Description
Nadia Myre est membre de la nation algonquine Anishinabe de Kitigan Zibi. À travers sa pratique, elle expose les luttes sociales et politiques des peuples autochtones. Les œuvres de l’artiste illustrent la plupart du temps les thèmes de l’identité, de la langue, du désir et de la mémoire. Nadia Myre est fascinée par la puissance potentielle de communication des symboles abstraits. « La décoration, ça n’existe pas, a-t-elle déjà affirmé, tout a un sens. » Slit (2017) fait partie d’une série intitulée Scarscapes, elle-même issue des ateliers du Scar Project (2005 à 2013). À l’occasion de ce projet, l’artiste avait invité des volontaires à coudre et tailler leurs propres cicatrices (émotionnelles, physiques ou culturelles) sur de petits canevas. Ce travail a donné lieu à une collection de déclarations très intimes, touchantes et parfois même bouleversantes. En observant la façon dont les gens ont représenté des cicatrices parfois abstraites, l’artiste a pu dégager des formes récurrentes qu’elle a ensuite simplifiées, puis reproduites à l’aide de perles dans sa série Scarscapes, dans le but de créer un lexique visuel de la douleur et de la résilience humaine. Nadia Myre est diplômée du Camosun College (Victoria), de l’Université d’art et de design Emily-Carr (Vancouver) et de l’Université Concordia (Montréal). Ses œuvres sont exposées dans de nombreuses collections, dont celle de la Mackenzie Art Gallery (Regina), du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée des beaux-arts du Canada, et du musée national des Indiens d’Amérique du Smithsonian Institute (Washington, D.C.).