Emily DiCarlo, The Propagation of Uncertainty (plan fixe), 2020, installation vidéo à trois canaux et supports à serveur, 5:40 min., gracieuseté de l'artiste
Emily DiCarlo – Tenuous Systems (Systèmes fragiles)
Du 1er février au 14 avril 2024
Vernissage : le jeudi 1er février, de 17 h 30 à 19 h 30
Accès limité par l’entrée de l’avenue Laurier seulement.
Visite guidée avec l'artiste : le dimanche 14 avril, à 14 h
Entrée libre. Présentée en anglais.
Emily DiCarlo, Circular T: A Collection of Uncertainties (détail de l’installation), 2020, vidéo haute définition avec son stereo, cartables, rapports de transmission, 51:16 min., gracieuseté de l'artiste, photo : Alison Postma
Images de la documentation de l’exposition
Livret de l’exposition [ PDF – 2.2 MO ]
L’exposition de l’artiste torontoise Emily DiCarlo intitulée Tenuous Systems (Systèmes fragiles) démontre, au moyen d’installations vidéo et sonores à canaux multiples, les nombreuses façons dont le temps de l’horloge est variable, vulnérable et loin d’être absolu. Connue officiellement sous le nom de temps universel coordonné (UTC), mesuré au méridien de Greenwich (0° de longitude) à Greenwich, en Angleterre, l’heure des horloges vise à normaliser le temps au-delà des frontières, des cultures et des économies. Bien que nous puissions décrire le temps comme étant immobile, sautillant, traînant, défilant ou s’écoulant, nos vies se heurtent sans cesse à la norme des 24 heures. Pourtant, la réalité du temps est bien plus fluide. Soumis aux erreurs humaines, aux catastrophes environnementales et même aux changements de conscience, le temps n’est pas statique et immuable, mais plutôt activement produit par les gouvernements, les entreprises et même les personnes. Emily DiCarlo nous invite ainsi à imaginer le temps non pas comme une mesure abstraite, universelle et indifférente à notre existence, mais plutôt comme une entité incarnée, indéfiniment tissée dans la trame de nos vies ordinaires et quotidiennes.
- Extrait par Justine Kohleal
Biographie
La pratique interdisciplinaire d’Emily DiCarlo considère le site, la temporalité et la collaboration comme les principes fondamentaux de la quête de sens, mariant l’infrastructure du temps à l’intimité de la durée. Elle écrit sur les répercussions sociopolitiques des structures temporelles prédominantes par rapport aux temporalités de substitution à travers la phénoménologie féministe, la théorie du temps queer et les ontologies plus qu’humaines.
L'artiste tient à remercier le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts de l’Ontario.
Christine Fitzgerald – Requiem
Lauréate du prix Karsh 2023
Commissaire : Melissa Rombout
Du 9 mai au 21 juillet 2024
Vernissage : le jeudi 9 mai, de 17 h 30 à 19 h 30
Les discours débuteront à 18 h.
Accès limité par l’entrée de l’avenue Laurier seulement.
Discussion animée en groupe : le vendredi 7 juin, de midi à 13 h 30
Entrée libre. Présentation bilingue. En personne et en mode virtuel.
Collections d’histoire naturelle et échanges créatifs : Photographies de spécimens de Christine Fitzgerald
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Animatrice : Melissa Rombout, Ph. D. (commissaire d’exposition)
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Membres du groupe d’experts : Christine Fitzgerald (lauréate du prix Karsh de 2023), Danika Goosney, Ph. D. (présidente et PDG du Musée canadien de la nature), Guy Levesque (vice-recteur associé, Innovation, Partenariats et Entrepreneuriat, Université d’Ottawa)
La présente discussion de groupe examine les approches novatrices en matière de collaboration créative interdisciplinaire et la manière dont le réexamen des collections scientifiques sous l’angle de l’esthétisme correspond à notre époque de précarité écologique.
Visite guidée avec l’artiste et la commissaire : le dimanche 23 juin, à 14 h
Entrée libre. Présentation bilingue. En personne.
Christine Fitzgerald, Murre Egg, 2023, impressions à la gomme bichromatée sur papier chiffon d’archive par tirage au palladium, 58 x 69 cm (œuvre encadrée), Collection du Musée canadien de la nature, gracieuseté de l'artiste
Christine Fitzgerald, Long-tailed Jaeger, 2023, impressions pigmentaires à la gomme sur papier chiffon d’archive par tirage au palladium, 44 x 57 cm (œuvre encadrée), Collection du Natural History Museum, à Tring, au Royaume-Uni, gracieuseté de l'artiste
Images de la documentation de l’exposition
Livret de l’exposition [ PDF – 2.9 MO ]
Le prix Karsh rend hommage au legs artistique des photographes renommés d’Ottawa Yousuf et Malak Karsh. Le prix est décerné tous les quatre ans à un artiste local, en milieu de carrière ou bien établi, en reconnaissance de son œuvre exceptionnelle et de sa grande contribution aux arts de la photographie ou des médias utilisant la technologie de lentille.
Requiem présente des photographies fascinantes de spécimens d’histoire naturelle, réalisées par Christine Fitzgerald, à travers lesquelles à la fois le plaisir de regarder et l’expérience de l’émerveillement sont à nouveau présents. Au cours de ses résidences d’artiste dans des collections d’histoire naturelle, l’artiste a sélectionné des spécimens recueillis il y a longtemps par des naturalistes à des fins d’étude scientifique, situant ces créatures jadis vivantes dans une tradition de création d’images photographiques. Christine Fitzgerald présente chaque spécimen comme l’objet précieux qu’il semblait être pour son ancien collectionneur. Les photographies de Christine Fitzgerald sont en elles-mêmes des objets matériels : elle arrime des images numériques à des techniques photographiques anciennes, pratiquées à la même époque que la collecte avide de spécimens – daguerréotypie, plaques au collodion humide, impression au platine et au palladium sur du chiffon d’archives, impressions pigmentaires à la gomme.
- Extrait par Melissa Rombout, Ph. D.
Biographies
Christine Fitzgerald est une artiste photographe, lauréate du prix Karsh de 2023 de la Ville d’Ottawa. Dans le cadre de sa démarche, elle fusionne des procédés historiques de photographie avec la technologie numérique et explore les techniques photographiques d’impression, les substrats et l’application manuelle de pigments. Ses expériences avec les imperfections et la permutation, découlant du mélange des techniques photographiques actuelles et désuètes, lui permettent de repousser les limites de la photographie et de créer une esthétique bien à elle. Christine Fitzgerald est diplômée de la SPAO: Photographic Arts Centre et des universités Acadia et Dalhousie. Ses œuvres, qui font partie de collections publiques et privées, ont fait l’objet de chroniques de la CBC, du Washington Post et du National Geographic. En 2016, Mme Fitzgerald a été nommée photographe d’art de l’année par la Lucie Foundation à New York et, en 2017, elle a été lauréate d’une catégorie du concours international Julia Margaret Cameron pour les femmes photographes. Ses œuvres ont fait partie de l’exposition nationale de 2019 Open Channels à la galerie Âjagemô Hall du Conseil des Arts du Canada, puis ont été présentées en 2020 au Salon international du livre de Francfort, en Allemagne. En 2020, ses œuvres ont été exposées à l’ambassade du Canada à Washington, DC, dans le cadre de l’exposition Une nouvelle lumière : les femmes artistes canadiennes. Son grand collage de tirages cyanotypes a été retenu par le jury pour les Art and Science Initiatives et il a été présenté dans le cadre de la réunion internationale 2022 de l’influente American Geophysical Union, à Chicago, en Illinois. En 2023, Vanishing, l’exposition solo de Mme Fitzgerald, a été présentée au Beaty Biodiversity Museum à Vancouver, en Colombie-Britannique.
Melissa Rombout, Ph. D., est conservatrice indépendante et conférencière dans le domaine de l’histoire de la photographie. Elle a obtenu son doctorat à l’Amsterdam School for Cultural Analysis et elle a mené une carrière prolifique en travaillant avec des musées, des bibliothèques et des services d’archives au Canada et à l’étranger. Sa récente recherche doctorale a réexaminé les travaux de J.L. Austin, How to Do Things with Words (1961), dans le cadre de proposition de schéma théorique visant à examiner le caractère performatif de l’art contemporain en tant que discours politique. Ses projets de conservation actuels sont axés sur les méthodes de collaboration entre les artistes et les scientifiques pour encourager la défense de l’environnement et la résurgence des technologies photographiques « disparues » en tant que médium et métaphore pour aborder l’écoanxiété.
Aylin Abbasi, Nic Cooper, Theo J. Cuthand, Kama La Mackerel et Cara Tierney – Origin Story (Histoire originale)
Commissaire : Ash Barbu
Du 1er août au 27 octobre 2024
Vernissage : le jeudi 1er août, de 17 h 30 à 19 h 30
Accès limité par l’entrée de l’avenue Laurier seulement.
Visite guidée avec les artistes et performance : le dimanche 22 septembre, à 14 h
Entrée libre. Présentée en anglais.
Aylin Abassi et Ash Barbu, Self-Portrait as Them, 2024, épreuve à développement chromogène sur papier, 71 x 102 cm, gracieuseté des artistes
Nic Cooper, And from our memories they appeared (III), 2022, huile sur toile, 91 x 122 cm, gracieuseté de l’artiste
Theo J. Cuthand, Love & Numbers (plan fixe), 2004, vidéo à canal unique, 9:00 min, gracieuseté de l’artiste
Kama La Mackerel, Trans-affirmations (vue de l’installation), 2019, acrylique sur saris de soie, 114 x 201 cm, gracieuseté de l’artiste
Cara Tierney, Back and Forth, 2011, épreuve à développement chromogène sur papier, 81 x 102 cm, gracieuseté de l’artiste
Images de la documentation de l’exposition
Livret de l’exposition [ PDF – 1.9 MO ]
Origin Story (Histoire originale) explore la question de l’agence narrative dans le contexte de la narration transgenre. Poursuivant une série de stratégies matérielles et conceptuelles, Aylin Abbasi, Ash Barbu, Nic Cooper, Theo J. Cuthand, Kama La Mackerel et Cara Tierney s’inspirent de passés non résolus et créent des avenirs partagés. Ensemble, ils s’engagent dans des histoires croisées de soins trans, d’activisme queer et de création de mondes autochtones pour illustrer de nouveaux modèles d’héritage et de recommencement. En prenant compte de ces considérations, les spectateurs sont invités à lire la transition comme un processus de réinvention continue. Origin Story (Histoire originale) retrace les dimensions du temps non linéaire à l’aide d’idées de circularité, de répétition et de multiplicité. L’exposition propose des formes de liens et des relations d’engagement mutuel qui expriment une résilience collective.
Biographies
Aylin Abbasi est une artiste féministe interdisciplinaire iranienne dont la pratique explore l’oppression dans ses expériences sociales et politiques. En mai 2024, Aylin a obtenu une maîtrise en arts visuels de l’Université d’Ottawa. Elle a été directrice artistique au « Tajrobeh Design Studio » à Téhéran et membre officiel de la Motion Graphics Designers Association de Téhéran. Dans son travail, l’artiste met en évidence les pratiques de la multiplicité à mesure qu’elle apprend qui elle est et ce qui a changé dans son nouveau contexte nord-américain.
Ash Barbu travaille comme artiste et commissaire ainsi que dans l’éducation, et examine la relation entre l’autobiographie trans, la théorie queer et les études de conservation. Ash est titulaire d’une maîtrise en histoire de l’art de l’Université de Toronto. On l’a récemment invité à faire de la recherche en résidence au Département d’arts visuels de l’Université d’Ottawa et au Visual AIDS à New York. En novembre 2023, Ash Barbu et Aylin Abbasi ont présenté leur premier film en collaboration, Mother Ladder Night, au DARC Microcinema, à Ottawa.
Nic Cooper se concentre sur la mémoire culturelle et les histoires visuelles, qui reflètent son identité queer, non binaire et croato-polonaise. À l’aide d’images historiques et actuelles, son travail récent étudie les actions publiques à des époques et dans des lieux différents, en mettant en évidence le pouvoir de rassemblement de la communauté. Nic a obtenu sa maîtrise en arts visuels à l’Université d’Ottawa en 2020, a publié ses écrits dans la série Queerfacture du Drain Magazine, et a participé à de nombreuses expositions collectives. Ses œuvres figurent sur des couvertures de livres publiés par Routledge et Oxford University Press, et Nic a participé à des résidences d’artistes en Palestine-Israël, au Nicaragua et au Canada.
Depuis 1995, Theo Jean Cuthand réalise de courtes vidéos et films narratifs expérimentaux sur la sexualité, la folie, l’identité et l’amour queer, et l’autochtonie, qui ont été projetés dans des festivals internationaux. Ses œuvres ont été exposées dans des galeries telles que le Remai Modern, le Musée des beaux-arts du Canada, le Whitney Museum of American Art, le MoMA et le Walker Art Centre. Theo est un homme transgenre qui utilise le pronom « il ». Il est d’origine crie des plaines et écossaise, membre de la Première Nation de Little Pine, et réside actuellement à Toronto, au Canada.
Kama La Mackerel détient la nationalité mauricienne et canadienne, est multilingue, et exerce dans les domaines de l’écriture, des arts visuels, des représentations, de l’éducation et de la traduction littéraire. Kama croit en l’amour, la justice et l’autonomisation personnelle et collective. Sa pratique brouille les lignes entre les disciplines artistiques traditionnelles pour créer des espaces esthétiques hybrides à partir desquels des vocabulaires décoloniaux et queer/trans peuvent émerger. À la fois narratologique et théorique, personnelle et politique, sa méthode interdisciplinaire, développée au cours de la dernière décennie, est fondée sur le rituel, la méditation, les modalités de guérison ancestrale, l’auto-ethnographie, l’histoire orale, la recherche d’archives et la facilitation des arts communautaires.
Provenant de Tiotenactokte/Skanawetsy/Sainte-Anne-de-Bellevue, au Québec, Cara Tierney est une personne trans* créative aux origines écossaise, irlandaise et italienne, dont le travail se situe à l’intersection de l’art, de l’éducation et de la libération collective. Au cours des 20 dernières années, Cara a organisé et conçu des ateliers artistiques et des ateliers de conscientisation basés sur les arts sur des terres algonquines non cédées, dans la ville d’Ottawa et ses alentours. Cara considère son travail comme une série infinie d’occasions d’apprendre, de faire le lien entre la créativité et les communautés, et de partager les connaissances au service de la transformation sociale.
Nicholas Crombach – Landslip (Glissement de terrain)
Du 7 novembre 2024 au 23 mars 2025
Vernissage et visite guidée avec l’artiste : le jeudi 7 novembre, de 17 h 30 à 19 h 30
Visite guidée débuteront à 18 h. Entrée libre. Présentée en anglais.
Accès limité par l’entrée de l’avenue Laurier seulement.
Nicholas Crombach, Chariot Burial, 2023, objets trouvés puis modifiés, divers types de pierre, aluminium coulé, laiton, verre, porcelaine, plastique imprimé en 3D, ciment, bois, gypse en résine époxy, fibre de verre, peinture, flocage, 201 x 305 x 183 cm, gracieuseté de l’artiste
Premier plan : Nicholas Crombach, Chariot Burial; arrière-plan : Erratic Boulders (détail de l’installation), 2023, feux avant et arrière de véhicules, mousse de polyuréthane, peinture, dimensions variables, gracieuseté de l’artiste
Nicholas Crombach, Accoutrements (détail de l’installation), 2023, aluminium coulé, flocage, gypse polymère, fibre de verre, peinture, dimensions variables, gracieuseté de l’artiste
Images de la documentation de l’exposition
Livret de l’exposition [ PDF – 3.6 MO ]
L’étrange et le familier siègent à la ligne de faille dans l’exposition de Nicholas Crombach Landslip (Glissement de terrain). Pièces d’échec, dentiers morcelés, tests d’oursin, raisins en plastique, pampilles en tissu et artéfacts de verre ayant subi l’assaut des intempéries ornent les rebords de Chariot Burial (2023), une sculpture à grande échelle oscillant théâtralement entre scène de crime, site d’excavation archéologique et tableau tout droit sorti d’un musée d’histoire naturelle. La distinction entre l’artifice et l’authenticité est brouillée par une collision inattendue de matériaux avec les squelettes de deux chevaux constitués de tout sauf des os; à la place, bois sculpté, aluminium gravé et formes en porcelaine présentent un éventail de traitements et techniques qui rappellent les arts décoratifs d’une époque révolue, déposés contre un « sol » floqué de rouge, clin d’œil à l’esthétique des expositions en musée. À proximité, dans l’œuvre Accoutrements (2023), d’impudents os jaunes font office de marqueurs évoquant le site archéologique, soumis cette fois à une fouille active et un examen approfondi visant à reconstituer un sens issu d’un passé lointain. Un heaume richement décoré et des gantelets en aluminium, ostensibles par leur présence aux accents médiévaux, gisent tels des vestiges d’armure dans un enchevêtrement anachronique d’éléments humains et géologiques.
- Extrait par Katie Lawson
Biographie
Nicholas Crombach est un artiste établi à Kingston, en Ontario. Boursier de la Fondation Elizabeth Greenshields, il a obtenu bon nombre d’autres prix et subventions. Crombach a présenté des expositions solos au Canada, à Londres et à Berlin. Il a créé des œuvres d’art public commandées par les villes de Kingston, de Woodstock et de Niagara Falls. L’œuvre de Crombach est représentée dans des collections publiques et privées, y compris à la Galerie d’art de Woodstock, la Collection municipale de la Ville de Kingston et la Collection d’art de la Ville d’Ottawa. Il a participé à plusieurs résidences, dont le programme de résidence The Studios du Musée d’art contemporain du Massachusetts (MASS MoCA), à North Adams (2022). Crombach a aussi reçu un soutien de la part d’organismes publics, notamment le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts de l’Ontario et le Toronto Arts Council.
L'artiste tient à remercier le Conseil des arts de l’Ontario pour son soutien financier.
Membres du Comité d’évaluation par les pairs pour les expositions de 2024
Gabriela Avila-Yiptong, Claudia Gutierrez, Carl Stewart