Rapport au/Report to :

 

Comité de l’urbanisme et de l’environnement

Planning and Environment Committee

 

et/au

 

Conseil/and Council

 

Le 22 mai 2007 / 22 May 2007

 

Soumis par/Submitted by : Nancy Schepers, Directrice municipale adjointe/

Deputy City Manager,

Urbanisme, Transport en commun et Environnement/Planning, Transit and the Environment/

 

Personne ressource/Contact Person : Richard Kilstrom, Gestionnaire/Manager, Aménagement et conception communautaire/Community Planning and Design, Direction de l’urbanisme/Planning Branch

(613) 580-2424 x 22653  Richard Kilstrom@ottawa.ca

 

Portée générale

No  de référence : ACS2007-PTE-POL-0033

 

 

OBJET :

POLITIQUE CONCERNANT LES ÉCOLES EXCÉDENTAIRES

 

 

SUBJECT :

POLICY FOR SURPLUS SCHOOLS

 

 

RECOMMANDATION DU RAPPORT

 

Que le Comité de l’urbanisme et de l’environnement recommande que :

 

1.         le Conseil donne instruction au personnel de procéder à l’évaluation et à la priorisation des terrains scolaires afin de déterminer ceux qui répondraient aux besoins de la Ville s’ils devaient être déclarés excédentaires;

 

2.         ces priorités fassent l’objet d’un examen annuel.

 

REPORT RECOMMENDATION

 

That Planning and Environment Committee recommend that:

 

1.                  Council direct staff to undertake an evaluation and prioritisation of school sites for the purpose of identifying sites that would meet City needs should they be declared surplus,

 

2.                  That these priorities be reviewed on an annual basis.

 

 

CONTEXTE

 

L’objectif du présent rapport est de répondre à l’instruction du Conseil de présenter un rapport détaillant une politique pour l’achat des terrains d’écoles excédentaires. Les politiques actuelles de la Ville relatives aux écoles et à l’acquisition de biens immobiliers sont pertinentes et ne nécessitent aucune modification ni amélioration. Cependant, le rapport recommande d’apporter des modifications au processus selon lequel la Ville évalue chacune des propriétés d’écoles quand elles sont mises en vente ainsi que l’officialisation du processus.

 

Ces recommandations visent les objectifs suivants :

·         la rétention d’importantes propriétés d’école pour la collectivité et l’avantage des espaces verts; et

·         processus d’évaluation de l’importance de la propriété d’école uniforme, transparent et conforme à la politique de la Ville en matière d’acquisition de biens immobiliers.

 

La Ville reconnaît le rôle que jouent les propriétés d’écoles dans les collectivités, tant en fait d’espaces ouverts qu’en ce qui a trait à l’utilisation actuelle ou possible des immeubles comme espace collectif. Dans les collectivités urbaines plus anciennes et dans la plupart des collectivités rurales, les terrains d’école servent souvent de parc et l’école elle‑même offre un espace à la collectivité, lequel serait autrement fourni par la Ville et financé par le développement, comme c’est le cas dans les emplacements urbains plus nouveaux. Par conséquent, la fermeture ou la cession de propriétés d’écoles par un conseil scolaire peut avoir une incidence importante sur certaines collectivités, particulièrement les plus anciennes. Étant donné le changement démographique, le renouveau et l’intensification des collectivités plus anciennes à l’intérieur de la ceinture de verdure, la demande relative aux commodités collectives des terrains d’écoles augmentera vraisemblablement. Le plan officiel de la Ville reconnaît le rôle que peuvent jouer les écoles et engage la Ville à travailler avec les conseils scolaires et des partenaires publics et privés à conserver les terrains d’écoles excédentaires comme propriétés publiques, dans la mesure du possible.

 

Selon les lois provinciales, les propriétés d’écoles déclarées excédentaires par un conseil scolaire sont offertes aux entités suivantes : les autres conseils scolaires, les collèges et universités; les niveaux de gouvernement fédéral, provinciaux et municipaux et ensuite au public, en donnant priorité aux conseils scolaires et aux collèges et universités.

 

En pratique, les propriétés sont offertes simultanément à tous mais on considère l’intérêt du public et des municipalités après l’intérêt des établissements d’enseignement. Si les organismes gouvernementaux et municipaux ne sont pas intéressés, alors on annonce la propriété au grand public.

 

Les dossiers de la Ville montre qu’entre août 1999 et novembre 2006, environ 75 propriétés des conseils scolaires (des terrains appartenant aux conseils scolaires, y compris des écoles) ont été proposées à la Ville d’Ottawa. La Ville a manifesté son intérêt pour 12 propriétés. Cependant, les conseils scolaires, qui se sont prévalu de leur droit de priorité dans le processus d’acquisition, ont acheté toutes ces propriétés à l’exception d’une seule. La Ville a acquis une partie de l’école Presault (la partie terrain de sport) en 2004, du Conseil des écoles catholiques de langue française.

 

Selon les renseignements recueillis par le personnel sur les ventes de propriétés des conseils scolaires, sur l’ensemble des 75 terrains déclarés excédentaires depuis août 1999, le secteur privé a acheté approximativement 30 % des terrains. Des conseils scolaires, des établissements d’enseignement privés, des organismes communautaires et d’autres établissement ont acquis la majeure partie des autres propriétés d’écoles.

 

Les lois provinciales relatives à la cession de propriétés d’écoles exigent que les conseils scolaires accordent aux autres conseils, aux organismes provinciaux et à la municipalité, une période de non moins de 90 jours pour répondre. Les réponses doivent comprendre une confirmation de la volonté d’acheter et un prix d’achat. Sauf pour ce qui est des autres conseils scolaires, le prix d’achat est fondé sur la valeur marchande du terrain et de l’immeuble, laquelle est déterminée en fonction de la plus grande et de la meilleure utilisation. Dans les collectivités urbaines plus anciennes, les écoles sont habituellement plus anciennes et plus petites. Cependant, la valeur marchande du terrain est élevée. Dans les secteurs ruraux, les terrains sont habituellement plus grands mais leur valeur a tendance à être moins élevée.

 

 

DISCUSSION

 

Processus d’examen actuel

 

Le personnel de la Ville dispose du pouvoir délégué pour faire l’examen des offres de propriétés excédentaires et pour y répondre. Sur réception d’une offre relative à une propriété scolaire excédentaire, la Direction de la gestion des biens immobiliers (DGBI) transmet les détails au conseiller du quartier et à tous les services. Il faut faire parvenir un avis d’intérêt à l’égard de la propriété à la DGBI dans un délai de 30 jours et on doit faire mention des fonds disponibles. Quant plus d’un service est intéressé, la DGBI coordonne une offre conjointe ou elle détermine quel service devrait avoir priorité. Dans certains cas, un service peut souhaiter intéresser la collectivité et des partenaires privés au financement d’une offre conjointe pour le terrain. La DGBI reçoit aussi continuellement des demandes de terrains ou de locaux pour répondre à divers besoins de la Ville qui, séparément, ne justifient pas l’acquisition d’un terrain mais qui peuvent s’ajouter à un besoin de programme.

 

S’il y a un intérêt réel, la DGBI entreprend l’évaluation de la propriété, elle obtient une estimation de la valeur marchande, elle rédige une offre et elle répond au conseil scolaire. Si aucun service de la Ville n’a manifesté d’intérêt, ou si la partie intéressée  ne dispose pas d’un financement approuvé, la DGBI informe le Conseil que la Ville n’est pas intéressée à acquérir le terrain.

 

Les forces et les faiblesses

 

Ce processus comporte des forces et des faiblesses. Les forces sont situées au niveau de la politique et sont en accord avec la politique municipale pour l’acquisition d’immeubles qui a été adoptée par le Conseil le 11 avril 2007.


 

Ces forces sont les suivantes :

·         L’acquisition est liée à une politique ou un programme donné de la Ville.

·         L’acquisition bénéficie d’un budget pour l’acquisition, l’aménagement ou le réaménagement, la programmation et l’entretien de la propriété.

·         Tous les services font partie de l’examen.

 

Les faiblesses suivantes relèvent davantage du processus :

·         On ne peut prévoir l’offre des terrains d’écoles, ce qui rend le processus actuel plus réactionnel que proactif.

·         Une démarche proactive de l’évaluation des écoles excédentaires pose des difficultés parce qu’il y a peu d’évaluations fondées sur la collectivité qui reconnaissent et établissent le rôle ou le rôle possible des divers terrains d’école dans la collectivité.

·         Dans la plupart des cas, les participants ne sont pas informés de la décision d’acquérir ou de ne pas acquérir le terrain ni des raisons motivant la décision.

·         Le délai accordé pour présenter un avis d’intérêt et faire une offre est souvent insuffisant pour créer des partenariats, particulièrement des partenariats avec la collectivité ou des partenaires privés.

·         Les services peuvent ne pas disposer des fonds nécessaires et approuvés pour acquérir les écoles.

 

Recommandations relatives aux politiques

 

Les politiques du plan officiel de la Ville (alinéa 5.2.1(4)) stipulent que la Ville peut acquérir un terrain situé dans les limites de la Ville pour l’application de toute politique du plan. De plus, la Ville dispose d’une politique municipale relative à « l’acquisition d’immeubles ». Cette politique municipale est suffisante pour orienter l’acquisition de toute terre qui correspond à un programme municipal donné, y compris les propriétés scolaires excédentaires. Étant donné que le Conseil a déjà adopté ces deux politiques, on ne considère pas qu’il est nécessaire d’adopter une politique réformée pour les propriétés scolaires.

 

Recommandations relatives au processus

 

Il est cependant nécessaire d’améliorer le processus actuel d’évaluation des terrains d’écoles excédentaires et de dégager du financement pour acquérir ces terrains quand ils répondent à des besoins établis de la Ville. On peut remédier à la situation en prenant les moyens suivants :

 

1.      Augmenter le délai alloué pour examiner les acquisitions possibles et pour créer des partenariats :

 

Le personnel de la Ville peut commencer l’évaluation des terrains scolaires et l’établissement des priorités quand les conseils scolaires déterminent les groupes d’écoles visées par d’éventuelles fermetures et approfondir ensuite l’examen quand on ferme les écoles. Cette présélection permet d’établir des priorités de haut niveau en ce qui a trait aux terrains et procure un délai supplémentaire pour affiner les priorités avant que les écoles soient déclarées excédentaires et qu’elles soient vendues.

 

Le personnel recommande la mise en œuvre de cette évaluation proactive des écoles prioritaires. Puisque ce ne sont pas toutes les écoles qui sont déclarées excédentaires à leur fermeture, on peut examiner annuellement les priorités de la Ville et cet examen permettra aux services d’ajuster leurs programmes et leur financement en conséquence.

 

2.      Améliorer l’uniformité au niveau de l’évaluation des écoles effectuée par la Ville

 

On peut arriver à uniformiser la façon dont les terrains d’écoles sont évalués par la Ville en passant d’un examen réactionnel à un examen proactif au moyen de critères unanimement reconnus. Bon nombre de critères font déjà partie des politiques du plan officiel de la Ville ou des programmes et des plans à long terme de l’ensemble de la Ville. À titre d’exemple, le plan officiel établit les niveaux voulus en matière de parcs et d’espaces verts dans les collectivités; la stratégie des terrains de sports détermine la demande en matière de terrains de sports dans différents secteurs de la Ville; et la Ville a adopté une politique de « Priorité au logement » relative à ses propres terres qui peut aussi servir à évaluer les propriétés scolaires. Il y a aussi un certain nombre de services de la Ville qui offrent des services d’urgence et autres services semblables fondés sur des critères de population ou d’emplacement et qui ont besoin de terrains, de temps en temps. La compilation des critères est déjà commencée et on recommande que ce travail soit terminé pour constituer la base des critères d’évaluation qui servira au processus de présélection et d’établissement des priorités en matière de terrains scolaires.

 

3.      Donner une rétroaction après la prise de décisions

 

Présentement, le conseiller du quartier et les services sont informés en début de processus, à l’étape de la diffusion à l’échelle des services, de la disponibilité d’une propriété scolaire excédentaire. Après la diffusion, il n’y a aucune rétroaction au conseiller ou au personnel qui a participé au processus. Les autres conseillers et certains membres du personnel auront seulement vent des résultats si un rapport est présenté au Comité des services généraux en ce qui a trait à une acquisition proposée. S’il n’y a aucune manifestation d’intérêt pour le terrain, on informe uniquement le conseil scolaire. On pourrait améliorer ce processus afin d’informer tous les conseillers visés par la diffusion initiale et pour veiller à informer ceux qui ont participé des résultas de la diffusion, qu’on recommande ou non d’acquérir le terrain.

 

On recommande que la DGBI modifie le processus actuel de diffusion de la Ville pour élargir la consultation et pour inclure une rétroaction.

 

 

CONSULTATION AUPRÈS DU PERSONNEL ET DES CONSEILLERS

 

Pour rédiger ce rapport, le personnel a consulté d’autres services, ainsi que la Direction de la gestion des biens immobiliers, et ils sont d’accord avec les recommandations contenues dans le présent document.


 

Parce qu’il est à l’origine de l’instruction au Conseil municipal à l’intention du personnel, le personnel a discuté des recommandations du présent rapport avec le conseiller municipal Cullen, qui a recommandé au personnel d’adopter une démarche différente. Cette démarche reconnaît que la Ville a uniquement le droit d’acquérir des terrains d’écoles excédentaires qui ne sont plus utilisés à des fins éducatives mais elle propose un modèle d’acquisition plus agressif qui ne dépend pas de programmes existants ou de budgets approuvés. Selon ce modèle, la promesse d’acquisition serait presque automatique, alors que la Ville ferait des offres d’acquisition pour chaque école annoncée excédentaire. On présenterait un rapport au Comité et au Conseil pour l’acquisition de chaque terrain d’école excédentaire et pour l’approbation d’un mécanisme de financement. On tiendrait ensuite une consultation publique pour discuter de la réutilisation possible de la propriété après la conclusion de l’achat.

 

Le modèle pourrait inclure des mécanismes selon lesquels le personnel pourrait s’opposer à un tel achat quand il y a une surabondance de parcs ou de terrains de sports à proximité ou quand il y a trop d’espaces d’agrément pour la collectivité. Cependant, il s’agirait d’une exception au présent scénario, un immeuble, même en mauvais état, ne devrait pas constituer une raison de rejet d’un achat, puisque l’immeuble peut être rénové ou démoli. Le terrain qui reste (et ses aménagements connexes) pourrait toujours servir de parc pour la collectivité. Une autre variation du présent modèle consisterait à suivre une voie distincte, en utilisant la démarche recommandée par le personnel, pour les propriétés d’écoles secondaires qui sont plus vastes, qui offrent considérablement plus d’espace, qui sont beaucoup plus coûteuses à l’achat et qui sont rarement visées par une fermeture.

 

On a suggéré d’utiliser la dette (obligation) pour acquérir ces propriétés plutôt que d’établir un fonds de réserve. Il s’agit d’un emprunt d’une durée déterminée (10 à 20 ans), et à la fin de cette période, le terrain appartient à la Ville (c.­à­d. au public) et son coût a été acquitté. En revanche, un fonds de réserve place une contrainte sur le nombre (s’il y a lieu) d’écoles qui peuvent être achetées en tout moment, en fonction du niveau de financement accessible.

 

La démarche « d’acquisition globale » présente un certain nombre d’inconvénients qui laissent entendre qu’on ne devrait pas recommander cette démarche :

 

  1. Cette démarche sera beaucoup plus coûteuse pour les raisons qui suivent :

·         La Ville devra effectuer des évaluations détaillées et des estimations de la valeur marchande pour chaque terrain annoncé à la Ville.

·         Les données historiques laissent entendre qu’on se défait en moyenne de quatre terrains par année dont la valeur marchande moyenne se chiffre à environ 2 millions de dollars.

·         La Ville assumera tous les frais provisoires et toutes les responsabilités associés à la propriété, à l’amélioration ou à la démolition, et à la gestion permanente du terrain même s’il n’y a aucun programme d’utilisation du terrain et/ou de l’immeuble dans un proche avenir.


 

  1. Cette démarche présente les caractéristiques suivantes :

·         Elle est en opposition à la façon dont la Ville acquiert tous les autres terrains municipaux à l’exception des emprises de chemin de fer qui ont moins d’utilisateurs éventuels, et pour lesquelles on dispose d’un plus long délai pour obtenir des fonds.

·         Elle suppose que la propriété du terrain devrait être le catalyseur pour la fourniture de services et de programmes de la Ville et non l’inverse.

·         Elle élimine la délégation en ce qui a trait au personnel et nécessite l’endossement de chaque réponse aux conseils scolaires par le Conseil, qui approuvera aussi la dette supplémentaire.

·         Elle suppose que les plus petits terrains d’école sont toujours utiles à l’aménagement communautaire, alors que la démarche préférée consiste à évaluer tous les terrains et à établir des priorités en fonction des coûts et avantages.

 

 

RÉPERCUSSIONS FINANCIÈRES

 

Le budget de 2007 ne prévoit aucun fonds pour cette initiative. La DGBI examinera les coûts relatifs à une évaluation de haut niveau et ils feront partie du processus budgétaire de 2008.

 

 

DOCUMENTS JUSTIFICATIFS

 

S.O.

 

 

DISPOSITION

 

Le personnel de DGBI prend des mesures pour modifier le processus actuel utilisé pour examiner les propriétés scolaires excédentaires conformément aux recommandations retenues par le Conseil dans le présent rapport.