Rapport au /Report to:

 

Comité des transports

Transportation Committee

 

et /and

 

Agriculture and Rural Affairs Committee

Comité de l’agriculture et des questions rurales

 

et au Conseil/ and Council

 

le 24 septembre 2009/24 September 2009/

 

Soumis par /Submitted by:

Steve Kanellakos, /Directeur municipal adjoint/ Deputy City Manager

Opérations municipales/ City Operations

 

Personne-ressource/ Contact Person :

John Manconi,Directeur général/ General Manager

Service des travaux publics/ Public Works

613-580-2424, poste 21110, john.manconi@ottawa.ca

 

à l’échelle de la ville/ City Wide/

N° de référence : ACS2009-COS-PWS-0021

 

 

OBJET :

POLITIQUE DE LA VILLE D’OTTAWA SUR LES ZONES DE LIMITATION DE   VITESSE       

SUBJECT :

city of ottawa speed zoning policy

 

RECOMMANDATIONS DU RAPPORT

 

 

Que le Comité des transports et le Comité de l'agriculture et des affaires rurales recommandent au Conseil d'approuver :

 

1.                  la politique sur les zones de limite de vitesse pour les routes urbaines et rurales, comprenant notamment la procédure pour établir les limites de vitesse sur les chemins ruraux en gravier, pour afficher une limite de vitesse de 40 km/h dans les rues résidentielles locales et pour créer des zones scolaires de limitation de la vitesse, telle qu'elle est exposée dans la pièce 1;

 

2.                  le processus d'examen des limites de vitesse permettant de répondre rapidement aux demandes de renseignements à ce sujet d'après la classification des routes établie dans le Plan directeur des transports, tel qu'il est exposé dans le  présent rapport;

 

3.                  l'interdiction de procéder, à intervalle de moins de trois ans, à une révision de la limite de vitesse dans une rue donnée, sauf s'il y a eu des changements majeurs des mouvements de circulation dans la rue en question;

 

4.                  la présentation par Travaux publics, dans le cadre de la préparation du futur budget de fonctionnement, d'une proposition d'augmenter de 100 000 $ le budget d'entretien des panneaux de signalisation, telle qu'elle est résumée dans le présent rapport;  

 

5.                  une requête adressée à la Province demandant que la Ville soit autorisée à établir des limites implicites de vitesse autres que 50 km/h dans les rues résidentielles;

 

6.                  une requête adressée à la Province demandant que le Code de la route soit modifié afin de permettre de doubler le montant des amendes dans une zone scolaire;

 

7.                  la modification du processus de réglementation des plans d'implantation, qui impose actuellement aux promoteurs immobiliers l'obligation d'installer les panneaux routiers de signalisation et d'avertissement, de manière à permettre que des panneaux de limite de vitesse de 40 km/h soient installés, s'il y a lieu, dans les nouveaux projets d'aménagement.

 

 

REPORT RECOMMENDATIONS

 

That the Transportation Committee and Agriculture and Rural Affairs Committee recommend that Council approve:

 

1.                  The Speed Zoning Policy for Urban and Rural Roads, including: the procedure for setting speed limits on, rural gravel roads, posting 40 km/h speed limits on local residential roads, and establishing school speed zones, as outlined in Attachment 1;

 

2.                  The process to review speed limits to expedite responses to speed-related inquiries, based on roadway classification, as defined in the Transportation Master Plan, and as outlined in this report;

 

3.                  That speed limit reviews not be undertaken on any road within a three-year time period unless there are major changes in traffic patterns along the roadway in question;

 

4.                  That the Public Works Department submit as part of the future operating budget process  $100,000 to be added to the Sign Maintenance Budget as outlined in the report;  

 

5.                  That the City request that the Province permit the City to set default speed limits other than 50 km/h on residential roadways;

 

6.                  That the City Request that the Province amend the Highway Traffic Act to allow the doubling of fines within a school zone;

 

7.                  That as part of the Site Plan Agreement process that currently requires developers to install regulatory and warning traffic signage, 40 km/h signs be included as applicable in new developments.

 

RÉSUMÉ

 

La Politique de la Ville en matière de limitation de la vitesse, adoptée il y a plus de trente ans, doit être mise à jour pour rester en phase avec les pratiques exemplaires actuellement utilisées pour déterminer les limites de vitesse. Outre cela, la politique modifiée aura pour objet : de valider la méthodologie utilisée pour déterminer les limites de vitesse; de limiter la vitesse à 40 km/h dans les secteurs résidentiels; de mettre sur pied un processus d’engagement communautaire pour déterminer les limites de vitesse sur les routes résidentielles locales; de fixer des limites de vitesse pour les routes en gravier; de rationaliser le mécanisme de détermination des limites de vitesse; d’instaurer des limites de vitesse dans les zones scolaires; et enfin, d’adopter une approche dite « participative » par laquelle les résidents auront leur mot à dire quant aux limites de vitesse dans leur quartier.

 

La Politique, telle qu’elle a été adoptée, fixe un ensemble exhaustif de critères d’ingénierie servant à déterminer la vitesse appropriée sur toutes les catégories de routes en tenant compte de différents facteurs physiques (géométrie des routes, terre-pleins centraux, etc.) et humains (débit piétonnier, données sur les collisions, etc.). Les pratiques exemplaires actuellement utilisées pour déterminer les limites de vitesse sont fondées sur le 85e percentile de la vitesse sur la route, tenant pour acquis que le public agit, règle générale, de manière sécuritaire et appropriée. La politique révisée fera appel à cette méthode de détermination de la vitesse appropriée sur une route, tout en conservant la totalité des critères d’ingénierie pour les emplacements complexes.

 

Sur de nombreuses routes locales, aucune limite de vitesse n’est affichée dans les secteurs résidentiels. Le Code de la route stipule que la vitesse permise par défaut est de 50 km/h et que tout écart de cette norme exige une signalisation appropriée. Or, la Ville a reçu de nombreuses demandes visant l’établissement d’une limite de vitesse de 40 km/h sur les routes résidentielles locales. Travaux publics  est conscient que d’autres facteurs liés aux perceptions qu’ont les conducteurs et la collectivité dans un cadre résidentiel jouent souvent en faveur d’une telle limite. La politique révisée prévoit un mécanisme similaire à celui utilisé pour les demandes concernant la réglementation du stationnement, un mécanisme qui engage l’ensemble de la collectivité.


Dans un quartier résidentiel, une demande de modification de la limite de vitesse sur les routes locales aura des répercussions pour tous les résidents d’une rue visée et, par conséquent, il est important de voir s’il y a un consensus chez les intéressés. Lorsque 75 % des résidents sont d’accord, Travaux publics modifiera la limite de vitesse sur la route locale. Quant aux routes collectrices, il est proposé que la justification de limiter la vitesse dans les quartiers résidentiels à 40 km/h, approuvée par le Conseil en 2003, soit appliquée pour établir la limite de vitesse appropriée. Sur les artères et les routes collectrices principales, la limite de vitesse sera fixée en fonction du 85e percentile de la vitesse sur la route. Il est également recommandé de s’abstenir de modifier la limite de vitesse sur une route pour une période de trois ans, sauf si d’importants changements surviennent quant au développement résidentiel dans les environs ou à l’achalandage sur cette route.

 

Il est généralement reconnu que les conducteurs doivent être plus prudents aux alentours des écoles, surtout sur les routes collectrices et les artères achalandées. La politique révisée prévoit d’ailleurs un nouveau programme de limitation de la vitesse dans les zones scolaires, et mentionne notamment l’installation de panneaux de limite de vitesse et, dans certains cas, de feux à éclats suspendus.

 

En milieu rural, de nombreuses routes collectrices et routes en gravier sont dépourvues de panneaux de limite de vitesse. Pour les cas de ce genre, le Code de la route prescrit une limite de vitesse par défaut. La circulation y étant fluide et autoréglementée, la plupart de ces routes peuvent se passer de tels panneaux. Pour ces routes, Travaux publics propose d’examiner la limite de vitesse sur demande seulement, ou lorsque des problèmes de sécurité sont signalés (p. ex., lorsque les données sur les collisions indiquent un problème). Quant aux routes en gravier, la politique en matière de limitation de la vitesse prévoit un mécanisme de révision de la limite de vitesse en fonction du critère du 85e percentile susmentionné et des caractéristiques uniques du revêtement en gravier.

 

Répercussions financières

 

L’actuel budget pour la signalisation routière prévoit des fonds pour assumer le coût de l’adoption d’un nombre raisonnable de modifications de la limite de vitesse chaque année, lorsque ces modifications sont justifiées à l’aide des critères décrits dans la Politique en matière de limitation de la vitesse. Si le nombre de demandes appuyées par un consensus des résidents dépasse les prévisions du Service (c’est‑à‑dire, si on demande l’installation de plus de 200 panneaux en une année, soit un coût d’environ 50 000 $), une pression budgétaire sera signifiée dans le cadre des délibérations régulières sur le budget.

 

D’autres fonds sont disponibles pour couvrir les coûts à assumer pour installer chaque année, à l’exception de feux  à éclats suspendus, un nombre restreint et justifié de panneaux de signalisation de limite de vitesse dans les zones scolaires (environ cinq). La demande liée à l’aménagement de ces zones scolaires risque toutefois d’être plus élevée que prévu. Des feux à éclats devront notamment être installés dans certains secteurs. Il faudra donc débloquer des fonds additionnels pour la signalisation de la limite de vitesse dans les zones scolaires. Nous recommandons une majoration de 100 000 $ du montant de base pour la signalisation dans le budget de fonctionnement de 2011.

Cette augmentation permettrait d’aménager 20 panneaux de limite de vitesse supplémentaires dans des zones scolaires, et d’installer des feux à éclats dans trois zones scolaires, chaque année.

 

Les coûts d’exploitation liés à l’installation des nouveaux panneaux de signalisation sont évalués à 4 400 $ par année. Les fonds nécessaires seront demandés l’année après l’installation des panneaux.

 

Consultation publique et commentaires

 

Les conseillers ont tous été consultés à propos de la Politique en matière de limitation de la vitesse, et ceux des régions rurales l’ont été au sujet de l’imposition de limites de vitesse sur les routes en gravier. D’autres commentaires encore ont été recueillis auprès d’organisations de transport fédérales et provinciales et de diverses municipalités nord‑américaines. Enfin, on a également recueilli les observations du Service de police, des Services juridiques et des conseils scolaires de la Ville d’Ottawa.

 

CONTEXTE

 

À la réunion du 18 octobre 2006, le Comité des transports a approuvé la motion suivante : [traduction]

Que le Conseil demande au personnel de déposer, dans le courant de l’année suivante, une politique en matière de limitation de la vitesse pour la Ville d’Ottawa. Cette politique s’appuiera sur la justification provisoire d’une limite de 40 km/h (approuvée par le Conseil en octobre 2003) pour certaines zones et complétera la Politique de limitation de la vitesse précédemment approuvée par la municipalité régionale d’Ottawa-Carleton (M.R.O.C.). La nouvelle politique énoncera la méthodologie qui servira à déterminer des limites de vitesse appropriées sur toutes les routes de la Ville.

 

En outre, le Comité de l’agriculture et des affaires rurales a approuvé la motion suivante à la réunion du 12 juin 2008 :


« Que le personnel de la Direction de la circulation et du stationnement soit enjoint d’examiner les critères visant une vitesse réduite dans les zones scolaires en milieu rural. »

 

Avant la fusion de 2001, les limites de vitesse jugées sécuritaires et appropriées étaient fixées pour les artères des différentes municipalités en utilisant la méthodologie et les critères énoncés dans la Politique en matière de limitation de la vitesse sur les routes rurales et urbaines qu’avait approuvée le Conseil de l’ancienne municipalité régionale d’Ottawa-Carleton en 1975. Depuis, aucune modification n’y a été apportée sinon mineure, si bien que, dans la pratique, cette politique semblait désuète. À certains égards en effet, elle a du mal à rester en phase avec les tendances et les exigences d’aujourd’hui et elle parvient mal à répondre aux besoins des résidents de nos quartiers. Par ailleurs, elle ne prévoit aucun processus formel d’engagement communautaire.

 

La Politique en matière de limitation de la vitesse de la Ville doit donc être mise à jour. Pour ce faire, il faut tenir compte de cinq éléments :   

 

 

DISCUSSION

 

En général, on fixe les limites de vitesse en se fondant sur plusieurs idées profondément ancrées dans notre système de gouvernement et dans notre législation :

 

 

En temps normal, le public accepte ces idées instinctivement. En revanche, il existe des mythes fort répandus à l’égard des politiques de limitation de la vitesse, dont voici quelques exemples :

 

 

Tous les détails d’ordre technique dont traite la politique révisée se fondent non seulement sur les résultats d’une étude approfondie réalisée par le United States Transportation Research Board (USTRB) (Special Report 254 – Managing Speed – Review of Current Practice for Setting and Enforcing Speed Limits), mais également sur les « pratiques exemplaires » aujourd’hui admises et utilisées en Amérique du Nord, en Europe et en Australie.

Aussi bien l’USTRB que ces pratiques exemplaires confirment continuellement que les limites de vitesse les plus sécuritaires sont fixées avec le critère du 85e percentile de la vitesse sur la route. 

 

La plupart du temps, on demande une réduction de la limite de vitesse indiquée sur les panneaux en tenant pour acquis que toute réduction de cette limite ralentira nécessairement d’autant la circulation et améliorera la sécurité des résidents. Quoique la majorité des plaintes ayant trait à des excès de vitesse émanent des communautés résidentielles, certaines visent une route collectrice ou une artère.

 

En matière de limitation de la vitesse sur leur réseau routier, les anciennes municipalités avaient adopté des positions qui différaient, à tel point que les municipalités de Cumberland, de Gloucester, de Kanata, et de Nepean avaient autorisé des limites de vitesse de 40 km/h indépendamment de la classification des routes. Après la fusion d’Ottawa, cette disparité quant aux approches préconisées, notamment en ce qui concerne les limites de vitesse sur les routes résidentielles, s’est traduite par un sentiment d’injustice au sein de la population, qui estimait que certains quartiers de la Ville étaient mieux traités que d’autres.

À cela s’ajoute un manque évident de directives à donner au personnel quant aux procédures à suivre pour revoir et recommander les limites de vitesse sur les rues résidentielles.

 

Plusieurs municipalités ontariennes ont réduit la limite de vitesse indiquée sur les panneaux au bord de certaines de leurs routes, ou envisagent de le faire. Dans ces municipalités, des panneaux indiquent des limites de vitesse de 40 km/h dans les zones scolaires, sur les rues résidentielles et sur les routes collectrices secondaires près des écoles. Les villes de Toronto et d’Hamilton utilisent, pour l’affichage des limites de vitesse de 40 km/h, un critère de justification analogue à celui que le Conseil a approuvé en octobre 2003 et qui est décrit dans la pièce jointe numéro 2.

 

La question d’instaurer une limite de vitesse par défaut sur certaines routes de la Ville d’Ottawa sans installer de panneaux de limite de vitesse, est abordée dans le Code de la route de l’Ontario, au paragraphe 128 (1) :

Nul ne doit conduire un véhicule automobile à une vitesse supérieure :

a) à 50 kilomètres à l’heure sur une voie publique située dans une municipalité locale ou une agglomération ».

 

Par ailleurs, au paragraphe 128 (2), le Code stipule que :

Le conseil d’une municipalité peut, par règlement municipal, prescrire à l’égard des véhicules automobiles conduits sur une voie publique ou section de voie publique relevant de sa compétence une vitesse différente de celle énoncée au paragraphe (1) qui n’est pas supérieure à 100 kilomètres à l’heure. Il peut également prescrire des vitesses différentes qui s’appliquent à des moments différents de la journée. 2006, chap. 32, annexe D, par. 4 (3).

 

En outre, pour pouvoir instaurer une limite de vitesse autre que celle prescrite au paragraphe (1) (par exemple, pour instaurer une limite de 40 km/h), il est obligatoire d’installer des panneaux de signalisation réglementaires à une distance minimale de 300 mètres (Ontario Traffic Manual).

 

Les agents de la Ville ont traité la question de la limitation de la vitesse à 40 km/h sur les rues résidentielles en examinant divers scénarios et possibilités :

 

1.      Présenter au gouvernement provincial une pétition lui demandant de modifier le Code de la route de manière à permettre aux municipalités de fixer des limites de vitesse par défaut sur leurs routes;

2.      Installer des panneaux indiquant une limite de vitesse de 40 km/h à l’entrée des quartiers concernés;

3.      Appliquer le critère de « justification d’une limite de vitesse de 40 km/h en zone résidentielle » (approuvé par le Conseil) au cas par cas, ce qui revient à un statu quo;

4.      Instaurer une limite de vitesse de 40 km/h sur les rues résidentielles, limite approuvée par au moins 75 % des résidents;

5.      Installer des panneaux indiquant une limite de 40 km/h sur toutes les rues résidentielles;

6.      Installer des panneaux indiquant une limite de 40 km/h uniquement sur l’ensemble des routes collectrices;

7.      Faire installer, par les promoteurs, des panneaux indiquant une limite de 40 km/h sur toutes les nouvelles rues résidentielles avant de transférer les droits de propriété à la Ville.

 

Commentaires des membres du personnel et description des effets sur l’application des mesures prévues et sur les coûts afférents (description reprise dans la pièce jointe numéro 3).

 

Dans le but de recueillir des renseignements sur la manière dont les autres municipalités traitent la question des limites de 40 km/h sur les rues résidentielles, et afin de compléter l’analyse effectuée par la Ville d’Ottawa en ce qui concerne sa Politique en matière de limitation de la vitesse, nous avons consulté les employés de diverses municipalités en Ontario et au Canada en leur posant des questions précises, dont un condensé apparaît dans le tableau ci‑dessous, ainsi que les résultats du sondage. (Les employés de 25 municipalités ont répondu au sondage, mais pas nécessairement à toutes les questions).

 

Question

Oui

Non

Votre municipalité a‑t‑elle envisagé d’instaurer une limite de vitesse par défaut de 40 km/h, sans toutefois installer de panneaux?

8

17

Dans le cas où le gouvernement de votre province ou territoire refuserait de cautionner l’instauration de limites de vitesse par défaut de 40 km/h en l’absence de panneaux, avez‑vous songé à en discuter avec ses représentants?

4

21

Votre municipalité appuie‑t‑elle la réduction de la limite de vitesse à 40 km/h dans certains quartiers, mais uniquement à condition d’installer des panneaux indiquant une telle limite de vitesse à l’entrée de ces quartiers, au bord des routes concernées?

6

19

Les conseillers ou les résidents adressent‑ils à votre municipalité beaucoup de demandes visant une réduction de la limite de vitesse à 40 km/h sur certaines rues résidentielles? Si tel est le cas, combien de demandes à cet effet votre service reçoit‑il en moyenne chaque mois?

14

Le nombre de demandes varie entre un et sept.

5

À la lumière des renseignements résumés ci‑dessus, nous recommandons que, sur le territoire de la Ville d’Ottawa, les limites de vitesse soient fixées selon les lignes directrices suivantes (une pour chacune des classes de routes définies dans le Plan directeur des transports) :

 

1. Routes locales – Limite de vitesse de 40 km/h

 

Dans un quartier résidentiel, une demande visant à modifier la limite de vitesse aura des incidences pour tous les résidents de la rue concernée. Par conséquent, il importe de déterminer s’il existe chez ces résidents un consensus en faveur d’un tel changement.

 

Dans le but de garantir le caractère équitable des mesures éventuellement adoptées en réponse aux nombreuses demandes concernant une limite de vitesse présentées au Service par des citoyens membres d’une communauté résidentielle ou résidant le long d’une route locale ou d’une route collectrice mineure, nous proposons que toute révision d’une limite de vitesse soit motivée, non en fonction des demandes individuelles, mais par une pétition attestant l’appui d’au moins 75 % des résidents concernés d’une modification de la limite de vitesse sur la route en question. Tout récemment, cette méthode s’est avérée efficace pour évaluer les règlements des stationnements du réseau routier de la Ville d’Ottawa. Lorsqu’il y aura un tel consensus, le Service autorisera une réduction de la limite de vitesse à 40 km/h.   

 

2. Routes collectrices – Limite de vitesse de 40 km/h

 

En octobre 2003, le Comité des transports et le Conseil ont approuvé l’installation de panneaux affichant une limite de vitesse de 40 km/h sur les routes résidentielles qui répondent aux critères de la Politique en matière de limitation de la vitesse, critères modifiés par les recommandations suivantes :

 

·        que les justifications énoncées soient adoptées à titre de justifications provisoires jusqu’à ce que la révision des limites de vitesse dans les secteurs résidentiels soit terminée et ait été adoptée par le Conseil;

·        que les garderies et les écoles privées soient intégrées au système de justifications des limites de vitesse affichées de 40 km/h;

·        que la politique de justification provisoire soit modifiée de manière à inclure l’énoncé suivant [traduction] : « Dans le cas d’une route dont la largeur est égale ou supérieure à 10,5 mètres, la justification B sera également envisagée. »

 

Il y a lieu de croire qu’ainsi modifié, le critère de justification d’une limite de vitesse de 40 km/h en secteur résidentiel constitue une méthode solide sur le plan technique. Ce critère a été utilisé avec succès pour fixer des limites de vitesse affichées de 40 km/h sur plusieurs routes résidentielles et routes collectrices. Nous recommandons l’utilisation de ce critère de justification pour déterminer si une limite de vitesse de 40 km/h est appropriée pour une route collectrice faisant l’objet d’une analyse.


3. Routes collectrices principales et artères

 

Sur le territoire de la Ville, toutes les artères et les routes collectrices principales sont actuellement bordées de panneaux indiquant des limites de vitesse clairement établies (à l’exception des routes rurales secondaires ou en gravier mentionnées plus loin). La Ville reçoit peu de demandes concernant la révision de la limite de vitesse sur des routes appartenant à cette classe.

 

Pour déterminer la limite de vitesse appropriée sur une route collectrice principale ou une artère, on utilisera le critère du 85e percentile de la vitesse sur la route. Tout d’abord, l’analyse permet de déterminer s’il y a eu des changements dans l’environnement immédiat de la route ou de l’artère visée, un nouveau quartier résidentiel par exemple. Puis, comme l’indique la Politique, en l’absence d’autres facteurs atténuants, l’analyse valide la limite de vitesse affichée sur les panneaux et on consulte le conseiller du quartier, ce qui marque généralement la fin de la procédure. Si le conseiller du quartier n’approuve pas la recommandation de l’agent de la Ville, ce dernier rédigera un rapport et le soumettra au Comité des transports et au Conseil de la Ville. 

 

L’actuel budget pour la signalisation routière prévoit des sommes pour couvrir les coûts à assumer pour instaurer chaque année un nombre raisonnable de modifications de la limite de vitesse, pourvu que ces modifications soient motivées selon les critères énoncés dans la Politique en matière de limitation de la vitesse. Si le nombre de demandes appuyées par un consensus des résidents dépasse les prévisions du Service (c’est‑à‑dire, si on demande l’installation de plus de 200 panneaux en une année, soit un coût d’environ 50 000 $), une pression budgétaire sera signifiée dans le cadre des délibérations régulières sur le budget.

 

En outre, nous recommandons qu’à l’avenir, une route ne puisse faire l’objet d’aucune révision de la limite de vitesse pendant une période de trois ans, à moins qu’il y ait d’importants changements quant à son niveau d’achalandage durant cette période. Toutefois, s’il survient de nouveaux facteurs atténuants ou si l’analyse ne permet pas de valider la limite de vitesse affichée, cette route fera alors l’objet d’une analyse approfondie, comme le prévoit la Politique.

 

L’utilisation de radars sur les routes collectrices et les artères de la Ville d’Ottawa, parallèlement à l’emploi de petits tableaux numériques d’affichage des vitesses dans les quartiers résidentiels, vise à sensibiliser les conducteurs et les résidents. Cet affichage de la vitesse rappelle aux conducteurs leur obligation de circuler avec civisme dans la Ville. À ce jour, ces dispositifs se sont avérés très efficaces pour lutter contre les excès de vitesse lorsqu’un tel problème est signalé.

 

Par ailleurs, Travaux publics a entrepris des campagnes de sensibilisation publique ayant trait aux excès de vitesse, dans le cadre du Programme intégré de sensibilisation à la sécurité routière. Entre autres exemples de campagnes et d’initiatives de cet ordre, mentionnons Ralentissez (Slow Down), campagne s’adressant aux citoyens de plusieurs quartiers résidentiels, ainsi que La vitesse a un prix, une initiative importante qui vise à réduire le nombre de collisions causées par les excès de vitesse sur les artères.

Au vu des demandes des conseillers et du public visant l’instauration de limites de vitesse par défaut de 40 km/h sur les rues résidentielles et, étant donné qu’une telle modification n’est possible que si le gouvernement provincial consent à modifier les dispositions du Code de la route, nous recommandons au Conseil de la Ville de présenter une résolution au gouvernement provincial pour lui demander de réviser le Code de la route de manière à autoriser les municipalités à fixer leurs propres limites de vitesse par défaut sur leurs rues résidentielles. Dans l’éventualité où le gouvernement provincial rejetterait la requête de la Ville, nous demanderions pour la Ville l’autorisation d’organiser un projet pilote prévoyant l’installation de panneaux de limite de vitesse aux points d’entrée d’un quartier résidentiel désigné.

 

L’ordinogramme présenté à la pièce jointe 4 illustre le processus à suivre par les agents de la Ville pour examiner une demande visant une limite de vitesse, ainsi que les délais liés au processus.

 

Le programme de limitation de la vitesse dans les zones scolaires

 

Il existe deux programmes ayant trait à la sécurité routière et aux écoles : le programme d’aménagement d’aires scolaires et le programme de limitation de la vitesse dans les zones scolaire. Le programme d’aménagement d’aires scolaires prévoit l’installation de panneaux avertisseurs à proximité de l’école concernée. Ce programme vise a priori les routes situées aux abords d’écoles primaires ou intermédiaires et susceptibles d’être traversées par des enfants. À l’heure actuelle, toutes les écoles primaires et intermédiaires et la plupart des écoles secondaires de la Ville sont situées dans une aire scolaire signalée par des panneaux avertisseurs.

 

Le programme de limitation de la vitesse dans les zones scolaires prévoit quant à lui des panneaux avertisseurs, une limite de vitesse réduite et, dans certains cas, des feux à éclats suspendus. Il vise les écoles primaires, intermédiaires ou secondaires. L’Association des transports du Canada (ATC), dont la Ville d’Ottawa est un commanditaire, a publié en octobre 2006 un document intitulé Aires et zones scolaires et de terrain de jeux : Normes d’application et de mise en œuvre.

 

L’ATC y présente des lignes directrices ayant pour objet :

[…] de fournir aux ingénieurs et praticiens partout au Canada un outil pour les aider à décider où l’on doit désigner des aires et des zones scolaires et de terrains de jeux, à les mettre en œuvre de façon efficace et à identifier les endroits pour lesquels le besoin d’aires et de zones est le plus prioritaire. La pratique actuelle variant considérablement, il existe un besoin pour des lignes directrices uniformes quant à la désignation d’aires et de zones scolaires et de terrains de jeux ainsi que pour l’application de dispositifs de contrôle du trafic dans ces aires et zones.

 

Pour établir une zone ou une aire scolaire, il faut tenir compte des facteurs suivants :

 

 

Dans certains cas, il y a d’autres facteurs atténuants qui ne sont pas mentionnés dans les lignes directrices de l’ATC, et dont on tiendra compte en procédant au cas par cas et en consultant le directeur d’école, le conseil consultatif des parents et les représentants des élèves de l’école.

 

Par ailleurs, on a mis en branle plusieurs projets pilotes de limitation de la vitesse dans les zones scolaires, lesquels ont reçu maints éloges des conseils consultatifs de parents, des intervenants du milieu scolaire et des associations communautaires. Les sondages préliminaires font état d’une réduction considérable de la vitesse sur les routes à proximité de l’école secondaire St. Mark, sur le chemin Mitch Owens, aux moments de la journée où les élèves circulent en bordure de la route. Le cas de l’école St. Mark illustre remarquablement les effets que peuvent avoir les facteurs atténuants dont font abstraction les lignes directrices de l’ATC. Le débit piétonnier est élevé entre l’école (au sud du chemin Mitch Owens) et le restaurant à service rapide situé en face (au nord du même chemin). Aussi, la signalisation de la zone scolaire est en vigueur en matinée, à l’heure du midi et l’après‑midi à la sortie des classes.

 

L’amélioration de la signalisation en zone scolaire, dans les secteurs urbains et ruraux, s’est traduite par une meilleure visibilité des zones scolaires pour les automobilistes, qui peuvent désormais distinguer clairement le début et la fin d’une telle zone, ainsi que les heures auxquelles ils doivent réduire leur vitesse pour assurer la sécurité de tous les usagers de la route dans la zone ainsi désignée. Étant donné les résultats de ces projets pilotes, nous recommandons que soient installés des feux à éclats suspendus aux alentours des écoles bordant une artère rurale, à condition que l’emplacement réponde aux critères de justification d’une limitation de la vitesse dans une zone scolaire. De cette façon, ces zones scolaires seront plus visibles pour les automobilistes empruntant ces routes rapides. Nous recommandons aussi que, conformément au Code de la route, la vitesse permise ne soit jamais réduite de plus de 20 km/h dans une zone scolaire où il y une limitation de la vitesse, et ce, sur toutes les classes de routes.

La feuille de calcul pour les zones et les aires scolaires est présentée dans la pièce jointe numéro 5. Vous trouverez également un plan de la signalisation de limitation de la vitesse dans une zone scolaire dans la pièce jointe numéro 6.

 

D’autres fonds sont disponibles pour couvrir les coûts à assumer pour installer chaque année, à l’exception de feux  à éclats suspendus, un nombre restreint et justifié de panneaux de signalisation de limite de vitesse dans les zones scolaires (environ cinq). La demande liée à l’aménagement de ces zones scolaires risque toutefois d’être plus élevée que prévu. Des feux à éclats devront notamment être installés dans certains secteurs. Il faudra donc débloquer des fonds additionnels pour la signalisation de la limite de vitesse dans les zones scolaires. Nous recommandons une majoration de 100 000 $ du montant de base pour la signalisation dans le budget de fonctionnement de 2011. Cette augmentation permettrait d’aménager 20 panneaux de limite de vitesse supplémentaires dans des zones scolaires, et d’installer des feux à éclats dans trois zones scolaires, chaque année. Les seules écoles admissibles seraient celles qui répondent aux critères de justification énoncés dans les lignes directrices de l’ATC au sujet de la limitation de la vitesse dans les zones scolaires et celles où d’autres facteurs atténuants sont présents. L’installation de panneaux de signalisation dans chaque zone scolaire coûterait cher (environ un million de dollars pour les 330 écoles de la Ville d’Ottawa) et pourrait faire perdre toute son efficacité à la signalisation. Quant aux feux à éclats, ils doivent être installés dans les zones scolaires traversées par une route rurale à circulation rapide (comme le chemin Mitch Owens ou la rue Bank) et aux autres endroits répondant aux critères de justification indiqués par les lignes directrices. L’installation de feux à éclats près de toutes les écoles n’est pas recommandée, car cela serait très onéreux (environ 11 millions de dollars).

 

Enfin, nous recommandons qu’une résolution soit présentée au ministère des Transports de l’Ontario visant une modification du Code de la route qui autoriserait de doubler les amendes infligées dans les zones scolaires où il y a une limite de vitesse (à l’heure actuelle, on impose une amende double dans les zones de travaux et dans les zones de sécurité communautaire).   

 

Les limites de vitesse sur les routes secondaires en milieu rural

 

Dans la province de l’Ontario, depuis au moins les années 1960, le Code de la route prescrit la limite de vitesse par défaut sur une route rurale dépourvue de panneaux de limite de vitesse. Il est permis aux municipalités de modifier cette limite, à condition toutefois que la nouvelle limite soit affichée sur des panneaux au bord de la route et que la mesure soit sanctionnée par un règlement municipal.

 

À l’heure actuelle, de nombreuses routes en gravier et autres routes secondaires en milieu rural ne sont bordées par aucun panneau de limite de vitesse. La limite par défaut y est donc prescrite par le Code de la route, tandis que les artères rurales sont toutes dotées de panneaux indiquant une limite de vitesse.

 

La pratique qui a cours depuis longtemps pour ce genre de routes prévoit que Travaux publics analyse la limite de vitesse sur un tronçon donné à la demande du public ou d’un conseiller municipal, ou lorsque d’autres facteurs ayant trait à la sécurité le justifient (notamment si les données sur les collisions dénotent un problème). Travaux publics compte maintenir cette pratique qui consiste à entreprendre une telle analyse sur demande dans la plupart des cas.

 

Dans les secteurs ruraux, l’achalandage est habituellement très faible en comparaison de la circulation sur les routes urbaines. En outre, la plupart du temps, les conducteurs contrôlent eux-mêmes leur vitesse sur les mauvaises routes et sur les routes asphaltées mais étroites et les routes en gravier passablement détériorées, surtout aux endroits où aucune limite de vitesse n’est affichée. Les routes en gravier surtout posent un problème particulier quand vient le temps de déterminer la limite de vitesse à y afficher, leur état pouvant varier quasiment d’une semaine à l’autre selon les conditions météorologiques et les saisons. Cependant, comme sur les autres types de routes, on y recommande des limites de vitesse en fonction de conditions routières et météorologiques idéales et de conditions de trafic tout aussi bonnes.

 

Il va sans dire qu’une route en gravier étroite et sinueuse ne permet tout simplement pas de circuler aussi rapidement qu’en milieu urbain sur une artère large, asphaltée et en parfait état (à 80 km/h par exemple).

Comme la population augmente dans les secteurs ruraux de la Ville d’Ottawa, il y a de plus en plus de demandes pour réduire la limite de vitesse de façon à tenir compte de conditions routières moins idéales qu’auparavant et du fait que les nouveaux quartiers sont a priori résidentiels.

 

Dans tous les secteurs ruraux de la Ville, on constate des problèmes analogues sur les routes asphaltées, mais étroites. Bien que la surface y soit en bien meilleur état que sur une route en gravier, on fait état des mêmes problèmes, dans un constat auquel viennent à présent s’ajouter des remarques à propos de la présence de piétons au bord de ces routes, dont l’accotement est trop étroit pour y marcher, voire impraticable pour les piétons et les cyclistes. De plus, en réduisant les limites de vitesse sur ces routes, on ralentirait la circulation, améliorant ainsi la sécurité des usagers circulant sur l’accotement. Encore ici, la limite de vitesse par défaut de 80 km/h est remise en cause, celle‑ci étant tout simplement trop élevée pour ce genre de routes.

 

La Politique sur les zones de vitesse recommande de réviser la limite de vitesse sur les routes en gravier en procédant au cas par cas. Ainsi, pour les cas où l’achalandage le justifie (en général, si on compte le passage d’au moins 30 véhicules dans chaque direction en deux heures ou moins), on entreprendra une analyse du tronçon en question, afin d’y mesurer la vitesse moyenne et le 85e percentile de la vitesse sur la route. On obtiendra ainsi de bonnes données pour évaluer la limite de vitesse adéquate. La pratique nous montre qu’une analyse minimale a suffi pour doter une route, auparavant dépourvue de signalisation à cet égard, d’une limite de vitesse adéquate que respecteront la majorité des conducteurs. Outre les analyses de la limite de vitesse, on entreprendra un examen approfondi des panneaux avertisseurs ou affichant des règlements. Une fois améliorée, la signalisation devra indiquer clairement aux conducteurs – aux résidents des environs et aux visiteurs peu familiers avec la route en question – les éventuels problèmes ou pièges présents sur le tronçon qu’ils empruntent. De plus, en affichant une limite de vitesse sur des panneaux et en assurant une présence policière, on mettra au pas les conducteurs qui font fi de la loi et circulent à des vitesses dangereuses.

 

Par ailleurs, la Politique sur les zones de vitesse prévoit un mécanisme de révision des limites de vitesse sur les routes asphaltées en milieu rural, mécanisme résumé dans les tableaux sommaires utilisés pour déterminer la limite de vitesse appropriée sur les différentes routes. Les facteurs qui entrent en ligne de compte sont, sans s’y limiter : le 85e percentile de la vitesse, la largeur de la chaussée, la largeur de l’accotement et le débit piétonnier, ainsi que les commentaires recueillis auprès des résidents et des policiers quant à la recommandation d’une limite de vitesse sécuritaire. En conséquence, on conservera ce mécanisme.   

 

L’actuel budget pour la signalisation routière prévoit des fonds pour couvrir les coûts à assumer pour instaurer chaque année un nombre raisonnable de limites de vitesse révisées, pourvu que ces modifications soient justifiées selon les critères énoncés par la politique. 

 

CONSULTATION

 

Dans le cadre de la mise à jour de la Politique en matière de limitation de la vitesse de la Ville d’Ottawa, les agents de la Ville ont consulté les conseillers municipaux, les Services juridiques et le Service de police de la Ville, ainsi que l’Association des transports du Canada, le ministère des Transports de l’Ontario, d’autres municipalités en Ontario et ailleurs au Canada, des conseils scolaires et des intervenants de l’industrie du camionnage. 

 

En juin 2009, les agents de la Ville ont rencontré le directeur de l’école St. Mary, les membres de l’Ottawa-Carleton Catholic District School Board, des résidents du secteur de Greely et des représentants de l’Association de la construction d’Ottawa. Ces rencontres avaient pour but d’examiner les lignes directrices recommandées pour modifier la Politique en matière de limitation de la vitesse. Toutes les personnes présentes se sont dites d’accord avec les lignes directrices proposées. Par ailleurs, les agents de la Ville ont utilisé les critères de justification pour vérifier s’il y avait lieu d’aménager une limitation de la vitesse dans la zone scolaire sur la rue Bank, à proximité de l’école St. Mary. Ils ont conclu qu’une telle limitation de la vitesse était tout à fait justifiée et ont dit qu’elle serait aménagée avant le début de l’année scolaire 2009‑2010. De plus, cette zone scolaire sera également dotée de feux à éclats. L’installation de ces feux a été effectuée avant le début de l’année scolaire 2009-2010.

 

En juillet 2009, nous avons transmis aux quatre conseillers des régions rurales un exemplaire du compte‑rendu sur l’évaluation des limites de vitesse sur les routes asphaltées et les routes en gravier en milieu rural, afin de recueillir leurs commentaires. De plus, les quatre conseillers des régions rurales ont été informés du rapport.

 

RÉPERCUSSIONS JURIDIQUES OU TOUCHANT LA GESTION DES RISQUES

 

Il n’existe aucun obstacle d’ordre juridique, ou ayant trait à la gestion des risques, qui s’oppose à la mise en œuvre des quatre premières recommandations, ni de la deuxième partie de la cinquième recommandation. Par contre, en ce qui concerne la première partie de cette recommandation, s’il est vrai qu’il n’y a aucune entrave d’ordre juridique à présenter une pétition au gouvernement de la province en faveur d’une « limite de vitesse par défaut autre que 50 km/h », il pourrait y avoir des implications de cet ordre advenant que le gouvernement provincial autorise les municipalités à fixer des limites de vitesse par défaut autres que 50 km/h (c’est‑à‑dire, sans avoir à installer de panneaux de signalisation pour les afficher). Donc, si les municipalités obtenaient une telle autorisation et que la Ville instaurait une limite de vitesse par défaut de 40 km/h, sans panneaux, cela pourrait engendrer de la confusion chez les usagers entre la vitesse permise par défaut que le Code de la route fixe à 50 km/h (sans signalisation) et celle de la Ville, fixée à 40 km/h (sans signalisation). Ainsi, la réglementation municipale prescrirait cette limite de vitesse par défaut de 40 km/h, une infraction pouvant donc être sanctionnée légalement. Les tribunaux pourraient toutefois pointer du doigt cette ambiguïté entre la limite de vitesse par défaut de 50 km/h, en vigueur dans toute la province, et les 40 km/h prescrits par la Ville d’Ottawa, aucune des deux limites de vitesse par défaut n’étant affichée sur des panneaux, et invoquer ce motif pour acquitter un accusé. Certes, nul conducteur n’est censé ignorer la loi, comme l’énonce la Ville dans son Règlement sur la circulation et le stationnement, mais en l’absence de panneaux indiquant une limite de vitesse, il y aura confusion entre les dispositions du Code de la route et celles du Règlement municipal.

 

La Ville pourrait vouloir remédier à cette confusion entre les deux limites de vitesse par défaut en installant, aux abords des zones concernées, des panneaux de signalisation « périphériques » ou « aux points d’entrée ». Cependant les résidents de la Ville et les visiteurs ne les verront pas forcément, et d’ailleurs, les résidents ne semblent guère au courant de l’existence de limites de vitesse par défaut en l’absence de signalisation.       

 

RÉPERCUSSIONS FINANCIÈRES

 

Pour ce qui est de la limitation de la vitesse, nous ne demandons aucune autorisation budgétaire supplémentaire.

 

Pour la limitation de la vitesse dans les zones scolaires, nous recommandons que, à compter de 2011, on demande à Travaux publics de recommander au Conseil, dans la version provisoire du budget de fonctionnement 2011, d’ajouter 100 000 $ au budget d’entretien des panneaux de signalisation, afin de permettre d’installer une vingtaine de panneaux de limitation de la vitesse supplémentaires dans des zones scolaires, et d’installer des feux à éclats dans trois zones scolaires, chaque année.

 

Enfin, à compter de l’année suivant l’aménagement de ces zones scolaires additionnelles, une pression budgétaire annuelle de 4 400 $ viendrait s’ajouter à titre de pression budgétaire pour assurer l’entretien normal des panneaux de signalisation.

 

DOCUMENTATION D’APPUI

 

Pièce jointe numéro 1 : Politique De La Ville D’Ottawa Sur Les Zones De Limitation De Vitesse

Pièce jointe numéro 2 : Justification de la limite de vitesse de 40 km/h en zone résidentielle

Pièce jointe numéro 3 : Options envisageables pour l’instauration de la limite de vitesse de 40 km/h

Pièce jointe numéro 4 : Processus de révision des limites de vitesse et délais liés à leur modification

Pièce jointe numéro 5 : Feuille de calcul pour les aires et les zones scolaires

Pièce jointe numéro 6 : Plan de signalisation de limitation de la vitesse dans les zones scolaires

 

ÉTAPES SUIVANTES

 

Une fois que le Conseil aura approuvé les recommandations énoncées dans le présent rapport, des mesures seront prises pour évaluer les demandes visant une modification de la limite de vitesse. L’évaluation sera effectuée d’après la politique révisée de la Ville d’Ottawa en matière de limitation de la vitesse.


Pièce jointe numéro 2

 

JUSTIFICATION DE LA LIMITE DE VITESSE DE 40 KM/H EN ZONE RÉSIDENTIELLE

 

En 2003, le Conseil de la Ville d’Ottawa a approuvé les critères suivants quant à la justification d’une limite de vitesse affichée de 40 km/h dans certains secteurs. Ces critères peuvent s’appliquer à toute rue qui répond à au moins une des conditions énumérées au titre du critère A. Dans le cas des rues d’une largeur égale ou supérieure à 10,5 mètres, il faut également tenir compte du critère B.

 

Critère A (une ou plusieurs des conditions suivantes) :

 

  1. Présence d’une école primaire ou intermédiaire au bord de la route.
  2. La route est bordée d’un terrain à vocation de parc adjacent à une école primaire ou intermédiaire et les élèves traversent ce parc pour aller en classe.
  3. Aucun des côtés de la route ou d’un de ses tronçons importants n’est doté d’un trottoir.
  4. Les trottoirs sont immédiatement à côté de la circulation automobile sans en être séparés par des espaces de stationnement de longue durée (trois heures ou plus) ou par une bande cyclable, et la largeur de la partie carrossable de la route est inférieure à 5,7 mètres dans le cas d’une voie à deux directions ou inférieure à 4 mètres pour une voie à sens unique.
  5. Présence d’au moins deux endroits où un problème se pose du fait d’une pente supérieure à 5 % ou d’un virage dont la vitesse sécuritaire est inférieure à 50 km/h.
  6. À au moins deux endroits, la distance d’arrêt est insuffisante pour permettre à un véhicule circulant à 50 km/h de s’arrêter de façon sécuritaire. 
  7. Sur les rues locales du secteur en question, pour une période de trois ans, on signale trois collisions ou plus où la vitesse est en cause. 
  8. Le stationnement de longue durée (trois heures ou plus) est permis sur au moins un côté de la route, et la largeur de la partie carrossable restante est inférieure à 5,7 mètres dans le cas d’une voie à deux directions ou inférieure à 4 mètres pour une voie à sens unique.
  9. Une garderie ou une école privée autorisée borde la route.

 

Remarque : Dans le cas des conditions 1) et 2) du critère A, la limite de vitesse de 40 km/h doit obligatoirement être affichée jusqu’à au moins 150 mètres au‑delà de la limite du terrain d’une école ou d’un parc adjacent à une école.

 

Critère B (routes larges) :

 

  1. Une limite de vitesse de 40 km/h peut être instaurée sur une route dont le revêtement asphalté est d’une largeur totale égale ou supérieure à 10,5 mètres, uniquement si le 85e percentile de la vitesse est égal ou inférieur à 50 km/h.

 

Remarque : Les réductions à 40 km/h de la limite de vitesse sur les routes larges n’ont que des effets négligeables. Aussi, dans le cas d’une telle route, il faudrait envisager d’autres mesures, comme de changer la géométrie de la route elle‑même, afin de modifier le comportement des conducteurs et de les amener à réduire leur vitesse.


Pièce jointe numéro 3

 
Options envisageables pour l’instauration des limites de vitesse de 40 km/h

 

 

Option

 

Commentaires des employés

 

Répercussions sur l’action policière

 

Coût initial

1

Demander au gouvernement provincial de modifier le Code de la route de manière à autoriser les limites de vitesse de 40 km/h sans installer de panneaux de signalisation.

·  Réduction de la pollution visuelle liée aux panneaux;

·  Possibilité d’enlever tous les panneaux indiquant une limite de vitesse de 40 km/h, ce qui améliorerait l’environnement visuel;

·  Augmentation du nombre de panneaux sur les routes collectrices et les artères dont la vitesse permise est de 50 km/h et sur lesquelles il n’y a jamais eu de signalisation;

·  Possibilité de devoir installer des panneaux de limite de vitesse sur toutes les routes rurales;

·  Confusion chez les automobilistes quant aux limites de vitesse;

·  Manque d’uniformité par rapport aux autres villes et villages de l’Ontario;

·  Coûts liés à la nécessité de devoir continuellement sensibiliser le public;

·  Rejet de cette option par la majorité des municipalités.

·  Sollicitation accrue des services policiers;

·  Nécessité d’afficher les limites de vitesse sur chaque rue pour donner aux policiers les moyens de lutter efficacement contre les conducteurs délinquants.

Installation d’un panneau indiquant une limite de vitesse de 50 km/h au bord d’une route :

 

250 000 $ pour les routes rurales;

 

150 000 $ pour les routes collectrices et les artères des secteurs urbains;

 

Économies d’environ 20 000 $ par année si la Ville n’est plus tenue d’installer des panneaux pour afficher les limites de vitesse de 40 km/h.

2

Installer des panneaux indiquant une limite de vitesse de 40 km/h à l’entrée des quartiers concernés (signalisation aux points d’entrée).

· Moins de panneaux de limite de vitesse nécessaires qu’avec l’option n° 5;

· Confusion chez les automobilistes quant aux limites de vitesse;

·  Coûts liés à la nécessité de devoir continuellement sensibiliser le public;

·  Difficultés possibles à déterminer les limites des quartiers résidentiels.

·    Sollicitation accrue des services policiers;

·    Nécessité d’afficher les limites de vitesse sur chaque rue, avec un espacement approprié, pour donner aux policiers les moyens de lutter avec succès contre les conducteurs délinquants.

Entre 200 $ et 500 $ pour chaque entrée de quartier, les coûts variant selon la taille du panneau.

3

Maintenir le statu quo en appliquant les « critères de justification de la limite de vitesse de 40 km/h en zone résidentielle » approuvés par le Conseil.

·      Meilleure adéquation entre les limites de vitesse et les classes de routes;

·      Amélioration de l’environnement visuel;

·      Public en faveur des limites de vitesse adaptées à la géométrie de la route, au développement des quartiers environnants, au volume piétonnier et au nombre de cyclistes.

·    Harmonie entre les limites de vitesse et les vitesses sur la route, d’où une baisse du nombre de plaintes du public et une réduction au minimum de la demande sur les services policiers.

Entre 500 $ et 2000 $ par route (varie en fonction de la longueur de la route et du nombre de panneaux nécessaires).

 

4

Instaurer une limite de vitesse de 40 km/h dans les quartiers résidentiels, sur les rues dont au moins 75 % des résidents approuvent la nouvelle limite.

·      Possibilité de consulter les résidents des quartiers concernés;

·      Certitude d’instaurer la limite de vitesse avec l’appui de la majorité des résidents de la rue visée;

·      Avec le budget actuel, nécessité de limiter le nombre de demandes en fonction d’un plafond de 50 000 $ par année;

·      Hausse des coûts d’entretien.

·    Sollicitation accrue des services policiers provoquée par une hausse du nombre de plaintes du public.

Entre 500 $ et 2000 $ par route

(varie en fonction de la longueur de la route et du nombre de panneaux nécessaires);

Montant annuel disponible de 50 000 $ pour l’installation des panneaux.

5

Installer des panneaux indiquant une limite de vitesse de 40 km/h sur toutes les routes de la Ville.

·      Augmentation importante du nombre de panneaux de limite de vitesse dans les secteurs urbains;

·      Coûts élevés;

·      Nécessité de doter toutes les routes de panneaux de signalisation, y compris toutes les routes rurales et les routes résidentielles, ainsi que les routes collectrices où il n’y a jamais eu de tels panneaux;

·      Hausse des coûts d’entretien;

·      Augmentation du nombre de plaintes de la part des résidents au sujet d’excès de vitesse.

·    Sollicitation accrue des services policiers provoquée par une hausse du nombre de plaintes du public;

·    Réduction de la présence policière sur les routes principales où se pose un problème lié à la vitesse.

Cinq millions pour les routes urbaines, plus les coûts d’entretien échelonnés sur un cycle de 20 ans.

 

6

Installer des panneaux indiquant une limite de vitesse de 40 km/h uniquement sur l’ensemble des routes collectrices.

·      Moins de panneaux de limite de vitesse qu’avec l’option n° 5;

·      Risque d’une inadéquation de la limite de vitesse de 40 km/h sur les routes collectrices;

·      Confusion chez les automobilistes quant aux limites de vitesse;

·      Sur une route résidentielle ayant une limite de vitesse par défaut de 50 km/h, on aurait l’impression que la vitesse permise n’est que de 40 km/h.  

·    Sollicitation accrue des services policiers;

·    Nécessité d’afficher les limites de vitesse sur chaque route pour donner aux policiers les moyens de lutter efficacement contre les conducteurs délinquants.

500 000 $ pour les routes  collectrices.

7

Exiger des promoteurs qu’ils installent des panneaux indiquant une limite de vitesse de 40 km/h sur les rues des nouveaux quartiers résidentiels avant d’en transférer la propriété à la Ville.

·      Coûts supplémentaires pour l’industrie du développement résidentiel;

·      Augmentation importante du nombre de panneaux de limite de vitesse dans les quartiers résidentiels;

·      Hausse des coûts d’entretien;

·      Augmentation du nombre de plaintes de la part des résidents au sujet d’excès de vitesse.

 

·    Sollicitation accrue des services policiers provoquée par une hausse du nombre de plaintes du public.

Coût nul pour la Ville; c’est le promoteur qui porte le fardeau financier.

 


Pièce jointe numéro 4 

 
Flowchart: Terminator: Modification de la limite de vitesse

Text Box: Délai pour la révision et la modification

 

 

 

 



Pièce jointe numéro 5

Feuille de calcul pour les aires et les zones scolaires

 

Opérations – Travaux publics

Feuille de calcul pour les aires et les zones scolaires

 

Nom de l’école : ________________________________________________________________

Rue : _______________  Limite de vitesse : ________ km/h       Date : ____________________

Arpenteur : _____________________ Commentaires : _________________________________

 

Critère d’installation

Valeur maximale (VMP)

 

Description

Facteur de pondération

(FP)

FP pour l’école concernée

Total

(VMP*FP)

Type d’école

40

Primaire

1

 

 

0

Intermédiaire

0,4

Secondaire

0,2

Postsecondaire/Collégial/Universitaire

0

Classe de la route

20

Milieu urbain

Milieu rural

 

 

 

 

0

Locale

S. O.

1

Collectrice locale

Locale

0,75

Collectrice

Collectrice

0,5

Collectrice principale / artère mineure

Artère

0,25

Artère majeure / autoroute

Autoroute

0

Clôture

20

Entièrement traversable

1

 

0

Partiellement traversable

0,5

Non traversable

0

Limite du terrain (distance)

10

Borde la route

1

 

 

0

À 50 mètres ou moins

0,5

À plus de 50 mètres

0

Entrée de l’école

5

Entrée principale / Plusieurs entrées secondaires

1

 

 

0

Entrée secondaire

0,6

Aucune entrée

0

Trottoirs

5

Aucun trottoir ou trottoir situé de l’autre côté

1

 

 

0

Trottoir situé du côté de l’école

0,6

Trottoir des deux côtés

0

POINTAGE TOTAL (Somme de T, C, Cl, L, E, et Tr) =

0

 

Table des résultats pour les zones scolaires

Total

Aire ou zone?

de 0 à 40

Aucune des deux possibilités

de 41 à 64

Aire scolaire

de 65 à 80

Aire ou zone scolaire*

de 81 à 100

Zone scolaire

*Les conditions locales doivent être examinées en détail afin de classer adéquatement le secteur faisant l’objet de l’analyse. Lorsque c’est possible, il faut examiner les facteurs atténuants susceptibles de réduire le pointage total, de manière à éviter l’aménagement de zones scolaires excentriques. Les motifs de la décision finale doivent toujours s’appuyer sur des données établies. 

Imprimé le 20 juillet 2009

 


Text Box:   Pièce jointe numéro 6

 

Plan de la signalisation dans une zone scolaire de limitation de la vitesse