Expositions 2022

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Stéphane Alexis, Shelby Lisk et Neeko Paluzzi – Continuum Karsh 2022

Commissaire :  Andrew Wright

Du 3 mars au 1er avril 2022

Vernissage : le jeudi 3 mars, de 17 h 30 à 19 h 30

Visite guidée avec les artistes : le dimanche 13 mars, à 14 h
Entrée libre. Présentée en anglais.

Protocole en place pour les évènements :

L’exposition Continuum Karsh 2022 rend hommage à l’héritage artistique de Yousuf et Malak Karsh, tout en perpétuant une chaîne intergénérationnelle de mentorat qui stimule l’innovation en photographie et en technologie de lentille. Lauréat du Prix Karsh 2019, Andrew Wright a sélectionné les artistes locaux émergents Stéphane Alexis, Shelby Lisk et Neeko Paluzzi pour participer à cette exposition et à une possibilité de mentorat : « Les trois artistes s’intéressent à la photographie au sens large. Reconnaissant à la fois l’utilité et les limites des traditions et des concepts établis de la photographie, ils continuent de réaliser des œuvres poignantes où la photographie est à la fois une part importante et constitutive de leur signification. »

Images de la documentation de l'exposition 

Livret de l'exposition [ PDF - 2.8 MO ]

Extraits d’entrevues des artistes par le commissaire Andrew Wright

Stéphane Alexis, Poultry no. 9, 2021, épreuve à développement chromogène, 76 x 76 cm, gracieuseté de l'artiste

Photographie d’une patte de poulet et de son reflet, dans des tons de bleu froid.

« En regardant la série que j’ai photographiée, j’ai commencé à reconnaître de nombreuses références à ma propre vie. Je me suis rendu compte que ces pattes de poulet semblaient imiter les relations que nous entretenons… elles se croisent dans un monde qui leur est propre… Le but du projet est d’avoir une conversation, de réfléchir à nos vies. Et cette conversation porte sur les relations que nous avons, sur différents aspects de celles-ci. J’utilise le terme « relations » de façon très générale. En fin de compte, il s’agit de la façon dont nous communiquons avec le monde… J’aimerais que les gens soient curieux. J’aimerais qu’ils regardent ces images et qu’ils réfléchissent à nouveau à ce qu’ils voient et à ce que cela peut signifier. Idéalement, ils diraient : « Des pattes de poulet? Je ne me suis pas rendu compte qu’ils pouvaient ressembler à ça », ou « Je n’avais pas idée qu’ils ressemblaient autant à des mains humaines ». Donc, dans ce contexte, ils pourraient devoir repenser leurs hypothèses sur ce qu’ils pensaient savoir déjà. » -Stéphane Alexis

Stéphane Alexis est un artiste canadien d’origine antillaise vivant à Ottawa. Son travail découle de ses expériences personnelles, ainsi que des groupes et sous-groupes démographiques auxquels il appartient. Il se concentre sur l’étude conceptuelle et la qualité esthétique. Il attire l’attention sur les différentes personnes et communautés cachées en raison des épreuves qu’elles affrontent, laisse paraître la réalité et donne un aperçu des enjeux et des circonstances auxquels sont confrontées ces communautés, à l’échelle locale et mondiale, au moyen du sujet en question. Stéphane Alexis a remporté des prix et obtenu des subventions pour la conception et le contenu de son livre apte à susciter la réflexion. Il a participé à des expositions solo et de groupe en Ontario, et compte de nombreuses publications nationales à son actif.

Shelby Lisk, tó na’tesohseriyà:kon (détail), 2021, perles, feutre, ruban et papier, 28 x 22 cm, gracieuseté de l'artiste

Feutre rouge de forme organique sur lequel sont brodées des perles blanches et une image de fleur. Au centre se trouve une photographie en noir et blanc d’un bébé qui tend la main à un bras d’adulte.

« Mon projet combine des photos de famille et des images que j’ai prises dans ma communauté – des endroits où ma famille vivait, des endroits qui étaient importants pour elle – et des perles ressemblant au style des cadres perlés fabriqués par les femmes Haudenosaunee, surtout au début des années 1900. Dans chaque cadre, je travaille avec une phrase différente en mohawk et j’explore ses significations et ses liens avec la culture. Il y a des mots que les locuteurs de langue première connaissent et qui pourraient être perdus s’ils ne sont pas transmis ou enregistrés… J’ai l’impression que ce projet vise plutôt à offrir à la « culture dominante » une autre façon de penser. Il s’agit en fait d’offrir un cadeau à tout le monde. Il y a d’autres façons de faire les choses. Et ces façons viennent de la langue de ce lieu, et de la terre ici. Elles peuvent être des façons de faire pour nous tous. » -Shelby Lisk

Shelby Lisk est une artiste multidisciplinaire, une cinéaste et une photographe de Kenhtè:ke (territoire mohawk de Tyendinaga) dont la démarche artistique vise à explorer les liens qui l’unissent aux autres et sa place dans le monde en tant que femme Kanyen’kehá:ka. Shelby Lisk a obtenu un baccalauréat en arts visuel (avec une mineure en études de genre) à l’Université d’Ottawa (2015). Elle détient également un diplôme en photojournalisme du Collège Loyalist (2019) et un certificat en langue et culture mohawk de l’Université Queen’s et de Tsi Tyónnheht Onkwawén:na (2020). Shelby Lisk travaille actuellement à temps plein comme journaliste multimédia pour couvrir l’actualité autochtone en Ontario.

Shelby Lisk tient à remercier le Conseil des arts de l’Ontario pour son soutien financier.

Neeko Paluzzi, On the nature of time, 2021, plan fixe, 10 minutes, gracieuseté de l'artiste

Surimpression de portraits en noir et blanc de deux têtes d’homme superposées.

« Mon œuvre est une visualisation d’un débat tristement célèbre entre Albert Einstein et Henri Bergson, philosophe du début du XXe siècle. Leur débat a eu lieu à Paris, en 1922, il y a exactement 100 ans. Ils ont débattu du concept de « temps » du point de vue scientifique (Einstein) et du point de vue philosophique (Bergson). Ce que les gens voient est une vidéo de deux visages superposés, discutant ensemble et débattant de leurs points de vue divergents au sujet de la nature du temps… La vidéo réagit à elle-même, et chaque fois que vous la regardez, elle est légèrement différente. Ce que j’espère, c’est que si une personne la voit une fois, elle peut avoir une idée du temps, de la façon dont on peut le décrire, mais qu’en revenant et en la revoyant, l’idée qu’elle avait initialement pourrait être modifiée par ce qu’elle vient de voir. » -Neeko Paluzzi

Neeko Paluzzi est un artiste et éducateur queer canadien dont la pratique est axée sur les installations photo intertextuelles. Ses images mélangent les possibilités des processus traditionnels et analogiques de la chambre noire avec des techniques photographiques contemporaines, telles que la numérisation et l’impression 3D. Il a remporté le projet X 2018, prix de photographie du Conseil des arts d’Ottawa, et son travail a fait l’objet d’une exposition au Scotiabank CONTACT Festival en 2019. Neeko Paluzzi termine actuellement une maîtrise en arts visuels à l’Université d’Ottawa tout en enseignant à l’Institut des langues officielles et du bilinguisme. 

Lauréat du Prix Karsh en 2019, Andrew Wright travaille avec plusieurs médiums et crée des œuvres fondées sur l’art conceptuel. Depuis plus de 25 ans, il s’affaire à utiliser la photographie à la fois de manière traditionnelle et de façon résolument non traditionnelle. Ses œuvres ont été exposées dans de nombreuses galeries au Canada et à l’étranger. Elles font d’ailleurs partie de plusieurs collections privées et publiques dans le monde entier. Andrew Wright est professeur titulaire au sein du Département d'arts visuels de l'Université d'Ottawa.

Miles Rufelds – You can draw a straight line (Vous pouvez tracer une ligne droite)

Du 14 avril au 10 juin 2022

Vernissage : le jeudi 14 avril, de 17 h 30 à 19 h 30

Visite guidée avec l’artiste : le dimanche 12 juin, à 14 h
Présentée en anglais. Accès limité par l’entrée de l’avenue Laurier seulement.

Miles Rufelds, Improver, 2022, épreuves au jet d’encre sur papier bond de présentation, fil, clous, enduit de caoutchouc à vaporiser, dimensions variables, gracieuseté de l'artiste

Vaste assemblage, constitué de photos en couleurs et de bobines de film 35 mm agrandies, ayant été fixé à un mur avec du fil.

Miles Rufelds, Spiral Economy, 2019, grands récipients pour vrac (GRV) aseptisés en usine, tubes fluorescents, documents, dimensions variables, gracieuseté de l'artiste

Deux grands récipients pour vrac (GRV) aseptisés en usine et empilés l’un sur l’autre avec tube fluorescent installé de chaque côté.

Miles Rufelds – You can draw a straight line (Vous pouvez tracer une ligne droite) (vue de l’installation), photo : Ville d’Ottawa

 Vaste assemblage, constitué de photos en couleurs et de bobines de film 35 mm agrandies, ayant été fixé à un mur avec du fil. Deux grands récipients pour vrac (GRV) aseptisés en usine et empilés l’un sur l’autre.

Images de la documentation de l’exposition 

Livret de l'exposition [ PDF - 11.9 MO ]

Au moyen de son exposition You can draw a straight line (Vous pouvez tracer une ligne droite), l’artiste Miles Rufelds survole la longue histoire du Canada en matière de commerce, de transport et d’extraction des ressources à travers une nébuleuse optique conspirationniste. Combinant une analyse approfondie et des extraits d’archive du paysage économique du Canada avec différents fils conducteurs fictifs ou spéculatifs, cette exposition vise à composer avec le rôle du Canada en tant que superpuissance économique, de même qu’à positionner ses projets coloniaux nationaux dans un discours mondial d’expropriation et d’exploitation.

Extrait de la brochure

L’exposition submerge le spectateur d’informations, lui murmurant sans cesse qu’il n’a pas besoin d’en savoir énormément pour démêler l’intrigue. L’histoire et la trajectoire violentes de l’économie canadienne sont étalées au grand jour : dans les cartes, dans les traités, sur les routes. Dans Peaux rouges, masques blancs, l’universitaire autochtone marxiste Glen Sean Coulthard pointe du doigt l’histoire matérialiste du pays pour mieux poursuivre la quête d’autodétermination autochtone. Il écrit, pour citer Patrick Wolfe : « Peu importe ce qu’en disent les colons – et ils ont généralement beaucoup à dire –, le motif premier [du colonialisme] n’est pas la race (ni la religion, l’ethnicité, le degré de civilisation, etc.), mais bien l’accès au territoire. La territorialité est un élément spécifique et irréductible du colonialisme de peuplement. ». [Glen Sean Coulthard, Peau rouge, masques blancs : contre la politique coloniale de la reconnaissance, traduit de l’anglais par Arianne Des Rochers et Alex Gauthier, Montréal (Québec), Lux Éditeur, 2018, p. 23.]

- Extrait par Kate Whiteway 

Biographie

Miles Rufelds est un artiste, écrivain et cinéaste résidant à Toronto. Il est titulaire d’une maîtrise en études des arts visuels en atelier de l’Université de Toronto et d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université d’Ottawa. S’appuyant sur la recherche approfondie, le conceptualisme et les formes expérimentales de narration, les œuvres de Rufelds sont une réflexion sur les interactions entre l’économie politique, la technologie et l’esthétique. Rufelds a exposé ses œuvres au Canada et à l’étranger, notamment à la Blackwood Gallery, à PAVED Arts et au musée des arts de l’Université de Toronto. Il est également cofondateur et codirecteur de la galerie « the plumb » à Toronto.

L’artiste tient à remercier le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des arts de l’Ontario pour leur soutien financier.

Tyler Armstrong, Colin Canary, Brendan A. de Montigny et Claire Scherzinger – Fractured Utopia (Utopie fracturée)

Du 23 juin au 19 août 2022

Vernissage : le jeudi 23 juin, de 17 h 30 à 19 h 30
Accès limité par l’entrée de l’avenue Laurier seulement.

Visite guidée avec l’artiste Brendan A. de Montigny : le dimanche 7 août, à 14 h
Présentée en anglais.

Pendant les événements liés à l’exposition, l’accès à l’édifice est limité à l’entrée de l’avenue Laurier.

Tyler Armstrong, Where There’s Smoke, 2020, techniques mixtes sur papier, 36 x 28 cm, gracieuseté de l'artiste

images de fumée orange et noire et de lave de tir

Colin Canary, If You Were Somebody Else, 2021, acrylique sur panneau, 25 x 20 cm, gracieuseté de l'artiste

cercles violet, rose et gris peints sur un fond foncé avec bordure colorée

Brendan A. de Montigny, Isn’t It Any Wonder, 2020, peinture acrylique, gouache, encre et feutre sur papier de chiffon, 76 x 56 cm, gracieuseté de l'artiste

Chiffres gris et vert lime dans un paysage urbain avec la phrase 'Death or serious injury may occur' écrit à travers le haut

Claire Scherzinger, The Garden Along The Coast, 2019, plan fixe, dimensions variables, gracieuseté de l'artiste

 scène sous-marine de bleu clair, formes organiques, sur fond bleu

Images de la documentation de l’exposition 

Livret de l'exposition [ PDF - 2.8 MO ]

Tyler Armstrong, Colin Canary, Brendan A. de Montigny et Claire Scherzinger s’unissent le temps d’une rétrospective muséale fictive, une exposition du futur. 

Fractured Utopia (Utopie fracturée) tisse une trame narrative fascinante et menaçante de ce qu’est devenu notre monde, proposant au visiteur de revoir sa perspective. En regardant les œuvres sous un angle rétrospectif, les enjeux actuels sont reflétés dans les thèmes de l’aliénation, de la destruction de l’environnement et de l’inexorable déclin de notre civilisation. Fractured Utopia (Utopie fracturée) répond à ces implications par des peintures, des dessins, des vidéos et un guide didactique, et entraîne le visiteur dans un vortex mêlant avenir proche et imaginé, parsemé de questions : « Comment en sommes-nous arrivés là? », « Comment pouvons-nous changer? » et « Qu’est-ce que l’avenir nous réserve? ». 

- Extrait par Miriam Arbus

Biographies

Tyler Armstrong (né à Toronto en 1983) est un artiste canadien, auteur d’œuvres figuratives et de natures mortes hautement expressives, réalisées à l’acrylique, à l’huile, au dessin et en techniques mixtes. Il a exposé, seul ou en groupe, à Hamilton, London, Los Angeles, Ottawa et Toronto. De 2012 à 2017, Tyler Armstrong a participé à la vente aux enchères annuelle de VIBE Arts, une organisation sans but lucratif qui propose des cours d’art accessibles aux enfants et aux jeunes. Son tableau Hypocrite a été choisi par l’éditeur espagnol Fulgencio Pimentel pour paraître en couverture du dernier roman de l’auteur Rubén Lardín, intitulé La hora atómica (L’heure atomique).

Colin Canary (né à Halifax en 1988) a obtenu un baccalauréat en beaux-arts du Collège d’art et de design de la Nouvelle-Écosse. L’artiste, dont les peintures ont été vues dans de nombreuses expositions nationales, a été finaliste au Concours d’artistes émergents de la Société canadienne de génie civil où son œuvre a été sélectionnée par la Banque d’œuvres d’art de la Nouvelle-Écosse. Les tableaux de Colin Canary ont été présentés à l’exposition ab Next: Contemporary Abstraction by Emerging Canadian Artists de la galerie Robert McLaughlin d’Oshawa en 2017, et à l’occasion de l’exposition-concours biennale Get Noticed organisée à la galerie Red Head de Toronto en 2018. Colin Canary vit et travaille à Montréal.

Brendan A. de Montigny (né à Vancouver en 1984) est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts de l'Université d'Ottawa, d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia et d’un diplôme d'études collégiales en art visuel du cégep Heritage. Artiste pluridisciplinaire, médiateur culturel et conservateur installé à Gatineau-Ottawa, il a présenté ses dessins, ses réalisations et ses installations à Montréal, Ottawa, Toronto ainsi que dans l’État de New York. De 2014 à 2018, de Montigny a dirigé une des galeries d’art d’Ottawa, la galerie PDA Projects, qu’il a également cofondée. Il a par ailleurs été finaliste au Prix RBC pour les artistes émergents en 2019.

Claire Scherzinger (née à Markham en 1991) est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario à Toronto ainsi que d’une maîtrise en beaux-arts de l’Université de Victoria. Ses articles ont été publiés dans des magazines canadiens d’art et de littérature comme Carousel, BlackFlash Magazine et Painters on Painting. Ses œuvres, présentées dans des expositions un peu partout au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni, figurent également dans des collections privées, notamment celles de la Banque Royale du Canada et de la Banque Équitable. Elle vit actuellement dans l’État de Washington, aux États-Unis.

Norman Takeuchi – Long Division (Division longue)

Commissaire :  Emily Putnam

Du 8 septembre au 4 novembre 2022

Vernissage : le jeudi 8 septembre, de 17 h 30 à 19 h 30 

Visite guidée avec l’artiste : le dimanche 25 septembre, à 14 h
Présentation en anglais, précédée d’un mot d’introduction de la commissaire d’exposition.

Pendant les événements liés à l’exposition, l’accès à l’édifice est limité à l’entrée de l’avenue Laurier. 

Norman Takeuchi, Immigrant (diptyque), 2021, acrylique sur toile, 122 x 200 cm, gracieuseté de l'artiste, photo : David Barbour

Peinture diptyque en bleu, gris et orange : le côté gauche présentant le portrait d’un homme et le côté droit présentant des motifs floraux peints.

Norman Takeuchi, Newcomers (diptyque), 2021, acrylique sur toile, 122 x 200 cm, gracieuseté de l'artiste, photo : David Barbour 
 

Peinture diptyque en brun et vert : le côté gauche présentant un paysage avec un camion de l’armée noir et blanc au milieu, le côté droit présente un paysage.

Images de la documentation de l’exposition 

Livret de l’exposition [ PDF - 2.7 MO ]

Dans Long Division (Division longue), Norman Takeuchi, artiste de la région d’Ottawa, réfléchit à la façon dont le temps, l’espace ou la compréhension peuvent diviser le monde. Après les dernières années difficiles qui ont, à bien des égards, mis en évidence et même amplifié les inégalités et les problèmes structurels actuels, voilà que la nouvelle série de Takeuchi nous offre un répit apaisant loin des contraintes de la vie quotidienne, tout en nous invitant à réfléchir à l’histoire complexe et riche des Canadiens d’origine japonaise sur ce territoire. Long Division (Division longue) de Takeuchi nous invite à aller vers l’avant en gardant espoir, et à aller au-delà des problèmes systémiques et continus qui affectent le monde.  

Du même nom que l’exposition, la série illustre le style pictural emblématique de Takeuchi, qui combine des images figuratives avec des formes abstraites fluides et fragmentées. Une série de neuf diptyques souligne l’évolution constante du style de Takeuchi, associant un passé personnel et communautaire à un futur en devenir. Exposées avec un écart intentionnel de sept pouces entre chaque paire, les toiles de gauche de chaque diptyque sont imprégnées des souvenirs familiaux de Takeuchi, qui évoquent souvent la tristesse, tandis que les toiles de droite proposent une forme abstraite qui accentue à la fois les sentiments de confusion face à une identité incertaine et un esprit déterminé à aller de l’avant. 

- Extrait par Emily Putnam 

Biographies 

Norman Takeuchi est un peintre né à Vancouver. Ses tout premiers souvenirs remontent à la période où ses parents ont été forcés de déménager à l’intérieur de la Colombie-Britannique, pendant la Seconde Guerre mondiale. Diplômé de la Vancouver School of Art en 1962, il s’est rendu à Londres, en Angleterre, pour peindre et y est retourné en 1967 grâce à une bourse du Conseil des Arts du Canada. En 1996, Norman a abandonné une carrière dans le design pour se consacrer à l’art et a depuis lors pris part à de nombreuses expositions individuelles et collectives. Ses œuvres sont représentées dans les expositions permanentes du Musée royal de l’Ontario, du Musée canadien de la guerre, de la Galerie d’art d’Ottawa, de la Banque d’œuvres d’art du Conseil des arts du Canada, de la Ville d’Ottawa, de la Galerie d’art de l’Université Carleton et dans des expo 

Emily Putnam est commissaire d’exposition, historienne de l’art et éducatrice, actuellement installée à Ottawa. Elle se spécialise dans les sujets liés à l’art et à l’histoire du Canada. Elle s’intéresse notamment à l’art socialement engagé, à l’art public, aux études sur la mémoire, aux études sur les archives et aux pratiques muséales. Emily est actuellement candidate au doctorat et enseignante contractuelle à l’Université Carleton. 

Cheryl L’Hirondelle, Meryl McMaster, Sasha Phipps et Les Macronautes – Emmêlements

Commissaires : Celina Jeffery et Ryan Stec/Artengine

Du 17 novembre 2022 au 13 janvier 2023

Vernissage et visite guidée avec les artistes :  le jeudi 17 novembre, à 17 h 30
Entrée libre. Présentée en anglais. 

Pendant les événements liés à l’exposition, l’accès à l’édifice est limité à l’entrée de l’avenue Laurier. 

Pour connaître les autres événements associés à l’exposition, consultez le site Web des commissaires.

Cheryl L’Hirondelle, nipawiwin Akikodjiwan: Pimizi ohci (plan fixe), 2022, installation video, gracieuseté de l'artiste, photo : Eric Archembault

un poisson parmi les rochers regarde vers la caméra

Meryl McMaster, What Will I Say to the Sky and the Earth I, 2019, épreuve numérique chromogène, 114 x 76 cm, gracieuseté de l'artiste, de la Stephen Bulger Gallery et de la galerie Pierre-François Ouellette art contemporain 

une figure qui est vêtue d’une robe noire avec des détails rouges et a la peinture blanche sur leur visage. Une forêt en arrière-plan.

Sasha Phipps, Fruits de Mer Champlain - Champlain Sea Gummies (détail de l’installation), 2022, jujubes aux fruits faits maison, cellophane, boîtes de carton, dimensions variables, gracieuseté de l'artiste

Bonbons multicolores en forme de poisson dans un emballage sur fond bleu vif.

The Macronauts, Hublots: Mandala Symetrique, 2022, impression à jet d’encre dans un cadre de hublot, 38 x 38 cm, gracieuseté des artistes 

Un kaléidoscope d’objets sur fond noir

Images de la documentation de l’exposition 

Livret de l’exposition [ PDF - 1.5 MO ]

Cette exposition porte sur notre emmêlement avec les communautés écologiques. 

Cheryl L’Hirondelle s’intéresse aux anguilles de la rivière des Outaouais, aux possibilités de leurs désirs et à la communication entre les espèces. L’installation de Sasha Phipps est composée de bonbons gélifiés faits maison, modélisés à partir de coquillages et de poissons, et s’intéresse à la relation entre nos antécédents de consommation et les récits sur l’extinction. Les photographies de Meryl McMaster témoignent des répercussions de la diminution du nombre d’insectes, suscitant une nouvelle réflexion sur des relations qui vont au-delà de l’humain. Hublots, une installation des Macronautes, imagine du plancton microscopique à la dérive, traitant avec d’autres matières.  

Ces artistes attirent notre attention sur la précarité écologique et suggèrent comment une nouvelle conceptualisation des emmêlements entre espèces pourrait mener à d’autres scénarios d’avenir. 

- Extrait par Celina Jeffery et Ryan Stec 

Biographies  

Cheryl L’Hirondelle est une artiste, auteure-compositrice-interprète et conservatrice interdisciplinaire d’ascendance mixte (crie, métisse, allemande et polonaise). Sa démarche créative s’intéresse à la convergence de la vision du monde selon les Cris (nêhiyawin) avec l’époque et l’espace contemporains. Ses œuvres examinent et expriment un dynamisme nêhiyawin dans une pratique interdisciplinaire qui crée des environnements immersifs menant à l’ « inclusion radicale » et à la « survivance sonique ». Cheryl L’Hirondelle remercie chaleureusement le Conseil des arts du Canada – programme Créer, connaître et partager, et le Australian Research Council – Discovery Project pour leur financement.

Meryl McMaster est une artiste canadienne d’ascendance nêhiyaw (crie des plaines), britannique et néerlandaise. Son œuvre, essentiellement photographique, intègre la production d’accessoires, de vêtements sculpturaux et de spectacles dont la synergie extrait l’observateur de l’ordinaire pour le transporter dans un espace de contemplation et d’introspection. Elle explore le moi en relation avec la terre, la filiation, l’histoire, la culture et le monde au-delà de l’humain. Meryl McMaster est très reconnaissante du soutien apporté par le Conseil des arts du Canada, la Stephen Bulger Gallery et la galerie Pierre-François Ouellette art contemporain

Sasha Phipps est un artiste pluridisciplinaire canadien-français installé à Ottawa, qui compte parmi ses œuvres des vidéos, des installations sculpturales, des pièces électroniques et des produits comestibles. Il s’intéresse à l’anthropologie environnementale et à sa relation avec le milieu naturel. Il continue d’approfondir son apprentissage de la complexe histoire franco-ontarienne, vivant et pratiquant son art sur des terres non cédées.  

Les Macronautes (Noé Sardet, Antonin Gaud, François Guinaudeau) créent des œuvres associant le plancton au cosmos. Ils ont mis en place des résidences artistiques lors d’expéditions océaniques, notamment Plankton People (2015 et 2016), Cosmic Plankton (2018) et The Labrador Giants (2021). Leurs œuvres ont été exposées partout dans le monde. Les Macronautes remercient chaleureusement Christian Sardet, Guillaume Cavalier et leurs chers collaborateurs. 

Celina Jeffery est professeure agrégée d’histoire de l’art à l’Université d’Ottawa. Elle a été commissaire d’expositions axées sur les cultures visuelles du changement climatique et de la détérioration des océans, la plus récente ayant été Ephemeral Coast (2015-2020), un événement financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH). Ephemeral Coast – Visualizing Coastal Climate Change, une anthologie publiée qui va dans le sens de son projet de conservation, a été édité par Vernon Press en 2022. Celina Jeffery remercie chaleureusement le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) d’avoir pris en charge les aspects financiers de cette exposition. 

Ryan Stec est un artiste, concepteur et producteur qui travaille avec des textes, des organisations et des objets. Il est actuellement directeur artistique du centre d’art et de technologie Artengine, et professeur à temps partiel au Département d’arts visuels de l’Université d’Ottawa. 

Artengine est un laboratoire du futur autogéré où se réunissent des artistes, des concepteurs, des technologues et des chercheurs pour examiner les répercussions sociales des nouvelles technologies grâce à l’apprentissage et à la production en collaboration. Artengine bénéficie du soutien opérationnel généreux de la Ville d’Ottawa, du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts de l’Ontario.     

Les artistes et les commissaires d’exposition tiennent à remercier le Département d’arts visuels de l’Université d’Ottawa pour son soutien. 

Membres du Comité d’évaluation par les pairs pour les expositions de 2022

Gillian King, Cynthia O’Brien, Jakub Zdebik