Le jeudi 30 septembre marque la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation au Canada.
Les services municipaux seront assurés selon un horaire différent cette journée-là. Pour en savoir plus, veuillez consulter la page Modification des horaires pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
Cette journée est l’occasion de sensibiliser les gens à l’héritage douloureux et aux répercussions du système des pensionnats, en particulier à la lumière des découvertes de tombes non marquées sur les sites des anciens pensionnats cette année. C’est le moment de faire progresser nos efforts de réconciliation afin de construire un meilleur avenir pour tous les membres de notre communauté.
Le gouvernement fédéral a établi ce nouveau jour férié fédéral en réponse à l’appel à l’action no 80 de la Commission de vérité et réconciliation. Les appels à l’action fournissent une orientation importante pour tous les ordres de gouvernement, les institutions et tous les Canadiens afin de réparer les séquelles des pensionnats et de faire progresser la réconciliation.
En reconnaissance de l’importance de cette journée, le Conseil a proposé que la Ville observe la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation à partir de cette année. Le lundi 27 septembre, le maire Jim Watson fera une proclamation officielle pour marquer la journée, et l’édifice du patrimoine et la place Marion Dewar à l’hôtel de ville ainsi que l’enseigne OTTAWA au marché By seront illuminés en orange au coucher du soleil le jeudi 30 septembre.
Travailler à la réconciliation
La réconciliation est le processus de guérison des relations entre les Canadiens autochtones et non autochtones, qui nécessite le partage public de la vérité, la présentation d’excuses et l’organisation de commémorations qui reconnaissent et réparent les préjudices présents et passés. L’établissement de partenariats significatifs avec les communautés autochtones, l’intégration de la vision du monde autochtone dans nos actions quotidiennes et la reconnaissance de la souveraineté autochtone sont autant de moyens de nous engager dans ce processus continu.
La Ville continue de faire des progrès en ce qui concerne ses engagements en matière de réconciliation. Ottawa est construite sur le territoire non cédé de la nation algonquine Anishinabeg, et la région d’Ottawa compte environ 40 000 membres des Premières Nations, Inuits et Métis vivant en milieu urbain.
Les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, ainsi que les principes de réconciliation, ont inspiré l’élaboration du premier plan d’action de réconciliation de la Ville en 2018, qui comprend des travaux visant à sensibiliser le personnel de la Ville à la culture. La Ville a travaillé en partenariat avec les Algonquins et les partenaires autochtones urbains pour offrir une formation de sensibilisation culturelle au personnel de la Ville, dans le cadre de notre engagement envers la réconciliation.
Reconnaissance de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation
À l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, nous pouvons en apprendre davantage et réfléchir à la signification de cette journée en assistant à un événement, en lisant le rapport sur la vérité et la réconciliation, en écoutant les aînés ou en prenant un moment de réflexion tranquille. La réconciliation est une responsabilité partagée par tous les Canadiens et Canadiennes et exige que l’on agisse non seulement en cette journée, mais tous les jours.
Voici quelques activités auxquelles vous pouvez participer pour approfondir votre apprentissage et reconnaître cette journée :
- Jesse Wente, Unreconciled - mardi 21 septembre, de 19 h 30 à 20 h 30. Joignez-vous à Peter Schneider du Conseil des Arts du Canada pour une conversation avec l’écrivain, diffuseur et leader artistique Anishinaabe Jesse Wente à propos de son nouveau livre Unreconciled : Family, Truth and Indigenous Resistance. Visitez le site Web de la Bibliothèque publique d’Ottawa pour vous inscrire à cet événement virtuel.
- Table ronde des dirigeants algonquins sur la vérité et la réconciliation et les musées – lundi 27 septembre, 17 h 30 à 19 h 30. Le musée Bytown organise une table ronde de leaders algonquins de Kitigan Zibi et des Algonquins de la Première Nation de Pikwakanagan pour discuter de l’interaction entre la vérité et la réconciliation et le travail des musées. Visitez le site Web du Musée Bytown pour plus d’informations.
- Semaine nationale de la vérité et de la réconciliation – du lundi 27 septembre au vendredi 1er octobre. Présentée par le Centre national pour la vérité et la réconciliation, cette semaine complète de programmation en ligne présentera de courtes vidéos créées par des conteurs autochtones, suivies de conversations avec des aînés, des gardiens du savoir, des survivants et des enfants de survivants des pensionnats. Inscrivez-vous aux événements sur Eventbrite.
- Kìyàbadj kidandanizimin. Nous sommes toujours là. – mercredi 29 septembre, de 19 h à 20 h. La Bibliothèque publique d’Ottawa organise un événement de narration virtuelle au cours duquel Jenny Buckshot Tenasco, une survivante des pensionnats, et sa fille Anita Tenasco (toutes deux membres de la communauté Kitigan Zibi Anishinabeg) partageront leurs réflexions sur l’impact du système des pensionnats canadiens sur l’éducation des Premières Nations, la pauvreté, le racisme systématique, la santé mentale, la force et la résilience. Visitez le site Web de la Bibliothèque publique d’Ottawa pour plus d’informations.
- Souvenez-vous de moi : Journée nationale du souvenir – jeudi 30 septembre, de 10 h à 17 h. Un rassemblement national pour se souvenir des enfants et des familles autochtones touchés par les pensionnats, présenté par l’Indigenous Arts Collective of Canada. La journée commence par des cérémonies d’ouverture sur la colline du Parlement, suivies d’une marche spirituelle jusqu’au parc de la Confédération, et se termine par de la musique, de l’art, des présentations et des installations. Visitez le site Web Remember Me pour plus d’informations.
- Journée nationale de la vérité et de la réconciliation et Journée du chandail orange au Cimetière Beechwood – jeudi 30 septembre du lever au coucher du soleil. La Fondation du Cimetière Beechwood s’est associée au Projet du cœur, à l’Assemblée des sept générations et à la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations pour organiser un programme éducatif public sur la Journée de réconciliation. L’événement comprend une visite guidée de 45 minutes sur l’histoire de la réconciliation, une projection en plein air des films Spirit Bear et Children Make History, et une exposition publique de tuiles créées par des jeunes de tout le Canada pour rendre hommage aux survivants des pensionnats. Visitez le site Web du Cimetière Beechwood pour vous inscrire et trouver plus d’informations.
- Visitez le site Web de la Bibliothèque publique d’Ottawa pour obtenir une liste de contenus et de ressources en ligne qui vous permettront d’en savoir plus sur l’histoire et la culture autochtones, ainsi que sur nos progrès en matière de réconciliation.

Porter de l’orange : un symbole du souvenir
Que vous assistiez à un événement ou que vous preniez le temps d’apprendre par vous-même, nous vous encourageons à porter un T-shirt orange ce jour-là pour contribuer à la sensibilisation.
Le jeudi 30 septembre coïncide avec la Journée du chandail orange, qui rend hommage à l’histoire de Phyllis (Jack) Webstad, une ancienne élève du pensionnat qui s’est vu retirer son chandail orange lors de son premier jour au pensionnat.
Le chandail orange est devenu un symbole du souvenir de tous les enfants autochtones qui ont été retirés de leur famille pour être placés dans des pensionnats où leur langue et leur culture étaient réprimées et où de nombreux enfants ont subi des violences physiques, émotionnelles ou sexuelles. L’héritage douloureux des pensionnats a eu des répercussions durables sur les survivants des pensionnats et leurs familles.
Écoutez Albert Dumont, l’un des poètes officiels d’Ottawa
Albert Dumont, « Vent du Sud » est un poète, conteur, orateur et enseignant traditionnel algonquin. Il est né sur le territoire algonquin traditionnel (Kitigan Zibi) et parcourt le « Chemin rouge » depuis qu’il a décidé d’être sobre, en 1988.
L’année dernière, il a été nommé poète officiel d’Ottawa de langue anglaise pour 2021-2022. Avec le poète officiel de langue française, Mr Dumont agit à titre d’ambassadeur de la littérature et représente le milieu de la poésie tant à Ottawa que dans les autres régions.
Regardez-le et écoutez-le alors qu’il récite un de ses poèmes à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation :
Visual : Le poète officiel de la Ville d’Ottawa, Albert Dumont, parle à la caméra.
Kwe’, je m’appelle Albert Dumont et je suis résident de Kitigan Zibi, une communauté algonquienne située près de Maniwaki, au Québec. Je suis l’un des poètes officiels de cette belle ville et j’en suis très fier.
Je suis également activiste pour les droits de la personne depuis 1993 et l’une des choses qui me préoccupent le plus est de voir un aussi grand nombre de sans-abri dans notre belle ville. Il y a quelques années, j’ai écrit un poème dédié aux itinérants morts dans la rue. J’ai intitulé mon poème « Do not pity me ».
Ne me plaignez pas
ne versez point de larmes
mais laissez votre voix s’élever
pour dire aux citoyens
que le chant de la vie qui est le leur
en est un que je n’ai jamais pu apprendre
J’ai rêvé d’entendre mon propre chant
mais où était-il
où se trouvait le feu du conseil
J’ai erré et cherché
mais n’ai jamais trouver mon but
où était le festin
où étaient les hommages
le battement de tambour avait disparu
même le vent n’existait plus
La « vie » m’a tué
mais qui blâmer
qui se lèvera
et dira « je suis coupable »
Ô pères et mères des villes
qui recueillez des trottoirs mes expériences
dites à vos fils et filles
que ce sont mes souvenirs
d’un habitant des rues
enlevé par les aigles
pour finalement filer vers les étoiles
Miigwech
Visuel: Logo de la Ville d’Ottawa.