux, ce qui peut avoir des
conséquences tragiques pour d’innocentes victimes, qu’il s’agisse de familles,
d’amis ou de membres de la communauté.
Un certain nombre de défis se posent lorsque
vient le temps de prendre des mesures rattachées aux quatre piliers que sont la
prévention, le traitement, l’application de la loi et la réduction des méfaits.
Même si l’efficacité des politiques et des pratiques de prévention repose en
grande partie sur la recherche, bon nombre de programmes de prévention
comportent généralement des contraintes de temps et de financement à court
terme. On a également cerné un manque d’infrastructure complète et à long terme
dans le domaine de la prévention.
La recherche reconnaît pourtant la pertinence
des traitements de l’alcoolisme et de la toxicomanie. Compte tenu de l’éventail
de besoins dans ce domaine et de la diversité de la population, l’ampleur et la
nature des traitements donnés à un groupe précis ou à une communauté donnée
constituent des questions fondamentales. On s’entend généralement pour dire
qu’une gamme de services souples et personnalisés est requise.
À sa
réunion du 11 mai 2005, le Conseil municipal a donc demandé qu’une
stratégie intégrée de lutte contre les drogues soit élaborée afin de résoudre
certains des problèmes de drogue les plus graves à Ottawa. À l'été 2005, le
maire d'Ottawa a mis sur pied un Réseau communautaire formé de représentants de
plus de 50 groupes communautaires, dont des fournisseurs de services
(services à la jeunesse, conseils scolaires locaux, universitaires,
professionnels de la santé, communauté des affaires, parents intéressés,
dirigeants des médias, etc.) pour créer à l’intention des résidents d’Ottawa
une stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie qui soit à
la fois exhaustive et équilibrée. (Une liste complète des organismes
participants est jointe au document 1.) Le groupe s’est réuni à plusieurs
reprises à l’automne 2005 afin d’établir le cadre de référence de la stratégie,
lequel a été approuvé par le Comité de la santé, des loisirs et des services
sociaux (CSLSS) le 16 février 2006.
Stratégie intégrée de lutte contre les drogues
et la toxicomanie
Cette initiative vise à créer une stratégie
équilibrée et continue concernant les problèmes de drogue et de toxicomanie à Ottawa
grâce aux mesures suivantes :
Par le passé, le domaine des toxicomanies a
connu des philosophies et des méthodes de traitement divergentes, ce qui a
donné lieu à un continuum de soins quelque peu fragmenté. La prise de mesures
stratégiques découlant d’une démarche intégrée et harmonisée repose sur l’idée
que divers secteurs (gouvernement, communauté des affaires, organismes non
gouvernementaux, services policiers, milieu universitaire, groupes de citoyens,
etc.) doivent unir leurs efforts pour mettre en œuvre des initiatives de portée
générale. C’est dans cette optique que le Réseau communautaire a été créé pour
concevoir une stratégie intégrée fondée sur un modèle à quatre piliers.
Le modèle des quatre piliers a pour
objectif d’intégrer les stratégies visant à résoudre les problèmes d’abus
d’alcool et de drogues par la prévention, le traitement, la réduction des
méfaits et l’application de la loi. L’intégration et la coordination des
mesures prioritaires sont parfois considérées comme le cinquième pilier.
Modèle des quatre piliers
Au cours du processus de consultation publique,
un participant a comparé les quatre piliers aux quatre pattes d’une
chaise, soutenant qu’une stratégie solide prend appui sur les
quatre piliers tout comme dans le cas d’une chaise, qui a besoin de ses quatre
pattes pour être stable. Le modèle des quatre piliers aide les
fournisseurs de services à reconnaître le rôle de chaque pilier et à s’entendre
sur les possibilités de coordonner les mesures associées à chacun d’eux.
L’intégration et la coordination accrues des
quatre piliers (prévention, traitement, application de la loi et réduction
des méfaits) font partie intégrante de la stratégie et figurent parmi les
priorités du Comité directeur et du Réseau communautaire.
Afin de discuter de l’adoption d’une démarche
intégrée et de recueillir les commentaires de divers fournisseurs de services,
une séance d’une journée a eu lieu en décembre 2005, à laquelle ont participé
18 intervenants. La réunion avait pour but d’examiner les tendances actuelles
et de cerner les lacunes des services offerts dans le domaine de l’alcoolisme
et de la toxicomanie pour définir les questions qui doivent être résolues en
priorité à Ottawa. Bien que de nombreux programmes communautaires soutiennent
les personnes aux prises avec des problèmes de consommation d’alcool et de
drogues, il faut prendre des mesures pour combler les graves lacunes du
système. Un inventaire détaillé des services actuellement assurés à Ottawa a
donc été dressé, accompagné d’une brève description des programmes offerts et
des groupes auxquels ils sont destinés (s’il y a lieu) ainsi que de données sur
la capacité des services, le cas échéant (conservées au bureau du greffier de
la Ville). Les questions cernées en décembre 2005 et appuyées par l’inventaire
des services ont été regroupées par thèmes puis placées par ordre de priorité
en fonction des éléments suivants :
§
niveau
de contrôle exercé par les décideurs locaux;
§
caractère
mesurable des résultats obtenus;
§
incidence
sociale;
§
rapport
coûts-avantages;
§
probabilités
de réussite.
Ces critères ont à leur tour permis de dresser
une liste des dix questions prioritaires à Ottawa, lesquelles sont
énumérées ci-dessous de façon aléatoire :
Dix questions à résoudre en priorité
§
Le
manque de programmes de désintoxication (gestion du sevrage) à l’intention des
femmes, des aînés, des jeunes et d’autres groupes d’intérêts
§
Le
manque généralisé de places en centre de traitement pour les personnes
d’origines diverses et d’âges variés, lequel se traduit par de longues listes
d’attente
§
Le
manque de services de traitement de l’alcoolisme et de la toxicomanie en
établissement destinés aux jeunes de moins de 16 ans
§
L’accès
difficile aux traitements des personnes souffrant de maladie mentale et aux
prises avec des problèmes de toxicomanie (troubles concomitants)
§
Le
manque de logements abordables pour les personnes ayant des problèmes d’abus
d’alcool ou d’autres drogues, y compris celles qui en sont à la deuxième phase
d’une postcure et qui ont besoin d’un logement de transition
§
Le
manque de programmes exhaustifs de prévention et d’éducation du public qui
répondent aux besoins des personnes visées à toutes les étapes de leur vie
§
La
nécessité de soutenir la famille et de favoriser la communication et la
sensibilisation
§
L’augmentation
de la criminalité liée à l’achat et à la consommation de drogues
§
Le
besoin d’établir un équilibre entre la nécessité de réduire le taux de VIH et
d’infection à l’hépatite C chez les toxicomanes d’Ottawa et celle de
répondre aux préoccupations de la collectivité à cet égard et d’accroître la
sécurité des travailleurs de première ligne
§
Le
manque de coordination entre les services municipaux, divers fournisseurs de
services et les principaux intervenants communautaires afin d’aider les
quartiers à résoudre les problèmes de toxicomanie
Une fois les dix questions prioritaires
cernées, des recherches ont été menées à partir de données recueillies à
l’échelle locale (s’il y a lieu) pour confirmer les résultats obtenus et
proposer des pratiques éprouvées auxquelles la Ville d’Ottawa pourrait recourir
pour mettre au point des solutions visant à répondre aux besoins des résidents.
Par la suite, les dix questions ont été présentées à la population afin
qu’elles soient placées par ordre de priorité et que leur portée soit définie
plus en détail.
DISCUSSION
La
population a cerné trois priorités fondamentales au cours du processus de
consultation publique sur les dix questions, soit le traitement, la
prévention et l’éducation du public. Le Réseau communautaire a alors déterminé
les objectifs préliminaires de ces trois priorités d’intervention et, dans une
certaine mesure, les solutions potentielles à envisager.
Recommandation
1a) : Élaboration d’un plan d’action visant à accroître la capacité des
services de traitement offerts à Ottawa grâce à une gamme de soins
Des
lacunes flagrantes ont été décelées dans le secteur du traitement de la
toxicomanie à Ottawa, qui regroupe un éventail de soins thérapeutiques afin
d’assurer la guérison des patients aux prises avec des problèmes d’alcoolisme
ou de toxicomanie. Par exemple, on estime que chaque mois, 250 personnes
se voient refuser l’accès aux services offerts par le Centre de gestion du
sevrage d’Ottawa. De plus, il n’existe dans la capitale aucun centre de traitement
en établissement pour les jeunes de moins de 16 ans et seulement quelques
services sont destinés aux divers groupes culturels et aux personnes souffrant
de troubles concomitants (abus d’alcool ou d’autres drogues et maladie
mentale). De même, le système actuel n’est pas en mesure d’offrir les
programmes de postcure requis.
D’après les documents publiés sur le
sujet et les observations formulées par les fournisseurs de services et le
grand public, tous s’entendent pour dire que l’alcoolique ou le toxicomane qui
prend la décision de suivre une cure doit pouvoir le faire. S’il est placé sur
une liste d’attente, son désir de suivre un traitement peut diminuer pendant la
période d’attente et il peut représenter un fardeau pour les membres de sa
famille et ses amis, qui devront alors le surveiller et le soutenir pendant des
semaines, voire des mois. En outre, les intervenants et le public estiment tous
que la gamme de services de traitement offerts doit pouvoir répondre aux divers
besoins des membres de la collectivité et qu’il n’existe pas, à ce chapitre, de
formule universelle. Par ailleurs, des services de soutien postcure sont
nécessaires pour assurer une guérison complète des patients : il s’agit
d’une étape essentielle du processus de traitement une fois qu’a été suivie
avec succès la composante officielle du programme (postcure). Des recherches
révèlent que les divers services communautaires et sociaux offerts pendant et
après la cure de désintoxication (aide à
l’emploi, formation sur le rôle parental, etc.) font partie intégrante d’une
cure efficace (McLellan, 1998).
Gestion du
sevrage (désintoxication)
Les services de gestion du sevrage
servent de point d’entrée pour les personnes aux prises avec des problèmes
d’alcool ou de drogue. Un toxicomane qui, après de nombreuses années, cesse de
consommer régulièrement une grande quantité de substances psychoactives
(alcool, opiacés, stimulants, etc.), doit généralement composer avec des
symptômes de sevrage. Cependant, grâce
au continuum de soins, la gestion du sevrage va bien au-delà du service visant
à assurer une désintoxication sécuritaire : il s’agit d’une ressource
cruciale qui aidera le toxicomane à modifier ses habitudes.
À l’heure actuelle, il n’existe que deux services de
gestion du sevrage à Ottawa. Le Centre de gestion du sevrage
d’Ottawa, où sont admises 4 000 personnes par année, a été le premier
service à s’établir dans la capitale et est l’établissement du genre le plus
achalandé de l’Ontario. Il offre 20 lits, dont cinq réservés aux femmes.
En raison de la forte demande et des places limitées du Centre, 250 hommes
et femmes s’en voient refuser l’accès chaque mois (Hamilton, 1997, données tirées du site Web du Centre
de gestion du sevrage d’Ottawa). Le second centre se trouve à
l’unité d’évaluation et de stabilisation de l’Hôpital Royal Ottawa et est doté
de 12 lits réservés aux patients qui présentent des symptômes nécessitant
une surveillance et des soins prodigués par du personnel médical formé dans le
domaine.
Un rapport diffusé récemment sur la situation
actuelle et l’orientation future des services de gestion du sevrage offerts
dans la province soulève des préoccupations quant aux besoins qu’éprouvent à
cet égard des groupes précis de la population (Cathexis Consulting, 2005). Par
ailleurs, des recherches révèlent que les professionnels de la santé
spécialisés dans les toxicomanies et les maladies mentales devraient collaborer
étroitement lorsque vient le moment de traiter des patients ayant des troubles
concomitants en vue de coordonner les traitements administrés à ces derniers.
Il est également fortement suggéré d’offrir des services spécialisés aux femmes
et aux aînés qui craignent que le modèle actuel de prestation de services ne
compromette leur sécurité. Les jeunes ont aussi leurs propres besoins en
matière de gestion du sevrage et de traitement continu. À l’heure actuelle,
Ottawa ne dispose pas des ressources voulues pour offrir des services
personnalisés ou spécialisés à tous les groupes de la population.
Bien que jugée nécessaire à la
guérison, la désintoxication ne suffit pas à elle seule à l’assurer. Les
toxicomanes qui suivent ce genre de cure sans recevoir les services de
réadaptation et les traitements connexes n’obtiennent pas les mêmes résultats
que ceux qui font appel à une combinaison des deux types de traitements (Saitz,
1998). Pour le secteur de la santé et du traitement des toxicomanies, la
gestion du sevrage fait partie du continuum de soins qui aident les personnes
visées à ne plus consommer de substances psychoactives, contribuent à
l’élaboration de plans de soins par le client et facilitent l’aiguillage vers
des soins officiels et officieux.
Traitements destinés à divers groupes culturels
De gros efforts sont déployés pour offrir une
gamme de traitements spécialisés à divers groupes de la population, comme les
femmes, les jeunes, les aînés, la famille ou des membres de la famille, les
francophones, les groupes ethnoculturels, les communautés autochtones, les
gais, lesbiennes, bisexuels, transsexuels, bispirituels et allosexuels, les
personnes ayant un handicap, les joueurs excessifs, les personnes souffrant de
troubles concomitants, les personnes atteintes du VIH/sida, les contrevenants
qui sont suivis par le système correctionnel, les utilisateurs de drogues
injectables, les consommateurs d’opiacés, les sans-abri et les jeunes de la
rue. Des services spécialisés peuvent être assurés dans des communautés
particulières (p. ex., services destinés uniquement aux femmes ou aux
jeunes), ou encore prendre la forme de mesures adaptées à la population dans un
milieu de traitement plus généralisé.
Compte tenu de la diversité de la
population et de la multitude de besoins, la quantité et le type de traitements
nécessaires pour une communauté donnée revêtent une grande importance. En effet,
les traitements doivent être offerts dans la langue des patients, respecter la
culture et l’orientation sexuelle de ceux-ci, tenir compte de leur handicap, de
leur sexe et de leur âge et assurer un soutien relativement à tout autre
trouble médical, le cas échéant.
Les listes d’attente actuelles des
établissements de traitement, l’inventaire des services et les lacunes cernées
(mentionnés plus tôt) font ressortir, d’une part, la nécessité à offrir un plus
grand nombre de services de traitement et, d’autre part, l’existence de lacunes
bien précises, plus particulièrement en ce qui concerne les services aux
femmes, aux aînés, aux francophones, aux jeunes et aux personnes ayant des
troubles concomitants.
Traitements destinés aux jeunes de moins de
16 ans
Il existe actuellement à Ottawa
cinq programmes spécialisés dans le traitement des jeunes alcooliques et
toxicomanes; toutefois, aucun d’eux n’offre de séjours en établissement. Cette
lacune s’étend à l’échelle du pays et fait partie des priorités énoncées par
Toronto et Vancouver dans leur stratégie anti-drogue. Le centre de traitement
en établissement des jeunes de moins de 16 ans le plus près d’Ottawa se
trouve à Thunder Bay, en Ontario, soit à environ 19 heures de route d’ici
(ce qui représente la même distance qu’entre Ottawa et la pointe de la
Floride); la liste d’attente y est de plus de trois mois. En 2005,
80 p. 100 des jeunes admis au centre de Thunder Bay provenaient de
l’extérieur, dont 17 p. 100 de la région d’Ottawa.
Il est reconnu que les jeunes
doivent être traités séparément des adultes, et ce, pour plusieurs raisons,
notamment la nécessité de mettre l’accent sur les questions de développement
qui ne concernent pas les adultes; l’inaptitude des jeunes à analyser des
questions relatives à leur enfance, aspect important pour les adultes; les
différences de motivation des adultes et des jeunes qui sont en traitement; les
visions divergentes qu’ont l’adulte et le jeune de la vie et de leurs besoins;
et les risques d’exploitation que courent les jeunes dans un milieu de
traitement pour adultes (Santé
Canada, 1999, 2001; McLellan et Meyers, 2004).
Il est généralement reconnu que des traitements
en établissement devraient être offerts aux jeunes et que ce service devrait
être tenu pour une importante composante d’une gamme de services appropriés
pour les jeunes ayant des problèmes attribuables à la consommation d'alcool et
d'autres drogues. De plus, les traitements réservés aux jeunes sont plus
efficaces lorsqu’ils sont combinés à des services offerts aux membres de la
famille, comme les parents.
Traitements destinés aux personnes ayant des
troubles concomitants
Il arrive souvent que des personnes aux prises
avec des problèmes de consommation abusive de drogues ou d’alcool souffrent
également de maladie mentale; en Ontario, ce phénomène est désigné par
l’expression « troubles concomitants ». Par définition, les troubles
concomitants se disent de deux problèmes de santé qui influent l’un sur
l’autre, donnant ainsi lieu à des variations de type et d’intensité, d’où leur
complexité.
Comme ces
troubles relèvent de deux systèmes de soins différents, les services sont
généralement assurés de façon parallèle ou par étapes et ne sont que peu
coordonnés, si tant est qu’ils le soient. Cette situation a entraîné divers
problèmes systémiques : structures de financement, de planification et de
gouvernance non uniformes, terminologie divergente, exigences variées en
matière de formation et d'accréditation du personnel, manque de dépistage
systématique des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie, application de
critères d’admission discriminatoires pouvant empêcher des personnes qui
prennent un médicament prescrit de suivre une cure ou celles qui n’ont pas
cessé de consommer des drogues d’être traitées pour une maladie mentale,
modèles de traitement incohérents et absence d’un centre de responsabilité pour
les soins prolongés (Réseau ontarien de traitement des
troubles concomitants, 2005). En raison de ces problèmes systémiques, les
patients ont souvent de la difficulté à savoir où trouver de l’aide et il
arrive parfois que les deux systèmes de soins en cause aient des points de vue
divergents sur l’essence même du problème (Santé Canada, 2002).
Des améliorations sont en voie
d’être apportées aux systèmes, mais elles ont pour effet de rendre l’accès à
des soins de qualité extrêmement difficile (Santé Canada, 2002). Comme les
troubles concomitants sont fréquents chez les personnes ayant des problèmes de
toxicomanie et des troubles mentaux, il est fortement préconisé d’adopter des
stratégies de traitement intégrées fondées sur les pratiques exemplaires.
Postcure et soins prolongés
La période postcure
ou de soins prolongés revêt une importance cruciale pour assurer au patient une
bonne intégration des acquis obtenus pendant son traitement. Les responsables
des programmes de traitement en établissement d’Ottawa qui sont destinés aux
personnes ayant des problèmes d’alcoolisme ou de toxicomanie doivent souvent
déterminer eux-mêmes les facteurs ayant mené à l’itinérance des patients et à
leur dépendance à l’égard de l’alcool ou d’autres drogues. Une étude a révélé
qu’au moment de leur admission, 80 p. 100 des patients de tels
centres de traitement à Ottawa sont sans abri ou risquent de le devenir et que
50 p. 100 d’entre eux quittent l’établissement avant d’avoir trouvé
un logement (Wright, 2002). Il
n’existe tout simplement pas assez de places en logement de transition pour les
personnes qui sortent d’une cure de désintoxication. La Maison Bertrand, un
établissement de traitement de la toxicomanie (deuxième phase) qui offrait de
l’hébergement aux femmes, a fermé ses portes le 1er mai 2006
en raison d’un manque de financement.
Les
toxicomanes qui ne sont pas en mesure de réintégrer un logement sécuritaire et
abordable auront de la difficulté à guérir. Lors d’un sondage mené auprès de
sans-abri d’Ottawa, ceux-ci ont affirmé que la plupart des maisons de chambres,
des centres pour itinérants et des refuges – les seuls logements qu’ils peuvent
se permettre – se trouvent dans le secteur centre de la ville, où il est
difficile pour un toxicomane en voie de guérison de résister à la tentation de
se procurer de l’alcool ou de la drogue (Meyer et Estable,
2005). Presque toutes les
personnes ayant suivi avec succès un programme de traitement en établissement
ont parlé de l’importance des maisons de transition ou de deuxième phase de
traitement pour les patients qui quittent les centres de traitement, et
plusieurs d’entre eux ont affirmé que ce type de logement les a aidés à briser
le cycle continuel du traitement suivi d’une rechute.
Le manque de logements de transition ne touche pas seulement la ville
d’Ottawa : les stratégies anti-drogue de Toronto et de Vancouver
reconnaissent également la nécessité d’offrir des logements appropriés aux
personnes affligées de problèmes de toxicomanie. Par ailleurs, des recherches
indiquent également que l’accès à divers services communautaires et sociaux
(aide à l’emploi, formation sur le rôle parental, etc.) joue aussi un rôle
essentiel dans le traitement efficace de ce type de dépendance (McLellan, 1998).
Des études révèlent que certains
traitements de l’alcoolisme et de la toxicomanie sont, sur le plan de
l’efficacité, comparables au traitement d’autres maladies chroniques comme
l’asthme, l’hypertension artérielle et le diabète. Leurs avantages vont
toutefois bien au-delà de la réduction des problèmes de consommation d’alcool
et de drogues : diminution de la criminalité, risques moins élevés de
propagation de maladies infectieuses et fonction sociale améliorée, toutes des
questions importantes aux yeux de la collectivité. Il a été démontré que les
retombées économiques des traitements sont beaucoup plus importantes que les
coûts qui y sont associés (Santé Canada, 1999).
Fait peu étonnant, cinq des dix questions
jugées prioritaires à Ottawa par les participants aux consultations publiques
portent sur l’expansion des services de traitement. Par conséquent, le Réseau
communautaire recommande la création d’un groupe de travail chargé d’élaborer pour
le projet un plan détaillé qui comprendra un calendrier et décrira les
ressources requises pour accroître la capacité de la gamme de services de
traitement offerts dans notre ville. Le Réseau communautaire a précisé que les
solutions adoptées devront satisfaire aux objectifs suivants :
§
accroître
l’accès aux soins de gestion du sevrage;
§
assurer
l’intervention appropriée et opportune en cas de situations urgentes;
§
mettre
en place des services qui répondent aux besoins des divers groupes culturels;
§
offrir
une gamme complète de services destinés aux jeunes d’Ottawa, depuis la
prévention jusqu’au traitement en établissement;
§
assurer
des soins simultanés aux personnes aux prises avec des troubles concomitants
(abus d’alcool et de drogues et maladie mentale).
Tout au long du processus de
consultation, des idées ont été proposées en vue de réaliser ces objectifs,
dont certaines seront examinées et mises au point par le groupe de travail, à
savoir :
§
accroître
les services de postcure, comme les logements de transition, l’aide à l’emploi,
le counselling et la réinsertion scolaire;
§
assurer
une coordination centralisée des services afin de faire le suivi des listes
d’attente;
§
préparer
et donner des ateliers de formation sur les questions d’ordre culturel à l’aide
des ressources communautaires existantes;
§
aménager
un centre de traitement en établissement pour les jeunes de moins de
16 ans;
§
élaborer
des stratégies visant à accroître la collaboration entre les médecins de
famille et les fournisseurs de services spécialisés pour les cas de troubles
concomitants (abus d’alcool et de drogues et maladie mentale);
§
créer
des programmes d’intervention précoce;
§
concevoir
des services de traitement destinés aux toxicomanes atteints du VIH ou de
l’infection au virus de l’hépatite C.
Santé publique Ottawa, le Service de police
d’Ottawa, les conseils scolaires locaux et d’autres fournisseurs de services
intègrent l’éducation du public et la prévention aux services qu’ils offrent;
toutefois, le manque de fonds a entraîné une réduction de leurs programmes. Par
exemple, on a noté dans les écoles de la région un manque flagrant de
programmes de sensibilisation des enfants de moins de 12 ans aux dangers
liés à la toxicomanie. Il est essentiel de renseigner les jeunes sur ce fléau
afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées à cet égard.
De nombreux facteurs contribuent au bien-être
des enfants et des jeunes, mais aucun d’entre eux ne surpasse le rôle que
jouent les parents et la famille dans ce domaine. En effet, sans le soutien de
leurs proches, il se peut que certains jeunes ne soient pas sensibilisés aux
dangers de la consommation d’alcool ou de drogues. Maximiser le rôle préventif
des familles en fournissant des outils à cette fin aux parents, plus
particulièrement à ceux qui sont vulnérables, fait partie intégrante de la
stratégie de lutte contre les drogues. À l’heure actuelle, les ressources
éducatives, les listes de services offerts et les descriptions de programmes
sont tenues à jour et conservées par les fournisseurs de services, ce qui rend
difficile pour les parents, les familles et les consommateurs l’accès aux
ressources convenant à leurs besoins.
Les initiatives en matière de
prévention donnent trop souvent lieu à des projets ponctuels d’appoint qui ne
sont pas offerts à long terme. La viabilité et l’évaluation des programmes
doivent être prises en compte dès le début du processus de prévention (Roberts
et McCall et coll., 2001). Les activités de prévention qui sont intégrées aux
services essentiels assurés par les quartiers, certains organismes et les
gouvernements (telles les campagnes de lutte contre l’alcool au volant et le
tabagisme) sont plus susceptibles de devenir ancrées dans la vie communautaire
et d’inciter les gens à modifier leurs habitudes.
L’éducation du public et la
prévention sont des éléments clés de toute stratégie de lutte contre les
drogues. Au cours du processus de consultation publique, le soutien aux familles
et l’élaboration d’un programme exhaustif de sensibilisation de la population
qui puisse répondre aux besoins des personnes visées tout au long de leur vie
ont été jugés prioritaires. Le Réseau communautaire recommande donc qu’un
groupe de travail soit formé pour élaborer un plan détaillé assorti d’un
calendrier de projet et décrire les ressources requises en vue de concevoir et
de mettre en œuvre une stratégie exhaustive d’éducation du public comprenant
des programmes de soutien et de sensibilisation destinés aux particuliers, aux
familles et aux communautés. Le Réseau communautaire a précisé que les
solutions adoptées devront satisfaire aux objectifs suivants :
§
veiller
à ce qu’un programme d’éducation du public et de prévention ainsi que les ressources
disponibles soient faciles d’accès pour les personnes de tous âges et de tout
groupe culturel;
§
accroître
le soutien et les initiatives de sensibilisation destinés aux parents et aux
familles de personnes éprouvant des problèmes de toxicomanie.
Tout au long du processus de
consultation, des idées ont été proposées pour réaliser ces objectifs, dont
certaines seront examinées et mises au point par le groupe de travail, à
savoir :
§
créer
un point d’accès central aux services et un processus visant à faciliter
l’obtention de services liés à la toxicomanie;
§
fournir
aux parents et aux enseignants des ressources éducatives qui les aideront à
déceler les signes de la consommation d’alcool et de drogues chez les enfants
et les adolescents;
§
concevoir
un site Web intégré facilitant l’accès aux services;
§
mettre
en place dans les écoles un programme de sensibilisation adapté à l’âge des
jeunes, à commencer par les élèves du primaire;
§
élaborer
des programmes efficaces de mentorat et d’aide entre pairs;
§
mettre
en place des services de soutien dans les écoles (travailleurs sociaux,
infirmières, intervenants en toxicomanie, etc.);
§
mettre
en place à l’intention de la communauté, des parents et de divers services des
programmes de sensibilisation sur les comportements à risque qui tiennent
compte des questions liées à la toxicomanie et à la santé mentale.
Recommandation 1c) : Élaboration et mise
en œuvre d’une stratégie de participation des intervenants
Lors des consultations publiques menées en
avril et de la réunion du Réseau communautaire tenue en mai, la plupart des
consultants se sont dits en faveur de l’élaboration d’un processus visant à
accroître la participation des intervenants à la formulation des
recommandations axées sur le traitement et la prévention. À cette fin, un
groupe de travail commencera sans tarder à débattre des mesures les plus
appropriées à prendre à cet égard. Il se penchera notamment sur l’efficacité
des réunions publiques, des séances de discussion en groupes, des enquêtes et
des sites Web qui sont actuellement utilisés. Les groupes de travail sur le
traitement et la prévention et l’éducation du public s’inspireront de la
stratégie et des processus qui découleront de cet examen. Cette démarche vise à
obtenir continuellement des commentaires des intervenants pertinents,
c’est-à-dire les parents, les jeunes, les consommateurs de drogue, etc., sur
les solutions et les recommandations proposées.
La création et l’engagement du Réseau
communautaire sont à la base même du succès remporté à la première étape de la
Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie. Jamais dans
l’histoire d’Ottawa un si grand nombre de personnes ont-elles travaillé avec
pareil dévouement à l’élaboration et à l’appui de solutions permanentes au
problème de drogue et de toxicomanie à l’échelle locale. Le Réseau
communautaire a en effet conçu pour la stratégie un plan de mise en œuvre qui
s’inspire des travaux considérables réalisés au cours de la première étape en vue
de cerner les priorités des experts et de la collectivité.
Le plan de mise en œuvre prévoit toujours de
rechercher l’appui du Réseau communautaire et envisage une démarche de
collaboration continue qui tiendra compte des quatre piliers mentionnés
plus tôt. Les membres du Réseau demeureront les mêmes et celui-ci continuera à
donner des directives à l’égard de la stratégie et à rendre des comptes au
Conseil municipal quant aux exigences à satisfaire pour en assurer la mise en
œuvre. Un Comité directeur, petit groupe à l’intérieur du Réseau communautaire,
s’occupera de parrainer les projets de traitement, de prévention et d’éducation
du public. Le Comité proposera des solutions au Réseau, se servira des
relations déjà établies pour appuyer les projets et veillera à ce que des liens
soient noués avec les organismes pertinents, comme le Champlain Addiction
Coordinating Body (CACB), le Champlain Mental Health Network (CMHN), Prévention
du crime Ottawa et la Canadian Harm Reduction Coalition. Trois groupes de travail
seront formés : chacun d’entre eux sera composé de membres de secteurs
multiples qui représenteront les quatre piliers afin d’assurer un
processus intégré de formulation de recommandations. Deux groupes de travail
auront pour tâche de trouver des solutions dans les domaines du traitement/de
la prévention et de l’éducation du public, comme il a été précisé plus tôt,
tandis que le troisième sera chargé d’élaborer et de mettre en œuvre une
stratégie visant à assurer la participation continue des intervenants.
Recommandations 2a) et 2b) :
Créer des groupes de planification pour :
▪ assurer une
meilleure coordination des services en vue de résoudre les problèmes de
toxicomanie;
▪ réduire le taux de
VIH et de l’infection au virus de l’hépatite C chez les consommateurs de
drogues injectables d’Ottawa et répondre aux préoccupations de la population à
cet égard.
Compte tenu du nombre limité de ressources et
de la capacité actuelle du système de prestation des services de soutien dans
le domaine des drogues et de la toxicomanie, il nous a fallu dégager des
priorités pour arriver à réaliser nos objectifs. Les questions non retenues
demeurent toutefois importantes et devront également être abordées. Le Réseau
communautaire propose donc de créer deux autres groupes de planification
auxquels siégeront les représentants des parties intéressées afin de continuer
à définir les questions problématiques et à demander l’avis des intervenants
sur les causes de ces dernières et les solutions pouvant y être apportées. Ces
groupes de planification s’assureront que les questions suivantes continueront à
être approfondies et seront portées à l’attention du Conseil municipal au cours
de la prochaine étape de l’initiative, au besoin :
§
établissement
d’un équilibre entre la nécessité de réduire le taux de VIH et de l’infection
au virus de l’hépatite C chez les consommateurs de drogue d’Ottawa et le
besoin de répondre aux préoccupations de la population à cet égard et aux
questions liées à la sécurité des travailleurs de première ligne;
§
manque
de coordination entre les services municipaux, divers fournisseurs de services
et des intervenants communautaires clés afin d’aider les quartiers à résoudre
les problèmes de toxicomanie.
Recommandation 3 : Charger le Réseau
communautaire de faire rapport au Comité de la santé, des loisirs et des
services sociaux en lui soumettant des plans de projet détaillés sur
l’éducation du public et le traitement
Vu l’ampleur de la tâche que
représentera la satisfaction des buts et des objectifs de la stratégie de
traitement et de prévention, il faudra faire appel à des méthodes de planification
prudentes afin d’accroître les chances de réussite. Il faudra en outre prévoir
du temps pour déterminer les solutions appropriées parmi celles proposées et
les intégrer aux politiques existantes, aux mandats des programmes offerts à
l’échelle locale et à d’autres initiatives adoptées par des ordres supérieurs
du gouvernement – accompagnées du financement potentiel – par opposition aux
solutions qui nécessiteraient un changement aux lois en vigueur. Le Réseau
communautaire propose que du temps soit consacré à une planification exhaustive
et que les renseignements détaillés, les exigences en matière de ressources
ainsi que les sources potentielles de financement pour la mise en œuvre des
solutions à court, à moyen et à long terme soient présentés au Conseil dans
six mois.
Le Réseau communautaire a convenu
que les deux dernières questions sont du ressort des organismes existants et en
recommande donc le renvoi à ces derniers.
Recommandation 4 : Acheminer à
Prévention du crime Ottawa les questions liées à l’achat et à la consommation
de drogues afin qu’elles soient intégrées au plan de travail
Recommandation 5 : Transmettre à l’équipe
de travail responsable du programme de logement de la Ville les questions sur
le logement abordable pour les personnes ayant des problèmes de drogue et de
toxicomanie
Selon les villes, deux ingrédients
sont essentiels à la résolution des problèmes de coordination des
services : la mise en œuvre d’une stratégie de lutte contre les drogues et
l’exercice d’un leadership politique dans ce domaine. Les municipalités sont
bien placées pour jouer un rôle de chef de file en ce qui touche la création
d’une démarche plus stratégique que fragmentée visant à résoudre les problèmes
de toxicomanie.
Le Réseau communautaire a conçu un
plan de mise en œuvre d’une stratégie coordonnée ayant pour objectif de
résoudre les problèmes d’abus d’alcool ou d’autres drogues à Ottawa. Ce plan
prévoit l’intégration des questions associées aux quatre piliers définis et
l’élaboration d’une démarche visant à recueillir les commentaires du public et
des intervenants concernés sur les principales recommandations formulées, et
ce, tout au long du processus.
Compte tenu de la nature complexe
des questions ainsi que des divers mandats et enveloppes de financement de tous
les ordres de gouvernement en ce qui touche la résolution des problèmes de
drogue et de toxicomanie, le Réseau communautaire propose, à la lumière des
commentaires reçus de la collectivité à cet égard, de former deux groupes de
travail qui seront chargés de préciser davantage les modalités entourant
l’application d’un plan exhaustif de traitement et d’éducation du public
pertinent pour la Ville d’Ottawa. Les détails de chaque volet ne sont pas
joints au présent rapport en raison de contraintes de temps. Au cours des
six prochains mois, les groupes de travail s’inspireront des pratiques
exemplaires et des commentaires émis par les intervenants pour élaborer des
plans de projet décrivant les mesures concrètes qui devront être prises pour
accroître considérablement les services de traitement et de prévention à
Ottawa. Ces plans présenteront le calendrier du projet et les ressources
nécessaires à la mise en œuvre de solutions efficaces.
CONSULTATION
En mars 2006, une séance de consultation a
eu lieu avec les membres du Réseau communautaire et divers intervenants,
notamment les porte-parole des organismes suivants : le Réseau Interfaith,
le Programme d’évaluation et de traitement de l’alcoolisme et la toxicomanie
chez les personnes âgées (LESA), Mothers Against Drunk Driving (Les mères
contre l'alcool au volant) (MADD), l’Initiative une ville pour toutes les
femmes (IVTF), des organismes spécialisés dans les questions relatives aux
mesures correctionnelles (libération conditionnelle, probation, Société
Elizabeth Fry, Société John Howard), premiers intervenants (Service des
incendies, Service paramédic et Services des règlements municipaux),
l’Emergency Room Nurses Association (association des infirmières en salle
d’urgence), Élèves ontariens contre l'ivresse au volant (EOCIV) et la Coalition
of Harm Reduction (coalition pour la réduction des méfaits). La séance visait à
discuter des questions d’intérêts et à établir les buts et les objectifs pour
chacune des dix questions jugées prioritaires.
Afin d’obtenir de la population plus de
commentaires et d’idées sur les priorités définies, des réunions publiques se
sont déroulées en avril 2006, dont trois en milieu urbain (une séance
destinée aux francophones) et trois en milieu rural, lesquelles ont attiré une
centaine de participants. Ces réunions avaient pour but de cerner les mesures
les plus urgentes parmi les dix questions prioritaires. Le grand public
avait également la possibilité de formuler ses observations et de faire part de
ses priorités en remplissant un questionnaire sur papier aux centres du service
à la clientèle de la Ville, ou encore un sondage en ligne préparé par Keshet
Technologies Inc. (membre du Réseau communautaire) et accessible sur le site de
cette société de même que sur celui de la Ville.
Des consultations auprès de groupes vulnérables
et de clients des organismes visés ont également eu lieu par l’entremise de
relations établies entre les membres du Réseau communautaire et d’autres
intervenants afin de déterminer les priorités de ces groupes. La Direction du
logement, Ottawa : L'Amie de la jeunesse (OAJ), la Direction des services
d'emploi et d'aide financière, le Programme d’évaluation et de traitement de
l’alcoolisme et la toxicomanie chez les personnes âgées (LESA) et le
représentant des groupes multiculturels du Réseau ont organisé des groupes de
discussion ou distribué des questionnaires à plus de 200 personnes (autres
que les participants aux consultations et aux sondages susmentionnés). Il est
entendu que les groupes vulnérables et les clients doivent absolument être
consultés au cours d’un tel processus; cependant, ce volet a été négligé par le
passé. De plus, les personnes aux prises avec des problèmes d’abus d’alcool et
d’autres drogues sont parfois difficiles à joindre.
Les premières consultations des groupes
vulnérables et des clients ne constituent que la première étape du processus.
Nous nous efforcerons de favoriser une plus grande participation de ces groupes
au fur et à mesure que le projet sera mis à exécution, au moyen d’une stratégie
de participation des intervenants qui fait partie intégrante du plan de mise en
œuvre. Une démarche ciblée pourrait être utilisée afin de recueillir les
commentaires de groupes particuliers (personnes en voie de guérison, jeunes,
aînés, personnes atteintes du VIH/sida, sans-abri, etc.) sur les solutions
précises à adopter et les mesures à prendre en vue de leur mise en œuvre.
RÉPERCUSSIONS FINANCIÈRES
Le présent rapport n’a aucune répercussion
financière.
DOCUMENTATION D’APPUI
Document 1 : Liste des membres du Réseau
communautaire
Document 2 : Inventaire des services (au
bureau du greffier de la Ville)
Document 3 : Glossaire
Document 4 : Bibliographie
SUITE À DONNER
Le Réseau communautaire soumettra un rapport au
Conseil au début de 2007, lequel décrira le projet en détail et présentera les
plans conçus pour la mise en œuvre des recommandations 1a) et b).
Prévention du crime Ottawa présentera un
rapport sur les crimes associés à l’achat et à la consommation de drogues.
La Direction du logement présentera un rapport
sur le logement abordable pour les personnes aux prises avec des problèmes
d’alcoolisme et de toxicomanie.
Document 1
Stratégie intégrée de lutte contre les drogues et la toxicomanie
Réseau communautaire
Action
antidrogue Vanier
Alliance to End Homelessness
Association
canadienne pour la santé mentale
Bureau des
services à la jeunesse
Centraide
Ottawa
Centre de
recherche et d'innovation d'Ottawa
Centre de
toxicomanie et de santé mentale
Centre de
traitement pour jeunes Dave‑Smith
Centre
hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario (CHEO)
Champlain Addictions Coordinating
Body
Chef
adjoint du Service de police d’Ottawa
Chef
d’entreprise – Centre de recherche et d’innovation d’Ottawa (OCRI)
Chef du
Service de police d’Ottawa
Coalition
d’Ottawa pour la prévention du VIH et du sida
Comité
consultatif de parents
Conseil des
écoles catholiques de langue française du Centre-Est
Conseil des
écoles publiques de l’Est de l’Ontario
Directeur général, Prévention du crime Ottawa
Directeur
municipal adjoint, Services communautaires et de protection
Directeur,
Centre de recherche sur les services communautaires
Directrice,
Services d’emploi et d’aide financière
Division
des services résidentiels, Direction du logement
Faculté de
médecine de l'Université d'Ottawa
Hôpital d’Ottawa
Hôpital Royal Ottawa
Intervention
d’urgence – Hôpital d’Ottawa
Maire
Maison
Fraternité
Médecin
chef en santé publique
Médias
Ministère de la Santé et des Soins de longue durée de
l’Ontario – Réseau local d’intégration des services de santé
Opération Retour au foyer
Ottawa-Carleton Catholic School
Board (OCCSB)
Ottawa-Carleton District School
Board
Parcs et
Loisirs
Pharmacien
de Bell Pharmacy
Popcorn
Group
Porte‑parole
du milieu de la santé multiculturelle
Président
du Conseil pour la prévention du crime
Programme
de services policiers et de sécurité publique du Collège Algonquin
Réseau de
soutien pour jeunes parents célibataires
Réseau des
services de justice pénale pour adolescents d’Ottawa
Rideauwood, Addiction and Family Services
Roberts
Smart Centre
Secteur des
assurances
SEM-ENG International Ltd. (prévention
du crime)
Services de soutien aux problèmes de toxicomanie et de
jeu compulsif d’Ottawa (Addictions
& Problem Gambling Services of Ottawa)
Société de
l’aide à l'enfance
Société de
logement communautaire d’Ottawa
Surintendant, Conseil des écoles publiques de
l’Est de l’Ontario
Surintendant, Éducation de l'enfance en difficulté et
Services à l'élève
Université
d’Ottawa
Urban Aboriginal
Coalition
Urgentologues
de l’Hôpital d’Ottawa
Abus d’alcool ou d’autres
drogues :
Habitude destructrice de consommation d’alcool ou de stupéfiants menant à une
altération du fonctionnement (sur les plans social, professionnel et de la
santé) ou à une détresse cliniquement importantes.
Application de la loi : Série de mesures
d’intervention visant à accroître la sécurité des communautés par la résolution
de problèmes de criminalité et de désordre public liés à l’importation, à la
fabrication, à la culture, au trafic, à la possession et à la consommation de
drogues légales et illégales.
Dépendance : Comportement complexe et évolutif de nature
biologique, sociologique et behavioriste, la dépendance est un désir compulsif
de répéter une habitude malsaine, sans penser à ses conséquences. La personne
dépendante est incapable de réduire sa consommation malgré les effets néfastes
que cette habitude pourrait avoir sur sa vie personnelle, familiale,
professionnelle ou scolaire ou encore sur la communauté. La dépendance se
traduit par un ensemble de comportements chroniques, notamment un besoin
insoutenable de consommer une substance ou de répéter une activité donnée, une
tolérance accrue à ladite substance et l’apparition de symptômes de sevrage en
l’absence de l’agent stimulant.
Drogues illicites : Substances psychoactives
dont la production, la vente et la consommation sont interdites. À proprement
parler, ce n’est pas la drogue en soi qui est illicite, mais sa production, sa
vente ou sa consommation dans des circonstances particulières, sur un
territoire donné (se reporter aux renseignements sur les substances
réglementées). Le « marché des drogues illicites », expression plus
exacte, se dit de la production, du trafic et de la vente de toute drogue en
dehors des réseaux juridiquement autorisés.
Prévention : Série de mesures d’intervention visant
à éviter les effets physiques, psychologiques et émotionnels des maladies et
des blessures causées par la consommation abusive d’alcool ou d’autres drogues.
La prévention va au-delà de l’éducation : elle englobe aussi les facteurs
sociaux, économiques et de la santé qui peuvent réduire les risques associés à
l’alcoolisme et à la toxicomanie, y compris l’accès à des soins de santé, à un
logement stable, à l’éducation et à l’emploi. La prévention est souvent divisée
en trois catégories : primaire, secondaire et tertiaire.
La prévention primaire cherche à éviter
que l’activité ne se produise (aucune consommation).
La prévention secondaire vise à
restreindre la durée de l’activité ou la quantité de substances consommées
avant que la pratique n’entraîne des dommages permanents.
La prévention tertiaire a pour objet de
réduire au minimum les complications et la détérioration prématurée de l’état
de santé entraînées par la consommation d’alcool ou de stupéfiants.
Réduction des méfaits : Philosophie holistique qui
renferme une série de stratégies pratiques, coordonnées et fondées sur des
faits probants visant à réduire les méfaits associés à la consommation d’alcool
ou de drogues chez les utilisateurs, les enfants et les jeunes, les familles et
l’ensemble de la collectivité. La démarche adoptée va d’une consommation plus
sécuritaire à l’abstinence, et les stratégies employées devront, dans la mesure
du possible, intégrer la prévention, le traitement, l’éducation, l’application
de la loi et la prestation de services.
Traitement : Série de mesures d’intervention ayant pour
but d’améliorer la santé physique, psychologique et émotionnelle de même que le
bien-être des personnes aux prises avec des problèmes d’alcoolisme et de
toxicomanie.
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