1. Paysage de rue
Directive 1
Construire les nouveaux édifices sur la bordure de la voie publique (figure 1).
Figure 1 : Coupe de grande artère typique avec des édifices près de la rue.
Directive 2
Aménager ou remettre en état un trottoir de béton, non obstrué, d’au moins 2 m de largeur. Prévoir un endroit qui correspond aux plans de conception approuvés en matière de paysage de rue dans le secteur. Aménager également un terre-plein planté, large de 2,0 à 4,0 mètres, et une zone paysagère, large de 1,0 à 3,0 mètres dans l’emprise (figure 2).
Directive 3
Planter des arbres dans les terre-pleins dont la largeur atteint 4,0 mètres. Si le terre-plein est large de moins de 4,0 mètres, planter les arbres dans la zone paysagère afin de garantir une croissance saine (figure 2).
Figure 2 : Paysage de rue d’une grande artère : coupe de l’emprise et plan.
Directive 4
Faire appel aux édifices, à l’aménagement paysager et à d’autres éléments paysagers pour créer des paysages de rue continus (figure 3).
Figure 3 : Une double rangée d’arbre améliore le paysage de rue de cette artère.
Directive 5
Prévoir des éléments paysagers comme des arbres, des pavés décoratifs, des bancs et des aires de stationnement pour vélos entre les édifices et la bordure. Ces éléments doivent correspondre aux plans de conception approuvés en matière de paysage de rue dans le secteur. S’il n’existe aucun plan de conception, ils doivent correspondre au contexte existant et le prolonger.
Directive 6
Construire les nouveaux édifices à 0 à 3,0 mètres de la limite avant de la propriété, et à 0 à 3,0 mètres de sa limite latérale s’il s’agit d’un terrain d’angle, afin de définir la bordure de la rue et de laisser un espace pour les activités piétonnières et l’aménagement paysager (figure 4).
Figure 4 : Les marges de reculement plus importantes permettent l’aménagement de trottoirs larges.
2. Forme bâtie
Directive 7
Concevoir de nouveaux aménagements compatibles avec le caractère physique général des quartiers avoisinants. Protéger les éléments positifs du tissu existant, notamment les édifices importants, les arbres, les itinéraires piétonniers, les installations publiques et les commodités des piétons (figure 5).
Figure 5 : Un nouvel aménagement compatible avec le quartier contribue au dynamisme du paysage de rue.
Directive 8
Prévoir des éléments architecturaux et paysagers importants aux angles ou sur les terrains d’angle si aucun édifice ne s’y trouve, afin de mettre en valeur les voies publiques et le paysager de rue.
Directive 9
Concevoir des coupes de rue ayant un rapport hauteur d’édifice-largeur du couloir routier variant entre 1:6 (faible), 1:3 (moyen) et 1:2 (élevé) (figure 6).
Figure 6 : Coupes de rue illustrant le rapport entre la largeur de l’emprise et la hauteur des édifices à mesure que la rue se densifie.
Directive 10
Prévoir des éléments architecturaux et paysagers importants aux angles ou sur les terrains d’angle si aucun édifice ne s’y trouve, afin de mettre en valeur les voies publiques et le paysager de rue.
Figure 7 : Les rues nouvelles constituent des prolongements cohérents de la grande rue et permettent la densification.
Directive 11
Créer des aménagements densifiés et polyvalents, qui intègrent des commodités publiques comme des arrêts d’autobus et des abribus , aux carrefours et aux points d’accès, en concentrant la hauteur et la masse à ces endroits(figure 8).
Figure 8 : Les points d’accès à un quartier conviennent parfaitement à la densification.
Directive 12
Concevoir la forme bâtie en relation avec les propriétés adjacentes de manière à créer des paysages de rue cohérents.
Directive 13
Veiller à ce que les édifices occupent la plus grande partie de la façade du terrain . Dans le cas des terrains d’angle, construire l’édifice sur la limite du terrain et aménager l’entrée à l’angle (figures 9 et 10).
Figure 9 : Les entrées en angle stabilisent l’intersection.
Figure 10 : Entrée en angle proéminente et invitante.
Directive 14
Créer une transition dans l’échelle et la densité de la forme bâtie lorsque l’emplacement se trouve près de quartiers à plus faible densité afin d’atténuer toute répercussion éventuelle (figure 11).
Figure 11 : Une transition dans l’échelle de la forme bâtie protège le quartier résidentiel adjacent.
Directive 15
Paysager la zone située devant un mur d’édifice et faire appel aux projections, aux retraits, aux arcades, aux marquises, aux couleurs et aux textures pour réduire la dimension apparente des murs non vitrés (figure 12).
Figure 12 : Les projections de mur et les changements de couleur ou de matériau réduisent la perception de la taille de l’édifice.
Directive 16
Concevoir des édifices riches en détails qui créent un intérêt visuel, un sentiment d’appartenance et une échelle humaine le long de la voie publique (figure 13).
Figure 13 : Les détails architecturaux mettent en valeur la voie publique.
Directive 17
Orienter la façade face à la voie publique et placer les portes principales de manière à ce qu’elles soient visibles et directement accessibles depuis la voie publique.
Directive 18
Utiliser des fenêtres et des portes vitrées pour que les murs faisant face à la rue soient très transparents à la hauteur des piétons. Aménager au rez-de-chaussée les utilisations piétonnières actives, comme les restaurants, les boutiques de spécialités, les comptoirs de vente d’aliments, les aires d’attente, les bureaux et les halls d’entrée (figure 14) .
Figure 14 : De grandes fenêtres présentées différemment aident à rendre vivant le domaine public.
3. Piétons et cyclistes
Directive 19
Relier les allées piétonnières entre les propriétés adjacentes afin de faciliter la circulation entre les emplacements (figure 15).
Figure 15 : Les allées améliorent la circulation des piétons entre les aménagements.
Directive 20
Prévoir un accès piétonnier direct, sûr, continu et clairement défini entre les trottoirs publics et les entrées des bâtiments.
Directive 21
Prévoir des allées piétonnières dégagées, d’une largeur minimale de 2,0 mètres, le long de toute façade présentant une entrée publique, de toute façade adjacente à un parc de stationnement et entre les principaux accès et le trottoir public. Prévoir une largeur plus importante lorsque les portes ouvrent vers l’extérieur et que les pare-chocs des véhicules peuvent obstruer le trottoir. Prévoir une largeur d’au moins 1,5 mètre pour toutes les autres allées piétonnières sur les lieux.
Directive 22
Aménager des abris devant les entrées des édifices , près des arrêts d’autobus et dans les zones où sont aménagées des commodités pour les piétons .
Directive 23
Aménager un trottoir dégagé de 2,0 mètres de large, dans l’emprise publique, traversant les entrées privées. Réduire au minimum toute dénivellation (figure 16).
Figure 16 : Passage pour piétons mis en valeur.
Directive 24
Fournir des éléments comme des bancs, des supports pour vélos et des abris aux entrées des édifices et dans les zones d’agrément. Veiller à limiter la gêne occasionnée aux piétons (figure 17).
Figure 17 : Commodités adjacentes à une entrée.
4. Véhicules et stationnement
Directive 25
Partager l’accès des véhicules aux parcs de stationnement entre les propriétés adjacentes afin de réduire l’interruption sur le trottoir et dans le paysage de rue (figure 18).
Figure 18 : Les entrées partagées aident à réduire le nombre d’interruptions du trottoir et, par conséquent, les conflits entre piétons et automobilistes.
Directive 26
Relier les voies d’accès et les parcs de stationnement des propriétés adjacentes afin de permettre la circulation des véhicules entre les emplacements.
Directive 27
Aménager les places de stationnement de surface sur le côté ou à l’arrière des édifices. N’aménager que le nombre minimal de places de stationnement requis par le Règlement de zonage.
Directive 28
Dans les endroits densifiés, aménager les structures de stationnement desservant plusieurs propriétés à l’intérieur des pâtés de maisons. Ne pas faire donner une structure de stationnement sur la rue principale sauf si des installations commerciales sont alignées aux arêtes de l’édifice et font face à la rue.
Directive 29
Orienter les places de stationnement de manière à réduire le nombre d’allées de circulation que doivent traverser les piétons (figure 19).
Figure 19 : Les allées de stationnement orientées vers les entrées de l’édifice réduisent le nombre de points de conflit.
Directive 30
Prévoir des aires paysagères et piétonnières d’une largeur suffisante sur la façade de l’emplacement (figure 20).
Figure 20 : Les voies de virage ne diminuent pas la cohérence du trottoir et des aires paysagères.
5. Aménagement paysager et environnement
Directive 31
Faire appel à un aménagement paysager continu afin de renforcer la présence des allées piétonnières dans les parcs de stationnement (figure 21).
Figure 21 : L’aménagement paysager offre un itinéraire piétonnier sûr sur tout l’emplacement.
Directive 32
Choisir les arbres, les arbustes et les autres éléments de végétation en fonction de leur tolérance aux conditions urbaines, notamment le sel de voirie et la chaleur. Accorder la préférence aux espèces indigènes de la région ayant une pertinence comparable.
Directive 33
Planter les arbres à distance de la bordure longeant une propriété privée lorsque le terre-plein a une largeur inférieure à 4,0 mètres (voir la directive 3).
Directive 34
Coordonner l’emplacement des arbres et des réverbères avec les services publics aériens et souterrains.
Directive 35
Prévoir une zone paysagère large d’au moins 3,0 mètres, pouvant inclure un mur plein ou une clôture en plus de la végétation, aux extrémités du terrain adjacentes à des propriétés résidentielles ou institutionnelles.
Directive 36
Prévoir un aménagement paysager d’au moins 3,0 mètres de large sur la limite des emplacements où des places de stationnement, des entrées ou des voies d’attente sont adjacentes à une voie publique. Utiliser des arbres, des arbustes et des murs bas pour cacher les véhicules tout en offrant une visibilité au niveau des yeux à l’intérieur du site (figure 22).
Directive 37
Aménager des arbres, des arbustes et un couvert végétal sur toutes les parties non construites du terrain et ne devant pas servir à l’aménagement de places de stationnement minimum requises, notamment toute zone réservée à des étapes futures d’aménagement .
Directive 38
Faire appel aux technologies de bâtiment écologique telles que les toits végétaux, l’irrigation au goutte à goutte et d’autres approches de « Leadership in Energy and Environmental Design » (LEED).
Directive 39
Protéger et mettre en valeur les arbres patrimoniaux, rares ou adultes situés sur le terrain en limitant les changements de niveau et en préservant les surfaces perméables.
Directive 40
Aménager les zones situées entre les bâtiments et les trottoirs avec des plantations cache-fondations, des arbres, du mobilier urbain et des allées piétonnières menant aux trottoirs publics (figures 23 et 24).
Figure 23 : L’aménagement paysager réalisé entre l’édifice et le trottoir public met en valeur le paysage de rue.
Figure 24 : Les plantes et les bancs, hors de l’itinéraire des piétons, mettent en valeur le paysage de rue.
Directive 41
Prévoir une zone paysagère large d’au moins 2,5 mètres le long des cours latérales et arrière du terrain afin de faire écran et de mettre en valeur les avantages environnementaux du site (figure 25).
Figure 25 : L’aménagement paysager des cours latérales et arrières offre des aires d’agrément et de verdure sur l’emplacement.
Directive 42
Planter des arbres de rue, séparés par une distance de 7,0 à 10,0 mètres, le long des voies publiques et du côté intérieur des allées piétonnières. Planter des arbres dans un terre-plein large de 4,0 mètres, à au moins 2,5 mètres de la bordure de la voie publique et à 1,5 mètres du trottoir public. Planter des arbres dans les zones à surface perméable, en prévoyant une superficie d’environ 10,0 mètres carrés par arbre (voir la directive 3/figure 2).
6. Signalisation
Directive 43
Concevoir les édifices de manière à intégrer des panneaux indicateurs respectueux de l’échelle des édifices, des éléments architecturaux, de l’uniformité de la signalisation et des objectifs de conception établis en matière de paysage de rue (figure 26).
Figure 26 : L’enseigne commerciale s’harmonise au modèle et à l’échelle de cet édifice.
Directive 44
Éviter tout encombrement visuel.
Directive 45
Concevoir les enseignes lumineuses de manière à les rendre efficaces dans leur fonction et à éviter les débordements de reflets et de lumière vers les utilisations adjacentes.
Directive 46
Concevoir et aménager les enseignes au sol et murales selon le caractère et l’échelle du secteur, et de manière à favoriser un environnement actif et favorable à la marche.
Directive 47
Autoriser l’identification de marque des détaillants lorsque l’emplacement comprend plusieurs édifices et utilisations, mais éviter que les images, les couleurs et les enseignes d’entreprises en particulier ne dominent l’emplacement et l’espace public.
Directive 48
Limiter les enseignes temporaires et portables. Interdire les panneaux d’affichage, les enseignes pivotantes et les enseignes de toit sur les propriétés privées.
7. Viabilisation et services publics
Directive 49
Partager les aires de service entre différents locataires d’un même édifice ou entre différents édifices afin de maximiser l’utilisation de l’espace.
Directive 50
Aménager tous les équipements de services publics à l’intérieur des bâtiments ou les protéger de la vue depuis l’artère principale et les propriétés privées situées à l’arrière. Il peut s’agir de boîtiers d’installations, de contenants pour ordures et matières recyclables, de quais et de rampes de chargement ou de compresseurs pour air conditionné.
Directive 51
Concevoir l’éclairage de manière à éviter les débordements de reflets et de lumière vers les utilisations environnantes.
Directive 52
Offrir un éclairage convenant au caractère de la rue et aux utilisations de rez-de-chaussée, axé sur les zones piétonnières.
Directive 53
Concevoir les portes secondaires (sorties d’urgence, portes de service) de manière à ce qu’elles se fondent dans la façade de l’édifice.