Report to/Rapport au/Report to :

 

Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux /

Health, Recreation and Social Services Committee

Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux

 

and Council/et au Conseil/ and Council

 

9 January 2006/le 89 févrierjanvier 2006/8 February 2006

 

Submitted by/Soumis par /Submitted by : Steve Kanellakos, Directeur municipal adjoint/Deputy City Manager, Services communautaires et de protection/Community and Protective Services

Steve Kanellakos, Deputy City Manager/Directeur municipal adjoint,

Community and Protective Services/Services communautaires et de protection 

 

Contact Person/Personne-ressource/ Contact Person : Russell Mawby, Director/directeur/ Director,

Housing/Logement /Housing

(613) 580-2424 x/poste/x 44162, russell.mawby@ottawa.ca

 

 

Territoire de la ville

Réf. n° : ACS2005ACS2006-CPS-HOU-00140002

 

 

 

OBJET :

SERVICES ET NORMES RELATIFS AUX CENTRES D’ACCUEIL

 

 

 

SUBJECT :

 
Domiciliary hostel services and standards

 

 

 

RECOMMANDATIONS DU RAPPORT

 

Le Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux recommande au Conseil :

 

1.      d’approuver l’inclusion des normes relatives aux centres d’accueil proposées dans les contrats des exploitants de centres d’accueil.

 

2.      de demander au ministre des Services sociaux et communautaires et au ministre de la Santé et des Soins de longue durée d’examiner les recommandations du rapport de 2002 du Groupe de travail sur la santé mentale et de prendre une décision finale au sujet des centres d’accueil et des problèmes de financement connexes.  

 

 


 

REPORT RECOMMENDATIONS

 

 

That Health, Recreation and Social Services Committee recommend that Council:

 

1.      Approve the Domiciliary Hostel Standards for incorporation into contracts with Domiciliary Hostel Operators, and

 

2.      Request the Minister of Community and Social Services and the Minister of Health and Long Term Care to review recommendations of the 2002 report of the Mental Health Implementation Task Force and make a final decision as to the disposition of the Domiciliary Hostels and related funding issues.

 

RECOMMANDATIONS DU RAPPORT

 

Le Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux recommande au Conseil :

 

1.d’approuver l’inclusion des normes relatives aux centres d’accueil proposées dans les contrats des exploitants de centres d’accueil.

1.de demander au ministre des Services sociaux et communautaires et au ministre de la Santé et des Soins de longue durée d’examiner les recommandations du rapport de 2002 du Groupe de travail sur la santé mentale et de prendre une décision finale au sujet des centres d’accueil et des problèmes de financement connexes.  

 

 

SOMMAIRE

 

Les centres d’accueil, aussi connus sous le nom d’établissements de soins spéciaux pour bénéficiaires internes, permettent de soutenir les personnes vulnérables qui ne sont pas en mesure de mener une vie indépendante dans la collectivité et de leur offrir un logement permanent. La majorité des individus qui vivent dans ces centres sont touchés par des problèmes de santé mentale et un petit nombre sont des gens âgés en perte d’autonomie.

 

La Ville d’Ottawa, par le biais de sa direction du logement, donne des subventions à quelque 850 clients qui résident dans 25 établissements.

 

Ces subventions sont versées aux exploitants sous forme d’une indemnité journalière contractuelle. Le financement du programme est à frais partagés dans une proportion de 80/20 avec le ministère provincial des Services sociaux et communautaires (MSSC). Le budget total du programme pour 2006 est de 6,6 millions de dollars et la part de la Ville s’élève à environ 1,5 million.

 

Selon les dispositions de leur contrat avec la Ville, les exploitants s’engagent à fournir les services suivants :

 

o       logement sûr et sécuritaire

o       repas nutritifs

o       surveillance de 24 heures

o       assistance lors des activités de la vie quotidienne, dont la gestion des médicaments.

 

La direction du logement négocie les contrats et en assure le suivi, fait des inspections périodiques des sites, ainsi qu’à la suite des plaintes, afin de s’assurer que l’exploitant se conforme aux normes de base dans la prestation des services susmentionnés.

 


L’enveloppe budgétaire couvre aussi les services du personnel d'emploi et d'aide financière (EAF) qui :

 

o       reçoit les demandes et les personnes qui lui sont référées

o       fait des entrevues d’approche et d’évaluation, détermine l’admissibilité financière de la personne et ses aptitudes personnelles

o       facilite le placement dans des établissements appropriés

o       assure le suivi de l’admissibilité du client

o       facilite l’accès à d’autres formes de soutien financier le cas échéant, comme des cartes de paiement des médicaments ou le transport, par exemple.

 

Ce rapport va dans le sens de l’orientation fixée par le Conseil :

 

o       Élaborer des politiques et des procédures concernant les centres d’accueil;

o       Favoriser la collaboration entre les centres d’accueil et les agences municipales;

o       Mieux aider les gens à passer du programme Ontario au travail au Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées;

o       Faire pression sur le gouvernement provincial afin qu’il mette en place de meilleurs mécanismes de coordination et qu’il améliore le niveau de financement et la planification stratégique à long terme des services communautaires de santé mentale en Ontario.

 

 

CONTEXTE

 

Au cours de la réunion du 7 octobre 2004, alors qu’il examinait un rapport du comité consultatif des services sociaux et communautaires sur la santé mentale à Ottawa, le SLSS a demandé au personnel :

 

1.      d’élaborer des politiques et des procédures sur les centres d’accueil permettant d’assurer le respect des normes sur la qualité de vie de leurs résidents,

2.      d’assurer une meilleure coordination entre les centres d’accueil et les programmes et agences de la Ville,

3.      de mieux aider les gens à passer du programme Ontario au travail au Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées,

 

et, à long terme,

 

4.      de faire pression sur le gouvernement provincial afin qu’il lance des programmes durables assortis du financement et des ressources nécessaires pour offrir suffisamment de logements supervisés aux personnes touchées par une maladie mentale chronique, qu’il mette en place de meilleurs mécanismes de coordination et qu’il améliore le niveau de financement et la planification stratégique à long terme des services communautaires de santé mentale en Ontario.

 

Le 20 janvier 2005, le CSLSS, puis le Conseil, recevaient pour information un rapport provisoire sur la santé mentale à Ottawa au sujet des services dans les centres d’accueil. Ce document, qui est le rapport final, présente le travail effectué selon les directives du Conseil.

 

 

DISCUSSION

 

En réponse à la directive du Conseil du 7 octobre 2004, la direction du logement a entrepris toute une série de consultations des exploitants de centres d’accueil, des partenaires de la collectivité et du personnel de la Ville, qui ont amené les conclusions suivantes :

 

 

 

1.         Élaboration de normes sur les centres d’accueil

 

À la fin de 2004, la direction du logement a mis sur pied un groupe de travail dont le mandat était de concevoir des normes sur l’exploitation des centres d’accueil axées sur la clientèle. Ce groupe réunissait, entre autres, des exploitants de centres d’accueil, du personnel de la Ville (Logement et EAF), ainsi que des représentants de l’Hôpital Royal d'Ottawa, de l’Association canadienne pour la santé mentale et de l’équipe de traitement communautaire assertif de Santé et services communautaires de Carlington. Ces personnes ont examiné les pratiques d’autres collectivités, les normes minimales imposées dans les ententes de services en vigueur et les préoccupations des partenaires de la collectivité, dans le but d’élaborer des normes officielles de service. De plus, à divers moments au cours de la dernière année, le personnel de la Ville a reçu de la rétroaction des résidents subventionnés, qui ont apporté de l’information pour l’élaboration des normes. 

 

Les normes ont ensuite été présentées, puis acceptées, à l’occasion d’une réunion de tous les exploitants de centres d’accueil le 7 octobre 2005.

 

Ces normes établissent dans le détail la façon acceptable de dispenser des services dans tous les centres d’accueil dans les domaines suivants :

 

o       Administration de toutes les opérations, dont s’occuper des finances des résidents (le cas échéant) et des ressources humaines;

o       Services aux résidents, dont tous les aspects des soins en établissement et des services d’hébergement, y compris la gestion des médicaments et les repas;

o       Environnement, dont toutes les questions relatives aux installations et à leur utilisation.

 

Le respect des normes permettra d’améliorer la qualité de vie des résidents et des résidentes en assurant une plus grande uniformité de la prestation des services, en améliorant la responsabilisation des autorités et la collaboration entre les exploitants, le personnel de la Ville et les partenaires de la collectivité.

 

On a préparé de nouvelles ententes de services avec les exploitants incorporant ces normes pour signature en janvier 2006. Les procédures devant aboutir à l’application des normes seront terminées d’ici la fin de février 2006. Les normes seront alors en vigueur et on exercera un suivi de la prestation des services dans l’ensemble du secteur. Cette mise en œuvre sera accompagnée de visites sur place et de l’élaboration de plans de mesures correctives. Parallèlement à l’application de la norme, on commencera à élaborer des politiques et procédures internes pour l’administration du programme. Ce travail devrait être terminé d’ici décembre 2006.

 

 

 

2.         Amélioration de la coordination entre les centres d’accueil, la Ville et les agences communautaires

 

Outre la production de normes sur les centres d’accueil, les réunions du groupe de travail mentionnées ci‑dessus ont permis d’améliorer la compréhension et la collaboration mutuelles des partenaires et des exploitants de la collectivité. Lors de son examen des services dispensés dans l’ensemble du secteur, le groupe de travail a pu relever les problèmes systémiques de la prestation des services à la clientèle ainsi que les carences importantes dans ce domaine. Les problèmes qui ne pouvaient être abordés dans le document sur les normes ont été signalés en vue de prendre des mesures dans le cadre d’un autre processus. On a ensuite demandé aux partenaires et aux exploitants de prendre l’engagement d’assurer le développement de ce processus au moyen d’un réseau des intervenants des centres d’accueil, dont la première réunion aurait lieu en février 2006.

 

Ce réseau aura pour tâche d’examiner les carences importantes en matière de services relevées lors du processus d’élaboration des normes, comme l’accès aux services communautaires des résidents touchés par une maladie mentale. Il examinera ensuite les options qui permettraient de palier ces carences en échangeant les meilleures pratiques et les meilleures ressources. L’objectif global est d’améliorer et de maximiser les services communautaires à la disposition des individus résidant dans les centres d’accueil, dans les limites des ressources actuelles, tout en bâtissant la capacité du secteur en s’assurant de l’engagement des partenaires clés, dont les résidents.  

 

Entre-temps, certaines mesures fondamentales ont déjà été prises :

 

o       Échange d’information sur les ressources lors de la réunion des exploitants d’octobre 2005, au cours de laquelle le personnel du POSPH et d’OT a présenté des exposés.

o       Formation gratuite offerte par le personnel de la Ville, tout particulièrement à celui de première ligne des centres d’accueil au sujet de la manutention des aliments (décembre 2005) et du contrôle des maladies infectieuses (prévu pour février 2006).

o       Formation personnalisée sur les problèmes associés aux maladies mentales, par une équipe de traitement communautaire assertif, dans un centre d’accueil (juin et juillet 2005).

o       Accès aux sessions de formation au projet de renforcement des capacités communautaires des sans-abri destinées au personnel et aux bénévoles des agences qui travaillent avec les sans‑abris et les populations à risque (p. ex., sessions sur l’administration des médicaments, le VIH et la diversité en milieu de travail).

 

Le réseau tirera parti de ces actions fondamentales. On pense que la direction du logement et le personnel d’EAF commenceront en février 2006 à convoquer des réunions du réseau, qui auront en principe lieu au moins chaque trimestre.

 


 

 

3.         Meilleur accès au Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées et aux prestations

 

Bien qu’EAF ne soit pas chargé d’administrer le Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (POSPH) à Ottawa, son personnel facilite le transfert des gens du programme Ontario au travail (OT) au POSPH. En 2005, EAF a connu une augmentation de 50 % du nombre des transferts réussis de résidents des centres d’accueil au POSPH et une amélioration globale de 50 % quant à la durée du traitement des demandes de transfert, comparativement à 2004. EAF continuera à assurer le suivi de ce processus.

 

De plus, EAF continue à travailler avec les responsables du POSPH dans le but d’améliorer l’accès aux prestations en général. Par exemple, en mars 2005, à la suite de réunions avec EAF et le personnel de la direction du logement, les responsables du POSPH ont accepté d’élargir l’application des dispositions de la définition des allocations pour régime spécial aux prestataires du POSPH vivant dans les centres d’accueil.

 

 

 

 

4.         Problèmes de durabilité des centres d’accueil

 

En dépit de l’augmentation provinciale de 3 % en 2004 de l’indemnité journalière des centres d’accueil, les exploitants continuent à dire à la Ville que le financement au moyen des seules indemnités journalières est inadéquat et ne permet d’offrir qu’un service minimal. Les exploitants ont travaillé en toute bonne foi avec le personnel de la Ville et les partenaires de la collectivité dans le but d’élaborer les nouvelles normes, mais ils soulèvent néanmoins de graves problèmes dans les domaines suivants :

 

o       Capacité d’offrir une surveillance et des soins de haut niveau à des résidents et des résidentes qui présentent des problèmes de santé mentale plus graves que par le passé; 

o       Impossibilité d’offrir une formation et des salaires adéquats au personnel afin d’assurer un niveau approprié de surveillance et de soins;

o       Augmentation constante des frais fixes et des coûts d’exploitation comme les services d’utilité publique ou les frais d’entretien et de réparation des immeubles.

 

Alors même que le financement des services des centres d’accueil est assuré par le ministère des Services sociaux et communautaires, le financement et la prestation des services de santé mentale reste sous la responsabilité du ministère de la Santé et des Soins de longue durée (MOSSLD). Depuis 2002, les exploitants attendent que le Ministère publie le rapport du Groupe de travail sur la santé mentale, qui aurait dû contenir des lignes directrices et des recommandations claires touchant la restructuration du financement des services comme les centres d’accueil. 

 

L’absence de décision à ce sujet a créé un climat d’incertitude et contribué à augmenter les pressions qui s’exercent au niveau administratif et opérationnel et, selon les exploitants, menace la viabilité à long terme de cet important secteur du soutien au logement. 

 

Le 22 septembre 2005, le personnel de la direction du logement a rencontré des représentants de l’Ontario Homes for Special Needs Association, qui représente les exploitants de centres d’accueil dans toute la province. Lors de cette réunion, les exploitants de la région ont réitéré leurs préoccupations et demandé spécifiquement au personnel de la Ville de prier le Conseil de les appuyer auprès du MOSSLD et du MSSC. Une décision favorable du Conseil donnerait du poids à d’autres requêtes similaires présentées au Ministère par d’autres juridictions comme la Ville de Windsor, en faveur des centres d’accueil de leur collectivité.

 

 

 

CONCLUSIONS

 

Ainsi que nous le mentionnons dans ce rapport, le personnel de la Ville, les exploitants de centres d’accueil et les partenaires de la collectivité ont pris des mesures concrètes pour améliorer la qualité de vie des personnes qui résident dans les centres d’accueil. La prochaine étape que nous proposons serait que le Comité et le Conseil approuvent la mise en application des normes relatives aux centres d’accueil.

 

De plus, en signe de bonne volonté devant la demande des exploitants de centres d’accueil, on demande au Conseil d’envoyer une pétition au ministre des Services sociaux et communautaires et au ministre de la Santé et des Soins de longue durée leur demandant d’examiner les recommandations du rapport de 2002 du Groupe de travail sur la santé mentale et de prendre une décision finale quant au ministère qui doit être responsable des services des centres d’accueil et de leurs problèmes de financement.

 

 

 

CONSULTATION

 

L’élaboration des normes relatives aux centres d’accueil a donné lieu à des consultations  de tous les exploitants de centres d’accueil, des gens de la collectivité qui s’intéressent à la santé mentale  et du personnel des services d'emploi et d'aide financière, des incendies, des règlements et de la santé publique de la Ville.

 

 

 

L’information présentée dans ce rapport a été transmise au CCSSS le 31 janvier 2006 pour discussion. Le CCSSS est en faveur du processus, du rapport et des recommandations. Le sous-comité du CCSSS examinera le rapport le 14 février 2006 et formulera des commentaires à l’intention du Comité de la santé, des loisirs et des services sociaux.

L’information présentée dans ce rapport a été transmise au CCSSS le 31 janvier 2006 et on a tenu compte des commentaires de la réunion dans ce rapport. Le CCSSS est en faveur du processus, du rapport et des recommandations.

 

 

 


DOCUMENTS À L’APPUI

 

Document 1 : Normes relatives aux centres d’accueil

 

 

RÉPERCUSSIONS FINANCIÈRES

 

Les recommandations présentées dans ce rapport n’ont aucune répercussion financière.

 

 

SUITE À DONNER

 

Les Services communautaires et de protection se chargeront de l’application des directives du Conseil.


Document 1