La situation
Les secteurs urbains n’absorbent pas beaucoup d’eau. Quand les champs et les forêts cèdent la place aux routes, aux terrains de stationnement et aux immeubles, les eaux pluviales ne peuvent pas être toutes absorbées par le sol, de sorte qu’elles s’accumulent davantage en surface. La gravité déplace ensuite les eaux de ruissellement des surfaces pavées jusqu’aux bassins de rétention et aux égouts pluviaux.
Les actions
Anciens secteurs
Dans les quartiers construits avant les années 1980, les eaux de ruissellement ne sont pratiquement pas traitées. Ces eaux contaminées par la saleté et les débris coulent directement des égouts pluviaux vers les cours d’eau et les rivières. Les espaces urbains disposent de peu d’endroits propices à l’aménagement de grandes installations de traitement des eaux pluviales, comme des étangs, et la capacité d’absorption des parcs est limitée.
La Ville a commencé à examiner des solutions de réaménagement afin de réduire au minimum les répercussions négatives d’un ruissellement incontrôlé dans les secteurs densément peuplés d’Ottawa. Les terrains de stationnement perméables, les rues vertes, les rigoles biologiques et les jardins pluviaux ne sont que quelques exemples d’infrastructures d’eaux pluviales capables d’emmagasiner et de filtrer les eaux de ruissellement. Le Plan de modernisation de la gestion des eaux pluviales du ruisseau Pinecrest/Westboro contient diverses mesures qui seront mises en œuvre au cours des 50 prochaines années dans le secteur Pinecrest/Westboro.
Deux jardins pluviaux expressément conçus ont déjà été aménagés dans l’emprise routière d’Ottawa, l’une sur l’avenue Sunnyside dans le Vieil Ottawa-Sud et l’autre sur la rue Stewart dans la Côte-de-Sable. Ces projets de réaménagement permettent que les eaux de ruissellement qui sont autrement sur des surfaces asphaltées soient réabsorbées par le sol. Un système de drainage complexe, supervisé et entretenu par le personnel municipal, se trouve ainsi enfoui sous les plantes vivaces et les massifs de fleurs.
Secteurs récents
Dans les quartiers construits à partir des années 1980, les eaux de ruissellement sont recueillies dans des bassins de rétention qui les draine ensuite jusqu’à un cours d’eau à proximité. Les bassins artificiels ralentissent le débit des eaux de façon que la saleté et les autres débris puissent se déposer. Ils rejettent ensuite une eau plus propre selon un débit contrôlé, ce qui réduit les risques d’inondation et d’érosion. Aujourd’hui, une infrastructure de gestion des eaux pluviales est exigée dans tous les nouveaux lotissements de banlieue.
Dans les milieux naturels, une grande partie de la pluie est absorbée par la terre, tandis que le reste ruisselle vers les ruisseaux ou rivières à proximité. En apparence, ce processus semble autonome, n’est-ce pas?
Ce n’est pas aussi simple en milieu urbain.
Lorsqu’un terrain naturel est couvert par des édifices, des rues et des stationnements, la pluie s’accumule sur les surfaces plutôt que d’être absorbée naturellement.
Les eaux pluviales ruissellent vers les égouts de la ville et s’écoulent dans son système de tuyaux souterrains pour aboutir dans nos ruisseaux et rivières.
Malheureusement, les eaux pluviales recueillent au passage toutes sortes de matières polluantes comme de la terre et de la poussière, des ordures, des fertilisants, des pesticides et des fluides automobiles.
Ceci peut entraîner des problèmes comme une baisse de la qualité des eaux dans les ruisseaux et rivières, une hausse des inondations et de l’érosion, la dégradation de l’habitat du poisson et la fermeture de plages. Mais pas de souci : il existe une solution!
Depuis les années 1980, des bassins de gestion des eaux pluviales sont incorporés à tous les nouveaux développements immobiliers afin de ralentir les eaux pluviales et de les nettoyer avant qu’elles ne s’écoulent dans les cours d’eau locaux.
La Ville d’Ottawa compte plus de 2 700 km d’égouts pluviaux et 100 bassins de gestion des eaux pluviales.
Aujourd’hui, nous allons visiter le bassin de gestion des eaux pluviales Clarke Bellinger.
Ce bassin reçoit une grande portion des eaux pluviales de Barrhaven et il s’agit d’un des plus grands bassins à Ottawa. Au cours des dernières décennies, des sédiments se sont accumulés au fond du bassin. Nous devons donc le nettoyer.
Wow, il y a beaucoup d’eau ici!
Le processus de nettoyage utilisé pour ce bassin s’appelle le dragage. Pour chacun des deux réservoirs du bassin, ceci prendra plusieurs semaines.
Cet engin porte le nom de drague hydraulique. C’est un peu comme un immense aspirateur flottant.
La drague se déplace lentement sur la surface du bassin tandis que son gros tuyau aspire les sédiments au fond vers un sac Geotube.
Un sac Geotube est un énorme sac fait dans un tissu à maille serrée qui permet de retenir les sédiments et de laisser couler l’eau, un peu comme un sachet de thé géant.
Une fois que le sac Geotube est rempli et que toute l’eau est écoulée, les sédiments sont retirés et apportés par camion à un site d’enfouissement autorisé.
Un entretien régulier est essentiel au bon fonctionnement des bassins de gestion d’eaux pluviales.
Les zones urbaines peuvent avoir des répercussions considérables sur les cours d’eau locaux. Voilà pourquoi les bassins de gestion des eaux pluviales existent : pour protéger les ruisseaux, les rivières et nous!
Pour plus d’information sur la gestion des eaux pluviales, visitez www.ottawa.ca