Stratégie de peuplement rural

Révision du Plan officiel 2008

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Table des matières

 

Avant-propos. v

Partie 1 – Contexte. 1

1.     Introduction. 1

a.     Zone rurale d’Ottawa. 1

b.     Objectif de la Stratégie de peuplement rural 1

c.     Consultations publiques. 2

2.     Profil de la zone rurale. 3

a.     Paysage. 3

b.     Population. 4

c.     Emploi 5

3.     Politiques actuelles d’aménagement du territoire en milieu rural 5

a.     Orientations stratégiques relatives à l’aménagement rural 5

b.     Politiques relatives aux villages. 6

c.     Politiques relatives à l’aménagement hors village. 7

d.     Politiques agricoles. 7

e.     Politiques relatives aux ressources en agrégats minéraux. 8

f.      Politiques relatives aux services ruraux et aux ressources en eaux souterraines. 8

g.     Secteurs écologiques (notamment les terres humides) 9

Partie 2 – Création de collectivités fortes. 10

4.     Gestion de la croissance en milieu rural 10

a.     Contexte. 10

b.     Orientation recommandée. 11

c.     Stratégie globale proposée. 12

5.     Villages. 12

a.     Description. 12

b.     Potentiel de croissance des villages. 13

c.     Consultation publique. 13

d.     Enjeux liés aux politiques. 14

e.     Stratégie proposée pour les villages. 14

6.     Secteurs ruraux généraux et caractéristiques naturelles rurales. 16

a.     Description. 16

b.     Potentiel de croissance à l’extérieur des villages. 16

c.     Consultation publique. 17

d.     Enjeux liés aux politiques. 17

e.     Stratégies proposées pour les secteurs désignés « rural général » et « caractéristiques naturelles rurales »  18

7.     Services ruraux et eaux souterraines. 19

a.     Description. 19

b.     Commentaires de la population. 19

c.     Enjeux liés aux politiques. 20

d.     Stratégies proposées pour les services publics en milieu rural et les eaux souterraines. 20

Partie 3 – Utilisation et gestion saines des ressources. 22

8.     Ressources agricoles. 22

a.     Description. 22

b.     Commentaires du public. 22

c.     Enjeux liés aux politiques. 23

d.     Stratégies proposées en matière de ressources agricoles. 23

9.     Secteurs écologiques (réseau du patrimoine naturel) 24

a.     Description. 24

b.     Commentaires du public. 25

c.     Indemnisation. 26

d.     Stratégies proposées en matière de secteurs écologiques (réseau du patrimoine naturel) 27

10.   Ressources en agrégats minéraux. 28

a.     Description. 28

b.     Commentaires du public. 28

c.     Enjeux liés aux politiques. 28

d.     Stratégie proposée concernant les ressources en agrégats minéraux. 28

Annexe 1 – Recommandations des groupes de travail ruraux et réponses du personnel 29

Annexe 2 – Politique d’indemnisation pour les terres humides et les autres terrains naturels. 30

 

 

 

 


 

 

 

Avant-propos

 

La Ville a réalisé un examen des politiques rurales du Plan officiel pour satisfaire aux exigences de la Loi sur l’aménagement du territoire, qui prévoit une révision du Plan tous les cinq ans; faire en sorte que le Plan soit conforme à la nouvelle Déclaration de principes provinciale (DPP); intégrer les modifications apportées à la Loi sur l’aménagement du territoire; et résoudre les questions soulevées par les collectivités rurales.

 

L’objectif de la Stratégie de peuplement rural est d’orienter l’aménagement physique ainsi que les politiques d’aménagement de la zone rurale d’Ottawa pour favoriser le développement de la ville dans son ensemble. Le plus important outil pour y parvenir, qui est en même temps le thème central du présent rapport, est le Plan officiel. Mais on ne peut pas miser uniquement sur un plan officiel. Certains aspects de cette stratégie sont procéduraux et concernent la façon dont la Ville mène ses activités. De nombreuses autres recommandations formulées par les résidents à l’appui de la révision ne sont pas particulièrement stratégiques, ne sont pas seulement axées sur les collectivités rurales ou n’ont pas d’incidence réelle sur le Plan officiel. Bien qu’elles n’aient pas été retenues en tant que stratégies, ces recommandations, de même que les mesures que la Ville a prises ou envisage de prendre à cet égard, ont été documentées.

 

Les recommandations stratégiques qui suivent se rangent dans deux catégories :

 

 

 

Résumé des stratégies proposées

 

 

Stratégie globale

Plan officiel

1)       Favoriser l’aménagement dans les villages et l’aménagement hors village de façon continue dans les lotissements de campagne.

 

 

Villages

Plan officiel

2)       Reconnaître les villages comme une partie intégrante de la ville. 

3)       Contenir l’ampleur et le rythme de la croissance dans les villages afin de s’assurer que cette croissance ne nuit pas au caractère rural des villages et qu’elle peut être soutenue par les infrastructures et les installations communautaires existantes et prévues.

4)       Faire en sorte que chaque grand changement dans un village soit appuyé par un plan de conception communautaire. 

5)       Élaborer un processus pour tous les plans de village prévoyant un examen des politiques tous les cinq ans.

6)       Promouvoir l’aménagement des villages comme des collectivités entières.

 

Villages

Autres mesures

7)       Élaborer des lignes directrices de conception des villages pour orienter les nouveaux aménagements et les travaux publics de manière à préserver le caractère des villages. 

8)       Établir des priorités en ce qui a trait à la préparation et à la révision des plans de conception des villages.

 

Secteurs ruraux généraux et caractéristiques naturelles rurales

Plan officiel

9)       Encourager l’aménagement de lotissements de conservation dans les secteurs ruraux généraux afin de préserver le caractère rural et de protéger le réseau du patrimoine naturel.

 

 

 

Services ruraux et eaux souterraines

Plan officiel

10)   Intégrer la Stratégie de gestion des eaux souterraines, approuvée par le Conseil en 2003, au Plan officiel et au Plan directeur de l’infrastructure.

11)   Reformuler le Plan officiel afin d’y inclure un engagement à utiliser des technologies novatrices dans l’évaluation des solutions de rechange en matière de services publics.

 

Services ruraux et eaux souterraines

Autres mesures

12)   Mettre en œuvre la deuxième phase de la Stratégie de gestion des eaux souterraines.

13)   Collaborer à la recherche, à la surveillance des eaux souterraines et à la promotion des technologies durables en matière de services.

14)   Élaborer et adopter des lignes directrices relatives à l’analyse hydrogéologique et de terrain.

15)   Rassembler et diffuser de l’information sur les « pratiques exemplaires » concernant l’exploitation des réseaux privés d’aqueduc et d’égouts.

 

Ressources agricoles

Plan officiel

16)   Éliminer les politiques actuelles qui ne sont pas conformes à la Déclaration de principes provinciale (DPP).

17)   Permettre des écarts dans la distance minimale de séparation (DMS) pour l’expansion des exploitations d’élevage. 

 

Ressources agricoles

Autres mesures

18)   Entreprendre un examen du système Land Evaluation Area Review (LEAR) de la Ville.

19)   S’assurer de consulter les agriculteurs lorsqu’un nouvel aménagement non agricole est proposé à proximité de leurs terres.

20)   Revoir la réglementation municipale et veiller à ce qu’elle ne nuise pas, par mégarde, aux pratiques agricoles reconnues.

21)   Continuer à promouvoir activement les initiatives et les produits agricoles locaux.

 

Réseau du patrimoine naturel

Plan officiel

22)     Proposer une définition propre à Ottawa des terrains boisés, des terres humides, des vallées et des habitats fauniques d’importance. 

23)     Exiger l’élaboration d’un énoncé des incidences environnementales (EIE) lorsqu’un aménagement est proposé à l’intérieur ou près d’une caractéristique naturelle d’importance, peu importe si elle est désignée comme telle.

24)     Optimiser le processus d’élaboration des EIE et des lignes directrices applicables.

 

Réseau du patrimoine naturel

Autres mesures

25)      Les initiatives de la Ville visant l’indemnisation des propriétaires de terres humides et d’autres espaces naturels mettront l’accent sur un engagement plus poussé envers les initiatives de gérance publiques.

Ressources en agrégats minéraux

Plan officiel

Aucune mesure nécessaire

 

 

 

 

 

 


Partie 1 – Contexte

1.      Introduction

a.               Zone rurale d’Ottawa

La ville d’Ottawa est unique en son genre dans la province. Comptant tout près d’un million d’habitants, elle est l’agglomération urbaine la plus peuplée à l’extérieur de la région élargie du Golden Horseshoe. Il s’agit également de l’une des plus grandes régions géographiques de la province. D’ailleurs, 90 % de sa superficie de 2 760 km2 se situe à l’extérieur des limites urbaines, dans la zone rurale.

 

Même après avoir tenu compte de la protection des ressources rurales d’importance, des milliers d’hectares sont disponibles aux fins d’aménagement, et les possibilités d’aménagement dans ces secteurs sont totalement différentes de celles offertes en milieu urbain. Il existe toujours un marché pour ce mode de vie et l’attrait pour la vie rurale demeure relativement constant.

 

En outre, la ville compte 26 villages. Bien que les résidents des secteurs ruraux s’attendent à retrouver, à peu de choses près, le même genre de communauté viable que les citadins, ils accordent une importance particulière à la croissance moins rapide du milieu rural et estiment que l’on jouit d’une meilleure qualité de vie dans les villages.

 

Quelle est donc la nature des tensions qui ont alimenté le débat sur la Stratégie de peuplement rural? Depuis la fusion, certains résidents se sentent laissés de côté par l’Hôtel de Ville. Ils considèrent qu’on tarde à les consulter sur les questions qui les concernent et qu’on ne les informe pas assez sur les préoccupations locales comme les aménagements proposés. Aux yeux de certains, la politique d’aménagement du territoire provinciale et municipale est uniquement axée sur les centres urbains, mais elle a une incidence beaucoup plus grande pour les propriétaires des régions rurales que pour ceux des régions urbaines. Par exemple, on interdit aux résidents des collectivités rurales de créer une seule parcelle dans les secteurs de ressources agricoles, tandis que le développement urbain peut entraîner la perte de centaines d’hectares de terres agricoles d’un seul coup.

 

Les citoyens veulent qu’on élabore une solution propre à la ville d’Ottawa pour résoudre les questions d’aménagement du territoire. En fait, on ne s’entend pas sur l’orientation des politiques dans la zone rurale. Il existe autant de différents points de vue parmi les résidents des collectivités rurales qu’entre les résidents des régions rurales et ceux des régions urbaines.

 

Compte tenu de ces sentiments, notre mission est d’élaborer une stratégie de peuplement rural axée sur les collectivités. Ce rapport présente cette stratégie.

 

b.               Objectif de la Stratégie de peuplement rural

L’objectif de la Stratégie de peuplement rural est d’orienter l’aménagement physique ainsi que les politiques d’aménagement de la zone rurale d’Ottawa pour favoriser le développement de la ville dans son ensemble.

 

Le plus important outil de mise en œuvre de cette stratégie, qui est en même temps le thème central du présent rapport, est le Plan officiel. Celui-ci fournit une vision de la croissance future de la Ville et un cadre stratégique orientant son aménagement sur une période de 20 ans. Le Plan officiel comprend des politiques applicables à toute la ville. Ces politiques portent sur des questions comme l’offre de logements en quantité suffisante et à prix abordable, l’énergie et la qualité de l’air, la protection de l’environnement naturel et la réglementation concernant l’aménagement des terres vulnérables. Certaines politiques s’appliquent uniquement aux régions rurales ou ont une plus grande incidence sur celles-ci, notamment les dispositions concernant la protection des terres agricoles, l’aménagement des parcelles de campagne, la préservation des terres humides d’importance, les ressources minérales ou les villages.

 

Mais on ne peut miser uniquement sur un plan officiel. Habituellement, la portée du Plan officiel est définie par la Loi sur l’aménagement du territoire et se limite à l’aménagement physique du territoire. En 2003, la Ville d’Ottawa a lancé une initiative de plus grande portée visant à préparer une série de plans de gestion de la croissance, qui sont revus et mis à jour selon leur propre calendrier et pourraient régler d’autres problèmes de gestion de la croissance en milieu rural.

 

En dernier lieu, certains aspects de la Stratégie de peuplement rural sont procéduraux et concernent la façon dont la Ville mène ses activités. Bon nombre des recommandations formulées ne sont pas particulièrement stratégiques ou ne sont pas seulement axées sur les collectivités rurales. Toutefois, elles font partie des contributions des résidents à la Stratégie. Vous trouverez ces recommandations à l’annexe 1.

 

Voici la portée de la stratégie proposée :

§         Création de collectivités fortes

o        Gestion de la croissance en milieu rural

o        Villages (secteurs d’établissement)

o        Secteurs ruraux généraux

o        Services ruraux et eaux souterraines

§         Saine gestion des ressources

o        Secteurs de ressources agricoles

o        Secteurs de ressources en agrégats minéraux

o        Secteurs écologiques en région rurale

 

Ce rapport contient des recommandations stratégiques qui se rangent dans les deux catégories suivantes :

 

Le rapport rassemble aussi toutes les recommandations procédurales des groupes de travail ruraux et indique la façon dont elles seront prises en compte.

 

c.               Consultations publiques

À l’occasion du Sommet rural tenu en 2005, les résidents des régions rurales ont indiqué qu’ils voulaient être consultés plus tôt et avoir leur mot à dire sur l’orientation des politiques du Plan officiel qui ont une incidence sur leur milieu. Par conséquent, la Ville a mis sur pied un vaste processus de consultation publique dans le cadre duquel les résidents devaient créer des groupes de travail sur des sujets précis. Chaque groupe a préparé une série de recommandations visant à modifier le Plan officiel ou la façon de faire à l’Hôtel de Ville. Vous trouverez à l’annexe 1 une liste complète de toutes les recommandations et des réponses du personnel à chacune d’entre elles. Des 71 recommandations des groupes de travail sur l’aménagement du territoire, 62 devraient être ajoutées ou se trouvent déjà dans le Plan officiel. Des 116 recommandations procédurales, 110 ont déjà été mises en œuvre ou sont en voie de l’être.

 

Le tableau 1 ci-dessous énumère les grandes étapes de l’élaboration de la Stratégie de peuplement rural.

 

Tableau 1- Consultations publiques sur la Stratégie de peuplement rural

Date

Événement

Résultat

Mars 2007

Atelier rural no 1

Détermination des enjeux et formation des groupes de travail :

Aménagement dans les villages

Aménagement hors des villages

Services ruraux

Agriculture

Processus

Mai à sept. 2007

4 groupes de travail ruraux se réunissent régulièrement pour discuter de certains enjeux.

Publication des documents de travail contenant les recommandations des groupes de travail

Nov. 2007

Café rural – Atelier rural n2

Présentation des rapports des groupes de travail et commentaires du public sur les recommandations des groupes. Présentation des recommandations sur l’indemnisation par le personnel

Oct. à déc. 2007

« Ottawa prend la parole » – Consultation en ligne

Commentaires du public sur les recommandations des groupes de travail sur des clavardoirs en ligne

Sept. 2008 à janv. 2007

Rencontre du Groupe de travail sur l’agriculture

Mise en commun des enjeux et publication du rapport contenant les recommandations du groupe de travail en janvier 2008.

Avril 2008

Publication des propositions préliminaires du personnel

Présentation du rapport au Comité et publication sur le Web.

Mai 2008

Atelier rural no 3

Présentation des réponses du personnel aux recommandations des groupes de travail ruraux et aux commentaires du public

Publication des propositions préliminaires du personnel pour la révision du Plan officiel afin de recueillir les commentaires du public

Mai à juin 2008

Réunions d’information

Explication des propositions préliminaires du personnel à la collectivité et aux groupes d'intérêts spéciaux, y compris des réunions organisées par les conseillers de quartier.

Juillet 2008

Fin des consultations sur les propositions préliminaires du personnel

Réception et examen des commentaires du public

 

Text Box: Figure 1 – Répartition des désignations de l’utilisation du sol en milieu rural
 
2.      Profil de la zone rurale

 

a.      Paysage

La ville d’Ottawa a une superficie de 2 760 km2, et même si 90 % de la population totale de 870 000 habitants vit en milieu urbain, la ville est essentiellement rurale sur le plan du territoire.

 

La figure 1 montre la répartition des désignations de l’utilisation du sol du Plan officiel qui reflètent sensiblement les caractéristiques paysagères de la zone rurale d’Ottawa.

 

Près de 40 % des terres sont désignées « secteur de ressources agricoles ». Un autre 40 % des terres sont des sols marginaux et forestiers portant la désignation « secteur rural général » ou « caractéristiques naturelles rurales », qui permettent le développement résidentiel et non résidentiel. Les terres humides d’importance et les secteurs écologiques naturels comptent pour 15 % des terres, et les autres désignations, qui comprennent 26 villages, représentent le reste de la zone rurale.

 

b.     Population

La zone rurale a attiré de façon constante environ10 % de la population totale de la ville et environ 9 % de la croissance totale des ménages.

Tableau

Tableau 2 – Populations et ménages

 

1976

1986

1996

2006

Population urbaine

473 040

547 605

650 405

785 108

Population rurale

47 435

59 035

70 695

85 654

Population totale

520 475

606 640

721 100

870 762

 

 

 

 

 

Ménages urbains

160 735

209 765

253 285

321 417

Ménages ruraux

13 580

18 375

23 265

29 796

Total des ménages

174 315

228 140

276 550

351 213

Source : Statistique Canada

Les rapports entre la population rurale et la politique urbaine ainsi que la population totale de la ville figurent dans le tableau 2.

 

Par le passé, un peu plus de 40 % de la population rurale habitait dans les 26 villages désignés, et le reste, dans les lots de domaine rural, les parcelles de campagnes dispersées ou les exploitations agricoles, comme le montre la figure 3 à la page 10.

Tableau 3 – Emploi par secteur en milieu rural

Principaux secteurs

Emploi en milieu rural 2006

 

Emplois

Emplacements

Industrie primaire

1 134

62

Services publics

57

8

Construction

4 085

433

Fabrication

1 571

123

Commerce de gros

885

94

Commerce de détail

1 677

262

Transport et entreposage

1 367

79

Information et culture

136

32

Services financiers et assurance

224

41

Immobilier, location et baux

325

77

Services professionnels, scientifiques et techniques

1 047

257

Gestion de sociétés et d’entreprises

337

8

Services administratifs et de soutien, de gestion des déchets et d'assainissement

1 814

151

Services éducatifs

1 235

68

Soins de santé et aide sociale

870

97

Arts et loisirs

2 409

102

Hébergement et services d'alimentation

648

92

Autres services

1 499

370

Administration publique fédérale

0

0

Administration publique provinciale

15

1

Administration publique locale

440

13

Autre administration

0

0

Total

21 775

2 370

Source : Sondage sur l’emploi de la Ville d’Ottawa

 

 

 

c.      Emploi

L’emploi en milieu rural représente environ 4  % de l’emploi total à Ottawa. Le tableau 3 contient une ventilation des emplois en milieu rural, le plus important secteur étant celui de la construction.

 

Des 22 000 emplois, 25 % se trouvent dans les villages, 25 % se trouvent dans les parcs industriels/commerciaux et 50 % sont dispersés dans la zone rurale.

 

La majorité des travailleurs des régions rurales se déplacent vers les régions urbaines pour travailler. Selon l’enquête origine-destination de 2005, 6 travailleurs ruraux sur 10 se rendent dans la zone urbaine d’Ottawa, 1 travailleur sur 10 se déplace à l’extérieur de la ville et 3 travailleurs sur 10 travaillent dans la zone rurale d’Ottawa.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3.      Politiques actuelles d’aménagement du territoire en milieu rural

 

a.               Orientations stratégiques relatives à l’aménagement rural

Le Plan officiel repose actuellement sur un ensemble d’orientations stratégiques, dont la plupart s’appliquent à l’ensemble de la ville. La figure 2 présente les orientations qui s’appliquent au milieu rural à l’heure actuelle. Les consultations tenues à ce jour ont soulevé des questions quant à la pertinence de l’orientation selon laquelle « L’aménagement rural donnera priorité aux villages ». Nous discutons de ce point plus loin dans le rapport dans la section où nous recommandons de modifier cette orientation.

b.               Politiques relatives aux villages

Les villages sont énumérés à l’annexe A du Plan officiel. Les limites de chaque village sont fixes, et une modification au Plan officiel est requise pour les changer si l’on démontre un besoin de terres supplémentaires et selon la pertinence de l’emplacement. L’agrandissement d’un village existant nécessite l’élaboration d’un plan de conception communautaire pour traduire les politiques du Plan officiel en politiques précises pour la collectivité et pour développer la vision et le caractère de la collectivité.

 

Les politiques du Plan officiel relatives aux villages autorisent actuellement diverses utilisations qui sont également permises en milieu urbain, mais elles le sont dans une mesure moindre. Les établissements de vente au détail et de service commercial sont limités à 10 000 m2 de superficie brute de location. Aussi, l’ampleur du développement est souvent restreinte en raison de la nécessité d’utiliser des puits et des fosses septiques privés.

 

c.               Politiques relatives à l’aménagement hors village

La zone rurale à l’extérieur des villages est définie dans le Plan officiel par un certain nombre de désignations. La majorité de la croissance surviendra dans les zones ayant reçu les désignations « secteur rural général », « caractéristiques naturelles rurales » et « secteur rural d'emploi du couloir du chemin Carp », telles qu’elles sont définies à l’annexe A.

 

Les zones désignées « secteur rural général » permettent un éventail d’aménagements non résidentiels appropriés en milieu rural et des aménagements résidentiels qui ne nuisent pas à l’expansion prévue de la zone urbaine ou des villages.

 

Dans les zones désignées « secteur rural général » et « caractéristiques naturelles rurales », l’aménagement résidentiel est permis dans les lotissements de domaine et les parcelles de campagne divisées. Les nouveaux lots résidentiels doivent avoir une superficie d’au moins 0,8 ha, et un seul lot peut être issu de la disjonction d’un lot enregistré excédant une taille précise. Des lots peuvent également être créés à l’aide de plans de lotissement. Une proposition d’aménagement rural de plus de 40 lots ne sera pas prise en compte à moins que la capacité de desserte et la qualité de l’eau ne soient confirmées dans l’aménagement existant.

 

Le Plan permet les aménagements commerciaux, industriels et récréatifs qui doivent être situés en milieu rural parce qu’ils nécessitent une vaste superficie de terrain ou qu’ils présentent des problèmes de compatibilité avec des emplacements urbains ou des villages pouvant faire l’objet d’un changement de zonage. Bien que les parcs industriels ruraux zonés soient les endroits privilégiés pour les nouveaux aménagements, les politiques sont souples afin d’encourager le commerce local. Les aménagements commerciaux et de détail (jusqu’à 1 000 m2) qui ont une fonction de services locaux sont orientés vers les villages, mais sont également permis là où ils répondent à des besoins en matière de services locaux et du public voyageur.

 

Le secteur rural d'emploi du couloir du chemin Carp offre un mélange plus riche d’emplois et d’aménagements industriels, y compris des industries de ressources en agrégats et des usines de fabrication connexes, des entreprises de haute technologie, des services environnementaux relatifs aux ouvrages de bois et de métal et d’autres utilisations semblables. L’aéroport de Carp, qui est également situé dans ce secteur, offrira diverses possibilités d’emploi et de développement économique.

 

La désignation « caractéristiques naturelles rurales » est régie par les mêmes politiques d’aménagement que la désignation « secteur rural général ». Toutefois, comme ces terres comprennent des éléments du réseau du patrimoine naturel, l’aménagement est permis dans ces secteurs seulement si un énoncé des incidences environnementales (EIE) démontre que les caractéristiques et les fonctions d’importance ne seront pas touchées. 

 

d.               Politiques agricoles

Les terres agricoles à fort rendement sont désignées « secteur de ressources agricoles » à l’annexe A du Plan officiel. Le cadre stratégique du Plan officiel vise deux objectifs : 

1)            préserver les terres désignées « terres de ressources agricoles » contre la perte au profit d’autres utilisations;

2)            s’assurer que les aménagements réalisés sur ces terres ou près de celles-ci n’entrent pas en conflit avec les opérations agricoles.

La plupart des politiques d’aménagement du territoire énoncées dans le Plan officiel appuient ces objectifs en restreignant l’utilisation et l’aménagement de ces terres à des fins agricoles ou liées à l’agriculture.

 

e.               Politiques relatives aux ressources en agrégats minéraux

Le Plan officiel désigne des secteurs de ressources en sable et en gravier et de ressources de calcaire. Ces ressources ont été recensées dans une étude complète menée dans le cadre du Plan officiel régional de 1997. Les utilisations non liées à l’extraction permises comprennent l’agriculture, la foresterie et d’autres aménagements non résidentiels, pourvus qu’elles n’entravent pas l'exploitation des sablières ou des carrières, nouvelles ou existantes, sur les terres ayant ces désignations. Les politiques actuelles restreignent l’aménagement résidentiel sur les terres adjacentes aux terres désignées « secteurs de ressources en agrégats », et exigent une distance de séparation de 500 m pour les nouveaux aménagements dans les secteurs de ressources de calcaire et de 300 m dans les secteurs de ressources en sable et en gravier.

 

f.               Politiques relatives aux services ruraux et aux ressources en eaux souterraines

Les politiques de la Ville relatives aux services ruraux et à la protection des ressources en eaux souterraines sont énoncées dans le Plan officiel et le Plan directeur de l'infrastructure. La planification des bassins et des sous-bassins hydrographiques est le fondement écologique de la planification de l’aménagement du territoire, et ces plans devraient ouvrir la voie à la croissance et au développement de plusieurs secteurs de la ville. L’objectif est que la majeure partie de l’aménagement rural s’effectue à partir de puits et de fosses septiques individuels privés. Toutefois, la prestation des services publics (communaux ou centraux) peut être envisagée dans la zone rurale pour :

§         soutenir la croissance dans un village grâce à une modification des limites ou une intensification des utilisations; 

§         remédier à un problème de santé publique;

§         favoriser une possibilité unique de développement économique.

Dans tous ces cas, une gamme complète d’options de services sera examinée et évaluée dans le cadre de l’évaluation environnementale. 

 

Il se peut que l’aménagement soit restreint dans les secteurs où la surveillance et la caractérisation des ressources en eaux souterraines ont révélé qu’il existe une importante fonction liée à ces ressources ou une dégradation de la fonction de cette ressource. Là où des zones de protection des têtes de puits ont été désignées à l’annexe K, le Plan précise les exigences pour les études sur la prestation des services et la possibilité d’appliquer des restrictions de zonage dans ces secteurs. Il oriente les exigences pour les études sur les puits et les fosses sceptiques dans les lotissements et les disjonctions. On y explique également les endroits où la Ville envisagera d’entreprendre des travaux touchant les réseaux d’aqueduc et d’égouts.

 

Dans le Plan directeur de l'infrastructure, on s’intéresse plus particulièrement aux puits municipaux, à l’aménagement rural lié à des réseaux privés d’aqueduc et d’égouts, à la surveillance des eaux souterraines, à la sensibilisation du public et aux programmes de gérance.

 

g.               Secteurs écologiques (notamment les terres humides)

La Ville protège les boisés naturels, terres humides et autres caractéristiques du patrimoine naturel dans son Plan officiel, et ce, de maintes façons. Le Plan désigne les caractéristiques aux annexes A et B et associe des politiques à chaque type de terres relativement à leur utilisation. Les désignations de milieux naturels contenues dans le Plan sont :

Les zones inondables, les sols organiques et les terrains en pente sont également recensés à l’annexe K. En plus des désignations, les politiques du Plan s’appliquant à toute la ville orientent l’aménagement pour ce qui est des types d’études requises et des mesures à prendre pour protéger les eaux de surface et souterraines, l’habitat des poissons ainsi que l’habitat d’espèces en voie de disparition et menacées dans les secteurs naturels désignés et sur les terres environnantes.


Partie 2 – Création de collectivités fortes

4.                Gestion de la croissance en milieu rural

a.               Contexte

Les prévisions de la Ville indiquent une demande globale de 146 200 unités d’habitation d’ici 2031. On estime qu’environ 9 % d’entre elles, soit 13 300 unités, seront situées en milieu rural. Comme on le décrira dans les sections qui suivent, il serait possible d’aménager environ 7 500 unités supplémentaires à l’intérieur des limites actuelles des villages et environ 15 700 unités dans le secteur rural général. Par surcroît, les caractéristiques naturelles rurales et les lots enregistrés vacants (dont on estime le nombre à quelques milliers) offrent de grandes possibilités.

 

Le plus grand défi consiste à établir un consensus quant aux différentes philosophies de gestion de la croissance en milieu rural. Il existe bon nombre d’opinions contradictoires sur le sujet.

 

Premièrement, le Plan officiel prévoit que « l’aménagement rural donnera priorité aux villages afin d’en accroître la vitalité, en prévoyant des mesures pour la croissance des villages lorsque cela est réalisable sur le plan économique et environnemental ». Par contre, l’aménagement rural a lieu davantage à l’extérieur des villages, et il n’existe aucune politique visant à l’orienter vers les villages. En 2003, les politiques recommandées par le personnel pour la zone rurale ne permettaient pas les lotissements de campagne. Le Conseil a pris la décision d’ajouter une disposition pour les lotissements, mais aucun changement n’a été apporté à l’énoncé concernant la priorité accordée aux villages, ce qui a créé une incohérence.

 

Text Box: Figure 3 – Lieux de résidence en milieu rural
(estimation de 2005)

 Lotissements de campagne. ……..……15 000 (19 %)
 Villages……………………………………35 500 (44 %)
 Parcelles de campagne et exploitations agricoles………………...................…..30 000 (37 %)
Deuxièmement, la Déclaration de principes provinciale (DPP) suggère aux municipalités de permettre « l’aménagement résidentiel restreint » dans la zone rurale à l’extérieur des villages. Cependant, on ne donne aucune précision sur ce qu’on entend par « restreint ». À l’heure actuelle, la Ville d’Ottawa oriente les lotissements de campagne dans seulement deux désignations d’utilisation du sol : secteur rural général et caractéristiques naturelles rurales (sous certaines conditions). La priorité de la Ville, conformément à la DPP, est de protéger les ressources rurales à l’intérieur desquelles on autorise peu l’aménagement. D’après nos meilleures estimations, la population rurale est répartie comme on le montre à la figure 3. Environ 56 % de la population rurale vit à l’extérieur des villages dans des parcelles de campagne séparées, des hameaux et des lotissements de campagne, et environ 44 % dans des villages. Toutefois, les lotissements de campagne comptent pour environ 19 % de l’aménagement rural. La majeure partie de l’aménagement rural s’effectue dans des parcelles dispersées, des exploitations agricoles et des hameaux. Comme les lotissements représentent moins de 2 % de la croissance résidentielle de la ville, ne pourrait-on pas qualifier cet aménagement de « restreint »?

 

Troisièmement, dans la collectivité, même si on trouve tous les points de vue, on pense principalement que les villages n’ont pas la capacité de soutenir la demande créée par l’attrait pour le train de vie rural. Cette croyance est véhiculée avant tout en raison de l’opinion répandue selon laquelle la croissance des villages devrait être modérée et restreinte pour ne pas compromettre le mode de vie des villages. Dans cette optique, le groupe de travail a fait différents calculs sur la capacité des secteurs ruraux généraux à des fins d’aménagement de diverses densités.

 

Finalement, pour compliquer davantage les choses, les conditions de règlement, acceptées par la Commission des affaires municipales de l'Ontario à la suite d’un appel interjeté contre le Plan officiel de 2003, exigent que la Ville d’Ottawa examine la possibilité d’interdire les lotissements de campagne dans la présente révision du Plan officiel.

 

b.               Orientation recommandée

On s’intéresse davantage à la gestion de la croissance dans les sections « Villages » et « Secteur rural général » ci-dessous. Néanmoins, certaines grandes conclusions sont présentées ici et sont résumées en une recommandation conforme aux politiques d’aménagement actuelles.

 

L’élaboration de la Stratégie de peuplement rural était un processus communautaire. On a mis l’accent sur les ateliers, les rencontres intensives des groupes de travail et les propositions écrites des résidents. Le personnel a fait valoir que, si les recommandations des résidents étaient conformes à la DPP, il devrait l’appuyer. Les résidents ont indiqué qu’ils ne souhaitaient pas que l’on interdise les lotissements de campagne, mais qu’ils avaient des préoccupations précises. En particulier, ils ont exprimé leurs inquiétudes sur le possible effet cumulatif sur les eaux souterraines et la destruction des espaces boisés. Ce sujet sera abordé plus loin dans le rapport.

 

Dans l’ensemble, les politiques rurales proposées semblent conformes à la DPP. Elles permettent toujours les lotissements de campagne situés dans les zones désignées « secteur rural général » et « caractéristiques naturelles rurales », pourvu qu’un EIE soit fourni. Des politiques sont proposées pour faciliter la planification communautaire dans les villages et les mécanismes favorisant un rythme de croissance plus lent et plus rural.

 

Et qu’en est-il de l’orientation visant à interdire les lotissements de campagne? Au bout du compte, les facteurs suivants ont contribué à son rejet :

-          effet cumulatif possible sur les eaux souterraines;

-          contribution aux changements climatiques en raison du grand nombre de personnes qui se rendent chaque jour dans la zone urbaine en voiture privée pour travailler, magasiner ou pratiquer d’autres activités;

-          détérioration du paysage rural;

-          incidence négative sur les activités liées aux ressources naturelles comme l’agriculture.

-          tous les secteurs de ressources importants sont protégés contre l’aménagement, y compris les secteurs agricoles, d’agrégats minéraux et de ressources naturelles;

-          distance de séparation des villages et des zones urbaines;

-          distance de séparation des secteurs écologiques naturels;

-          grands lots pour favoriser l’exploitation sûre des puits et des fosses septiques;

-          distance minimale de séparation (DMS) des opérations agricoles.

Politiques proposées

-          lotissements désignés à des fins de conservation en vue de protéger les espaces boisés;

-          amélioration de la surveillance des eaux souterraines et des études hydrologiques.

 

c.      Stratégie globale proposée

Politiques ayant une incidence sur le Plan officiel

 

STRATÉGIE  1.      Favoriser l’aménagement dans les villages et l’aménagement hors village de façon continue dans les lotissements de campagne.

5.                Villages

a.               Description

Vingt-six villages ont été désignés dans le Plan officiel. Au total, ces villages représentent environ 4 % de la population de la Ville et 44 % de la population rurale. La taille et le caractère de ces collectivités continueront de se modifier. Depuis toujours, les villages ont joué un rôle important puisqu’ils se sont généralement développés à la jonction des routes importantes et des voies ferrées, dans des endroits permettant de fournir efficacement aux collectivités rurales environnantes les biens, l’éducation et les autres services dont elles ont besoin. Traditionnellement, l’aménagement de ces villages se réalisait sur de petits lots desservis par des puits et des fosses septiques privés. Ces peuplements historiques offrent des occasions intéressantes aux gens à la recherche d’un style de vie moins urbain et ils jouent un rôle important dans la définition du caractère et la diversité de la ville.

 

On trouvera dans le tableau 4 la liste des 26 villages triés en fonction de leur population. À l'exception des villages de Vars, de Manotick, de Richmond, de Carp et de Munster, tous ces villages ne font appel qu’à des puits et des fosses septiques privés.

b.               Potentiel de croissance des villages

Tableau 4 – Capacité de croissance potentielle dans les villages ruraux de la ville d’Ottawa

 

Village

Superficie du village (hectares)

Population (en 2006)

Habitations (en 2006 )

Capacité potentielle 2006 (habitations)

Total de la capacité potentielle d’unités d’habitation

 

Marionville

33

48

16

82

98

Burritts' Rapids

14

69

23

3

26

Ashton

15

108

36

7

43

Galetta

35

177

59

25

84

Carlsbad Springs

31

240

80

2

82

Kinburn

68

288

96

102

198

Dunrobin

50

294

98

26

124

Kenmore

73

324

108

114

222

Fallowfield

72

372

124

21

145

Sarsfield

56

447

149

27

176

N-D-des-Champs

59

489

163

27

190

Vernon

154

612

204

182

386

Kars

188

648

216

97

313

Fitzroy Harbour

150

657

219

214

433

Vars

216

1 035

345

283

628

Munster

104

1 320

440

0

440

Navan

282

1 443

481

115

596

Carp

264

1 452

484

700

1 184

North Gower

638

1 791

597

520

1 117

Cumberland

432

1 812

604

140

744

Metcalfe

425

2 136

712

419

1 131

Constance Bay

679

2 652

884

190

1 074

Osgoode

382

2 793

931

298

1 229

Richmond

830

4 308

1 436

1 848

3 284

Greely

1 212

4 683

1 561

1 659

3 220

Manotick

841

52 50

1 750

460

2 210

Total

7 303

35 448

11 816

7 561

19 377

Source : L’arpentage résidentiel rural - Mise à jour 2006 - Ville d'Ottawa

En 2006, on comptait environ 11 800 unités d’habitation dans les villages. D’après le nombre de terrains vacants et les renseignements relatifs aux projets de création de lots résidentiels, on estime, comme il est indiqué dans le tableau 4, que 7 561 nouvelles unités d'habitation pourraient être construites sans entraîner de changements aux limites actuelles des villages. Cette estimation suppose que tous les terrains vacants seraient aménagés à des fins résidentielles. Plusieurs facteurs peuvent avoir une incidence sur le véritable potentiel en lotissements des villages, notamment la densité des futurs aménagements et la volonté des propriétaires de terrains de procéder à ces aménagements. Toutefois, ces données supposent une offre de terrains résidentiels dépassant 30 ans. La période de planification du Plan officiel s’étendant sur 20 ans, il n'y a aucun besoin d'étendre les limites des villages pour l’instant. 

 

 

c.               Consultation publique

La population avait beaucoup à dire à propos de l’aménagement des villages lors de la consultation publique. Cela était lié en bonne partie au projet d’aménagement d’un secteur du village de Manotick et par certaines inquiétudes concernant, entre autres, la possibilité que le rythme de croissance proposé modifie le village de façon importante. Le groupe de travail a appuyé plusieurs des politiques du Plan officiel actuel, mais a souligné qu’il faudrait :

§               mettre davantage l’accent sur la contribution des villages dans la définition du caractère de la ville;

§               mettre davantage l’accent sur la planification intégrée de la croissance et l’établissement de l'infrastructure nécessaire pour soutenir cette croissance;

§               mettre en place des mécanismes permettant aux collectivités de participer davantage à la planification de leur avenir;

§               élaborer des mécanismes visant à s’assurer que les villages se développent à un rythme plus lent et avec une moins forte densité que les collectivités urbaines.

Dans la mesure où elle lui permet d'atteindre ses objectifs, la population rurale a dit soutenir le Plan de conception communautaire.

 

d.               Enjeux liés aux politiques

En ce qui concerne les villages, le Plan officiel actuel est de façon générale conforme à la DPP. La question des limites à considérer dans les projets d’expansion des villages demeure toutefois un point à préciser. Généralement, ces limites sont déterminées dans le contexte d’une étude détaillée du village effectuée lors de l’élaboration du plan de conception communautaire. On devrait indiquer de façon plus précise que l’évaluation des besoins d’expansion d’un village doit tenir compte de tous les terrains des villages de la ville, et non seulement ceux qui font partie du village en question.

 

Il existe un fort désir de voir les villages se développer en tant que collectivités à part entière, avec des installations communautaires, des commerces de détail, des services et toute la gamme des types d'habitation. Le Plan officiel n'est pas conçu pour répondre à ce désir. Par conséquent, les nombreux résidents des collectivités rurales qui travaillent en ville ne peuvent que constater, en revenant à la maison, que la plupart des installations d’importance sont concentrées dans les zones urbaines. À cela s’ajoute le fait que la population des villages doit atteindre un certain seuil pour justifier la construction d'un centre communautaire ou d'une patinoire intérieure. Généralement, ces installations doivent être construites dans des emplacements plus accessibles. Ce que le Plan officiel peut permettre, c'est d'inciter les résidents à participer à la planification de leur collectivité grâce au processus d’élaboration du plan de conception communautaire. De plus, le Plan peut permettre un vaste éventail d’utilisations possibles, même s'il ne peut servir à les réaliser directement.

 

Les enjeux entourant les services ruraux seront abordés plus loin dans la section 7.

 

e.               Stratégie proposée pour les villages

On trouvera ci-dessous la stratégie générale en matière d'utilisation du sol.

 

Politiques ayant une incidence sur le Plan officiel

 

STRATÉGIE  2.      Reconnaître les villages comme une partie intégrante de la ville.

Des énoncés visant à appuyer le principe selon lequel les collectivités rurales sont une partie intégrante du caractère de la ville ont été ajoutés au préambule de la section portant sur la gestion de la croissance de la ville.

 

STRATÉGIE  3.      Contenir l’ampleur et le rythme de la croissance dans les villages afin de s’assurer que cette croissance ne nuit pas au caractère rural des villages et qu’elle peut être soutenue par les infrastructures et les installations communautaires existantes et prévues.

La section du Plan portant  sur les limites urbaines et rurales a été modifiée et énonce des  politiques visant à :

a.   limiter à 10 ans la période de planification pour les villages de sorte qu'aucun village ne soit en possession de grands lots de terrains vacants dans ses limites territoriales;

b.   obliger la Ville à examiner les plans des villages tous les cinq ans afin de déterminer les besoins des villages en nouveaux terrains;

c.   permettre qu’une évaluation des besoins des villages en matière de terrains soit réalisée lorsqu’un plan de conception communautaire est élaboré pour un village en particulier, mais seulement si tous les villages sont considérés dans l’analyse;

d.   exiger que tout agrandissement des limites territoriales s'appuie sur un plan de conception communautaire.

 

La section du Plan portant sur les plans de conception communautaire sera revue de façon à mettre davantage l’accent sur la nécessité d’évaluer les besoins en matière d'installations communautaires et d'infrastructures et les répercussions sur le caractère d’un village.

 

STRATÉGIE  4.      Faire en sorte que chaque grand changement dans un village soit appuyé par un plan de conception communautaire.

Les politiques relatives aux villages ont été modifiées de façon à s’assurer qu'un plan de conception communautaire est élaboré non seulement en cas d'agrandissement des limites territoriales, mais également lorsqu’on prévoit instaurer des services publics dans un village ou lorsque de grands lots de terrains vacants sont sur le point d’être aménagés.

 

STRATÉGIE  5.      Élaborer un processus pour tous les plans de village prévoyant un examen des politiques tous les cinq ans.

Tous les villages possèdent un plan secondaire et/ou un plan de conception communautaire. Dans plusieurs cas, ce plan n’a pas été revu depuis plusieurs années. Les politiques révisées tiennent compte des différences quant à la taille des villages et à leur rythme de croissance et prévoient un processus de révision simplifié à effectuer tous les cinq ans pour les villages subissant peu de changements.

 

STRATÉGIE  6.      Promouvoir l’aménagement des villages comme des collectivités entières.

Les politiques ont été réorganisées de façon à regrouper un ensemble de politiques sous la section « Création de collectivités où il fait bon vivre ». De plus, des renvois aux politiques en matière de logements à prix abordable et aux objectifs à atteindre concernant la compatibilité et les espaces verts ont été ajoutés.

 

Mesures ne s’inscrivant pas dans le Plan officiel

 

STRATÉGIE  7.           Élaborer des lignes directrices de conception des villages pour orienter les nouveaux aménagements et les travaux publics de manière à préserver le caractère des villages.
Les politiques confient à la Ville le soin de préparer des lignes directrices concernant, entre autres, les rues principales des villages, leur patrimoine et leur style résidentiel.

STRATÉGIE  8.      Établir des priorités pour la préparation et la révision des plans de conception des villages. 

Étant donné que les plans de conception des villages ne pourront pas tous être terminés la même année, le programme de travail doit comporter un ordre de priorité. Le processus utilisé pour l’examen du plan de chaque village sera déterminé en fonction de la complexité des questions entourant l’utilisation du sol.

 

6.                Secteurs ruraux généraux et caractéristiques naturelles rurales

 

a.               Description

La désignation « secteur rural général » vise à permettre diverses utilisations de sol en région rurale, tout en permettant un nombre limité d'aménagements résidentiels dans des zones où ils ne nuisent pas aux activités agricoles et un nombre limité d’utilisations non résidentielles. La désignation « caractéristiques naturelles rurales » concerne les terrains boisés, les terres humides et les habitats fauniques qui ont été recensés comme des caractéristiques importantes dans le contexte environnemental de la ville d'Ottawa. L’incidence de tout  aménagement projeté à l'intérieur ou autour de ces zones doit être évaluée. Ensemble, ces deux désignations englobent environ 39 % de la zone rurale d'Ottawa et incluent des aménagements résidentiels, commerciaux et industriels. Le reste du territoire de la zone rurale est constitué de terres de ressources comme des terres agricoles à fort rendement, des terres humides et des forêts de grandes dimensions. Les terres de ressources seront abordées dans la section 9.

 

Les secteurs zonés « secteur rural général », « caractéristiques naturelles rurales », « secteur de ressources agricoles » et « secteur de ressources en agrégats minéraux » situés à l’extérieur des villages sont habités par environ 50 000 personnes et comptent environ 20 000 unités d’habitation. Cela inclut les fermes, les hameaux, les lots ruraux dispersés et les lotissements de campagne. Les lots ruraux constituent une solution de rechange pour les gens qui préfèrent habiter dans un environnement plus rural que la ville et les villages. Ils permettent d'obtenir des terrains de plus grande dimension et parfois à meilleur coût, ce qui permet à un certain nombre de propriétaires de construire leur propre maison. Les aménagements résidentiels ruraux dépendent de réseaux privés d’aqueduc et d’égouts. Les zones rurales situées à l’extérieur des villages offrent divers types d’occasions d’emploi dans les secteurs associés à des utilisations industrielles et commerciales qui desservent l’industrie agricole et le public voyageur ou qui exigent des terrains de grandes dimensions ou un certain éloignement des terres servant à d’autres utilisations. Les zones rurales comprennent également plusieurs des installations touristiques et de loisir de la Ville.

 

b.              Potentiel de croissance à l’extérieur des villages

Le tableau 5 fournit des données sur la population totale et le nombre d'habitations (y compris les fermes, les hameaux, etc.) que l'on trouve en milieu rural à l’extérieur des villages. Il fournit également une estimation de la capacité d'aménagement de nouvelles unités d'habitation dans les secteurs zonés « rural général » dans l'hypothèse où des lotissements de campagne y étaient aménagés.

Text Box: Tableau 5 – Capacité d’aménagement à l’extérieur des villages
Zone rurale	Population(en 2006)	Unités d’habitation(en 2006)	Capacité estimée en zone rurale générale (habitations)
Nord-est	5 854	2 256	1 385
Sud-est	14 125	5 099	3 275
Sud-ouest 	12 271	4 497	4 450
Nord-ouest	17 994	6 381	6 589
Total	52 250	20 239	15 699

Source: L’arpentage résidentiel rural – Mise à jour 2006 – Ville d’Ottawa

Les chiffres fournis par la mise à jour 2006 de l’arpentage résidentiel rural ont permis d’estimer à plus de 13 000 hectares la superficie des terres présentant des possibilités d’aménagement en zone désignée « rural général » uniquement. D’autres sols forestiers désignés « caractéristiques naturelles rurales » permettent également des aménagements résidentiels. Dans la mesure où la raison d’être de la désignation « caractéristiques naturelles » est de préserver les caractéristiques naturelles et leurs fonctions, il est impossible d’estimer d’aménagement résidentiel de ces terres. Comme dans le cas des villages, de nombreux facteurs peuvent influencer l’ampleur de leur croissance, comme leur niveau d’accessibilité, l’importance de leurs ressources en eaux souterraines et la volonté des propriétaires de terrains à entreprendre un aménagement. L’aménagement rural a également tendance à être moins prévisible que l’aménagement des villes et des villages. Il n'en reste pas moins que ces données indiquent l'existence d'une grande offre de terrains.

 

c.               Consultation publique

La consultation publique qui s'est tenue en 2007 a mis en évidence diverses opinions concernant l’approche actuelle de la Ville en matière d’aménagement des zones rurales. Certaines personnes ont exprimé leurs préoccupations concernant les aménagements résidentiels qu’ils jugeaient trop nombreux, tandis que d’autres souhaitaient en voir davantage, en particulier sous la forme de morcellements résidentiels et de lots de plus petite dimension. Cette consultation publique a également permis de mettre en évidence des points de vue très différents quant à l'ampleur des contrôles à appliquer dans les processus d’aménagement et de planification. Si l’on s’entend généralement sur l'importance à accorder à la protection des secteurs naturels importants, des secteurs agricoles et des secteurs offrant d'autres ressources, les opinions divergent beaucoup sur les droits à accorder aux propriétaires de terrains lorsqu'il s’agit de protéger un secteur pour une raison d’intérêt public. La question des indemnisations à verser aux propriétaires fonciers sera traitée en détail dans l'annexe 2.

 

Si la consultation publique n’a pas permis de dégager de consensus quant à l'ampleur à donner à l'aménagement rural, les participants ont clairement exprimé leur désir de pouvoir compter sur des politiques qui permettront la poursuite du développement des secteurs ruraux tout en permettant :

§         de contrôler leur croissance pour protéger leur caractère rural et les paysages naturels;

§         de gérer les effets cumulatifs de l’aménagement sur les eaux souterraines et les autres ressources et d’en tenir compte;

§         de préserver le droit des résidents de choisir où ils habitent;

§         d’encourager la création de collectivités complètes et où il fait bon vivre, offrant des services ruraux et des emplois propices au développement d'une économie rurale.
 

On trouvera un compte rendu détaillé des interventions du public dans les documents des groupes de travail ruraux. Un résumé des commentaires reçus se trouve dans la réponse du personnel aux documents d’information, dans l’annexe 1. 

 

d.              Enjeux liés aux politiques

La Déclaration de principes provinciale favorise la croissance dans les secteurs urbains et les villages et permet un aménagement résidentiel limité dans les secteurs ruraux. Cette question sera traitée dans la section 7 ci-dessous.

 

La Déclaration de principes provinciale vise à s’assurer que le développement rural est compatible avec les paysages ruraux et qu’il peut s’appuyer sur des services ruraux. Ces deux questions ont suscité un intérêt particulier lors de la consultation publique.

 

Pour veiller à la compatibilité du développement avec le paysage rural, il a été proposé que les politiques soient revues de manière à se conformer au concept de lotissement de conservation. Ces lotissements permettent une densité moyenne de 0,8 habitant par lot sur l’ensemble du site. La dimension réelle des lots peut être plus petite, mais la partie de la propriété foncière qui fait partie du patrimoine naturel d’une certaine façon est administrée en propriété commune et protégée à perpétuité. Des politiques destinées à protéger les ressources agricoles, les ressources en agrégats minéraux et les ressources écologiques naturelles s'appliquent déjà en milieu rural et prédominent sur les projets d’aménagement.

 

Alors que la collectivité était divisée sur le bien-fondé des lotissements ruraux, les résidents s’estimaient en droit de fournir des terrains à bâtir aux membres de leur famille ou d'utiliser de tels terrains pour générer des revenus supplémentaires lors de leur retraite. La plupart des aménagements résidentiels en dehors des villages ont été réalisés sur des lots existants et divisés. Le Plan officiel a mis en place des mesures de contrôle de la création de lots par division afin de limiter le développement rural en dehors des villages. Dans certains cas, ces mesures ont permis la division de lots là où elle n'était pas permise auparavant ou l’ont permis alors que les propriétaires de terrains avaient déjà dépassé le nombre maximal de divisions permises. Dans d’autres cas, ces politiques ont restreint la création de lots. Les politiques actuelles autorisent la création d’un seul lot par division et uniquement lorsque les dimensions du terrain sont assez importantes pour permettre de conserver une parcelle de réserve d’au moins 10 hectares. Cette limite réduit la possibilité d’aménagement linéaire le long des routes rurales et diminue la fragmentation des terres rurales que d’anciennes pratiques de morcellement des terres autorisaient. Dans les cas où de nombreux lots doivent être créés, la division par lotissement est à privilégier puisqu’elle exige de s'appuyer sur des études hydrogéologiques et géotechniques. Comme les demandes de division de terrain n'exigeant pas ce type d'études, la dimension minimale de 0,8 ha requise pour les lots offre une assurance suffisante que, pour une grande variété de plans d'aménagement, les besoins en matière de réseaux d’aqueduc et d’égouts peuvent être satisfaits. Aucun changement n’a été proposé aux politiques de division.  

 

Par ailleurs, le rôle que la Ville doit jouer pour assurer la durabilité des services ruraux se bute au fait que les responsabilités juridiques en cette matière sont partagées par un grand nombre d’organismes, ce qui limite les mesures pouvant être prises par la Ville. Les orientations proposées visent à améliorer la surveillance des ressources en eaux souterraines et de renforcer le mandat des études hydrogéologiques. Ces sujets sont abordés dans la section 7 du présent document.

 

e.               Stratégies proposées pour les secteurs désignés « rural général » et « caractéristiques naturelles rurales »

 
Politiques ayant une incidence sur le Plan officiel

 

STRATÉGIE  9.      Encourager l’aménagement de lotissements de conservation dans les secteurs ruraux généraux afin de préserver le caractère rural et de protéger le réseau du patrimoine naturel.

Des politiques seront ajoutées à la section 3.7.2 du Plan officiel pour définir les exigences liées à ces types de lotissements.

 

7.                Services ruraux et eaux souterraines

 

a.               Description

En dehors des zones de la ville desservies par les services publics, tous les aménagements réalisés en secteur rural sont desservis par des puits et des systèmes d’eaux usées privés. Les zones dotées de services publics existent en secteur urbain et dans certains villages où un réseau d’aqueduc public et/ou un réseau d’égouts public sont offerts. La création de nouvelles zones dotées de services publics, notamment les systèmes communaux, n’est permise que dans les cas où il faut :

§         appuyer les stratégies de croissance en milieu urbain;

§         soutenir la croissance d’un village grâce à une modification des limites ou une intensification des utilisations; 

§         remédier à un problème de santé publique;

§         favoriser une possibilité unique de développement économique.

 

Ottawa bénéficie d’une réserve relativement importante en eaux souterraines, mais la qualité de cette eau varie considérablement dans la zone rurale, ce qui peut limiter l’aménagement. La protection de la qualité et du volume des eaux souterraines constitue un enjeu environnemental et de santé publique. Dans la mesure où les puits et les systèmes d'eaux usées sont des propriétés privées, la viabilité continue des réserves d'eaux souterraines rurales repose sur les propriétaires de terrains qui doivent comprendre qu’un bon fonctionnement de leurs systèmes permettra de protéger leur propre santé et celle de leurs voisins. Les promoteurs et la Ville doivent aussi faire preuve de la diligence requise lorsqu’il s’agit de désigner et d’approuver un nouvel aménagement et d’installer des systèmes de puits et de fosses septiques.

 

b.               Commentaires de la population

La multiplication des organismes impliqués dans la gestion des ressources en eaux souterraines

a provoqué une certaine confusion au sein de la population quant aux responsabilités individuelles et a fait en sorte que les gens ne savent plus où s'adresser lorsqu'un problème survient. Lors de leur discussion sur les grands enjeux, le groupe de travail sur les ressources en eaux souterraines a soulevé un certain nombre de questions concernant le rôle de la Ville dans la gestion des eaux souterraines, notamment le rôle qu’elle joue dans : la coordination de son propre travail avec celui des autres organismes; la détermination des responsabilités organisationnelles et des sources d'information; la collecte de données et la surveillance de l’incidence de l’aménagement sur les aquifères et les puits existants. Le groupe de travail semblait davantage préoccupé par l’efficacité de la mise en œuvre du Plan officiel actuel et des politiques du Plan directeur de l'infrastructure que par la possibilité de changer d’orientation.

 

Les commentaires recueillis ont également mis en évidence une grande préoccupation chez les résidents du milieu rural quant aux répercussions que l’aménagement peut avoir sur les puits déjà installés et sur les effets cumulatifs que le développement peut avoir à long terme. Il a été déterminé, par conséquent, que le principal objectif à poursuivre pour la Ville consistait à mieux comprendre son réseau d’eaux souterraines en procédant à la surveillance de ses aquifères et en recueillant et en analysant des données à leur sujet. Il a également été déterminé que la Ville devait s'assurer que les propriétaires privés protègent les aquifères en utilisant des installations de qualité pour leurs systèmes de puits et de fosses septiques et en les entretenant adéquatement. Un certain nombre de résidents ont émis le souhait de voir la Ville être plus proactive dans son rôle de réglementation, alors que d’autres ont dit privilégier la sensibilisation de la population et la transmission d’information.

 

Plusieurs groupes se sont dit préoccupés par la question des services communaux. Certains ont l'impression que la Ville agit de façon partiale en privilégiant la solution de l’installation de canalisations principales (« big pipe ») alors que des services publics sont requis pour soutenir l'aménagement des villages. Quelques autres participants ont exprimé leur désir que le droit de créer des lotissements de campagne soit accordé sur les terres dotées de systèmes communaux privés, ce qui n'est pas permis actuellement. Ce droit souhaité par certains n’est pas appuyé par le personnel, qui estime qu’une telle mesure coûterait trop cher et qu'en fin de compte, la Ville serait responsable de ces systèmes.

 

c.               Enjeux liés aux politiques

En Ontario, la gestion des eaux souterraines est une responsabilité partagée. Les eaux souterraines sont considérées comme une ressource par la Province et de nombreux ministères participent à leur gestion, dont : le ministère de l'Environnement, le ministère des Richesses naturelles, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et le ministère des Affaires municipales et du Logement. Les offices de protection de la nature locaux sont préoccupés par les eaux souterraines en tant que ressources faisant partie de leur bassin hydrographique. À cet égard, ils ont récemment été les maîtres d’œuvre des plans de protection des eaux des bassins hydrographiques élaborés dans le cadre de la Loi sur l'eau saine. La Ville réglemente l’utilisation du sol et les aménagements qui ont une incidence sur les ressources en eaux souterraines, elle gère les systèmes d’eau potable publics (y compris les puits communaux publics et d'autres services publics), en plus d'élaborer et de mettre en œuvre des programmes de santé publique et d'information. La multiplication des organismes participant à la gestion des ressources en eaux souterraines crée une certaine confusion au sein de la population quant aux responsabilités de la Ville en cette matière et à ses pouvoirs de réglementation et de gestion des eaux souterraines. La plupart des mesures qui seront prises par la Ville ne feront pas partie des politiques d'utilisation du sol inscrites dans le Plan officiel.

 

d.               Stratégies proposées pour les services publics en milieu rural et les eaux souterraines

 

Politiques ayant une incidence sur le Plan officiel

 

STRATÉGIE  10.   Intégrer la Stratégie de gestion des eaux souterraines, approuvée par le Conseil en 2003, au Plan officiel et au Plan directeur de l’infrastructure.

STRATÉGIE  11.   Reformuler le Plan officiel afin d’y inclure un engagement à utiliser des technologies novatrices dans l’évaluation des solutions de rechange en matière de services publics.

 

Mesures ne s’inscrivant pas dans le Plan officiel

 

STRATÉGIE  12.   Mettre en œuvre la deuxième phase de la Stratégie de gestion des eaux souterraines.

Cette deuxième phase consistera à élaborer un cadre de travail visant à définir, à classer par ordre de priorité et à réaliser les activités relevant de la Stratégie.

 

STRATÉGIE  13.   Collaborer à la recherche, à la surveillance des eaux souterraines et à la promotion des technologies durables en matière de services.

Ces activités permettront d’orienter les lignes directrices de conception, les spécifications matérielles, les pratiques et procédures de fonctionnement et d’entretien, les spécifications de construction et les modèles de recouvrement des coûts du cycle de vie appliqués par la Ville.

 

STRATÉGIE  14.   Élaborer et adopter des lignes directrices relatives à l’analyse hydrogéologique et de terrain.

Ces démarches permettront de définir de façon précise les exigences techniques requises pour mener les études hydrogéologiques et les analyses de terrain que supposent les aménagements faisant appel à des services privés.

 

STRATÉGIE  15.   Rassembler et diffuser de l’information sur les « pratiques exemplaires » concernant l’exploitation des réseaux privés d’aqueduc et d’égouts.

Nous utiliserons pour ce faire l’information déjà disponible et nous encouragerons l'intendance communautaire des ressources en eaux souterraines.

 

 


Partie 3 – Utilisation et gestion saines des ressources

8.      Ressources agricoles

a.               Description

Bien qu’on y pratique diverses activités agricoles et qu’on y produise une grande variété de produits alimentaires, le secteur agricole de la ville d'Ottawa se spécialise de nos jours dans l’élevage des bovins, la culture commerciale et les produits laitiers. Comme dans d’autres secteurs, les exploitations agricoles sont appelées à s’étendre et à se diversifier si elles désirent rester économiquement viables. L’agrandissement des fermes et leur mécanisation de plus en plus poussée se traduisent pour les jeunes en une diminution des offres d'emplois dans ce secteur. L'intérêt des consommateurs locaux envers les aliments produits localement et les produits biologiques ne cesse de grandir et, si on en fait la promotion, cet intérêt offre une possibilité de diversifier le secteur agricole d’Ottawa.

 

Environ 88 900 hectares, soit 40 % de la zone rurale d’Ottawa, sont actuellement réservés à des fins agricoles. On n’y pratique aucune culture spécialisée et cette zone se définit d’abord comme étant constituée de sols de haute qualité où les activités agricoles prédominent. Les secteurs agricoles d’Ottawa ont été recensés dans le cadre du Plan officiel régional de 1997 au moyen du système LEAR (Land Evaluation and Area Review for Agriculture) conçu par le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales. L’évaluation réalisée par le Ministère à l'aide du système LEAR a été adaptée à la situation d'Ottawa par un comité consultatif sur l'agriculture locale constitué de fermiers locaux, de représentants d’organismes agricoles et d’anciens membres du personnel de l’administration municipale. Contrairement aux systèmes d’évaluation précédents qui ne tenaient compte que de la capacité du sol, le système LEAR permet d’évaluer d'autres facteurs qui ont un effet sur la viabilité d’une utilisation agricole des sols. Ce système permet également de reconnaître la viabilité d'activités agricoles sur des sols de moins bonne qualité.

 

b.               Commentaires du public

La consultation publique réalisée dans le cadre de l’examen du Plan officiel a révélé que la collectivité rurale était animée par un objectif similaire à celui énoncé dans le Plan officiel de la Ville, à savoir la protection des secteurs de ressources agricoles. L’éventualité que l’expansion urbaine n’entraîne la perte de terres agricoles a été décrite comme une source de préoccupation importante. Même si aucun problème lié aux politiques actuelles d’utilisation du sol n'a été relevé en ce qui a trait au secteur de ressources agricoles, les participants ont estimé que la protection des ressources du territoire ne pouvait à elle seule protéger ou encourager une industrie agricole forte. Ils ont mentionné des mécanismes différents des politiques sur l’utilisation des terres susceptibles d’appuyer cette industrie.

 

Les participants à la consultation publique ont recommandé les mesures suivantes :

1.       Modifier les critères du système LEAR servant à désigner les secteurs de ressources agricoles de façon à tenir compte des nouvelles pratiques agricoles et à rendre plus difficile le changement de désignation des terres agricoles.

2.       Modifier la formule de distance minimale de séparation (DMS) ou imposer des distances de séparation plus importantes entre les nouveaux aménagements et les exploitations agricoles existantes et accorder une plus grande flexibilité en matière de projets d’agrandissement d’exploitations agricoles.

3.       Consulter les agriculteurs avant que des projets d’expansion urbaine ou de village ou d'autres types d'aménagement à proximité d’exploitations agricoles ne soient proposés.

4.       Revoir les règlements municipaux afin de s'assurer qu'ils ne nuisent pas par inadvertance à des pratiques agricoles en vigueur.

5.       Demander à la Ville de promouvoir activement auprès de la collectivité les initiatives et les produits issus du secteur agricole local et appuyer les organismes agricoles locaux dans leurs efforts de lobbying visant à réformer l’industrie agroalimentaire à l’échelle provinciale et fédérale.

 

On recommande également que le Plan officiel soit modifié de façon à :

c.               Enjeux liés aux politiques

L’approche actuelle du Plan officiel concernant la protection des secteurs agricoles à fort rendement est conforme à la Déclaration de principes provinciale, à l’exception de certaines politiques dont les termes doivent être harmonisés avec ceux de la Déclaration de principes et de la suppression des politiques permettant des aménagements à proximité des échangeurs routiers et à l’intérieur des hameaux existants situés dans les secteurs de ressources agricoles. L’harmonisation des termes et la suppression des politiques incompatibles font partie des propositions émises dans le cadre de cette révision.

 

C’est en partie en concentrant les projets d’aménagement en secteur urbain et en utilisant, lorsque cela est possible, les terrains désignés « secteur rural général » pour les projets d’expansion des limites urbaines que nous pourrons concilier les objectifs de protection des terres agricoles avec les besoins en terrains contigus que suppose l’expansion des villes et des villages.

 

Un examen du système d’évaluation LEAR servant à désigner les secteurs agricoles à fort rendement pourrait modifier l'utilisation des désignations des sols, mais n’aura pas d’incidence directe sur les politiques du Plan officiel. Pareillement, les modifications suggérées à la formule de distance minimale de séparation (DMS) auront une incidence sur les projets d’aménagement, mais cette formule fait partie des lignes directrices du gouvernement provincial et ne relève pas du Plan officiel. L’examen du système LEAR exigera un travail considérable en collaboration avec les autorités provinciales et l’industrie agricole; il ne peut faire partie de la révision du Plan actuelle. La Ville profitera de toutes les occasions qui s’offriront à elle pour donner son point de vue lorsque la province procédera à un nouvel examen de la DMS.

 

Bon nombre des autres recommandations qui ont été formulées ne concernent pas les politiques d’utilisation des terres, et certains des facteurs ayant une influence sur l'industrie agricole relèvent plutôt des lois provinciales et fédérales ou d'accords internationaux.

 

Réserver aux agriculteurs le droit exclusif de diviser des terres ne peut être justifié et cette mesure n’est pas recommandée. La question des indemnisations touche de nombreux propriétaires de terrains et a suscité de nombreux commentaires quant à la façon dont laquelle la Ville devrait gérer ce dossier. Ce sujet sera traité plus en détail dans l’annexe 2.

 

d.               Stratégies proposées en matière de ressources agricoles

 

Politiques ayant une incidence sur le Plan officiel

STRATÉGIE  16.   Éliminer les politiques actuelles qui ne sont pas conformes à la Déclaration de principes provinciale (DPP).

Il s'agira de supprimer les politiques permettant l’aménagement de terrains désignés « secteurs de ressource agricole » à proximité d’échangeurs routiers et à l’intérieur des hameaux.

 

STRATÉGIE  17.   Permettre des écarts dans la distance minimale de séparation (DMS) pour l’expansion des exploitations d’élevage.

Cette mesure permettra de répondre au besoin d'expansion des exploitations d'élevage adjacentes à un village, à un secteur urbain ou à un autre terrain utilisé à des fins non agricoles.

 

Mesures ne s’inscrivant pas dans le Plan officiel

STRATÉGIE  18.   Entreprendre un examen du système Land Evaluation Area Review (LEAR) de la Ville.

Cet examen se fera à l’aide des critères révisés du système LEAR conçus par le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales.

 

STRATÉGIE  19.   La Ville s’assurera de consulter les agriculteurs lorsqu’un nouvel aménagement non agricole est proposé à proximité de leurs terres.

Cette mesure permettra d’étudier des projets d'expansion d'exploitations agricoles existantes.

 

STRATÉGIE  20.   La Ville révisera la réglementation municipale et veillera à ce qu’elle ne nuise pas, involontairement, aux pratiques agricoles reconnues.

Cette mesure permet la participation du Bureau des affaires rurales à l’élaboration des politiques et des règlements afin de s’assurer que les objectifs du milieu rural sont pris en compte.

 

STRATÉGIE  21.   La Ville continuera de promouvoir activement les initiatives et les produits agricoles locaux dans la collectivité et ailleurs.

Cet appui du milieu agricole pourrait également inclure un soutien envers les efforts de lobbying visant une réforme de l'industrie agroalimentaire que les organismes du milieu agricole ont entrepris à l’échelle provinciale et fédérale.

 

9.      Secteurs écologiques (réseau du patrimoine naturel)

a.               Description

Toutes les administrations municipales qui se sont succédé au cours des dernières années ont adopté des lois visant à protéger les espaces naturels de la Ville, notamment ses rivières et ses ruisseaux, ses terres humides d’importance et ses terres forestières. Depuis le milieu des années 1970, les éléments de l'environnement les plus visibles, tels les hautes terres de South March, la tourbière basse de Richmond et la tourbière de la Mer Bleue, ont été répertoriés dans le Plan officiel ou ont fait l’objet de politiques visant leur conservation ou leur mise en valeur. Au milieu des années 1990, un examen et une classification des espaces naturels ont été menés afin de recenser les sites ayant la plus grande valeur. Plus du quart des espaces urbains et ruraux de la Ville (27 %) a été désigné « secteur écologique », ce qui interdit les aménagements ou oblige les promoteurs à procéder à une étude environnementale afin de s’assurer que l’aménagement projeté n’aura pas d’incidences sur la caractéristique naturelle et les fonctions associées à cette terre.  

 

Issues de la révision du Plan officiel menée en 2003, les politiques actuelles ont été soumises à un examen afin de s'assurer que les désignations du Plan officiel et les politiques étaient conformes aux exigences de la Déclaration de principes provinciale. En 2007, le livre blanc intitulé « Les systèmes environnementaux naturels d’Ottawa : sont-ils efficaces? » décrivait les différences existant entre le Plan officiel de la Ville d’Ottawa et la Déclaration de principes provinciale. Ce livre blanc avait pour objectif de comparer les données du réseau du patrimoine naturel préliminaire, qui avait été conçu pour la ville en se fondant sur les renseignements les plus fiables disponibles concernant les forêts, les vallées et d’autres caractéristiques environnementales, avec les données portant sur les terres désignées « secteurs écologiques naturels » contenues dans le Plan officiel. Ce livre blanc révélait que 16 % du territoire du réseau répertorié n'était pas désigné de façon à assurer la protection des caractéristiques naturelles d’importance et proposait que des énoncés des incidences environnementales soient exigés dans de tels cas.

 

Cet examen a également révélé que le vocabulaire utilisé dans le Plan officiel et celui utilisé dans  la Déclaration de principes provinciale n'étaient pas les mêmes. Alors que les caractéristiques naturelles sont généralement appelées « secteurs écologiques naturels » et « caractéristiques naturelles rurales » dans les différentes éditions du Plan officiel, les mêmes réalités portent des noms comme « boisés d’importance » et « habitat faunique d’intérêt particulier » dans la Déclaration de principes provinciale. Il a été proposé, dans le cadre de l’examen, que l'on définisse ces termes dans le Plan officiel et qu’une étude environnementale soit exigée si un aménagement est projeté à l’intérieur d’un de ces secteurs ou sur un terrain contigu. Cette nouvelle exigence d’une étude environnementale aidera à réduire les différences entre la Déclaration de principes provinciale et le Plan officiel sans ajouter dans ce dernier de nouvelles désignations.

 

b.               Commentaires du public

Les commentaires du public ont révélé qu'un bon nombre de personnes estiment que la Ville ne fait pas un bon travail lorsqu’il s’agit de protéger les espaces naturels, particulièrement lorsque des projets d'aménagement sont proposés. Il se dégage de ces commentaires une perception voulant que la Ville ne parvient pas à faire respecter son propre Plan officiel et qu'elle sous-évalue l’intérêt d'éléments environnementaux tels que les prés et les espaces verts urbains. De façon générale, on appuyait l'idée de resserrer les exigences liées aux énoncés des incidences environnementales et l’on exprimait la nécessité d'un processus plus rigoureux et faisant davantage appel à l’opinion de la collectivité. On s’est interrogé, dans le document de discussion rurale portant sur l’aménagement hors des villages, si l’on devait continuer de permettre les aménagements à l’intérieur des secteurs désignés « caractéristiques naturelles rurales » et l’on demandait que l’on définisse ce que l'on entendait par « caractéristiques d’importance » et que l’on procède à un examen des méthodes d'évaluation des incidences environnementales.

 

À la suite de la publication, en avril 2008, des propositions préliminaires, les thèmes suivants sont ressortis des commentaires émis par les organismes et autres intervenants :

 

Tout le réseau du patrimoine naturel doit être désigné dans le Plan. La plus grande partie du réseau du patrimoine naturel a été désignée « secteur écologique » à la suite d'études réalisées au cours des 30 dernières années. Les secteurs situés à l'extérieur des secteurs désignés ont été recensés en 2008 principalement au moyen des données sur le couvert forestier établies dans les années 1970 par le gouvernement provincial. Les données recueillies ultérieurement par la province sont incomplètes en ce qui a trait au couvert forestier d’Ottawa. Les divers ensembles de données compilés sur le sujet ne sont donc pas suffisamment fiables pour autoriser de nouvelles désignations d’utilisation du sol et nécessiteraient une vérification sur le terrain. Les politiques proposées exigent ce type de vérification et une étude sur les incidences environnementales si une terre comporte des caractéristiques d'intérêt particulier.

 

Le réseau du patrimoine naturel doit ou ne doit pas être présenté sur une carte dans le Plan officiel. La carte du réseau du patrimoine naturel contenue dans les propositions préliminaires d'avril 2008 a créé de la confusion dans la mesure où l’on se demandait si le réseau constituait une nouvelle désignation. Cette carte a donc été supprimée de l’ébauche actuelle du Plan.

 

La définition du réseau du patrimoine naturel est trop limitée, notamment en ce qui concerne la définition que l'on donne des terrains boisés d’importance. Quelques intervenants ont demandé à ce que les terrains boisés soient classés selon leur qualité (haute, moyenne ou faible) et ont dit souhaiter voir davantage de critères ou des critères différents utilisés dans la définition des boisés. Un classement à l’échelle de la Ville avait été réalisé au milieu des années 1990, et même si les critères utilisés aujourd’hui pourraient mener à des résultats différents si une nouvelle évaluation des zones naturelles était effectuée, les données obtenues au cours de cette étude demeurent utiles. Plutôt que de refaire une étude similaire, la Ville concentrera ses efforts de planification environnementale en procédant à des études sur les sous-bassins hydrographiques et en élaborant des plans de gestion environnementale de façon à augmenter sa base de connaissances.

 

Les politiques sur le réseau du patrimoine naturel sont insuffisantes quant aux mesures de protection. Aucun changement n’a été proposé au Plan officiel concernant l'habitat des espèces en voie de disparition. Le ministère des Richesses naturelles est en train d’élaborer une carte de l’habitat potentiel et a proposé une consultation avec la Ville dans les prochains mois. Au besoin, les politiques du Plan officiel seront modifiées lorsque le processus visant la protection de ces secteurs aura été clarifié. Des questions ont également été soulevées à propos des secteurs naturels désignés par la province. Toutes les zones d'intérêt naturel et scientifique approuvées par la province et toutes les zones candidates à l'exception d'une seule font partie des zones désignées ou sont identifiées par un symbole dans le cas des petites zones d'intérêt naturel et scientifique. La zone qui fait exception est le secteur des rives de Horseshoe Bay, une zone candidate régionale d'intérêt naturel et scientifique constituée d’une communauté biologique de végétation aquatique inondée par la rivière des Outaouais une bonne partie de l’année.

 

c.               Indemnisation

Un vaste appui a été accordé à la mise en place d’une série de mesures d’indemnisation définies de façon large. Si le principe d’indemniser une perte de valeur foncière potentielle par une acquisition de terrain ou une indemnisation a été généralement bien appuyé, on ne s'entendait pas sur la façon de structurer un tel programme. Les acquisitions de terrain ne sont pas vues comme une solution intéressante par les propriétaires fonciers qui ont un lien particulièrement fort avec leur propriété (les terres se transmettent parfois de père en fils depuis des générations), ni par ceux qui voient les propriétés publiques comme une intrusion susceptible de permettre un accès public à proximité de leur maison. C’est ainsi que plusieurs intervenants ont demandé la mise en place d’un ensemble de mesures pouvant répondre aux besoins particuliers des propriétaires et ont demandé que ces politiques soient clairement définies et qu’elles soient appliquées sur une base volontaire.   

 

L’option des indemnisations n'est appuyée par aucune politique ou directive provinciale. L’enjeu principal consiste à déterminer si la Ville doit indemniser les propriétaires fonciers pour les pertes en matière de potentiel d’aménagement ou de valeur foncière lorsque leur terrain est désigné comme une terre humide d'importance provinciale ou qu’il reçoit une autre désignation environnementale. Le personnel a proposé que la Ville concentre ses efforts à publiciser les programmes provinciaux de crédits d’impôts fonciers et d’exemption, à augmenter le financement consacré à la gérance de l’environnement en puisant dans les fonds disponibles par l’entremise du Programme d’assainissement de l’eau en milieu rural et à faire le suivi des mesures prises par le gouvernement fédéral en matière d’évaluation des biens et services écologiques. Le Conseil a également demandé la mise sur pied d’un programme de sensibilisation du public faisant la promotion de la gérance écologique et portant sur la valeur des terres humides et l’importance de l’entretien des drains municipaux.

 

d.               Stratégies proposées en matière de secteurs écologiques (réseau du patrimoine naturel)

 

Politiques ayant une incidence sur le Plan officiel

STRATÉGIE  22.   Proposer une définition propre à la ville d’Ottawa des terrains boisés, des terres humides, des vallées et des habitats fauniques d’importance.

Cette mesure permettra de s’assurer que les caractéristiques naturelles désignées dans le Plan officiel sont véritablement les caractéristiques d'importance protégées par la Déclaration de principes provinciale et que ces caractéristiques peuvent être  facilement identifiées sur le terrain.

 

STRATÉGIE  23.   Exiger l’élaboration d’un énoncé des incidences environnementales (EIE) lorsqu’un aménagement est proposé à l’intérieur ou près d’une caractéristique naturelle d’importance, peu importe si elle est désignée comme telle.

Étant donné que la plupart des caractéristiques naturelles d’importance font déjà partie du Plan et qu’elles font l’objet de mesures de protection, des lignes directrices générales pourraient être ajoutées au Plan et fournies dans le cadre du processus d'examen des aménagements afin d’indiquer quelles sont, parmi les caractéristiques naturelles, celles qui ont été désignées caractéristiques d’importance et d’indiquer les étapes à suivre pour déterminer si des études plus approfondies sont nécessaires.

 

STRATÉGIE  24.   Optimiser le processus d’élaboration des EIE et des lignes directrices applicables. 

Des lignes directrices préliminaires visant à assurer la protection du réseau du patrimoine naturel sont en cours d’élaboration et seront soumises à la population en 2009.

 

Mesures ne s’inscrivant pas dans le Plan officiel

 

STRATÉGIE  25.   Les initiatives de la Ville visant l’indemnisation des propriétaires de terres humides et d’autres espaces naturels mettront l’accent sur un engagement plus poussé envers les initiatives de gérance publiques.

Ces initiatives comporteront entre autres un programme d’information et de sensibilisation portant sur la valeur des terres humides et l’importance de l’entretien des drains municipaux et d’autres types de drains.

 

10.    Ressources en agrégats minéraux  

 

a.               Description

Environ 4 % de la zone rural d’Ottawa est constituée de terres contenant des quantités rentables de sable, de gravier et de calcaire. Ces ressources minérales sont en cours d’extraction dans des sablières et des carrières autorisées ou sont conservées pour une future exploitation. Ces agrégats sont principalement utilisés par l’industrie de la construction et servent à la construction d’édifices et aux travaux publics d'importance. La qualité des agrégats, leur quantité et leur distribution dans le sol sont des données importantes puisque le coût du transport par camion représente un élément important du prix de ces matériaux.  

 

Text Box: Figure 4 – Secteurs désignés « secteurs de ressource en agrégats »
Secteur de ressources en 
sable et en gravier................ 3 510 hectares

Secteur de ressources  
de calcaire......................... 4 042 hectares 

Sites d’exploitation
autorisés………....................118 
La figure 4 donne la superficie du territoire qui a été désigné « secteur de ressources en sable et en gravier » ou « secteur de ressources de calcaire ». Ces ressources ont été recensées à la suite d'une étude complète menée dans le cadre du Plan officiel régional de 1997. Des utilisations provisoires autres que l’extraction de minéraux telles que la foresterie paysanne et d’autres utilisations non résidentielles sont permises sur les terres où aucune opération d’extraction n’est en cours, à moins qu'elles n’empêchent l'agrandissement ou l’établissement de sablières ou de carrières dans ces secteurs désignés. Les politiques actuelles limitent l'aménagement résidentiel sur les territoires jouxtant les secteurs désignés « secteurs de ressources en agrégats » et exigent une distance de 500 m entre un nouvel aménagement et un secteur désigné « secteur de ressources de calcaire » et de 300 m dans le cas d'un secteur désigné « secteur de ressources en sable et en gravier ».

 

b.               Commentaires du public

Même si les incidences environnementales que peuvent avoir les sablières et les carrières sur les ressources en eaux souterraines et les aménagements résidentiels environnants ont été vues comme un sujet de préoccupation très important, la question de l’extraction de minéraux comme telle n’a fait l’objet d’aucune recommandation de la part des groupes de travail ruraux. Une évaluation de l’état actuel des eaux souterraines et un examen plus approfondi de la part de la Ville des incidences environnementales que peuvent avoir les nouvelles carrières et sablières sur les eaux souterraines ont toutefois été recommandés.

 

c.               Enjeux liés aux politiques

Les politiques en matière d’agrégats minéraux et les désignations qui s’y rattachent sont considérées comme conformes à la Déclaration de principes provinciale et n’ont pas fait l’objet d’une évaluation plus approfondie dans le cadre de cette révision du Plan officiel.

 

d.               Stratégie proposée concernant les ressources en agrégats minéraux

Aucun changement à l’approche actuelle en matière de protection des ressources minérales inscrite dans le Plan officiel n'est requis.

 

 

 

 


Annexe 1 – Recommandations des groupes de travail ruraux et réponses du personnel

 


Annexe 2 – Politique d’indemnisation pour les terres humides et les autres terrains naturels

 

 

 

 

 

 

 

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