Parc Lionel-Britton – Projet de paysagement pour la gestion des risques liés aux sols

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Statut du projet
Planification en cours

Aperçu du projet

Le parc Lionel-Britton est situé à l’angle nord-ouest de l’intersection de l’avenue Fifth et de la rue O’Connor, au 19, avenue Fifth, dans le quartier 17 (Capitale). L’emplacement, qui a d’abord été aménagé en tant que parc municipal dans les années 1970, comprenait en gros une structure de jeu centrale, des balançoires, quelques sentiers et des bancs. Avant que l’endroit ne devienne un parc, le terrain a été occupé par six maisons en rangée entre le début des années 1900 et 1965 à tout le moins.

D’après les récentes évaluations environnementales de site (EES), certaines parties du parc présentent des remblais de mauvaise qualité et des sols de surface contaminés ici et là. Bien que les risques liés à l’exposition à ces types de sols soient considérés comme faibles, des améliorations du paysage ont été recommandées pour établir un couvert végétal plus approprié et poser un revêtement de jeu en fibre de bois dans le parc. Le projet devra impérativement protéger et préserver les aménagements actuels et les arbres matures du parc. Des améliorations en matière d’accessibilité sont également prévues.

Un schema conceptuel illustrant les améliorations du paysage proposées est également fourni.

Résumé du projet

La Ville d’Ottawa a lancé un projet de paysagement afin d’améliorer l’état des sols peu profonds au 19, avenue Fifth, dans le parc Lionel-Britton.

Les résultats des évaluations environnementales de site

  • La Ville a mené, entre 2019 et 2022, une série d’évaluations environnementales de site (EES) dans les alentours du secteur du parc Sylvia-Holden (10, avenue Fifth) et du parc Lionel-Britton (19, avenue Fifth).
  • On a constaté que le sol et le remblai étaient de piètre qualité dans le sous-sol du parc Lionel-Britton : on a sporadiquement détecté, dans les sols peu profonds, des contaminants dont les concentrations dépassent les normes provinciales sur la qualité des sols.

Examen et consultation auprès de Santé publique Ottawa

  • Santé publique Ottawa (SPO) a passé en revue les constats des EES et ne s’oppose pas du tout à ce que le parc Lionel-Britton reste ouvert. La piètre qualité des sols et du remblai ne constitue pas un risque immédiat ou grave pour la santé, soit des niveaux risques liés à des facteurs d’exposition à un ou plusieurs contaminants indéfiniment présents dans le sol.
  • Bien qu’on juge que les risques de l’exposition à ce type de contamination des sols soient faibles, quelques conditions du parc Lionel-Britton ont amené la Ville à gérer les risques des sols : 1) en raison du couvert forestier et parce que le site est très achalandé, le couvert herbacé, qui est interrompu, n’est pas suffisant pour créer une protection contre ces sols sur la surface du parc; 2) les principaux utilisateurs du site sont les tout‑petits, qui sont plus portés à jouer directement sur le sol et dans la terre.

Améliorations du paysagement pour la gestion des risques des sols

  • Les améliorations à apporter au paysagement consisteront à construire une barrière sur toute la surface du parc. Ce type de mesure de gestion des risques constitue ce qu’on appelle couramment le « couronnement des sols ». Le couronnement des sols consisterait généralement à placer une surface dure sur les sols existants de piètre qualité ou à déposer une toile de géotextile dans un matériau neuf de couverture adéquat.
  • La conception du couronnement du sol vise à protéger et à préserver les commodités existantes et les arbres matures du parc.

Parc Lionel-Britton et histoire du site

Le parc Lionel-Britton se trouve dans le coin nord-ouest de l’intersection de l’avenue Fifth et de la rue O’Connor dans le quartier 17 (quartier Capitale).

La propriété a été aménagée à l’origine comme parc municipal dans les années 1970 et comprend généralement une structure centrale de jeux, des balançoires, ainsi que quelques sentiers et bancs publics. Avant que le site devienne un parc, la propriété avait été aménagée en construisant six maisons en rangée entre le début des années 1900 jusqu’en 1965 au moins.

Études environnementales des lieux achevées

La phase I de l’EES est une étude administrative qui permet d’évaluer les activités actuelles et antérieures dans les alentours du site afin de connaître les activités potentielles de contamination (APC) ou les secteurs potentiellement préoccupants pour l’environnement (SPPE). La phase II de l’EES constitue l’analyse suivante, qui consiste à forer des trous de sondage et à creuser des puits de reconnaissance, à installer des puits de surveillance, ainsi qu’à recueillir et analyser des échantillons de sols et d’eaux souterraines afin de dépister les contaminants potentiels.

À l’origine, la phase I de l’EES a été réalisée en 2019 et s’est enchaînée avec la phase II de l’EES en 2021, de même qu’avec des analyses de sols supplémentaires en 2022. Durant la phase II de l’EES, on a percé sept trous de sondage et creusé trois puits de surveillance sur le site, ainsi que 10 autres puits de reconnaissance des sols peu profonds pendant le programme complémentaire de sondage des sols.

Les EES se sont déroulées au nom de l’Unité de l’assainissement de l’environnement (UAE) de la Ville d’Ottawa pour les besoins de l’évaluation générale et pour réaliser les grands objectifs de la collecte et de la mise à jour d’une base de données sur l’environnement à l’intention du Bureau des biens immobiliers municipaux de la Ville. Les études apportent de l’information utile aux parties prenantes de la Ville à propos de l’ensemble des considérations environnementales comme la planification des projets et du cycle de la durée utile, la conformité réglementaire, l’entretien opérationnel et les impératifs de l’évaluation et de la gestion des risques environnementaux, ainsi que les travaux d’assainissement.

État des sols et contaminants retrouvés sur les lieux

D’après les résultats des EES, le remblai est de piètre qualité et les sols de surface sont sporadiquement contaminés dans le sous-sol de certaines parties du parc. Le remblai du site est décrit, dans la phase II de l’EES, comme un « remblai de démolition de piètre qualité », constitué de sable et d’argile mélangés à des débris de brique et de construction en béton et aurait été laissé sur les lieux après la démolition des anciennes maisons en rangée.

Carotte de sondage indiquant l’état des sols et du remblai – Phase II de l’EES, 2021
Carotte de sondage indiquant l’état des sols et du remblai – Phase II de l’EES, 2021

Les métaux toxiques (notamment le plomb) et une classe de composés appelés « hydrocarbures aromatiques polycycliques » constituent les principaux contaminants préoccupants dans les sols et le remblai. Il s’agit aussi de ce qu’on appelle les hydrocarbures aromatiques polycycliques ou HAP. On a généralement relevé dans les sols plus profonds, auxquels on n’a guère l’occasion d’être exposé directement, les plus fortes concentrations de plomb et d’HAP. On a aussi relevé des secteurs dont la contamination par les HAP était supérieure aux normes provinciales dans quelques échantillons de sols peu profonds (en surface); or, on n’a pas constaté d’excédents de métaux toxiques et de plomb dans les échantillons prélevés en surface.

On a aussi recueilli et analysé, pour les contaminants préoccupants, des échantillons de sable des terrains de jeux, dont les résultats indiquent que ce sable n’est pas contaminé. (Tous les résultats respectent les normes du gouvernement provincial.)

HAP et métaux toxiques relevés dans les sols et risques possibles pour la santé

Les HAP constituent un groupe de plus de 100 produits chimiques générés par la combustion incomplète de carburants, de déchets ou d’autres substances organiques. Les sources dominantes de HAP dans l’environnement sont associées à l’activité humaine et sont généralement relevées dans les secteurs urbains plus anciens, surtout ceux qui avaient une vocation industrielle ou manufacturière. Il y a des HAP dans l’asphalte, le pétrole brut, le charbon, le brai de goudron de houille, la créosote, les gaz d’échappement des véhicules, et on peut en relever dans l’atmosphère; dans certains cas, les HAP sont fixés sur les particules de poussière ou constituent des matières solides dans les sols ou les sédiments.

On peut attribuer la contamination par les métaux toxiques (dont le plomb) à un certain nombre de sources, dont les matériaux de construction, les peintures, les engrais, le bois traité, les infrastructures vétustes, les émissions polluantes des véhicules ou d’autres déchets commerciaux ou industriels généraux.

Les HAP et les métaux toxiques peuvent être nocifs pour la santé humaine dans certains cas. Plusieurs composés des HAP sont des agents cancérigènes potentiels, et le benzo[a]pyrène est un carcinogène connu. Les HAP peuvent aussi irriter la peau.

Nous sommes tous exposés à certaines quantités de HAP et de métaux toxiques dans l’atmosphère, les sols, la poussière ménagère, l’alimentation, l’eau et différents produits de consommation ou domestiques. La contamination de l’air par les HAP et des sols par les HAP ou par les métaux toxiques est dangereuse pour la santé lorsqu’on entre directement en contact avec ces matières ou avec des sols contaminés qui ont été remués. Les effets des HAP et des métaux toxiques dépendent de l’importance (durée et fréquence) de l’exposition, de la quantité à laquelle on est exposé (concentration relative), de la nature de l’exposition (inhalation, ingestion ou contact avec la peau), ainsi que des caractéristiques générales associées à la personne exposée (âge et problèmes de santé préexistants, entre autres). Les enfants sont plus susceptibles d’être exposés aux HAP et aux métaux toxiques puisqu’ils ont tendance à jouer sur la surface du sol et qu’ils peuvent consommer de petites quantités de sols en raison de la fréquence à laquelle ils portent la main à la bouche. On peut réduire les risques d’exposition en s’assurant que les enfants se lavent les mains lorsqu’ils viennent de jouer en plein air et avant de manger et en les décourageant de porter à la bouche les doigts ou des jouets.

Dans la structure-cadre les EES en Ontario, les évaluations des risques se fondent sur les hypothèses retenues par le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs (MEPNP) de l’Ontario sur le mode d’exposition humaine aux sols dans les zones résidentielles et les terrains à vocation de parc. Les estimations des risques sont établies d’après l’hypothèse fondée sur les précautions et selon laquelle une personne est exposée aux sols du site sept jours sur sept, 39 semaines par an (sans tenir compte des périodes d’enneigement) pendant toute une vie (soit 76 ans). En sachant que la présence de contaminants en sus des normes du MEPNP permet effectivement de conclure que les sols peuvent représenter un risque à long terme pour la santé humaine, il faut aussi reconnaître que les estimations des risques sont jugées prudentes, puisqu’on suppose qu’une personne est exposée aux contaminants présents dans les sols chaque jour pendant toute sa vie.

Plan de la Ville pour gérer l’état actuel des sols

Bien qu’on juge que les risques de l’exposition à ce type de contamination des sols soient faibles, le personnel de la Ville a constaté que la surface du sols du parc Lionel-Britton hors des sentiers et des terrains de jeux est souvent constituée de sols exposés sans couvert herbacé continu, ce qui s’explique probablement par l’épaisseur du couvert forestier du parc et le fort achalandage du site. En outre, les principaux utilisateurs du parc sont des tout-petits, qui sont plus susceptibles de jouer directement sur le sol et dans la terre. Compte tenu de ces considérations et après avoir consulté SPO, la Ville s’occupera d’étudier et de mettre en œuvre des aménagements paysagers superficiels améliorés afin d’enrayer la possibilité de contact direct avec les sols potentiellement contaminés.

Les améliorations à apporter au paysagement consisteront à construire une barrière sur toute la surface du parc. Ce type de mesure de gestion des risques constitue ce qu’on appelle couramment le « couronnement des sols ». Le couronnement des sols consisterait généralement à placer une surface dure sur les sols existants de piètre qualité ou à déposer une toile de géotextile dans un matériau neuf de couverture adéquat (comme les sols ou les herbes propres ou les fibres de bois usiné).

Excavation et enlèvement des sols contaminés

Dans certains cas, on peut simplement creuser et éliminer tous les sols contaminés et les remplacer par de nouveaux matériaux propres (ce qu’on appelle généralement l’« assainissement du site »). Or, l’assainissement du site est une activité qui coûte beaucoup plus cher, qui est beaucoup plus intrusive et qui donnerait lieu à des impacts négatifs sur le parc existant. Il y a dans ce parc de nombreux arbres matures, dont les zones racinaires critiques s’étendent à une grande partie du site; il faudrait les enlever pour pouvoir assainir tout le site, ce qui ne serait pas viable pour maintenir et protéger les commodités du parc existant pendant l’assainissement de l’ensemble du site.

Répercussions sur les activités normales et l’accès communautaire au parc Lionel-Britton

Sauf pendant la durée des travaux de construction, l’état des sols existants, ainsi que la conception et la planification des améliorations à apporter au paysagement ne gêneraient pas les activités normales du parc Lionel-Britton. La Ville planifie provisoirement les travaux de construction, qui se dérouleront probablement en 2025, sous réserve du déroulement des consultations, de la conception détaillée et de la confirmation du calendrier de l’entrepreneur.

Après les améliorations proposées au paysagement

L’objectif premier de la conception du couronnement des sols consistera à protéger et préserver les commodités existantes et les arbres matures du parc. On apportera aussi, dans le cadre des travaux, certaines améliorations à l’accessibilité du parc. On a déposé un plan d’avant-projet représentant l’implantation et les améliorations proposées. Nous donnons ci-après un aperçu de quelques détails essentiels.

Revêtement de la surface : On construira de nouveaux sentiers asphaltés dans le parc afin de relier les zones de jeux et les bancs publics. Hormis les sentiers asphaltés, le revêtement de la surface de tout le parc sera remplacé par un paillis de fibre de bois pour terrain de jeu. Nous aménagerons une terrasse en bois pour retenir en place la fibre de bois pour terrain de jeu dans les cas où il existe déjà des bermes dans la moitié sud du parc.

Structure de jeux : La structure de jeux existante sera réinstallée non loin de son point d’implantation actuel, près du centre du parc. Le sable de la structure de jeux sera remplacé par la fibre de bois pour terrain de jeu.

Balançoires : Les balançoires existantes seront remplacées par une nouvelle version constituée de trois balançoires (une balançoire souple, une balançoire pour les tout-petits et une balançoire accessible) dans le coin nord-est du parc. Le sable posé autour des balançoires sera lui aussi remplacé par la fibre de bois pour terrain de jeu.

Bac à sable : Puisqu’on enlèvera tout le sable dans les alentours de la structure de jeux et des balançoires, on aménagera un nouveau bac à sable accessible à partir du sentier asphalté.

Arbres : Tous les arbres existants représentés dans le Plan d’avant-projet seront conservés et protégés pendant les travaux. D’après l’examen et les recommandations du personnel des Services forestiers de la Ville, on n’enlèvera qu’un minimum d’arbres poussant le long de la clôture dans le coin nord-ouest du parc.

Autres détails : La Ville a prévu d’installer trois (3) bancs publics accessibles et une table de pique-nique. La clôture à mailles losangées du site sera remplacée, et l’entrée sera légèrement modifiée pour améliorer les conditions d’accès à l’intention du personnel de l’entretien de la Ville.

Contact

Si vous avez d’autres questions ou motifs d’inquiétude, veuillez communiquer avec :

Chef de projet municipal
David Kiar
Conseiller, Unité d’assainissement de l’environnement
Bureau des biens immobiliers municipaux, Ville d’Ottawa
Tél : (613) 580-2424 poste . 23251
David.kiar@ottawa.ca

Gestionnaire de programme
Erin Tait
Gestionnaire de programme, Unité d’assainissement de l’environnement
Bureau des biens immobiliers municipaux, Ville d’Ottawa
erin.tait@ottawa.ca

Spécialiste en hygiène du milieu
Kristen Coté
Spécialiste en hygiène du milieu
Environnement salubre

Santé publique Ottawa
kristen.cote@ottawa.ca

Urbaniste et gestionnaire de projet
Mike Russett
Urbaniste et gestionnaire de projet
Ville d’Ottawa
Services de planification des installations et des parcs
Tél : (613) 580-2424 poste . 15459
Mike.russett@ottawa.ca