Robert Hinchley, Shoreline, 2021, gravure sur bois imprimée sur papier, 57 x 76 cm, gracieuseté de l’artiste
Alexander Finlay – Alter ego
Images de la documentation de l’exposition
Je poursuis avec Alter ego ma dissection de superhéros transformés par le portrait. Je fais appel à des costumes emblématiques et à du maquillage de drag queen pour conférer à chaque personnage une nouvelle identité. Le fait que certains des modèles ne reproduisent pas tout à fait fidèlement les personnages auxquels ils renvoient relève d’un choix délibéré. Ces portraits évoquent la liberté et découlent du regard que les modèles portent sur eux-mêmes. Ils incarnent la confiance en soi, la vulnérabilité, les stéréotypes et les rôles de genre.
Mes projets précédents traitaient d’éléments particuliers de l’identité, notamment l’uniforme de travail, la culture pop et le drag. Lors de mes premières collaborations avec des drag queens, j’ai commencé à voir le drag sous un nouveau jour et j’ai découvert la nature expérimentale de l’habillement, de la mode et de la performance de genre sur scène. Dans mon travail, je cherche à cerner et à élargir la notion de « costume ». Un costume peut soit exprimer ou dissimuler la véritable identité d’une personne. J’utilise la sensibilité du camp et du drag pour subvertir les attentes traditionnelles. Les drag queens « masquent » leur véritable nature sur scène, tout en étant à l’aise dans leur peau. Elles mènent une double vie, sur scène comme à la ville. Mon œuvre pose des questions pour modifier nos perceptions et repousser les normes sociétales.
Biographie
Alexander Finlay est un artiste visuel de Gatineau, au Canada, dont la démarche se focalise sur le portrait photographique analogique. Ses images explorent l’identité et la sexualité par des références à la culture pop et sous l’angle de la nature expérimentale de l’habillement et du concept de performance de genre. Alexander Finlay est diplômé de la School of the Photographic Arts: Ottawa (2020). On retrouve ses œuvres dans la Collection d’art de la Ville d’Ottawa (2021). Il a par ailleurs effectué une résidence de six mois à la School of the Photographic Arts: Ottawa (2021).
Robert Hinchley – Shoreline (Rivage)
Du 16 juillet au 23 octobre 2022
Robert Hinchley, Shoreline 17, 2021, gravure sur bois imprimée sur papier, 57 x 76 cm, gracieuseté de l’artiste
Images de la documentation de l’exposition
L’exposition Shoreline (Rivage) est inspirée d’une sortie en canot sur un petit lac de la vallée de l’Outaouais. Les images illustrées sur ces gravures sur bois créent un environnement représentant la vie aquatique (nénuphars, lis des étangs, insectes, plantes hydrophytes, pierres, vent, ondulation de l’eau au passage des poissons et reflets) à différents moments de la journée. La série de gravures sur bois a été créée à partir de quatre blocs de bouleau. Les sculptures ont été réalisées au moyen d’outils et d’équipements manuels et électriques. Les blocs de bois ont été encrés à l’aide de rouleaux et imprimés sur du papier. Certaines gravures de Shoreline (Rivage) n’ont été imprimées qu’une seule fois en noir, alors que d’autres ont été imprimées par l’application de différentes couches de couleur au moyen d’un grand nombre de blocs. Les répétitions d’images sont influencées par la série Flowers de l’artiste pop Andy Warhol.
Biographie
Robert Hinchley est un artiste en arts visuels et un éducateur qui habite à Arnprior, en Ontario. Ses œuvres s’inspirent des régions naturelles de l’Est de l’Ontario et de l’Ouest du Québec. En 1993, Robert Hinchley a obtenu un diplôme avec mention de l’École d’art et de design de l’Ontario (maintenant appelée l’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario). En 2019, il a présenté une exposition solo à la galerie du campus principal de l’École d’art d’Ottawa. Ses œuvres sont exposées dans la collection d’art canadien de la Galerie d’art de l’Université Carleton et dans la Collection d’art de la Ville d’Ottawa. En 2014 et en 2017, Robert Hinchley a reçu le prix d’acquisition d’estampe Gordon J. Wood à la Galerie d’art de l’Université Carleton. Il est représenté à la Galerie St-Laurent + Hill à Ottawa.
Sandra Hawkins – À la recherche de repères
Du 29 octobre 2022 au 12 mars 2023
Causerie avec l’artiste : le dimanche 27 novembre à 14 h
Lieu : Centre de coordination de la place des Festivals, à l’hôtel de ville d’Ottawa
Accès limité par l’entrée de l’avenue Laurier seulement.
Entrée libre. Présentée en anglais.
Sandra Hawkins, Leclercville (Chart 35) de la série In Search of Bearings, 2022, techniques mixtes, 81 x 109 cm, gracieuseté de l’artiste
Sandra Hawkins, Lavaltrie (Chart 38) de la série In Search of Bearings, 2022, techniques mixtes, 81 x 109 cm, gracieuseté de l’artiste
Images de la documentation de l’exposition
À la recherche de repères traite de l’incertitude psychosociale qui accompagne la recherche d’un chemin dans les corridors mouvants des différents lieux et de différentes identités. Des séquences de cartes nautiques de la Voie maritime du Saint-Laurent, jadis en usage et maintenant obsolètes, sont réinventées à partir de ce thème narratif. Les bateaux immobiles et recouverts de bâches et les glaciers en train de fondre sont reliés visuellement par des symboles nautiques embellis des niveaux d’eau. La Voie maritime sculptée par les processus géologiques relie nos eaux intérieures à la montée actuelle du niveau des océans causée par la fonte des glaces polaires.
Mon inspiration sur les plans conceptuel et émotionnel découle de mon expédition en voilier dans le Haut-Arctique, où j’ai documenté la fonte accélérée des glaciers du Spitsbergen Svalbard. Situé tout près du pôle Nord et au bout du courant nord atlantique (Gulf Stream), l’archipel du Svalbard se trouve dans une région qui se réchauffe quatre fois plus vite que le reste de la planète. Ce courant de réchauffement allant vers le nord passe par le golfe du Saint-Laurent, reliant ainsi nos affluents intérieurs, comme le fleuve Saint-Laurent, à ces forces planétaires. Peindre les plis des bâches recouvrant les bateaux me rappelle les reliefs géologiques des montagnes du Svalbard. Mon intention était de créer des espaces que les visiteurs peuvent interpréter à leur guise.
Biographie
Sandra Hawkins est une artiste visuelle multimédia canadienne et une auteure résidant à Ottawa. Ses œuvres soulèvent des discussions sur les répercussions des changements climatiques sur la Voie maritime du Saint-Laurent et sur les incertitudes psychosociales liées à l’identité d’un lieu. Sandra Hawkins a enrichi sa pratique par ses échanges artistiques interdisciplinaires dans le cadre de ses bourses de résidence à l’étranger. Son travail s’inspire de l’expédition en grand voilier dans le Haut-Arctique qu’elle a effectuée en 2019 pour documenter les effets des changements climatiques sur le Svalbard. Ses peintures, photographies et vidéos sont exposées dans des collections publiques et privées au pays et à l’étranger. Elle est titulaire d’une maîtrise en études environnementales de l’Université York, d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université d’Ottawa, d’un baccalauréat en sociologie et en architecture de l’Université Carleton et d’un certificat en beaux-arts du Collège Saint-Laurent, qui lui a valu une nomination pour le Prix du premier ministre pour l’excellence artistique. Elle est l’auteure d’un album photo intitulé Sailing the Top of the World - Climate Change in the High Arctic (2021).
Sandra Hawkins tient à remercier le Conseil des arts de l’Ontario de son soutien financier.
Membres du Comité d’évaluation par les pairs pour les expositions de 2022
Gillian King, Cynthia O’Brien, Jakub Zdebik