Pièce jointe numéro 1

 


POLITIQUE DE LA VILLE D’OTTAWA EN MATIÈRE DE LIMITATION DE LA VITESSE

Approuvé par

     

Date d’approbation

 

Section

     

En vigueur le

              

 

 

Date de révision

 

 

énoncé de la politique

 

La présente Politique fixe les limites de vitesse appropriées sur les routes des régions urbaines et rurales ainsi que dans les zones scolaires par l’intermédiaire d’un processus d’engagement communautaire.

 

objectif

 

La présente politique vise à :

  • Établir des limites de vitesse appropriées et cohérentes pour les types de routes similaires et dans les quartiers adjacents partout dans la ville d’Ottawa, y compris pour les rues des quartiers résidentiels, les routes collectrices et routes collectrices principales, les artères, les routes en gravier dans les zones rurales et dans les zones scolaires.
  • Rationaliser le mécanisme de détermination des limites de vitesse.
  • Adopter une approche dite « participative » par laquelle les résidents auront leur mot à dire quant aux limites de vitesse.

 

champ d’application 

 

Toutes les routes des zones urbaines et rurales.

 

exigences de la politique

 

1. Imposition de limites de vitesse sur les routes

 

Les critères utilisés pour fixer les limites de vitesse visent à déterminer une limite de vitesse sécuritaire et raisonnable selon les conditions existantes. La limite de vitesse sécuritaire dépend du nombre de dangers routiers auxquels un conducteur peut faire face à tout moment.

 

Une étude du réseau routier permettra de fixer une limite de vitesse appropriée. Dans le cadre de cette étude, on devrait tenir compte des facteurs de vitesse des usagers de la route, de la vitesse de base, du nombre d’intersections dans le tronçon de la route à l’étude, et de l’étendue de la zone visée par la limite de vitesse.

 

Dans de nombreux cas, il peut être suffisant de réaliser une étude de la vitesse sur un tronçon de route donné, aussi appelée étude minimale, pour déterminer une limite de vitesse appropriée.

 

a)     Dans le cadre de l’étude minimale, on devrait également déterminer :

 

(i)   la vitesse pour laquelle la route a été conçue;

 

(ii)  la distance moyenne entre les intersections;

 

(iii) la longueur du tronçon de route à l’étude et qui représente les caractéristiques du point b) (ii).

 

Dans certains cas, les facteurs susmentionnés peuvent suffire pour fixer une limite de vitesse appropriée. Toutefois, dans certaines situations, une étude plus approfondie pourrait être de mise.

 

Il peut être cependant nécessaire de réaliser une étude détaillée de la vitesse, aussi appelée une étude technique de la circulation, afin de fixer une limite de vitesse lorsque la limite déterminée au moyen de l’étude minimale semble inappropriée en raison de la particularité d’une route ou de caractéristiques d’aménagement du territoire inhabituelles. Le cas échéant, on doit utiliser les processus décrits ci‑dessous.

 

b)     L’étude d’ingénierie de la circulation devrait notamment consister à déterminer :

 

(i)    la limite de vitesse actuelle;

 

(ii)   le 85e percentile de la vitesse

 

(iii)    les vitesses de croisière, comprenant le plus grand pourcentage de véhicules faisant partie d’une étude de la vitesse sur un tronçon de route donné.

 

En aucun cas la limite de vitesse d’un tronçon de route donnée ne doit être supérieure à la limite pour laquelle la route a été conçue. Il se peut toutefois que les limites de vitesse sur les routes qui comportent des courbes isolées soient inférieures à celles de la plupart des routes à l’étude. Le cas échéant, on installera des panneaux d’avertissement de courbes et de vitesse réduite, conformément aux normes du Ontario Traffic Manual.

 

La vitesse de base d’une route dépend des limites relatives à la distance de visibilité imposées dans les courbes verticales (collines) et les courbes en tracé de plan qui déterminent les distances d’arrêt sécuritaires.

 

La distance entre les intersections d’une artère constitue un facteur important du fonctionnement d’une route, mais on n’en tient pas compte pour déterminer la vitesse de base d’une route. Dans l’établissement de la limite de vitesse, on devrait tenir compte de la distance entre les intersections en fonction de la longueur du tronçon de route à l’étude.

 

Voici certains des facteurs supplémentaires dont on pourrait tenir compte dans une étude d’ingénierie routière sur la limitation de la vitesse pour un tronçon de route :

  • le nombre de voies d’accès pour auto par kilomètre;
  • la largeur des voies;
  • la classification des rues;
  • la conception du terre-plein central;
  • le type d’accotement et la largeur de l’accotement;
  • la présence de trottoirs et la densité du débit piétonnier et de la circulation de cyclistes;
  • le volume de véhicules stationnés;
  • le tracé en profil et le tracé en plan généraux;
  • la fréquence des collisions.

 

Comme les caractéristiques relatives à la vitesse d’un tronçon de route, définies par les études de la vitesse des véhicules pour un tronçon en particulier, constituent des indicateurs du comportement des conducteurs influencé par la fréquence des voies d’accès pour auto, par le volume de piétons, etc., l’application des facteurs d’ajustement n’est pas nécessaire pour aucun des éléments propres à la vitesse.

 

Par contre, il existe une méthode de base pour appliquer un facteur d’ajustement à une limite de vitesse, déterminé selon la vitesse de base de la route et modifiée selon le nombre d’intersections en lien avec la longueur de la zone visée par la limite de vitesse. On devrait recourir à cette méthode lors de la construction de nouvelles routes.

 

Pour ce faire, on a établi des relations empiriques et des facteurs d’ajustement afin d’attribuer une importance relative à chaque élément et de montrer l’influence numérique que chaque élément peut raisonnablement avoir sur l’établissement

d’une limite de vitesse. Ces facteurs sont expliqués dans les tableaux A‑1 à A‑12 de l’annexe A. La méthode concernant l’établissement des limites de vitesse se trouve à l’annexe B.

 

La directive suivante sera utilisée pour déterminer la limite de vitesse pour chaque classe de route de la ville, tel qu’elle est définie dans le Plan directeur des transports :

 

a. Routes locales – limite de 40 km/h

 

Dans un quartier résidentiel, une demande visant à modifier la limite de vitesse aura des incidences pour tous les résidents de la rue concernée. Par conséquent, il importe de déterminer s’il existe chez ces résidents un consensus en faveur d’un tel changement.

 

Dans le but de garantir le caractère équitable des mesures éventuellement adoptées en réponse aux nombreuses demandes concernant une limite de vitesse présentées au Service de l'urbanisme et des travaux publics par des citoyens membres d’une communauté résidentielle ou résidant le long d’une route locale ou d’une route collectrice mineure, nous proposons que toute révision d’une limite de vitesse soit motivée, non en fonction des demandes individuelles, mais par une pétition attestant l’appui d’au moins 75 % des résidents concernés d’une modification de la limite de vitesse sur la route en question. Lorsqu’il y aura un tel consensus, la limite de vitesse sera réduite à 40 km/h.

 

b. Routes collectrices – limite de vitesse de 40 km/h

 

Les critères de justification de la limite de vitesse de 40 km/h devraient être utilisés pour déterminer si 40 km/h est une vitesse appropriée pour une route collectrice. Les critères utilisés pour évaluer le critère de justification sont présentés à l’annexe C; le formulaire pour répertorier les critères de justification de la limite de vitesse de 40 km/h la vitesse dans les quartiers résidentiels figure à l’annexe D; et le formulaire d’analyse des critères de justification de la limite de vitesse de 40 km/h dans les quartiers résidentiels figure à l’annexe E.

 

c. Artères et routes collectrices principales

 

Pour déterminer la limite de vitesse appropriée sur une route collectrice principale ou une artère, on utilisera le critère du 85e percentile de la vitesse sur la route.

 

L’ordinogramme présenté à l’annexe E illustre le processus à suivre par les agents de la Ville pour examiner une demande visant une limite de vitesse, ainsi que les délais liés au processus.

 

Établissement des limites de vitesse sur les routes secondaires en milieu rural

 

L’étude des limites de vitesse sur les routes asphaltées en milieu rural sera fondée sur les tableaux sommaires figurant à l’annexe A utilisés pour déterminer la limite de vitesse appropriée sur les différentes routes.

 

Les facteurs qui entrent en ligne de compte sont, sans s’y limiter, le 75e percentile de la vitesse, la largeur de la chaussée, la largeur de l’accotement et le débit piétonnier, ainsi que les commentaires recueillis auprès des résidents et des policiers quant à la recommandation d’une limite de vitesse sécuritaire.

 

La limite de vitesse sur les routes en gravier sera étudiée au cas par cas. Ainsi, pour les cas où l’achalandage le justifie (en général, si on compte le passage d’au moins 30 véhicules dans chaque direction en deux heures ou moins), on entreprendra une analyse du tronçon en question, afin d’y mesurer la vitesse moyenne et le 85e percentile de la vitesse sur la route. On obtiendra ainsi de bonnes données pour évaluer la limite de vitesse adéquate. Outre les analyses de la limite de vitesse, on entreprendra un examen approfondi des panneaux avertisseurs ou affichant des règlements.

 

2. Limites de vitesse dans les zones scolaires

 

Le programme de limitation de la vitesse dans les zones scolaires, qui vise les écoles primaires, intermédiaires ou secondaires, prévoit l’installation de panneaux avertisseurs, l’imposition d’une limite de vitesse réduite et, dans certains cas, l’installation de feux à éclats suspendus. L’Association des transports du Canada (ATC) a publié en octobre 2006 un document intitulé Aires et zones scolaires et de terrain de jeux : Normes d’application et de mise en œuvre. Ces directives serviront à déterminer s’il est pertinent de délimiter une zone scolaire. Dans certains cas, il y a d’autres facteurs atténuants qui ne sont pas mentionnés dans les lignes directrices de l’ATC, et dont on tiendra compte en procédant au cas par cas et en consultant le directeur d’école, le conseil consultatif des parents et les représentants des élèves de l’école.

 

Des feux à éclats suspendus seront installés aux alentours des écoles bordant une artère rurale, à condition que l’emplacement réponde aux critères de justification d’une limitation de la vitesse dans une zone scolaire. De cette façon, ces zones scolaires seront plus visibles pour les automobilistes empruntant ces routes rapides. En outre, conformément au Code de la route, la vitesse permise ne sera jamais réduite de plus de 20 km/h dans une zone scolaire où il y une limitation de la vitesse, et ce, sur toutes les classes de routes.

 

 

 

Si l’imposition d’une limitation de la vitesse est justifiée, selon les critères des tableaux 1 et 2 de l’annexe F, la nouvelle limite de vitesse sera en vigueur uniquement durant les jours d’école. Dans les régions rurales, comme les heures d’école varient d’un établissement à l’autre sans égard au conseil scolaire, les limites de vitesse réduites seront normalisées afin de tenir compte à la fois de l’heure du commencement et de la fin de la journée. Ainsi, on évitera de confondre les conducteurs par des périodes qui semblent aléatoires. Les heures d’application normalisées faciliteront également le travail des policiers dans les zones scolaires.

 

 

Par conséquent, les heures d’imposition des limites de vitesse réduites dans les zones scolaires seront de 7 h à 9 h 30 et de 14 h à 17 h. Dans les régions rurales, les heures d’imposition des limites de vitesse seront fixées en consultation avec les directeurs des écoles. Vous trouverez à l’annexe F des renseignements et des directives sur la délimitation des zones scolaires.

 

responsabilités

 

Le personnel de la Ville aura recours à la présente Politique pour fixer les limites de vitesse et délimiter les zones scolaires dans le réseau routier d’Ottawa.

 

surveillance et contraventions

 

S.O.

 

références

Speed Zoning Engineering Technical Research Report for Rural and Urban Roads in the City of Ottawa, août 2009

Aires et zones scolaires et de terrain de jeux : Normes d’application et de mise en œuvre, Association des transports du Canada, octobre 2006

Ontario Traffic Manual

Document des États-Unis - FHAW

 

pouvoirs législatifs et administratifs

Code de la route

40 km/h Residential Warrant Report, approuvé par le Conseil municipal d’Ottawa, octobre 2003.

City of Ottawa Speed Zoning Report, octobre 2009

 

 

 

définitions

 

Facteurs d’ajustement : Ils sont établis pour accorder une importance relative à chaque élément (nombre d’intersection, largeur du pavé, activité piétonnière, et ainsi de suite) et pour montrer l’influence numérique que chaque élément distinct pourrait avoir sur l’établissement de la vitesse.

 

Limite de vitesse recommandée : Il s’agit de la vitesse maximale sécuritaire affichée sous un panneau d’avertissement. Dans la plupart des juridictions, le dépassement des limites de vitesse recommandées n’est pas sanctionné par la loi, mais devant certains tribunaux, le dépassement des vitesses recommandées peut servir à prouver des cas de conduite dangereuse.

 

 

Moyenne générale de la vitesse : Il s’agit de la moyenne générale de la vitesse sur une route en particulier durant une période précise.

 

Vitesse de base : Il s’agit de la vitesse sécuritaire à laquelle on peut rouler sur une route. Cette vitesse est déterminée en fonction de la conception et de la corrélation des caractéristiques géométriques d’une route.

 

85e percentile de la vitesse : Il s’agit de la vitesse qui correspond au 85e percentile, ou inférieure au 85e percentile, des véhicules qui circulent sur une route.

 

Vitesse maximale réalisable : Il s’agit de la vitesse moyenne la plus élevée, sans compter les arrêts, à laquelle un conducteur peut rouler sur une route donnée dans les conditions en vigueur, sans jamais dépasser la vitesse de base.

 

Analyse de la vitesse sur un tronçon Il s’agit de la vitesse d’un véhicule lorsque ce dernier franchit un point ou un tronçon d’une rue ou d’une autoroute.

 

 

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Limite de vitesse

Critères de justification dans les zones résidentielles

Limite de vitesse dans les zones scolaires

85e  percentile de la vitesse

 

demandes

 

Pour obtenir de plus amples renseignements sur la présente Politique, veuillez communiquer avec :

Le gestionnaire de programme, Circulation, Ingénierie et Services techniques

Doug Bowron, 613-580-2424, poste 13926

 

annexes

 

Annexe A : Facteurs d’établissement des limites de vitesse

Annexe B : Méthodes d’établissement des limites de vitesse

Annexe C : Critères de justification de la limite de vitesse de 40 km/h dans les quartiers résidentiels

Annexe D : Formulaires de consignation et d’analyse des critères de justification de la limite de vitesse de 40 km/h dans les quartiers résidentiels.

Annexe E : Processus de révision des limites de vitesse et délais liés à leur modification

Annexe F : Renseignements sur la délimitation des zones scolaires.