Située en dessous du nouveau pont de la rue Booth, la station Pimisi présentera une thématique culturelle algonquine soulignant l’importance historique et contemporaine de la culture de ce peuple.
L’apparence, la conception et l’ambiance de la station évoquent fortement le peuple algonquin-anichinabé et sa culture, et l’œuvre d’art public qui sera installée à la station sera la création d’artistes algonquins. Pimisi signifie « anguille », un animal sacré pour les Algonquins qui constitue depuis des milliers d’années un élément essentiel de leur culture puisqu’il est considéré comme une source de spiritualité en plus d’avoir des utilisations médicales et nutritives.
La station Pimisi compte trois étages. L’étage supérieur au niveau de la rue, qui comportera deux des trois entrées de la station, longera le pont de la rue Booth. Le pont passe au-dessus de la voie de guidage du train léger, située un étage plus bas. La troisième entrée se trouvera à l’étage inférieur, sous le pont, où les usagers pourront profiter d’une vaste esplanade publique. Les sentiers polyvalents actuels mèneront jusqu’à l’entrée de l’étage inférieur et donneront aux cyclistes et aux piétons un accès direct à la station. Un escalier séparé et un ascenseur relieront l’étage du pont de la rue Booth au sentier polyvalent en dessous, permettant ainsi aux gens qui n’utilisent pas le transport en commun de contourner la station.
La station Pimisi offrira des correspondances faciles pour les usagers du service d’autobus sur le pont de la rue Booth. Comme elle est située à proximité du pont des Chaudières, la station servira également de point de correspondance important pour les usagers d’OC Transpo en provenance et à destination de Gatineau.
Par sa situation idéale comme point d’accès pour les plaines LeBreton, la station Pimisi sera également au cœur d’un certain nombre de points d’intérêt importants. Elle permettra d’accéder facilement au Musée canadien de la guerre et aux espaces verts environnants, où ont lieu de grands festivals comme le Bluesfest.
Points saillants de la station
- Des enseignes éclairées affichant le symbole « O » montées sur des poteaux, des boîtes contenant une lanterne et des panneaux de signalisation clairs à chaque station permettront aux usagers de s’orienter, de s’informer et de repérer les stations.
- Sur les quais, des panneaux indicateurs afficheront les heures d’arrivée estimées du train.
- La station comportera également de nombreuses caractéristiques d’accessibilité, y compris, mais sans s’y limiter, des marqueurs tactiles incrustés dans les tuiles pour aider les usagers à s’orienter, des signalisations en braille/tactiles, des bandes de signalisation tactile le long des quais, deux ascenseurs et des annonces sonores et visuelles.
- Le plan de la station prévoit aussi le prolongement du quai vers l’ouest.
- Les cyclistes auront accès à des supports pour vélos et à des rampes qui leur permettront de monter et descendre facilement les escaliers en marchant à côté de leur vélo.
- L’architecture et la conception de la station prévoient des panneaux d’orientation clairs et conviviaux, tant à l’intérieur qu’aux alentours de la station.
- Des portillons d’accès et des distributrices de billets munis de postes de service à la clientèle aideront les usagers dans leurs déplacements.
- Trois escaliers mécaniques permettront d’accéder au quai : deux d’entre eux donnant sur les entrées au niveau du pont et un troisième donnant sur l’entrée de l’étage inférieur, du côté nord de la station.
Qu’y a-t-il à proximité?
- Musée canadien de la guerre
- Lieux de grands événements tels que le Bluesfest d’Ottawa
- Boutiques et restaurants du quartier chinois
- Pont patrimonial et île Victoria
- Aménagement futur des plaines LeBreton
Art public
Les œuvres d’art public de la station Pimisi – qu’elles soient intégrées ou non – soulignent la riche culture et l’importance historique et contemporaine de la Nation algonquine-anichinabée. Voici les détails des œuvres intégrées :
- Titre : sans titre (Pimisi/anguille; panier tissé; clôture évoquant une forêt de bouleaux)
- Artiste: Nadia Myre (Montreal, QC)
Chaque élément artistique de la station Pimisi met en lumière la relation que les Algonquins entretiennent avec la nature, et particulièrement avec l’anguille, le bouleau et le frêne. L’artiste Nadia Myre veut à la fois célébrer la culture algonquine et rappeler aux visiteurs la fragilité de l’écosystème dans lequel nous vivons.
Pour les Algonquins, l’anguille est un animal sacré qui constitue depuis des milliers d’années un élément essentiel de leur culture. Elle est source de spiritualité en plus d’avoir des utilisations médicales et nutritives. Pour souligner son importance, une sculpture de 8 m de haut en métal chromé à l’image de l’anguille est en voie de création; elle servira de point de repère et d’élément phare de la station. La sculpture se dressera à la verticale dans l’aqueduc voisin de la station; la tête de l’anguille plongera dans une fissure entre les roches, et la surface de l’anguille s’intégrera harmonieusement au décor qui l’entoure.
En face de l’entrée nord, dans l’esplanade aménagée à l’étage inférieur, une sculpture de trois mètres de haut représentera un panier d’éclisses de bois de frêne tressées à la main et marquera l’aire d’accueil des usagers. Ce panier, qui évoque à la fois les échanges commerciaux, le partage des connaissances et l’abondance, est un symbole parfaitement adapté à cet espace, qui se veut un lieu de rencontre.
La rangée de bouleaux brise-vent, parallèle aux côtés est et ouest du quai, remplacera une clôture à neige prévue; elle sera fabriquée de panneaux de verre teintés.
Biographie de l’artiste
Nadia Myre, de la communauté Kitigan Zibi Anishinabeg, est une artiste en arts visuels de Montréal, au Québec. Sa pratique pluridisciplinaire s’inspire de l’engagement des participants et aussi des thèmes récurrents de l’identité, de la langue ainsi que des sentiments de perte et d’appartenance. Elle est diplômée de l’Université Concordia (MFA, 2002), de l’Emily Carr School of Art and Design (1997) et du Camosun College (1995). Son œuvre a été commentée dans le New York Times, le Washington Post, Canadian Art, Parachute, ARTnews et Le Monde. Elle a reçu de nombreux prix, notamment Les Elles de l’art (2011), CALQ : Création artistique – région Laurentides (2009) et l’Eiteljorg Museum Art Fellowship (2003). En 2013, Mme Myre a reçu une importante commande pour Sakahàn : Art indigène international au Musée des beaux-arts du Canada.
Les détails des œuvres non intégrées incluent les suivants :
- Titres : Canot algonquin; Orignal algonquin; Œuvre algonquine, panneau composé d’écorce de bouleau à motifs mordilllés
- Artiste principal : Simon Brascoupé (Ottawa, Ontario)
- Artiste : Emily Brascoupé-Hoefler (Ottawa, Ontario)
- Artiste : Sherry-Ann Rodgers (Gatineau, Québec)
- Artiste : Doreen Stevens (Kitigan Zibi Anishinabeg, Québec)
- Artiste : Sylvia Tennisco (Pikwàkanagàn, Ontario)
- Titre : Canot algonquin
- Artiste principal : Simon Brascoupé (Ottawa, Ontario)
- Artiste : Emily Brascoupé-Hoefler (Ottawa, Ontario)
- Artiste : Sherry-Ann Rodgers (Gatineau, Québec)
- Artiste : Doreen Stevens (Kitigan Zibi Anishinabeg, Québec)
- Artiste : Sylvia Tennisco (Pikwàkanagàn, Ontario)
Occupant une place de premier plan dans la salle des pas perdus de la station, la structure de pagaies de Canot algonquin est formée de 100 pagaies peintes à la main par des artistes de la Nation algonquine-anichinabée et disposées en forme de canot. Cette œuvre s’inspire de la tradition algonquine qui rappelle qu’il faut bon nombre de pagayeurs pour manœuvrer un canot.
Les artistes qui participent à l’œuvre sont de tous les âges, jeunes, adultes et aînés; cependant, le projet est dirigé par Simon Brascoupé, un artiste algonquin connu dans le monde entier. M. Brascoupé a été un mentor auprès de quatre artistes de la Nation algonquine-anichinabée, soit Emily Brascoupé-Hoefler, Doreen Stevens, Sherry-Ann Rodgers et Sylvia Tennisco, qui ont ensuite organisé des ateliers de fabrication de pagaies et de peinture dans les communautés algonquines de la région. Avant leur installation définitive à la station Pimisi, les pagaies ainsi créées ont été présentées dans des expositions tenues dans les communautés algonquines ainsi qu’à Ottawa.
- Titre : Orignal algonquin
- Artiste : Simon Brascoupé (Ottawa, Ontario)
Simon Brascoupé est l’auteur d’une sculpture représentant un orignal également installée à l’extrémité ouest de la place Pimisi. Mesurant 3,7 m de hauteur, la sculpture est assez imposante pour que les usagers, les piétons et les automobilistes puissent l’admirer en passant. L’œuvre, qui fait face au soleil levant, est rouge pour représenter les couleurs de l’automne et la vie.
- Titre : Œuvre algonquine, panneau composé d’écorce de bouleau à motifs mordilllés;
- Artistes : Simon Brascoupé, Claire Brascoupé et Mairi Brascoupé
La station Pimisi est aussi ornée de motifs inspirés de l’art algonquin ancien de l’écorce de bouleau à motifs mordus. Cette technique traditionnelle consiste à imprimer des motifs délicats avec les dents sur des morceaux d’écorce de bouleau. Les créations de M. Brascoupé et des autres artistes sont appliquées aux fenêtres en verre de la station. Elles s’inspirent d’enseignements algonquins, y compris sur le caractère sacré de toutes les choses, les relations et les cycles saisonniers.
Ces œuvres sont une expression de la culture et du territoire algonquins dans le contexte d’un monde contemporain. Les artistes nous rappellent que la terre s’exprime à travers notre langue, notre culture et nos enseignements; ils suscitent en nous une réflexion avec l’idée que « la terre est source du savoir ».
Biographies des artistes
Simon Brascoupé, originaire de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg, est l’artiste algonquin principal qui dirige la réalisation de l’œuvre d’art non intégrée à la station Pimisi. M. Brascoupé a présenté ses œuvres en Chine, en France et aux États-Unis. Il a travaillé en étroite collaboration avec les communautés algonquines et a été conservateur de la communauté pour le programme international des conservateurs débutants en art autochtone Sakahàn du Musée des beaux-arts du Canada. Dans le cadre du projet de la Ligne de la Confédération, il est également mentor auprès de quatre autres artistes algonquins participant à la création de l’œuvre non intégrée.
Emily Brascoupé-Hoefler, originaire de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg, a étudié les arts visuels et la photographie à l’Université Western Ontario; elle a obtenu son diplôme en 2003. Ses œuvres sont présentées dans plusieurs expositions d’art algonquin. Elle utilise des perles, de l’écorce de bouleau et de la peinture pour produire des tableaux multimédias.
Sherry-Ann Rodgers est originaire de la Nation algonquine-anichinabée de Winneway et de Lac Barrière au Québec. C’est à un très jeune âge qu’elle a découvert son talent et, depuis, elle peaufine sa technique par le dessin, la peinture et l’artisanat. Elle a présenté ses œuvres dans quelques expositions d’art locales. Elle se spécialise dans le portrait à l’acrylique, mais aime aussi créer des œuvres d’art expérimentales.
Doreen Stevens, originaire de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg, est actrice, auteure-compositrice-interprète et artiste en créations orales et en arts visuels pluridisciplinaire. Elle est à sa troisième année d’étude à l’école d’art dramatique pour Autochtones de Toronto, le Centre for Indigenous Theatre, et a participé à diverses productions cinématographiques et performances artistiques en Europe, en Australie, aux États-Unis et au Canada.
Sylvia Tennisco, originaire de la Première Nation des Algonquins de Pikwàkanagàn, peint des scènes algonquines historiques, se considère comme une illustratrice et a vu ses œuvres publiées avec The Cree School Board of Education, thealgonquinway.ca et le magazine The Nation, un partenariat d’investissement conjoint visant à favoriser l’usage de la langue crie. « Je tiens à remercier le Créateur de l’Univers de me donner l’occasion de voir “l’instant” et d’avoir le plaisir de contribuer à rendre le monde meilleur ».