3. RAPPORT SUR LES SERVICES EN
FRANÇAIS REPORT ON FRENCH LANGUAGE SERVICES |
Recommandation du comité
Que le Conseil
municipal reçoive le rapport 2007-2008 sur les services en français.
Committee Recommendation
That
Council receive the 2007-2008 Report on French Language Services.
Documents
1. Rapport du greffier de la
Ville daté le 21 mai 2008
(ACS2008-CMR-CCB-0066).
2. Extrait de l’ébauche du procès-verbal, le 3 juin 2008, à la suite
de la version anglaise du rapport.
Documentation
1. City Clerk’s report dated 21 May 2008
(ACS2008-CMR-CCB-0066).
2. Extract of Draft Minutes, 3
June 2008, follows the English version of the report.
Rapport au / Report to:
Comité des services organisationnels et du développement
économique
Corporate Services and Economic Development Committee
et au Conseil / and Council
le 21 mai 2008 / 21 May 2008
Soumis par / Submitted by: Kent Kirkpatrick
Directeur
des services municipaux / City Manager
|
|
Réf. :
ACS2008-CMR-CCB-0066 |
This report is
also available in English.
OBJET : RAPPORT
SUR LES SERVICES EN FRANÇAIS
SUBJECT:
REPORT ON FRENCH LANGUAGE SERVICES
Que le
Comité des services organisationnels et du développement économique recommande
au Conseil de recevoir le rapport 2007-2008 sur les services en français.
That the Corporate Services and Economic Development Committee recommend
Council receive the 2007-2008 Report on French Language Services.
Ce rapport présente un bilan de la
prestation de services en français à la Ville d’Ottawa pour la période du 1er avril
2007 au 31 mars 2008, conformément aux dispositions de
l’article R.1.7 de la Politique de bilinguisme, adoptée par le
Conseil municipal en mai 2001. Ce rapport énumère également les mesures
que la Ville se propose de prendre dans le but de continuer à améliorer ces
services.
En 2007, la Ville a augmenté les
places en garderie qu’elle subventionne et où le service est offert en
français, selon un plan de rattrapage devant se poursuivre jusqu’en 2009. On
estime que le nombre de places s’élèvera à 1 016 à la fin de 2008,
soit 13,7 % de toutes les places subventionnées par la Ville.
Pour ce qui est des services
récréatifs, les initiatives des dernières années portent fruit. Le nombre
d’activités offertes en français par la Ville a augmenté de 22 %,
alors que le nombre d’inscriptions a augmenté de 18 % et les revenus
d’inscriptions de 22 %.
Le rapport fait aussi état de
certaines mesures prises au cours de la dernière année pour augmenter le
contenu en français lors des événements publics de la Ville.
Le projet d’adaptation de textes
traduits en français au sein du service de Santé publique s’est poursuivi en
2007 et 2008. Ce projet vise à faciliter la lecture des textes destinés aux
francophones.
En recevant le rapport de 2005-2007 sur les services en français, le Conseil municipal adoptait une motion enjoignant les cinq grands services de la Ville de donner suite à l’article R.1.6 de la Politique qui prévoit la préparation de plans de travail sectoriels sur l’amélioration des services en français. Ces plans seront préparés pour la première fois en 2008.
Lors de l’exercice de planification du Conseil en 2007, ce dernier a entériné l’engagement de la Ville à offrir des services comparables en français et en anglais tout en rehaussant « la culture axée sur le service ».
Conformément à son mandat, la Division
des services en français maintient des liens de collaboration avec la
communauté francophone. Elle s’occupe aussi de donner suite aux plaintes de la
population et des membres du personnel concernant les services en français. La
DSF a reçu 36 plaintes en 2007.
Le Projet de désignation des postes
bilingues tire à sa fin et sera suivi, le 1er juillet 2008, de
la désignation continue. Suite à une vaste consultation avec toutes les
directions de la Ville, l’Équipe de direction a approuvé la désignation de
3 968 postes, ce qui représente 27,6 % des quelques
14 361 postes de la Ville.
C’est en 2007 que les cadres des
niveaux 1 à 3 ont été testés pour la première fois afin d’établir
leur niveau de compétence linguistique en langue seconde. Cet exercice s’est
répété au début de 2008 et les progrès en langue seconde font maintenant partie
des critères d’évaluation annuelle de ces cadres. En 2007, 13 des
36 cadres occupant des postes des niveaux 1 à 3 devaient, selon
les conditions de leur embauche, suivre de la formation en français langue
seconde.
Pour ce qui est des autres membres
du personnel, une moyenne de 241 personnes a participé à chacune des trois
sessions de formation en langue seconde offerte par la Ville. De ceux-ci,
92 % ont atteint ou excédé leurs objectifs d’apprentissage et
90 % se sont dits satisfaits ou très satisfaits de la formation
reçue.
Le nombre de textes à traduire a
augmenté de 8 % en 2008, bien que le nombre de mots à traduire ait
diminué. Les textes traduits comportent 2,1 M de mots, soit
l’équivalent d’environ 20 500 pages de textes.
L’entente liant le ministère du
Patrimoine canadien et la Ville d’Ottawa a été renouvelée en 2008 pour une
période de deux ans se terminant le 31 mars 2009. Cette entente
permet la poursuite de plusieurs initiatives visant l’amélioration des services
en français dans la capitale canadienne.
EXECUTIVE SUMMARY
The
present report describes services provided in French by the City of Ottawa
from April 1,2007 to March 31, 2008, in accordance with
section R.1.7 of the Bilingualism Policy adopted by City Council in
May 2001. It also lists action the City plans to take in continuing to
improve these services.
In 2007,
the City increased the number of subsidized spaces providing
child care services in French, under a catch‑up plan scheduled to
continue until 2009. It is estimated that by the end of 2008 there
will be 1,016 such spaces, or 13.7% of all spaces subsidized by the
City.
Where recreational services are concerned, initiatives taken in
recent years have proven to be productive: the number of recreational
activities provided by the City in French increased by 22%, the number of
registrations by 18%, and income from these registrations by 22%.
The
present report also notes action taken in the past year to increase French
language content at City public events.
The
Public Health Service initiative of adapting documents translated into French
was continued in 2007 and 2008. The purpose of this initiative is to
make documents destined for Francophones easier to read.
In receiving the 2005‑2007
Report on French Language Services, City Council adopted a motion
requiring that each of the five City
Departments meet section R.1.6 of the Bilingualism Policy by preparing an action plan for improving
French language services. These action plans will be prepared for the
first time in 2008.
In its 2007 planning exercise, City Council ratified the City’s
commitment to offering comparable services in both official languages while
continuing to improve “the service culture”.
In accordance with its mandate, the French Language Services
Division (FLSD) maintained links of co‑operation and exchange of
information with the French-speaking community. It also followed up on
complaints from residents and employees about French language services.
In 2007, the FLSD received 36 complaints.
The Designation of Bilingual Positions Project is nearing
completion, and on July 1, 2008 will be replaced with on‑going designation. Following a thorough
consultation with all City Branches, Senior Management approved the designation
of 3,968 positions, or 27.6% of all 14,361 City positions.
In
early 2007 for the first time, the second language proficiency levels of
all senior managers from level 1 to level 3 were tested. This testing
was repeated in early 2008. Progress in second language proficiency is now an
annual evaluation criterion for these senior managers. In 2007, as a condition
of hiring, 13 of the 36 senior managers from level 1 to
level 3 were required to take second language training in French.
Among
other City employees, an average of 241 persons took second language
training during each of the three sessions offered by the City in 2007. Of
these employees, 92% achieved or exceeded their learning objectives, and
90% stated that they were satisfied or very satisfied with their learning
experience.
In
2008, although the number of words to be translated decreased, the number of
texts translated increased by 8%. These translated texts included
2.1 million words, the equivalent of 20,500 pages.
The agreement between the City and the Department of Canadian
Heritage was extended in 2008 for a two‑year period ending on
March 31, 2009. This agreement has made it possible to carry out a number
of projects aimed at improving French language services in the National Capital
Region.
CONTEXTE
L’article R.1.7 de la Politique de bilinguisme de la Ville
enjoint l’administration municipale de produire « des rapports d’étape sur
la mise en œuvre de la Politique de bilinguisme ». Le présent rapport
présente un bilan des services en français à la Ville d’Ottawa pour la période
du 1er avril 2007 au 31 mars 2008. Le rapport propose de
plus des mesures à prendre pour continuer à améliorer ces services.
Il est à noter qu’en plus des
activités décrites ici, de nombreuses activités sont déployées quotidiennement
par le personnel de la Ville pour offrir des services en français et en
anglais. Il suffit de mentionner, entre autres, les centres de services à la
clientèle, les communications dirigées vers les résidents et le personnel, le
site Internet de la Ville, les activités récréatives, le comité de travail sur
les services de santé en français et le Comité consultatif sur les services en
français (CCSF).
C’est le 9 mai 2001 que la
Ville d’Ottawa, nouvellement créée, s’est dotée d’une politique devant régir
l’offre de services en français et en anglais. [1]
Depuis, trois rapports ont été présentés au Conseil municipal sur l’évolution
des services en français. Le premier (2001-2002), fixait plusieurs normes de
services en français, d’ailleurs repris en mai 2003 dans le « Manuel de
procédure des services en français ». Le rapport de 2003-2004 faisait,
entre autres, état des progrès en traduction et en formation en langue seconde.
Le plus récent (2005-2007), présentait les renseignements les plus récents
quant à la désignation des postes et faisait état des progrès dans certains
secteurs, notamment les services de garde et les activités récréatives.
C’est en adoptant la Politique de bilinguisme que la Ville créait
la Division des services en français (DSF) qui a pour mandat de conseiller
l’administration municipale sur la mise en œuvre de la Politique et
l’amélioration des services en français. La DSF agit comme centre d’expertise
et de renseignements en matière d’équité linguistique, tant auprès de
l’administration que des élus et des résidents. Elle est également responsable
de régler les plaintes des résidents et des employés au sujet des services en
français. Finalement, la DSF est responsable depuis plusieurs années du Service
de traduction et, à ce titre, gère les budgets centralisés de traduction et
d’interprétation simultanée.
La Division des services en français
relève de la Direction du greffe et se compose d’une gestionnaire, d’un
coordonnateur et d’une agente de projets. Quant à son service de traduction, on
y trouve, en plus de la coordonnatrice, elle-même une traductrice/réviseure
chevronnée, deux traductrices/réviseures et quatre commis.
Finalement, la politique prévoit
aussi la création du Comité consultatif sur les services en français dont le
mandat est de conseiller les élus et la haute direction sur les questions
linguistiques et sur les moyens d’améliorer les services en français. Ce comité
est formé, à part égale, de bénévoles de langue maternelle française et
anglaise.
DISCUSSION
Faits saillants de la mise en œuvre de la Politique de bilinguisme
Plusieurs actions ont été menées entre avril 2007 et mars 2008 dans le but de favoriser la mise en œuvre de la Politique de bilinguisme.
Services de
renseignements et de consultation
Conséquemment à son mandat, la DSF a cherché à répondre aux demandes de renseignements provenant de la communauté francophone, du grand public, des autres paliers de gouvernement et des chercheurs. De même, elle se rend disponible au bureau du maire et des conseillers, ainsi qu’aux divers services municipaux.
Par son expertise unique, la DSF est également en mesure de formuler des avis et des conseils à l’intention de l’administration municipale sur des sujets aussi variés que la refonte du cadre de financement communautaire, les processus de consultation de la population, la formation linguistique des cadres et les normes devant régir la tenue d’événements publics. À titre d’exemple, la DSF, de concert avec les Communications générales et les Services de technologie de l’information, a pris, en février 2008, des initiatives pour rappeler aux employés bilingues d’utiliser des messages bilingues d’accueil sur leur boîte vocale et dans les réponses automatiques aux courriels reçus.
Services de garde
en français
L’année 2007 marquait la première
année d’un plan de rattrapage de trois ans dans l’offre de services de garde en
français. L’allocation de 765 000 $ additionnels dans le budget
municipal de 2007 a permis la création, en cours d’année, de 104 nouvelles
places subventionnées où la langue de service est le français. Cette allocation
ayant été reconduite au même montant en 2008, on estime qu’elle devrait
permettre la création de 98 places. L’atteinte de ces résultats a été
possible grâce au travail des membres de l’équipe des Services communautaires
et de protection, sous le leadership du directeur municipal adjoint. Il faut
également souligner la collaboration des deux conseils scolaires de langue
française.
L’objectif visé est, qu’au 1er janvier
2010, les francophones aient accès à un nombre équivalent de places de garde
subventionnées en français, de même qu’à une part proportionnelle des budgets
de la Ville en matière de services de garde.
Nombre
de places de garde subventionnées par la Ville
2005
à 2008
Année |
Nombre total de
places subventionnées par la Ville |
Places
subventionnées où le service est offert en français |
% |
2005 |
7 202 |
735 |
10,2 % |
2006 |
7 325 |
814 |
11,1 % |
2007 |
7 332 |
918 |
12,5 % |
2008 (estimé) |
7 395 |
1 016 |
13,7 % |
En plus des nouvelles places créées
par l’allocation de fonds additionnels en 2007 et 2008, certaines
réorganisations ont également permis d’augmenter le nombre de places
subventionnées où le service est offert en français. On estime que ce nombre
sera de 1 016 places à la fin de 2008, soit 13,7 % des
places subventionnées par la Ville.
Activités
récréatives en français
À la fin de 2006, la Direction des
parcs et loisirs de la Ville créait une équipe responsable de coordonner et de
promouvoir les services récréatifs offerts en français. On visait à la fois
l’augmentation des services et une meilleure promotion de ceux-ci.
Un des premiers résultats de cette
initiative est Mon guide francophone des
loisirs dont la deuxième publication a eu lieu en août 2007 et la
troisième, en mars 2008. Ce guide présente les activités offertes en français
par la Ville et ses partenaires.
Déjà ces initiatives portent fruit,
alors que le nombre d’activités offertes en français par la Ville a augmenté de
22,5 % de 2006 à 2007. Il en va de même du nombre d’inscriptions qui est
passé de 3 594 en 2006 à 4 243 en 2007. [2]
Indices
d’augmentation des activités récréatives en français
|
2006 |
2007 |
Augmentation |
Nombre
d’activités en français |
743 |
910 |
22,5 % |
Inscriptions aux
activités en français |
3 594 |
4 243 |
18,0 % |
Revenus
d’inscriptions aux activités en français |
304 227 $ |
370 792 $ |
21,9 % |
La Direction des parcs et loisirs
est à préparer un plan directeur pour ces activités. Les francophones ayant été
identifiés comme clientèle prioritaire, ceci devrait permettre de fixer des
cibles de service.
Bilinguisme lors
des événements publics
En 2006 et 2007, la Ville a reçu un
certain nombre de plaintes de résidents et d’employés concernant la pauvre
place faite au bilinguisme lors de certains événements publics organisés par la
Ville (remise de prix, points de presse, réceptions, réunions de personnel,
journées thématiques, etc.). Au cours de la dernière année, plusieurs
initiatives ont été déployées pour régler cette situation : note de
service du directeur municipal adjoint, interventions du greffier et de la DSF,
collaboration des services de communication, etc. La DSF suit de près
l’évolution de cette situation, les progrès étant encore mitigés.
Embauche et
formation en langue seconde des cadres
L’année 2007-2008 a également vu diverses initiatives ayant pour but de clarifier les procédures concernant l’embauche interne et externe des cadres supérieurs, ainsi que les exigences qui les touchent en matière de langue seconde. Pour la première fois au début de 2007, les cadres des niveaux 1 à 3, dont les postes sont désignés bilingues par la politique, ont tous été testés afin d’établir leur niveau de compétence linguistique en langue seconde. Cet exercice s’est répété au début de 2008. Les progrès en langue seconde font maintenant partie des critères d’évaluation annuelle de ces cadres et peuvent avoir un impact sur leur promotion et leurs augmentations salariales.
Santé
publique Ottawa
Initié au début de 2007, un projet d’adaptation de textes publiés par la Direction de la santé publique s’est poursuivi tout au cours de l’année, ainsi que durant les premiers mois de 2008. Ce projet, qui vise à adapter en langue simple – plutôt qu’à simplement traduire – les dépliants, affiches et autres documents destinés au grand public.
Aux dires des francophones travaillant dans
ce service, ce projet est un grand succès, notamment grâce à l’appui de la
haute direction. Ce modèle pourrait d’ailleurs être transposé dans d’autres
secteurs de l’activité municipale.
Plans de travail sectoriels
En adoptant le rapport de 2005-2007 sur les
services en français, le Comité des services organisationnels et du
développement économique adoptait la recommandation suivante, entérinée par le
Conseil municipal le 12 septembre 2007 :
« Que tous les services municipaux préparent un plan de travail annuel sur la prestation de services en français, incluant des moyens de mesure et d’évaluation. »
Cette motion du Conseil enjoint l’administration de chacun des cinq grands services de la Ville de donner suite à l’article R.1.6 de la Politique qui prévoit la préparation de tels plans de travail. Comme on le verra plus loin, ces plans seront préparés pour la première fois en 2008, suite au Projet de désignation de postes bilingues. Ils seront mis en œuvre le 1er janvier 2009 et devront préalablement être ratifiés par le Comité consultatif sur les services en français, le greffier et le Conseil municipal.
Planification
2007-2010
À compter de mai 2007, le Conseil municipal s’est livré à un vaste exercice de planification, dont les résultats ont été approuvés en août. Plusieurs des objectifs retenus ont trait à la prestation des services et un amendement, voté par le Conseil, vient souligner l’engagement de la Ville à offrir des services comparables en français et en anglais :
« Continuer de rehausser à la Ville la culture axée sur le service, de façon à ce que celle-ci contribue particulièrement à reconnaître et à équilibrer les besoins de chaque citoyen qui traite avec les services, les programmes ou le personnel de la Ville, en français ou en anglais, conformément à la politique actuelle. » [3]
Autres
faits marquants
Finalement, il importe de souligner quelques autres faits qui ont marqué l’année 2007-2008 et qui ont eu comme effet de mieux faire connaître la Politique de bilinguisme de la Ville, autant au sein de l’administration municipale qu’auprès des résidents :
·
la Division des services en français a entretenu des
liens de collaboration et d’échange avec la communauté francophone, par
l’intermédiaire notamment des organismes et des réseaux communautaires;
·
la DSF appuie le Comité consultatif sur les services
en français (CCSF) dans son travail de représentation auprès des élus et de
l’administration municipale en vue d’améliorer la prestation des services
municipaux en français;
·
la DSF a multiplié les interventions auprès des
gestionnaires pour expliquer et promouvoir la politique;
·
comme on le verra plus loin, le Projet de désignation
de postes bilingues est en soit une façon de faire connaître la politique, ses
grands objectifs et ses exigences.
Mesures proposées
pour 2008-2009
·
En réponse à la motion du Conseil du 12 septembre
2007, que chacun des cinq grands services municipaux produise un plan
d’augmentation et d’amélioration des services qu’il offre en français, selon
les dispositions de l’article R.1.6 de la Politique; ces plans devront être
approuvés par le Conseil municipal et contenir des mesures d’imputabilité et
d’évaluation; ils devront être en place le 1er janvier 2009 et faire
l’objet d’une première évaluation au début de 2010; ces plans devront revoir à
la hausse les objectifs qualitatifs et quantitatifs que se proposent certaines
unités municipales;
·
que la DSF, avec l’aide des services compétents,
revoie le « Manuel de procédures sur les services en français » (mai
2003) pour le transformer en « Guide du service municipal dans les deux
langues officielles »; que ce guide soit plus convivial et incitatif;
·
que la DSF s’acquitte des activités convenues lors de
la signature de l’entente de contribution avec Patrimoine canadien;
·
que les Services aux employés endossent la désignation
continue des postes bilingues (voir, plus loin, la section à ce sujet);
·
que l’on définisse avec plus de précision le seuil
devant déterminer l’atteinte de l’équité dans les services de garde et dans les
services de loisirs.
Liaison avec la communauté
Dans le but de toujours mieux connaître les besoins et les attentes de la communauté francophone, le personnel de la Division de services en français est membre de réseaux et participe régulièrement aux événements de cette communauté. Ainsi, la DSF entretient des liens de communication ou de collaboration avec l’ACFO-Ottawa, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), l’Association française des municipalités de l’Ontario (AFMO), le Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF), le Centre d’information communautaire (CIC), le Centre Espoir Sophie (CeS), le Centre multiservices francophone de l’Ouest (CMFO), le Centre psychosocial d’Ottawa,la Coalition pour prévenir l’itinérance chez les francophones d’Ottawa (CPIFO), le Comité de travail sur les services de garde en français, le Conseil des écoles catholiques de langue française du Centre-Est (CECLFCE), le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO), la Fédération des aînés de l’Ontario – section Ottawa (FAFO), les Monuments de la francophonie, le Muséoparc de Vanier, les organismes offrant des services de loisirs en français, les organismes représentant les communautés ethnoculturelles, le programme High-Five (PRO), le programme Lecture-Ottawa (OCRI), le Regroupement des gens d’affaires de la capitale nationale (RGA), la Société franco-ontarienne d’histoire et de généalogie (SFOHG) et le spectacle historique L’Écho d’un peuple.
Pour sa part, le Comité consultatif
reçoit régulièrement des délégations de la communauté francophone à ces
réunions et entretient des contacts avec les leaders et les organismes
francophones. La DSF appuie le travail du CCSF, notamment en effectuant des
recherches en son nom.
Au fil des ans, l’ensemble de ces
initiatives a eu pour effet de favoriser un dialogue plus soutenu et plus riche
entre les francophones d’Ottawa et les diverses instances de la Ville, dont les
élus et la haute direction.
Mesures proposées
pour 2008-2009
·
Chercher à poursuivre et à améliorer le dialogue et la
collaboration entre la communauté francophone et certains secteurs clés de
l’administration municipale : locataires vulnérables et itinérants, Santé
publique, communautés ethnoculturelles, etc.;
·
amener la communauté francophone et ses institutions
(ex. : AFMO, Université d’Ottawa, La Cité collégiale, etc.) à interagir
directement avec plus de services municipaux et vice versa.
Gestion des plaintes
Il incombe à la DSF d’enquêter sur
les plaintes qu’elle reçoit des résidents ou des membres du personnel au sujet
des services en français. Au cours de la dernière année, certaines de ces
plaintes ont d’ailleurs fait l’objet de reportages dans les médias : plan d’évacuation
d’une garderie, événements publics de la Ville et services à bord des autobus.
Lorsqu'elle enquête sur une plainte,
la DSF a pour mandat de faire corriger la situation litigieuse, tout en
cherchant à en éviter la récurrence. Pour ce faire, elle propose des solutions
précises et, au besoin, des améliorations systémiques.
En 2007, la DSF a reçu
36 plaintes, comparativement à 32 en 2005 et à 30 en 2006. Les
plaintes de 2007 concernent une variété de sujets et ne présentent pas de
tendance précise.
Mesures proposées
pour 2008-2009
·
Promouvoir le mécanisme de plaintes au sujet des
services en français auprès de la communauté et des employés municipaux;
·
toujours chercher à éviter la récurrence des plaintes
en proposant des améliorations systémiques.
Désignation des postes bilingues
Les articles 4 et 6 de la Politique de bilinguisme enjoignent la
Ville de désigner un certain nombre de postes, au sein de la fonction publique
municipale, comme devant être détenus par des personnes ayant acquis ou en voie
d’acquérir un certain degré de compétence en langue seconde. Ces dispositions
visent à permettre à la Ville d’offrir ses services dans les deux langues.[4]
C’est durant l’été 2004 que la Ville
a lancé le Projet de désignation de postes bilingues dans le but d’examiner, à
partir de critères clairement définis, les postes permanents de la Ville et
d’en désigner un certain nombre.
Ce projet s’est déroulé en plusieurs
étapes, toutes visant à s’assurer que la motion votée par le Conseil municipal
à l’effet qu’aucun membre du personnel ne perdrait son emploi à cause de la
désignation, serait respectée.
La DSF a d’abord demandé à chaque
direction de proposer – à l’aide d’un gabarit détaillé – la
désignation de certains postes; on mettait ainsi à profit la connaissance que
chaque service a de sa clientèle et de son propre fonctionnement. Les
propositions émanant des directions ont ensuite été revues par une
experte-conseil spécialisée en prestation de services en français en situation
minoritaire. Cette dernière devait de plus définir les compétences
linguistiques pour chacun des postes désignés. Ainsi, on comprendra que la
Ville n’exige pas le même niveau de compétence en langue seconde d’un agent
d’information, d’un ambulancier, d’un inspecteur en bâtiment ou d’un préposé à
l’entretien des routes.
Le travail de la consultante a été
revu par l’équipe de la DSF, qui l’a enrichi en créant, en collaboration avec
les Services aux employés, deux types de postes désignés :
·
un poste désigné requiert un
niveau précis de compétence en français ou en anglais langue seconde; les
candidats retenus qui ne répondent pas aux exigences en langue seconde au
moment de l’embauche devront suivre une formation en langue seconde et réaliser
des progrès;
·
un poste désigné à
l’embauche requiert un niveau précis
et immédiat de compétence en français ou en anglais langue seconde, au moment
même de l’embauche; une telle désignation s’applique principalement aux
services de première ligne offerts aux citoyens et au personnel ainsi qu’aux postes
liés à la santé, la sécurité, les services d’urgence et la communication de
renseignements.
Les recommandations de la DSF ont
ensuite été retournées à chacune des directions pour approbation finale. Suite
à quelques ajustements, les résultats du projet ont été présentés le
17 mars 2008 à l’Équipe de la haute direction qui a entériné ces résultats
et qui a approuvé les dernières étapes du projet.
Le tableau qui
suit présente les résultats du Projet de désignation des postes bilingues. Tous
les services municipaux y sont inventoriés. Il est à noter que l’essentiel de
la validation des recommandations par les directions s’est faite en 2007 à
partir des effectifs du moment.
Projet de
désignation des postes bilingues
Divisions et services municipaux
|
Nombre total de postes
|
Désignation régulière |
% de désignation régulière |
Désignation à l’embauche |
% de désignation à l’embauche |
Nombre total de postes désignés |
% total de postes désignés |
Postes de direction;
niveaux 1 à 3 |
35 |
35 |
100 % |
0 |
0 |
35 |
100 % |
Bureau du vérificateur
général |
7 |
3 |
42 % |
0 |
0 % |
3 |
42 % |
Bureau du directeur municipal
|
|||||||
Bureau du directeur
municipal |
11 |
6 |
55 % |
0 |
0 % |
6 |
55 % |
Trésorier
municipal/Serv. financ. |
492 |
9 |
2 % |
17 |
3 % |
26 |
5 % |
Services juridiques |
52 |
10 |
19 % |
5 |
10 % |
15 |
29 % |
Greffe |
160 |
66 |
41 % |
29 |
18 % |
95 |
59 % |
Services de transformation des activités
|
|||||||
Bureau du directeur
exécutif |
15 |
3 |
20 % |
0 |
0 % |
3 |
20 % |
Communications
générales |
14 |
9 |
64 % |
2 |
14 % |
11 |
78 % |
Planification
municipale et Évaluation du rendement |
8 |
3 |
38 % |
0 |
0 % |
3 |
38 % |
Gestion des biens immobiliers |
848 |
47 |
5 % |
3 |
0 % |
50 |
5 % |
Services de techno. de
l’info. |
383 |
12 |
3 % |
0 |
0 % |
12 |
3 % |
Services à la
clientèle et Information au public |
140 |
23 |
16 % |
83 |
59 % |
106 |
76 % |
Services aux employés |
180 |
34 |
19 % |
2 |
1 % |
36 |
20 % |
Urbanisme, Transport en
commun et Environnement |
|||||||
Bureau du dir. mun.
adjoint |
13 |
6 |
46 % |
0 |
0 % |
6 |
46 % |
Services du Code du
bâtiment |
158 |
32 |
20 % |
0 |
0 % |
32 |
20 % |
Direction de
l’urbanisme |
116 |
38 |
33 % |
0 |
0 % |
38 |
33 % |
Viabilité économique
et Durabilité de l’environnement |
90 |
16 |
18 % |
0 |
0 % |
16 |
18 % |
Serv.de transport en
commun |
1 877 |
59 |
3 % |
475 |
25 % |
534 |
28 % |
Divisions et services municipaux
|
Nombre total de postes
|
Désignation régulière |
% de désignation régulière |
Désignation à l’embauche |
% de désignation à l’embauche |
Nombre total de postes désignés |
% total de postes désignés |
Services communautaires et de
protection |
|||||||
Bureau du dir. mun.
adjoint |
28 |
6 |
21 % |
0 |
0 % |
13 |
21 % |
Service paramédic |
490 |
40 |
8 % |
140 |
28 % |
180 |
36 % |
Services des
règlements mun. |
158 |
8 |
5 % |
46 |
29 % |
54 |
34 % |
Bureau de gestion des
situations d’urgence |
5 |
3 |
60 % |
0 |
0 % |
3 |
60 % |
Service des incendies |
880 |
7 |
1 % |
211 |
24 % |
218 |
25 % |
Serv. d’emploi et
d’aide financ. |
753 |
25 |
3 % |
339 |
45 % |
364 |
48 % |
Services culturels et
Financement communautaire |
132 |
32 |
24 % |
30 |
23 % |
62 |
47 % |
Logement |
83 |
40 |
48 % |
0 |
0 % |
40 |
48 % |
Soins de longue durée |
891 |
29 |
3 % |
168 |
18 % |
197 |
22 % |
Parcs et Loisirs |
2 770 |
83 |
3 % |
1 414 |
51 % |
1 497 |
54 % |
Santé publique Ottawa |
533 |
66 |
10 % |
163 |
28 % |
229 |
39 % |
Services
et Travaux publics |
|||||||
Bureau du dir. mun.
adjoint |
26 |
2 |
8 % |
0 |
0 % |
2 |
8 % |
Services du parc automobile |
536 |
1 |
0 % |
0 |
0 % |
1 |
0 % |
Opérations de surface |
1 429 |
12 |
1 % |
0 |
0 % |
12 |
1 % |
Circulation et
Stationnement |
292 |
23 |
8 % |
3 |
1 % |
26 |
9 % |
Services publics |
495 |
24 |
6 % |
13 |
2 % |
37 |
7 % |
Services
d’infrastructure |
261 |
13 |
5 % |
0 |
0 % |
13 |
5 % |
Total |
14 361 |
825 |
5,7 % |
3 143 |
21,9 % |
3 968 |
27,6 % |
Des plus de 14 000 postes examinés
au cours du Projet de désignation, les directeurs, en consultation avec le
greffier et la DSF, ont approuvé la désignation de 3 968 postes, soit
une proportion d’un peu plus de 27 % du total. Des postes désignés,
environ 79 % sont désignés à l’embauche. De plus, la proportion de
postes désignés varie grandement d’une direction à l’autre (passant de 0 %
à 75 %),[5] selon le
nombre d’employés et le mandat poursuivi.
Durant l’étape de validation des recommandations concernant les postes désignés, on a aussi demandé aux gestionnaires des diverses directions d’évaluer le profil linguistique des personnes dont le poste est en voie d’être désigné. De même, on leur a demandé d’évaluer si les membres de leur personnel auraient besoin d’une formation linguistique. Voici les résultats de ces évaluations.
Profil
linguistique des employés
occupant
un poste en voie d’être désigné
|
Désignation de base |
Postes désignés à l’embauche |
Total
|
|
Le
gestionnaire estime que l’employé satisfait aux exigences linguistiques du
poste désigné |
54 % |
95 % |
85 % |
|
Le
gestionnaire recommande que l’employé soit évalué en langue seconde |
31 % |
1 % |
9 % |
|
Le
gestionnaire recommande que l’employé suive de la formation en langue seconde |
3 % |
0 % |
1 % |
|
L’employé
est présentement inscrit à la formation en langue seconde |
8 % |
3 % |
4 % |
|
L’employé
est exempté de formation (admissible à la retraite, etc.) |
3 % |
0 % |
1 % |
|
Total
|
100 % |
100 % |
100 % |
|
On peut voir que 85 % de tous
les postes désignés sont déjà dotés par des employés jugés bilingues par leur
supérieur immédiat. Dans le cas des postes désignés à l’embauche, cette
proportion atteint 95 %, ce qui démontre bien que le Projet de désignation
a pour effet principal d’officialiser les pratiques déjà en cours à la Ville.
On s’assure ainsi que tous les membres du personnel pourront continuer de
poursuivre des carrières productives au sein de la Ville et dans le domaine de
leur choix.
Pendant que se déroulait le Projet de désignation des postes, un comité formé de la DSF, des Services aux employés et des Communications générales s’occupait de la mise à jour et de la rédaction de politiques et de procédures sur des sujets tels que la dotation et la formation en langue seconde. Ces politiques et procédures serviront à régir la suite du processus, une fois le Projet de désignation achevé.
Au moment de passer à ce qu’il est convenu d’appeler la « désignation continue », il appartiendra aux gestionnaires responsables d’embaucher du personnel afin de poursuivre, avec l’aide des conseillers en dotation, la désignation des postes bilingues de façon à assurer la perennité de l’offre de services dans les deux langues. La DSF continuera de s’intéresser à ce processus. Elle devra notamment être consultée lors de la création de nouveaux postes ou lors de la réorganisation d’un service.
On prévoit que le Projet de
désignation des postes bilingues prendra fin le 1er juillet
2008 et que la désignation continue débutera à ce moment-là.
La Ville se propose de revoir l’ensemble
des postes désignés tous les cinq ans, afin de prendre en considération
l’évolution de la main d’œuvre et les éventuelles restructurations.
Mesures proposées
pour 2008-2009
·
Finaliser l’entrée des données découlant de la
désignation dans les banques de données de la Ville;
·
mettre en place des procédures en vue de garder à jour
les données sur la désignation, notamment lors de la création de nouveaux
postes;
·
mettre en
place des procédures en vue de garder à jour les données concernant les progrès
accomplis par les personnes inscrites à une formation linguistique;
·
s’assurer que les gestionnaires peuvent aisément
produire des rapports au sujet de la désignation des postes;
·
offrir de la formation aux agents des Services aux
employés responsables de la dotation sur les nouvelles politiques et procédures
découlant de la désignation;
·
inciter ces agents à être proactifs en matière de
désignation lorsqu’ils conseillent les gestionnaires responsables de recruter
du personnel;
·
organiser une dernière ronde de séances d’information
et de consultation avec les syndicats;
·
mettre fin au Projet de désignation des postes
bilingues au 1er juillet 2008;
·
à cette date, entreprendre la désignation continue et
transférer la responsabilité principale de la désignation de la DSF aux
Services aux employés;
·
demander aux gestionnaires d’organiser des rencontres
individuelles avec les membres de leur personnel dont le poste est désigné; ces
rencontres serviront à répondre aux questions des employés et, au besoin, à les
encourager à s’inscrire à une formation en langue seconde;
·
préparer, pour une mise en œuvre le 1er janvier
2009, des plans de travail sectoriels sur l’amélioration des services en
français, qui tiendront compte, entre autres, des résultats de la désignation
des postes et de l’amélioration des moyens de recrutement de personnel
bilingue.
Formation linguistique en langue seconde
L’éducation en langue seconde (ÉLS)
offerte aux employés de la Ville est axée sur l’acquisition de quatre
compétences langagières : compréhension orale (écouter), lecture,
expression orale (parler) et écriture. Pour autant, à tous les niveaux de
formation, la priorité est mise sur la compréhension et l’expression orale. De
plus, tout l’apprentissage est lié aux situations et au vocabulaire de travail
de la Ville.
Cadres
Rappelons que la Politique de
bilinguisme désigne les quelque 35 postes de niveaux 1 à 3 comme
devant être occupés par des personnes ayant acquis ou en voie d’acquérir des
compétences en français et en anglais. En 2006, la Ville revoyait les moyens
par lesquels elle tient compte de la participation de ces gestionnaires à la
formation en langue seconde et des progrès qu’ils accomplissent. En fait, pour
la première fois, on incluait la formation linguistique aux critères à partir desquels
seraient évalués les cadres supérieurs.
La Ville
propose aux titulaires de ces postes plusieurs options de formation en langue
seconde : des cours privés ou semi-privés, une formation en groupe, des
programmes de formation intensive d’une ou deux semaines à temps plein ou des
programmes d’immersion.
Des tests linguistiques ont été
effectués pour la première fois au début de 2007 auprès de ce groupe. Ces tests
ont permis d’établir que des 34 cadres supérieurs de la Ville :
·
15 (44 %) excédent le profil linguistique de leur
poste ou y répondent;
·
4 (12 %) sont exemptés de suivre de la formation
linguistique parce qu’ils sont à moins de trois ans de leur retraite ou qu’ils
occupent le poste de façon intérimaire;
·
15 (44 %) doivent suivre de la formation en
langue seconde.
De ce
dernier groupe, il faut noter que :
·
12 (80 %) se situent à un niveau intermédiaire ou
avancé;
·
seuls 6 (40 %) se sont prévalus de la formation
mise à leur disposition au cours de 2007 et durant les trois premiers mois de
2008.
Une deuxième série de tests annuels a été effectuée à la fin de 2007 et au début de 2008. Des 36 postes des niveaux 1 à 3, trois étaient vacants au 31 décembre 2007. Parmi les 33 personnes en poste :
·
12 (36 %) satisfont au profil linguistique de
leur poste (dont les quatre cadres qui ont le français comme langue
maternelle);
·
8 (24 %) sont exemptés de suivre une formation
linguistique pour diverses raisons;
·
13 (39 %) doivent suivre une formation en 2008.
De ce dernier groupe, les niveaux en
langue seconde atteints en 2007 sont comme suit :
·
2 (15 %) n’ont pas encore été testés;
·
4 (31 %) sont au niveau débutant;
·
2 (15 %) ont atteint des niveaux variables dans
divers aspects;
·
2 (15 %) sont au niveau intermédiaire;
·
3 (23 %) sont au niveau avancé.
Le Centre d’apprentissage de la
Ville recommande que les cadres qui suivent une formation linguistique y
consacrent :
·
un minium de deux heures par semaine;
·
et de quatre à six heures par semaine s’ils souhaitent
accomplir des progrès satisfaisants.
Hormis les
cadres supérieurs, l’ÉLS offerte aux autres employés de la Ville se fait
principalement par des séances de groupe de quatre heures par semaine. Le
Centre d’apprentissage de la Ville offre une formation linguistique à 20 niveaux différents, allant
de débutant à avancé. Chaque année, la Ville offre trois sessions de
12 semaines chacune à une trentaine de groupes de niveaux divers. [6]
En plus de la formation en groupe,
les membres du personnel peuvent également s’inscrire à l’Apprentissage
individuel supervisé (AIS) où ils rencontrent un professeur à raison de
10 heures par période de 12 semaines. Les participants à l’AIS
s’engagent également à consacrer trois heures par semaine à l’apprentissage de
la langue seconde.
Le tableau ci-dessus démontre qu’un
peu plus de 95 % des personnes inscrites en ÉLS suivent des cours de
français langue seconde.
Inscriptions
aux programmes d’ÉLS pour 2007
(cours privés, en
groupe et AIS)
Session |
Français
langue seconde |
Anglais langue seconde |
Total |
Janvier à mars
2007 |
222 |
9 |
231 |
Avril à juin
2007 |
200 |
12 |
212 |
Septembre à
décembre |
268 |
12 |
280 |
Total |
690 |
33 |
723 |
Durant les trois sessions
de 2007, une moyenne de 241 personnes ont participé à une formation
en langue seconde, soit une légère diminution au cours des années. [7]
Nombre
moyen de participants en ÉLS
pour
chacune des trois sessions d’une année
Année |
Nombre moyen de participants par année |
2003 |
293 |
2004 |
280 |
2005 |
265 |
2006 |
263 |
2007 |
241 |
Le taux de réussite dans les programmes d'ÉLS
en groupe est très élevé, se situant en moyenne à 92 %. [8]
Taux de
réussite aux programmes d'ÉLS en groupe
Session |
% de succès |
Janvier à mars
2007 |
90 % |
Avril à juin
2007 |
95 % |
Sept. à
décembre 2007 |
92 % |
Total 2007 |
92 % |
En raison de ce fort taux de succès, il n’est pas surprenant que 90 % des participants à l’ÉLS se soient dits « satisfaits » ou « très satisfaits » de leur expérience d'apprentissage.
Taux de
satisfaction aux programmes d'ÉLS en 2007
Session |
Participants « satisfaits » ou « très satisfaits » |
Janvier à mars
2007 |
93 % |
Avril à juin
2007 |
89 % |
Septembre à
décembre 2007 |
87 % |
Total 2007 |
90 % |
Autres
initiatives
Le Centre d’apprentissage de la Ville cherche constamment à améliorer ses programmes d’ÉLS dans le but de répondre aux besoins du personnel et de les motiver à poursuivre leur apprentissage.
Les participants à la formation en
groupe ont pu prendre part à deux ateliers de prononciation d’une durée d’une
heure à chaque session. Offerte par un spécialiste en la matière, ces ateliers
ont permis aux participants d’explorer l’alphabet phonétique, tout en prenant
avantage d’activités individuelles et de groupe. Les connaissances acquises
lors de ces ateliers ont été renforcées par le professeur attitré du groupe.
Le Centre offre également de la
formation linguistique à des équipes de travail. Cette approche permet
d’adapter les méthodes d’apprentissage aux besoins du groupe. Le contenu du
cours est également adapté au travail que le groupe effectue. De telles
sessions se déroulent sur les lieux de travail de l’équipe et aux heures qui
conviennent aux exigences opérationnelles du groupe.[9]
Mesures proposées
pour 2008-2009
·
Prévoir une demande accrue pour de la formation en
français langue seconde et pour des tests linguistiques de la part des employés
dont le poste est désigné; [10]
·
préparer de nouveaux programmes de formation en
réponse à des besoins émergents, toujours suite au processus de désignation des
postes (ex. : chauffeurs d’autobus);
·
s’assurer que les cadres participent beaucoup plus
régulièrement à leur programme de formation en langue seconde, donnant ainsi
l’exemple aux autres employés;
·
explorer de nouveaux modes de formation en langue
seconde accessible à partir d’un poste de travail.
En plus de donner une formation en
langue seconde à son personnel, la Ville, par l’entremise de son Centre
d’apprentissage, offre aussi des ateliers et des séances de formation
professionnelle en français. Ces séances, sur divers sujets, sont également
offertes dans le but d’encourager le personnel à utiliser ses connaissances en
français et afin de souligner l’importance que la Ville accorde au français.
De plus, la Ville offre des séances
de formation professionnelle en français à des équipes de travail en réponse à
des besoins qui leur sont uniques.
Séances
de formation professionnelle en français
|
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
Total |
Séances
de formation professionnelle offertes en français |
5 |
12 |
9 |
15 |
16 |
57 |
Nombre de
participants |
30 |
76 |
40 |
69 |
82 |
297 |
Mesures proposées
pour 2008-2009
·
Encore mieux promouvoir ce service, notamment en
indiquant plus clairement la langue des cours offerts, par exemple dans LaVille en bref;
·
enquêter sur ce qui motivent les francophones à
s'inscrire à ces formations ou pourquoi ils hésitent à le faire;
·
sonder les besoins des francophones en matière de
formation professionnelle;
·
susciter plus de demandes, notamment pour des
formations d’équipe;
·
maintenir une offre active pour fidéliser la clientèle
potentielle.
Traduction et interprétation simultanée
La qualité des textes traduits
publiés par la Ville continue de s’améliorer d’année en année. Cet état de fait
s’explique en partie par la centralisation de toutes les demandes de traduction
par le biais de la DSF. Cette approche permet de mieux contrôler la qualité des
textes, notamment en effectuant plus de révisions. Aussi, les effectifs du
Service de traduction sont plus adéquats puisqu’un poste de traducteur/réviseur
a finalement été doté et qu’un quatrième poste de commis a été créé.
Par ailleurs, de plus en plus de fonctionnaires
prévoient le temps requis pour la traduction des documents dans la
planification de leur échéancier ce qui réduit le coût des traductions,
autrement facturées à un tarif urgent, et permet une meilleure planification
des travaux de traduction. Ces mêmes fonctionnaires connaissent de mieux en
mieux les exigences de la politique et savent quels sont les textes qui doivent
être traduits.
Service de
traduction
Année |
Textes traduits à
l’interne |
Textes traduits par les pigistes |
Total des demandes |
Nombres de mots traduits |
2005 |
-- |
-- |
12 056 |
-- |
2006 |
5 044 |
8 066 |
13 110 |
9 483 813 |
2007 |
5 106 |
9 100 |
14 206 |
7 190 352 |
Le nombre de textes à traduire a
augmenté de plus de 8 % de 2006 à 2007. En utilisant une moyenne de
350 mots par page, la Ville aurait traduit approximativement
20 500 pages au cours de l’année.
Au cours de 2007, les travaux de
mise en œuvre et de rodage d’un logiciel de mémoire de textes ont été
entrepris. Comme l’indique son nom, ce logiciel permet d’emmagasiner de grandes
quantités de textes et de termes dans les deux langues. Le logiciel peut alors
puiser dans cette mémoire pour proposer une expression, une phrase ou même tout
un texte déjà traduit à un traducteur, accélérant ainsi le processus de
traduction, sans compromettre la qualité des textes.
Il persiste toutefois une ombre au
tableau puisqu’un deuxième logiciel devant faciliter le travail du Service de
traduction n’a pas encore été mis en place. Il s’agit d’un logiciel de routage
et de gestion du flux de la demande dont le besoin a maintes fois été démontré
au cours des dernières années. Ce logiciel devrait également permettre la
production de rapports statistiques plus complets.
Au cours de la période de ce
rapport, la DSF a cherché à améliorer l’infrastructure requise pour le service Info-langue, offert au poste 21000. Ce
service téléphonique permet aux employés de la Ville de consulter une
traductrice sur une difficulté de la langue ou d’obtenir une courte traduction.
La demande à la Ligne 21000 a baissé
de 40 % de 2006 à 2007, la DSF ayant dû arrêter de promouvoir ce service
faute de ressources humaines. On prévoit toutefois une augmentation de la
demande en 2008 grâce aux améliorations technologiques et parce que l’équipe de
traduction est au complet.
Année |
Nombre de demandes reçues |
Moyenne de demandes par jour ouvrable |
2006 |
2 303 |
9,5 |
2007 |
1 443 |
5,9 |
1er
trimestre de 2008 |
398 |
4,9 |
Pour ce qui est de l’interprétation
simultanée, ce service continue d’être offert aux divers événements, réunions
et consultations de la Ville. Il constitue une preuve de plus de l’importance
que la Ville accorde à l’égalité des deux groupes de langues officielles.
Mesures proposées
pour 2008-2009
·
En 2008, revoir la liste de mise en disponibilité de
pigistes en traduction approuvés pour effectuer du travail pour la Ville;
·
continuer d’emmagasiner des textes de grande qualité
dans le logiciel de mémoire de textes;
·
mettre en place et roder le logiciel d’aiguillage des
demandes de traduction, de façon à satisfaire à la demande accrue sans
compromettre la qualité des traductions;
·
continuer de faire de la traduction un outil de
communication, notamment en adaptant plus de textes traduits aux
caractéristiques des clientèles auxquelles ils sont destinés;
·
encore mieux utiliser l’interprétation simultanée pour
faciliter le dialogue entre la communauté francophone et la Ville;
·
promouvoir le service Info-langue.
Gestion de l’accord de contribution de Patrimoine canadien
Depuis 2001, une entente de
collaboration visant l’amélioration des services en français lie le ministère
du Patrimoine canadien à la Ville d’Ottawa. Aux termes de cette entente, gérée
par la DSF, chacune des parties s’engage à investir dans la prestation de
services en français. Les sommes versées à la Ville par le gouvernement fédéral
ont permis la poursuite de plusieurs projets en 2007-2008. En voici un bref
sommaire. Plus de détails sont disponibles dans les rapports d’activités soumis
annuellement par la Ville au Ministère :
·
le 19 mars 2008 avait lieu la deuxième édition du
Rendez-vous francophone du maire qui
a réuni plus de 200 leaders de la communauté à l’hôtel de ville;
·
le site Internet « Raconte-moi Ottawa »,
géré par le Muséoparc d’Ottawa, présente des documents sur la contribution des
francophones à l’histoire d’Ottawa;
·
la Coalition pour prévenir l’itinérance chez les
francophones d’Ottawa regroupe plusieurs organismes travaillant avec les
locataires mal logés et les itinérants; en 2007, la CPIFO créait un site
Internet comprenant des renseignements sur les services en français pour ces
clientèles;
·
la Direction de la santé publique a embauché une
rédactrice responsable d’adapter, en langage simple, des textes traduits en
français;
·
la Ville contribue à la constitution d’une banque de
textes municipaux disponibles dans les deux langues; ce projet est sous l’égide
de l’Association française des municipalités de l’Ontario (AFMO);
·
la Ville a commandé une étude en matière de services
de garde en réponse aux besoins particuliers des communautés ethnoculturelles
francophones;
·
le projet « Aide aux entreprises » encourage
les commerçants à offrir leurs services dans les deux langues; ce projet a été
relancé en octobre 2006 grâce à un partenariat entre le Regroupement des gens
d’affaires de la capitale nationale et la DSF;
·
un poste à temps partiel de réviseur et un autre de
terminologue ont été créés au sein du Service de traduction; le réviseur
effectue le contrôle de la qualité des textes qui sont ajoutés à la mémoire de
textes alors que le terminologue valide la terminologie choisie et l’ajoute à
la banque de termes;
·
la DSF travaille à développer une identité visuelle
pour souligner la présence et l’importance des services en français à la Ville;
·
plusieurs activités sont prévues pour promouvoir et
améliorer les services de loisirs offerts en français par la Ville et ses
partenaires;
·
en collaboration avec plusieurs partenaires, la Ville
contribue à la préparation d’un bottin des ressources communautaires en
français à Ottawa;
·
la DSF a établi un partenariat avec la Bibliothèque
publique d’Ottawa qui permettra de mettre sur pied un projet pilote pour
améliorer la programmation offerte en français aux enfants;
·
en 2008, la DSF cherchera à contribuer à
l’organisation d’un colloque sur les villes bilingues.
Suite à la présentation par la Ville
d’un plan d’affaires de deux ans, une nouvelle entente a été paraphée au début
de 2008, couvrant la période du 1er avril 2007 au 31 mars
2009. Le gouvernement fédéral versera 430 000 $ à la Ville pour
chacune des années de cette entente.
Aux dires du Ministère, la Ville
demeure un modèle de prestation de services municipaux dans les deux langues;
c’est pourquoi il entend poursuivre sa collaboration avec la capitale du
Canada.
Mesures proposées
pour 2008-2009
·
Lancer de nouveaux projets au cours de 2008-2009, tout
en poursuivant ceux de 2007-2008;
·
préparer une nouvelle entente à compter du 1er avril
2009 qui pourrait inclure une collaboration avec le gouvernement de l’Ontario.
Ce rapport ne comporte pas de répercussions financiers.
À la suite de l’approbation du
présent rapport par le Comité des services organisationnels et du développement
économique et par le Conseil municipal, la Division des services en français
prendra les mesures appropriées pour mettre en œuvre les programmes et projets
exposés ci-dessus conjointement avec l’administration municipale.
[1] Il est à noter que divers
règlements municipaux ou autres dispositions régissant la prestation de
services en français et en anglais existent dans la région d’Ottawa depuis plus
de 30 ans.
[2] Ces augmentations auraient été
encore plus importantes si la Ville n’avait dû fermer d’urgence une piscine où
plusieurs programmes d’été en français étaient prévus.
[3] De plus, l’introduction du rapport « Plan stratégique
de la Ville, mandat du conseil 2007-2010, version postbudgétaire » cite
l’énoncé de principe de la Politique de bilinguisme en rappelant que
« La Ville d’Ottawa entend accorder les mêmes droits, statuts et
privilèges aux deux groupes de langues officielles. »
[4] Tous les postes de gestion
supérieure, des niveaux 1 à 3, sont déjà désignés par la politique;
le Projet de désignation a néanmoins servi à définir les compétences
linguistiques rattachées à ces quelques 35 postes.
[6] En plus de ces sessions de base, 17 membres du
personnel ont suivi une formation en français langue seconde au cours des mois
de juillet et août.
[8] Le taux de succès des personnes qui participent à
l’Apprentissage individuel supervisé (AIS) varie plus d’une session à l’autre,
passant de 50 % à 84 %.
[9] Deux équipes ont profité de ce
service en 2007, soit 20 employés du Centre de soins de longue durée
Gary-Armstrong et 36 chauffeurs d’autobus, regroupés dans trois lieux de
travail.
[10] On estime que le Centre
d’apprentissage de la Ville est en mesure de gérer l’augmentation anticipée de
tests et de cours sans l’ajout de ressources additionnelles.