Bruce Paton, sans titre, sans date, photographie sur papier, 28 x 35,5 cm, 2022-0181
Chassé-croisé
Du 16 mars au 1er juillet 2024
Bruce Paton, sans titre, sans date, photographie sur papier, 28 x 35,5 cm, 2022-0113
Bruce Paton, sans titre, sans date, photographie sur papier, 28 x 35,5 cm, 2022-0060
Images de la documentation de l’exposition
En 2022, la Collection d’art de la Ville d’Ottawa a reçu un don important de plus de 150 photographies de Bruce Paton (1950–2002), photographe canadien de renom.
Chassé-croisé présente une partie de l’œuvre de Bruce Paton datant des années 1970 et du début des années 1980. Ces images illustrent les techniques de photographie utilisées par Bruce Paton pendant une période déterminée, axées sur le portrait en gros plan et les photos de rue prises sur le vif. L’animation des rues du centre-ville, le cadre réconfortant d’un petit restaurant de quartier et la spontanéité qui règne lors des fêtes et des festivals nous incitent à voyager dans nos souvenirs. Ces photos saisissent des instants qui éveillent en nous des sensations familières alors que nous revivons nos propres expériences à travers elles : une participation à un concert, une conversation dans la rue avec des amis, un trajet matinal en transport en commun, un shawarma dégusté tard le soir. Dans cette exposition, les photographies de Bruce Paton invitent à un chassé-croisé entre notre vie contemporaine et ces représentations visuelles, définies par les expériences uniques de chacun. Comment ces photographies se révèlent-elles face à nos souvenirs?
L’œuvre de Bruce Paton a fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et collectives. Elle fait partie des collections de la Banque d’art du Conseil des arts du Canada, du Musée des beaux-arts du Canada et d’Affaires mondiales Canada. La Ville d’Ottawa remercie la succession de Bruce Paton de sa générosité et des efforts consentis pour effectuer ces dons.
Comité d’évaluation des dons 2022 : David Barbour, Marisa Gallemit, Annie Thibault
Alisdair MacRae - La promenade de Jane
Du 13 juillet au 20 octobre 2024
Alisdair MacRae, Pigiarvik (ᐱᒋᐊᕐᕕᒃ), 2023, carton pour spécimens, 40 x 41 x 6 cm, photo : Patrick Lacasse, gracieuseté de l’artiste
Alisdair MacRae, Somerset West, 2023, carton pour spécimens, 43 x 36 x 12 cm, photo : Patrick Lacasse, gracieuseté de l’artiste
Images de la documentation de l’exposition
L’œuvre La promenade de Jane renvoie à des visites à pied guidées, aux noms semblables, qui permettent aux résidents d’explorer leurs cadres urbains et de se renseigner. Inspirée par Jane Jacobs, défunte activiste ayant influencé le développement urbain grâce à ses écrits et actions civiques, l’exposition vise à insuffler de la même manière, aux passants, le désir de découvrir les milieux qui les entourent lorsqu’ils se déplacent en ville et dans le réseau du TLR. Tout comme Jane Jacobs, le public peut réfléchir à la façon dont les gestes individuels déterminent les espaces partagés.
Biographie
Artiste basé à Ottawa, Alisdair MacRae réalise principalement des sculptures, des installations et des œuvres d’art public. Il apprécie les qualités tactiles et formelles de ces moyens d’expression ainsi que leur potentiel de dialogue avec le public. Bien que certains de ses travaux revêtent des caractéristiques de masse ou de volume, il aime envisager son art sous l’angle du dessin, ce qui peut impliquer à la fois de nombreuses étapes d’élaboration et une grande liberté de création.
Alisdair MacRae commence souvent ses projets par des plans comme point de départ d’interprétation, avant de réfléchir aux notions d’échelle, de perspective, de communauté et d’échange. De plus, il prend plaisir à impliquer différentes personnes et à collaborer avec elles, car elles apportent à l’œuvre des aspects inattendus. Même si l’expérience perceptuelle influence les pratiques de l’artiste, celui-ci évite l’approche illusionniste, préférant montrer les matières et les méthodes de production utilisées afin que le public puisse se créer sa propre expérience.
Alisdair MacRae remercie sincèrement l’Espace Imagine de la Bibliothèque publique d’Ottawa pour sa contribution à ce travail.
Jon Stuart – Stillwater
Du 28 octobre 2024 au 16 mars 2025
Jon Stuart, New growth, 2022, épreuve à jet d’encre d’archives, 96 x 71 cm, gracieuseté de l'artiste
Jon Stuart, Warning sign, 2022, épreuve à jet d’encre d’archives, 55 x 71 cm, gracieuseté de l'artiste
Plan des zones humides entourant le ruisseau Stillwater, à Ottawa, image : Office de protection de la nature de la vallée Rideau
Images de la documentation de l’exposition
Pendant la pandémie, comme bien d’autres, je suis devenu adepte de promenades en banlieues. Mes explorations quotidiennes m’ont permis de découvrir la périphérie de la ville, jusqu’aux limites de la Ceinture de verdure. À mi-chemin entre les parcs soignés de la ville et la sombre forêt boréale inimaginable, on peut retracer l’histoire du paysage. À la limite ouest de la ville, entre le chemin Corkstown et la promenade Moodie, une terre humide épuisée reprend doucement vie. Il s’agit d’un paysage de la prochaine génération — d’origine humaine, néanmoins sauvage et fertile, qui appuie l’écologie du secteur et la salubrité des eaux s’écoulant à travers la ville. Une reconquête territoriale en cours.
Tandis que mes œuvres cherchent à faire apparaître les ruptures saisissantes de la région, l’Office de protection de la nature de la vallée Rideau décrit la science qui sous-tend ces changements.
Biographie
Jon Stuart se sert de la photographie pour recueillir et traiter des indices délicats. Il s’en sert pour faire dégager le sens et la grandeur des lieux que nous habitons. Ses images représentent avec richesse les évènements qui ont précédé l’arrivée du photographe et font allusion à ce que l’avenir pourrait réserver. Chaque scène rassemble des indices sur l’existence, la présence et l’endroit. Au-delà de la simple documentation de l’endroit, ses œuvres regorgent de significations. Ses photographies détaillées, en format portrait comme paysage, visent à attirer le regard non sur l’objet, mais sur le sujet, déplaçant ainsi le point de vue du terrain à l’esprit.
Enquêteur d’accidents dans une autre vie, il se sert de ces compétences pour orienter son travail. Au moyen de diverses techniques d’impression photographiques (qu’il s’agisse des gradations subtiles de gélatine-argent, d’encre pigmentée ou d’images vidéo fixes après traitement), il présente l’aboutissement de ses démarches. Ses œuvres sont conservées dans des collections publiques et privées au Canada et au Royaume-Uni.
Jon Stuart remercie sincèrement l’Office de protection de la nature de la vallée Rideau (en anglais seulement) pour son soutien financier.
Membres du Comité d’évaluation par les pairs pour les expositions de 2024
Gabriela Avila-Yiptong, Claudia Gutierrez, Carl Stewart