Sam Loewen, Pillow Boyfriend with Pearl Necklace, 2022, sérigraphie sur drap, mousse et broquettes de rembourreur sur panneau en bois, 25.5 x 25.5 cm, gracieuseté de l’artiste
Sam Loewen, Christos Pantieras et Carl Stewart – Thresholds (Seuils)
Du 26 janvier au 16 avril 2023
Vernissage : le jeudi 26 janvier, de 17 h 30 à 19 h 30
Visite guidée avec les artistes : le dimanche 12 février, à 14 h
Entrée libre. Présentée en anglais.
Pendant les événements liés à l’exposition, l’accès à l’édifice est limité à l’entrée de l’avenue Laurier.
Christos Pantieras, Welcome|Unwelcome No. 2 (détail), 2022, résine à base d’eau, fibre de verre, peinture acrylique, interventions du corps, 46 x 19 x 76 cm, gracieuseté de l’artiste
Carl Stewart, càrn (détail), 2021, laine tissée et teinte à la main, dimensions variables, gracieuseté de l’artiste, photo : Lawrence Cook
Images de la documentation de l’exposition
Livret de l’exposition [ PDF - 5.3 MO ]
Cette exposition regroupe des artistes qui proposent des points de vue générationnels différents sur la politique queer. Le lien entre ces pratiques artistiques distinctes repose sur une analyse critique commune des structures hétéronormatives omniprésentes qui visent à préserver les valeurs sociales traditionnelles et à réduire au silence les personnes queers. Parallèlement, ces artistes mettent en garde contre les effets pernicieux de l’« homonormativité », un terme qui implique l’assimilation et l’effacement de la pensée queer en échange d’une représentation, d’une reconnaissance et d’une inclusion au sein de la communauté 2SLGBTQ+. Les œuvres exposées soulignent notamment l’urgence de faire entendre des voix diversifiées et intersectionnelles dans le discours politique queer. En outre, en explorant les thèmes de l’acceptabilité sociale et de la liberté sexuelle, Loewen, Pantieras et Stewart abordent la question de l’attraction érotique qui est au cœur du développement de la communauté queer. Le public est ainsi invité à réfléchir à des définitions de l’identité queer qui s’éloignent des limites de la normativité. Néanmoins, une question sous-jacente demeure : qu’entend-on par réimaginer la communauté dans le contexte d’une société numérique à l’aube de la période post-pandémique? Associant le poids de l’histoire aux possibilités de l’avenir, Thresholds (Seuils) expose des formes de désir queer centrées sur le plaisir, le souci de l’autre et la résilience.
- Extrait par Adam Barbu
Biographies
Sam Loewen est un artiste queer interdisciplinaire et un créateur qui vit à Ottawa. Loewen a obtenu un baccalauréat en beaux-arts de l’Université de Lethbridge et une maîtrise en beaux-arts de l’Université d’Ottawa. Dans sa pratique artistique, il explore les procédés de codification au sein de la culture occidentale pour traiter des identités queer « masculines » à travers de techniques mixtes et de créations diverses.
Christos Pantieras utilise la sculpture, les installations et les techniques mixtes pour explorer les thèmes de la communication, des relations et des connexions personnelles. Il a notamment exposé dans les galeries d’art suivantes : la Galerie d’art d’Ottawa (Ottawa), The ArQuives (Toronto), Modern Fuel Artist-Run Centre (Kingston), CIRCA Art Actuel (Montréal) et Artcite Inc. (Windsor). Il a reçu des subventions professionnelles du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de l’Ontario et de la Ville d’Ottawa, et certaines de ses œuvres font partie de la Collection d’art de la Ville d’Ottawa et de la collection permanente de la Galerie d’art d’Ottawa. Pantieras a été finaliste pour le Prix du Conseil des arts d’Ottawa attribué aux artistes à mi-carrière (2019) et a été l’artiste en résidence du Diefenbunker : Musée canadien de la Guerre froide (2022).
Christos Pantieras tient à remercier le Conseil des arts de l’Ontario et la Ville d’Ottawa pour leur soutien financier.
Carl Stewart est un tisserand qui vit et travaille à Ottawa. Depuis plus de trente ans, ses textiles engagés et enragés socialement et politiquement célèbrent, immortalisent, documentent et commémorent l'intime, le fabuleux, le scandaleux et le tragique. Il a reçu des subventions professionnelles du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de l’Ontario et de la Ville d’Ottawa. Ses œuvres figurent dans les collections de la Banque d’œuvres d’art du Conseil des arts du Canada, du Leslie-Lohman Museum of Art et de la Collection d’art de la Ville d’Ottawa, ainsi que dans la collection permanente de la Galerie d’art d’Ottawa.
Carl Stewart tient à remercier le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts de l’Ontario et Fiber Art Now pour leur soutien financier.
Peter Kohut - The Other Side of the Vent (De l’autre côté de la bouche d’aération)
Du 27 avril au 16 juillet 2023
Vernissage : le jeudi 27 avril, de 17 h 30 à 19 h 30
Accès limité par l’entrée de l’avenue Laurier seulement.
Visite guidée avec l'artiste : le vendredi 12 mai, à midi
Entrée libre. Présentée en anglais.
Peter Kohut, Late Summer Night 02 de la série Vents, 2020, pastel à l’huile sur papier, 46 x 61 cm, gracieuseté de l'artiste
Peter Kohut, Bright Evening 01 de la série Vents, 2020, pastel à l’huile sur papier, 46 x 61 cm, gracieuseté de l’artiste
Images de la documentation de l’exposition
Livret de l’exposition [ PDF – 1.4 MO ]
Avec The Other Side of the Vent (De l’autre côté de la bouche d’aération), le peintre ottavien Peter Kohut explore les notions d’incertitude et de captivité, en reproduisant à l’envi un objet domestique banal et pourtant évocateur : une bouche d’aération de son appartement. Plutôt que de nous proposer ses habituelles représentations à l’huile fondées sur l’observation, il fait appel au pastel et à la gravure pour examiner attentivement les fissures de ses murs, en soulevant la question de ce qui se trouve derrière. Il effectue un travail d’archéologie moderne dans son espace, grattant les murs qui l’entourent en espérant y trouver un sens.
L’état émotionnel de l’artiste au moment de la production – ennui, solitude et aspiration à un mondeau-delà du sien – s’exprime admirablement dans les qualités esthétiques de ces œuvres. De même, le choix du titre de cette série évoque une incertitude face à une limite, qu’elle soit temporelle, spatiale ou émotionnelle. La bouche d’aération renvoie à une barrière impénétrable séparant les espaces. Ses lignes répétées, sorties de leur contexte et présentées à la verticale, rappellent le cloisonnement des cages et des prisons. De notre incapacité à franchir les lignes posées contre le mur naît un sentiment de désarroi. Il existe, au-delà de la bouche d’aération, un espace liminal que n’ont exploré ni Peter Kohut ni les locataires qui ont occupé son espace avant lui.
- Extrait par Marianne Brown
Biography
Peter Kohut, peintre et graveur installé à Ottawa, est né et a grandi à Winnipeg. Après avoir vécu sur la côte Ouest (Victoria) où il a travaillé comme graphiste pendant une quinzaine d’années, il est venu s’installer à Ottawa. Titulaire d’une maîtrise en beaux-arts de l’Université d’Ottawa (2021), il a exposé un peu partout au pays, en groupe ou individuellement. On retrouve ses œuvres dans la Collection d’art de la Ville d’Ottawa et dans celle de l’Université d’Ottawa. Il est représenté par la Galerie St-Laurent + Hill à Ottawa.
Ruth Steinberg – The Leave-taking (L’adieu)
Du 3 août au 22 octobre 2023
Finissage : le jeudi 5 octobre, de 17 h 30 à 19 h 30
Accès limité par l’entrée de l’avenue Laurier seulement.
Visite guidée avec l’artiste : le dimanche 24 septembre, à 14 h
Entrée libre. Présentée en anglais.
Ruth Steinberg, June 2020, 2020, épreuve à jet d’encre d’archives, 61 x 61 cm, gracieuseté de l'artiste
Ruth Steinberg, October 2020, 2020, épreuve à jet d’encre d’archives, 61 x 61 cm, gracieuseté de l'artiste
Images de la documentation de l’exposition
Livret de l’exposition [ PDF – 3.70 MO ]
Aussi légères que le souffle d’un méné, les photographies présentées dans l’exposition de Ruth Steinberg intitulée The Leave-taking (L’adieu) transmettent une fragilité, une résilience et un aspect inéluctable de l’existence humaine : la vie, le souffle et la mort. Cette exposition raconte la vie d’Alma, amie et voisine de Ruth Steinberg, qui attend les derniers instants de sa vie par le biais de l’aide médicale à mourir (AMM). Contestée par certains, l’exposition ne s’intéresse pas à la pratique en elle-même, mais prend plutôt le temps d’accompagner quelqu’un tout au long du processus, jusqu’à la fin.
Ce que Ruth Steinberg nous a révélé avec tant de douceur et de maîtrise dans The Leave-taking (L’adieu) est une sorte d’héritage pour l’artiste et le sujet, qui fait office de commémoration personnelle des derniers jours d’Alma et de méditation publique sur l’art de vivre et de mourir de manière authentique. Le philosophe Martin Heidegger nous dirait que c’est en relation avec l’« Être-vers-la-mort » que l’on devient passionnément conscient de sa liberté. Liberté de choisir, de vivre, de respirer, et liberté de mourir.
- Extrait par Darren Pottie
Biographie
Ruth Steinberg est une artiste photographe qui utilise son appareil photo comme un outil lui permettant d’entamer la conversation et de mettre en valeur la voix de ses sujets. Par ses contes visuels, elle se penche sur les diverses facettes de la dignité, de la résilience et de la présence au sein de communautés marginalisées, en particulier les personnes âgées. Ses œuvres ont été exposées partout en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde, notamment à la Galerie d’art de l’Atrium à Ottawa, au LACP : Centre of Photography in California ainsi qu’à FotoNostrum, Maison méditerranéenne de la photographie de Barcelone. En 2017, dans le cadre d’une chaîne intergénérationnelle de mentorat, elle a été sélectionnée pour exposer ses œuvres dans le cadre de Continuum – Des artistes du Prix Karsh accueillent une nouvelle génération. Elle a obtenu en 2022 la première place au concours international Figureworks. Ruth Steinberg vit à Ottawa, sur le territoire non cédé de la Nation Anishinabe Algonquine.
L'artiste tient à remercier le Conseil des arts de l’Ontario pour son soutien financier.
Martin Golland – Jardin créé pour nous
Du 2 novembre 2023 au 21 janvier 2024
Vernissage : le jeudi 2 novembre, de 17 h 30 à 19 h 30
Accès limité par l’entrée de l’avenue Laurier seulement.
Visite guidée avec l’artiste : le lundi 4 décembre, à 18 h
Entrée libre. Présentée en anglais.
De gauche à droite :
Martin Golland, Swallowed Stone, 2022, techniques mixtes sur papier, 76 x 57 cm, gracieuseté de l'artiste
Martin Golland, To grab at smoke, 2022, techniques mixtes sur papier, 76 x 57 cm, gracieuseté de l'artiste
Martin Golland, Splitway among the clouds, 2022, bois, gesso, aérosol, racine de sumac, miroir, marqueur, dimensions variables, gracieuseté de l'artiste
Images de la documentation de l’exposition
Livret de l’exposition [ PDF – 3.6 MO ]
L’exposition Jardin créé pour nous du talentueux et sensible Martin Golland présente des œuvres aux techniques mixtes, qui explorent la dualité entre la vie et la mort, entre la décomposition et la création, entre la permanence et la temporalité. Pour l’artiste, ce que tous ces états ont en commun, c’est le processus de transformation. Tout ce qui existe en ce monde vit des changements profonds, voire spectaculaires – et plutôt deux fois qu’une.
Inspiré par les réflexions philosophiques sur les états d’être et la transformation, Martin a ancré ses recherches dans le jardin, où il explore sa propre finitude et le commencement de la nature ainsi que l’existence possible de l’art dans la symbiose de ces deux éléments. La terre meurt-elle chaque hiver ou prend-elle simplement le temps de se renouveler? Les artistes vivent-ils au gré des saisons? Ont-ils eux aussi le droit de se renouveler tranquillement, si leur pratique perd de sa vitalité? La réussite dans le milieu de l’art est surtout une question de reconnaissance. Cette tradition limite-t-elle le potentiel de croissance? Le montage s’apparente à l’émondage, mais cette pratique esthétique stimule-t-elle ou au contraire freine-t-elle la croissance?
- Extrait par Erin Galt
Biographie
Martin Golland cherche à faire de la place à l’émotion dans l’interstice entre les formes de vie et leur représentation en laissant son processus s’éloigner de la logique, de la raison et de la cohérence. Tandis que les images cèdent leur place au tactile, à l’indiscipline et au potentiel affectif des matériaux, les œuvres tentent d’incarner des forces à la limite du visible. Martin détient une maîtrise en arts visuels de l’Université de Guelph (2006) et un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia (1998). Parmi ses dernières expositions figurent Àdisòkàmagan : nous connaître un peu nous-mêmes à la Galerie d’art d’Ottawa (2018), Nature humaine à la Galerie d’art de l’Université Carleton (2016), Imaging Disaster au Museum London (2013) et l’exposition du 11e Concours de peintures canadiennes de RBC au Musée des beaux-arts du Canada (2010). Ses œuvres ont été commentées dans de nombreuses critiques et mentionnées dans maints articles et autres publications, et font partie de collections publiques et privées ici au pays et à l’étranger. Martin est professeur agrégé de peinture à l’Université d’Ottawa.
Membres du Comité d’évaluation par les pairs pour les expositions de 2023
Gillian King, Cynthia O’Brien, Jakub Zdebik