3.0 Stratégie de revitalisation

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3.1 Introduction

Les principes de revitalisation et de densification définis dans Tracer l’itinéraire pourraient être appliqués à merveille au boulevard Saint-Joseph (qui devient le chemin de Montréal à Vanier, la rue Rideau au centre-ville et la rue Wellington, face aux édifices du Parlement) car les lotissements jouxtant le boulevard peuvent évoluer selon le modèle de développement urbanisé que l’on observe le long de cette artère à mesure qu’on approche du centre-ville.

Des quartiers résidentiels discrets et des pôles d’attraction seront aménagés sur le tronçon de 3,5 km afin d’éviter la monotonie caractéristique des secteurs commerciaux linéaires. La Ville reconnaît que le transport en commun est essentiel à la réussite du projet et qu’il jouera un rôle important dans les plans de densification. Le transport en commun sur le boulevard Saint-Joseph s’améliorera progressivement.

En outre, la densification fera évoluer la vocation du boulevard. Les limites de vitesse seront réduites, le stationnement sur rue obligera les conducteurs à circuler plus prudemment et la circulation ressemblera davantage à celle du chemin de Montréal qu’à celle d’une artère de banlieue.

La transformation du couloir ne résultera pas d’un changement en particulier mais plutôt de mesures progressives et complémentaires.

La stratégie de revitalisation repose sur :

  • Quatre principes constituant le fondement du projet de revitalisation;
  • Sept stratégies générales;
  • 24 initiatives ciblées;
  • Des lignes directrices concernant l’amélioration par le secteur public;
  • Des lignes directrices concernant le réaménagement par le secteur privé;
  • Un plan d’action renfermant cinq mesures de mise en œuvre.

3.2 Quatre principes de conception

1. Créer des secteurs urbains distincts et vivants
Le boulevard Saint-Joseph deviendra un véritable centre d’activité et constituera le cœur d’Orléans qui unira la collectivité du secteur. On y trouvera des centres dynamiques et polyvalents offrant des endroits accessibles par transport en commun et où il sera possible de vivre, de travailler, de magasiner et de se détendre.

Piétons, cyclistes, usagers du transport en commun et automobilistes s’y sentiront à l’aise. La circulation sera modérée et le boulevard délaissera son rôle d’artère de banlieue pour se transformer en « rue principale » traditionnelle.

2. Aménager un boulevard paysagé
Le nouveau secteur polyvalent sera embelli par un traitement paysager approfondi et l’aménagement de commodités pour les piétons sur l’emprise, de façon à donner un cachet au boulevard et à en améliorer l’aspect visuel. La géographie des lieux et son potentiel paysager seront mis en valeur.

3. Mettre au point une stratégie de conception souple et pertinente
La stratégie de conception tiendra compte des besoins de tous les usagers, personnes handicapées y compris. Elle sera néanmoins assez souple pour s’adapter aux circonstances particulières pouvant surgir à mesure que les secteurs public et privé développeront le secteur.

4. Former des partenariats pour la revitalisation
L’évolution du boulevard sera progressive et se réalisera grâce à des partenariats entre les secteurs public et privé. Des leaders devront inspirer les autres et les amener à s’engager pour transformer la vocation civique d’Orléans. Le secteur public devra prendre l’initiative.

Les deux secteurs ont un rôle à jouer dans la concrétisation du projet. Cependant, le secteur public devra prendre les devants en se montrant disposé à investir pour améliorer et agrémenter les infrastructures publiques. Selon toute vraisemblance, le secteur privé lancera des initiatives une fois seulement que les autorités municipales auront donné l’exemple.

3.3 Sept stratégies générales

La revitalisation du boulevard Saint-Joseph repose sur sept stratégies générales.

1. Mettre en place des politiques d’urbanisme fondées sur des incitatifs afin de promouvoir la revitalisation
Il est proposé d’adopter des politiques d’urbanisme simplifiées offrant des incitatifs intéressants et réalistes à la revitalisation, tout en réduisant au minimum les répercussions sur les quartiers résidentiels à faible densité avoisinants et en harmonisant les immeubles et les rues adjacentes, surtout aux points d’accès définis. Il faudra également élaborer des lignes directrices pour l’aménagement des terrains privés afin que soient exprimées clairement les intentions de la Ville en matière de réaménagement. La stratégie de revitalisation vise les principaux objectifs suivants:

  • Convertir le couloir du boulevard Saint-Joseph en centre d’activité en encourageant un aménagement diversifié et plus dense que celui des quartiers adjacents;
  • Maximiser la circulation piétonnière ainsi que l’accès et la sécurité des véhicules;
  • Adopter des politiques d’urbanisme et d’esthétique urbaine favorisant une construction et un aménagement paysager de haute qualité sur les propriétés publiques et privées. Les nouvelles politiques d’urbanisme viseront les objectifs suivants :
    • Encourager un réaménagement aux usages multiples, favorisant le transport en commun et créant un environnement agréable et attrayant pour les piétons;
    • Promouvoir la construction d’immeubles qui embelliront le secteur, ceintureront la voie publique et mettront en valeur les intersections et les points d’accès;
    • Encourager la densification de façon à favoriser le transport en commun et à créer un environnement agréable et attrayant pour les piétons;
    • Préconiser un réaménagement adéquat tout en respectant des limites financières réalistes;
    • Promouvoir l’uniformité des bâtiments en bordure de rue;
    • Réduire les normes en matière de stationnement et permettre le stationnement sur rue pour créer un environnement urbain plus intense et davantage axé sur le transport en commun;
    • Réduire dans une mesure raisonnable le nombre de voies d’accès au boulevard Saint-Joseph;
    • Mettre en place un programme d’incitatifs financiers et des règlements qui encourageront un réaménagement approprié.

 

2. Définir des points d’accès comme centres de développement intensifié et mixte
Il est proposé d’aménager des points d’accès définissant les secteurs de densification le long du boulevard. La densification se fait normalement aux intersections et pourrait être permise à divers points d’accès, notamment à l’angle des boulevards Jeanne-d’Arc et d’Orléans et de la rue Edgar-Brault.

3. Les zones entre les points d’accès pourraient se prêter à l’aménagement mixte avec bâtiments donnant sur la rue
Il faudrait encourager le réaménagement mixte des zones entre les points d’accès, par la construction d’immeubles de bureaux, résidentiels et commerciaux à densité plus élevée et donnant sur la rue. Il n’est pas recommandé de créer des secteurs où l’utilisation du sol sera limitée à une seule fin.

4. Embellir le paysage de rue par un traitement paysager soutenu
L’embellissement du paysage de rue est au cœur des améliorations prévues pour le secteur public. La plantation d’arbres, l’emplacement et les matériaux des trottoirs ainsi que l’aménagement de commodités publiques de qualité (comme des lampadaires, des bancs et des abribus) transformeront complètement l’apparence du boulevard Saint-Joseph. L’objectif est de créer un boulevard urbain à la verdure luxuriante où il sera agréable de marcher et de circuler, à bicyclette comme en voiture.

La stratégie de revitalisation vise à harmoniser le paysage de rue sur le tronçon de 3,5 km à l’étude. Ce paysage servira de cadre homogène et souple aux diverses initiatives d’aménagement entreprises par le secteur privé. Il permettra également de mettre en valeur les caractéristiques particulières du secteur.

5. Créer des espaces verts en protégeant et en faisant ressortir les caractéristiques naturelles des lieux
Le boulevard Saint-Joseph est traversé par deux vallées fluviales – un affluent à l’ouest du boulevard Jeanne-d’Arc et le ruisseau Bilberry. Le premier a été partiellement détruit par des projets de réaménagement réalisés au nord du boulevard. Le second est encore intact des deux côtés de la voie. Il faut veiller à protéger et à mettre en valeur les caractéristiques naturelles du secteur. Le ruisseau Bilberry traverse un espace libre et un cimetière, lieux privilégiés pour l’aménagement de parcs pouvant devenir d’importants pôles d’attraction.

6. Commercialiser le boulevard Saint-Joseph comme emplacement privilégié pour des bureaux, des produits-créneaux et de consommation courante ainsi que des aménagements résidentiels à plus forte densité
Les habitudes de consommation de la population du secteur sont axées sur le centre commercial avoisinant, Place d’Orléans. Les espaces commerciaux ne manquent pas à Orléans, particulièrement sur le boulevard Saint-Joseph, où il en existe de relativement nouveaux. L’expansion du commerce de détail reposera donc sur les produits spécialisés (p. ex., les services et les restaurants) et se fera à relativement petite échelle.

Les projets résidentiels intercalaires présenteraient (comme pour le secteur du commerce de détail) des possibilités d’aménagement plus dense à proximité des services de transport en commun, des commerces et des services communautaires.

Il faudra faire valoir auprès des promoteurs immobiliers les possibilités de réaménagement qui pourraient se traduire par des immeubles de bureaux, des commerces de détail et des projets domiciliaires.

7. Continuer de viser une stratégie d’enfouissement des câbles électriques à long terme
Le boulevard serait nettement embelli si les câbles électriques étaient enfouis.

Cependant, avant qu’une stratégie d’enfouissement soit adoptée, plusieurs obstacles devront être surmontés :

  • Les coûts élevés et l’absence de ressources financières;
  • L’absence d’un programme municipal d’enlèvement des poteaux et d’enfouissement des câbles;
  • Le caractère relativement récent des poteaux, qui pourraient encore durer plus de vingt ans.

Malgré cela, il est proposé qu’un sondage soit réalisé auprès des propriétaires fonciers afin de savoir s’ils seraient disposés à appuyer le projet et à assumer les coûts de l’enfouissement des câbles reliés à leurs locaux, dans le cadre de la modernisation des aménagements existants ou comme exigence du réaménagement.

La revitalisation des terrains publics et privés peut néanmoins se dérouler sans attendre que les câbles soient enfouis. Il existe dans des secteurs urbains exceptionnels de nombreuses rues munies de câbles aériens.

3.4 24 initiatives ciblées

Des initiatives précises sont envisagées pour le secteur à l’étude.

Quartier Youville

Remise en état de la vallée au nord du boulevard Saint-Joseph

Protection des bâtiments patrimoniaux

1. Protection de l’escarpement
Un escarpement riche en végétation marque l’entrée du boulevard du côté sud. Cet « accès vert » mérite d’être protégé.

2. Point d’accès
Le côté nord de l’intersection promenade Youville/boul. Saint Joseph se prête bien à la densification. Il y a prédominance d’emplois au nord du boulevard.

3. Protection de la vallée du ruisseau
La vallée du ruisseau doit être protégée et mise en valeur.

4. Remise en état de la vallée du ruisseau
La vallée au nord du boulevard a été complètement détruite par le réaménagement et remplacée par une aire de stationnement. À long terme, la stratégie de revitalisation visera la remise en état des éléments naturels importants.

5. Protection des bâtiments patrimoniaux
Le quartier Youville comporte des immeubles patrimoniaux intéressants qui témoignent de l’évolution du secteur. Ces édifices devraient être conservés.

6. Aménagement à usages mixtes
Les zones entre les points centraux se prêtent à merveille à un aménagement à usages mixtes. Les lignes directrices régissant la conception précisent l’échelle et la nature appropriées des projets.

7. Paysage de rue du boulevard Saint-Joseph
L’aménagement uniforme du paysage de rue le long du boulevard contribuera à harmoniser le secteur en dépit du développement actuel très varié et disparate. Les lignes directrices régissant la conception indiquent l’échelle et la nature appropriées des projets.

Figure 9 : Figure 9 : 24 initiatives ciblées

Quartier Jeanne-d’Arc

8. Point d’accès
L’intersection des boulevards Jeanne-d’Arc et Saint Joseph se prête très bien à la densification. Avec le temps, à mesure que le réaménagement se réalisera, ce secteur conviendra à merveille à des usages résidentiels, commerciaux et professionnels densifiés, ce qui mettra en valeur l’importance du carrefour.

9. Liaison piétonnière
Il est proposé d’aménager une liaison piétonnière entre l’extrémité de la cour Bakker et le boulevard Saint-Joseph. Comme peu de rues rattachent le boulevard aux quartiers résidentiels, ces derniers sont relativement isolés du secteur commercial. Des liaisons piétonnières devraient être aménagées dans la mesure du possible car le plan des rues et des îlots restera sensiblement le même.

10. Enlèvement des baies aux arrêts d’autobus
Les baies doivent être supprimées, conformément à la décision de la Ville d’accorder la priorité au transport en commun.

11. Aménagement à usages mixtes
À mesure que le réaménagement se produira, les zones entre les points d’accès se transformeront en secteurs idéaux pour un aménagement à usages mixtes, notamment des logements à haute densité, compte tenu du service de transport en commun offert sur le boulevard.

12. Paysage de rue du boulevard Saint-Joseph
L’aménagement uniforme du paysage de rue le long du boulevard contribuera à harmoniser le secteur en dépit du développement actuel très varié et disparate.

Quartier Orléans

13. Enlèvement des baies aux arrêts d’autobus
Les baies doivent être supprimées, conformément à la décision de la Ville d’accorder la priorité au transport en commun.

14. Points d’accès
L’intersection des boulevards d’Orléans et Saint Joseph constitue un lieu privilégié de densification. L’esquisse à la page suivante illustre le concept d’aménagement densifié à cet endroit. Un aménagement typique prévoirait des logements aux étages supérieurs et des commerces de détail au rez-de-chaussée. Les immeubles donnent sur le boulevard Saint-Joseph et le mettent en valeur. Le réaménagement tient compte des centres commerciaux existants. Dans la mesure du possible, on aménage des espaces de stationnement sous, derrière ou entre les immeubles, afin d’éviter les grandes aires de stationnement en bordure de rue.

Figure 10 : Esquisse d’aménagement à usages mixtes

 

15. Aménagement à usages mixtes
Les espaces entre les points d’accès se prêtent à merveille à un aménagement à usages mixtes, qui s’appliquerait aussi aux immeubles plus bas prévus au centre de l’îlot.

16. Paysage de rue du boulevard Saint-Joseph
L’aménagement uniforme du paysage de rue le long du boulevard contribuera à harmoniser le secteur en dépit du développement actuel très varié et disparate.

Quartier du ruisseau Bilberry

17. Protection du ruisseau Bilberry
Le ruisseau Bilberry traverse le boulevard Saint-Joseph immédiatement à l’ouest de l’église. Cet élément naturel doit absolument être protégé. L’aménagement paysager le long du ruisseau et la stabilisation des rives doivent se faire selon des procédés naturels.

18. Mise en valeur soutenue du pont
Le pont a déjà été amélioré par un éclairage spécial et la pose de clôtures. Sa mise en valeur soutenue revêt une importance cruciale.

19. Amélioration de l’aménagement paysager de l’espace libre
Le ruisseau Bilberry traverse un espace libre contigu à l’église. Le mur de soutènement s’est couvert de graffitis au fil des ans. Un aménagement paysager embelli ferait de cet endroit un pôle d’attraction sur le boulevard Saint-Joseph.

20. L’église : pôle d’attraction
L’église occupe une place centrale dans le secteur. Son clocher est visible de presque partout et son emplacement près de l’espace libre et du ruisseau Bilberry en fait un carrefour culturel.

21. Aménagement à usages mixtes
Le secteur de la rue Edgar-Brault correspond à l’ancien village. La plupart des bâtiments se trouvent en bordure de l’emprise. C’est cette zone – particulièrement du côté nord – qui se prêterait le mieux au réaménagement. Des immeubles à usages mixtes, avec des commerces de détail au rez-de-chaussée, sont recommandés. Les quartiers résidentiels adjacents sont bien reliés au boulevard Saint-Joseph car les rues sont rapprochées et les îlots, relativement petits.

22. Paysage de rue du boulevard Saint-Joseph
L’aménagement uniforme du paysage de rue le long du boulevard contribuera à harmoniser le secteur en dépit du développement actuel très varié et disparate.

23. Point d’accès
Il importe d’intensifier l’aménagement à l’angle de la promenade Place d’Orléans afin de mettre en valeur l’accès au secteur est de la ville. Un immeuble « tampon » rattaché au centre commercial Place d’Orléans pourrait être érigé de façon à faire ressortir l’angle nord-est du boulevard. Au fil des travaux de réaménagement, les divers édifices commerciaux existants pourraient faire l’objet d’une certaine densification.

24. Meilleur aménagement paysager des terrains privés afin de les harmoniser avec le paysage de rue embelli
À de nombreux endroits, la grande marge de recul avant des terrains permettrait un aménagement paysager s’harmonisant avec le paysage de rue embelli. Les propriétaires doivent être encouragés à aménager la façade de leur terrain de façon à mettre en valeur les améliorations apportées par la Ville.

3.5 Lignes directrices régissant l'aménagement urbain du domaine public

1. Emprise

L’emprise du boulevard Saint-Joseph ne devrait pas être élargie, car elle permet l’aménagement de deux voies de circulation dans chaque sens et le stationnement sur rue devant les commerces en dehors des heures de pointe.

Vue du boulevard Saint-Joseph en direction ouest, à l’angle de la rue Gabriel

Joseph entre le boulevard Jeanne-d’Arc et la promenade Place d’Orléans.

Par contraste, l’emprise d’artères urbaines de la ville, comme la rue Bank dans le quartier Glebe et le chemin de Montréal dans l’ancienne ville de Vanier, était fixée à 23 mètres dans le Plan directeur de la Région.

À mesure que se dérouleront le réaménagement et la densification, le boulevard Saint-Joseph devrait se transformer en artère urbaine. Il est donc recommandé de ne pas modifier l’emprise existante. On entend conserver les quatre voies actuelles et permettre le stationnement sur rue devant les commerces en dehors des heures de pointe. Les quatre voies pourront être aménagées à l’intérieur des bordures existantes. Aux intersections, les accotements paysagés seraient supprimés afin de pouvoir ajouter une voie de virage à gauche au besoin.

Les voies de circulation devraient aussi être conçues en fonction des cyclistes. Avec le temps, les conditions de la route évolueront et ressembleront davantage à celles du chemin de Montréal, en raison de la réduction des limites de vitesse et du ralentissement de la circulation causé par le stationnement sur rue.

Les profils en travers qui suivent montrent les conditions typiques d’emprises de 26 et de 32 mètres ainsi que la largeur reconfigurée des voies. À long terme, lorsque le boulevard sera entièrement refait, les bordures seront déplacées afin d’élargir les surfaces pavées à 15 mètres là où l’emprise est de 32 mètres et à 14,5 mètres là où elle mesure 26 mètres. La prochaine section du rapport décrit la distribution des éléments à l’extérieur des bordures.

Figure 11 : Profil en travers, emprise de 26 m

Situation actuelle – Profil en travers typique du boulevard Saint-Joseph près de la rue Edgar-Brault,avec emprise existante de 26 m

Paysage de rue initial – Profil en travers typique du boulevard Saint-Joseph près de la rue Edgar-Brault

Figure 12 : Profil en travers, emprise de 32 m

Situation actuelle – Profil en travers typique du boulevard Saint-Joseph avec emprise de
32 m

Paysage de rue définitif – Profil en travers typique du boulevard Saint-Joseph avec emprise de
32 m

2. Zone piétonnière

Il faudrait aménager en bordure de route une vaste zone piétonnière avec trottoir continu et paysagement original

Le boulevard Saint-Joseph devrait être une grande avenue paysagée et la principale place publique de la communauté. Les trottoirs servent de voie de circulation aux piétons et constituent le plus important et le plus ample espace libre du secteur. Actuellement, les vastes superficies pavées qui s’étendent en continu d’un immeuble à l’autre sont très peu invitantes pour les piétons et rendent les lieux fort peu accueillants.

L’aménagement de l’emprise comprendrait une zone piétonnière large de 9,2 mètres entre la bordure de la route et celle de l’emprise. On y trouverait un trottoir, une plate-bande et des commodités pour piétons, comme des bancs et des abribus. À long terme, la largeur du pavé atteindra 15 mètres, ce qui réduira à 8,5 mètres celle de la zone piétonnière.

La caractéristique la plus importante d’une zone piétonnière est la continuité : trottoirs alignés et à surface plane, sans obstructions ni interruptions dangereuses; murs et autres parois continus; matériaux uniformes.

L’espace piétonnier envisagé pour le boulevard Saint Joseph comporterait :

  • une marge de recul jusqu’à la plate-bande;
  • une plate-bande surélevée large de 3 mètres;
  • un trottoir large de 2 mètres et bordé d’arbres de chaque côté;
  • un accotement avec arbres en bordure de l’emprise.

L’objectif est de créer un passage large et bien défini pour les piétons, sans obstacles et séparé de la circulation par la plate-bande et les arbres.

Les pages suivantes contiennent des profils en travers illustrant la situation actuelle de l’emprise de 32 mètres et de celle de 26 mètres à la rue Edgar-Brault. Elles présentent également le paysage de rue envisagé pour toute la longueur du boulevard, en tenant compte de la présence des câbles aériens et des poteaux d’électricité.

Les profils en travers montrent également comment le paysage de rue initial sera adapté à l’aménagement entrepris graduellement par le secteur privé.

La situation actuelle en ce qui concerne les droits de propriété, l’emplacement du stationnement hors rue et les services souterrains varie considérablement le long du couloir. La conception détaillée devra se faire à partir d’une carte élémentaire du territoire arpenté afin de fixer l’emplacement exact des éléments en surface et souterrains. Ces lignes directrices serviront à élaborer un plan détaillé pour le paysage de rue du boulevard Saint-Joseph.

La marge de recul et la largeur de la plate-bande, la largeur du trottoir et celle de l’accotement gazonné pourraient varier le long du couloir. Ces variantes seront ajustées en fonction de la situation particulière de chaque îlot.

Les figures 13 et 14 illustrent l’évolution du paysage de rue modifié

Figure 13 : Emprise de 32 m existante

Paysage de rue initial proposé pour l’emprise de
32 m

Paysage de rue définitif proposé pour l’emprise de
32 m, avec réaménagement par le secteur privé

 

Situation actuelle :

  • trottoir en bordure de route
  • pas d’arbres
  • pas de zone tampon entre le stationnement devant l’immeuble et le trottoir

Paysage de rue initial :

  • jardinières surélevées, avec arbres et arbrisseaux
  • trottoir bien défini
  • trottoir bordé d’arbres des deux côtés
  • pavé texturé définissant une zone de commodités comprenant des bancs, de nouveaux lampadaires pour piétons, des récipients à déchets et des abribus
  • passages pour piétons en pavé distinctif

Paysage de rue définitif :

  • nouveaux édifices en bordure de l’emprise
  • zone piétonnière entièrement à revêtement dur
  • arbres munis de grilles en bordure de l’emprise, comme on le voit dans les environnements urbains typiques
  • élargissement du pavé
  • rétrécissement de la marge de recul des jardinières surélevées

Figure 14 Modification graduelle de l’emprise de 26 m

Paysage de rue initial

 

3. Arbres de rue

Il faudrait planter des arbres des deux côtés du boulevard Saint-Joseph dans une plate-bande légèrement surélevée

Arbres plantés en continu avec finition en pavé

L’aménagement coordonné des terrains le long du couloir est un objectif à long terme. À court terme, on vise à renouveler l’image du boulevard Saint-Joseph en prenant des mesures graduelles. Un programme détaillé de plantation d’arbres dans l’emprise doit faire partie des premières démarches essentielles.

La plantation harmonisée d’arbres en bordure de la rue, complétée par la présence d’autres éléments réguliers comme des lampadaires, définirait les limites de la voie sans dissimuler les façades des commerces et des autres immeubles.

Les arbres devraient être plantés dans des plates-bandes continues plutôt que dans des fosses individuelles, ce qui permettrait de les regrouper.

Des plates-bandes légèrement surélevées se prêteraient bien à ce type d’aménagement paysager. On pourrait planter plusieurs arbres et des espèces couvre-sol dans des plates-bandes ouvertes entourées d’une bordure ou d’un muret afin de boucher la vue sur les aires de stationnement. Les plates-bandes pourraient contenir également des cailloux, des fleurs vivaces et annuelles ainsi que des arbrisseaux. L’objectif est de garder le sous-étage intéressant à longueur d’année.

Lorsqu’il y a une marge de recul, une deuxième allée d’arbres est recommandée, près du bord de l’emprise, à l’intérieur de celle-ci ou sur les terrains privés.

Le paysage de rue sera relativement uniforme sur l’ensemble du couloir, de façon à harmoniser l’apparence des lieux en dépit de l’aménagement très diversifié et de la largeur variable de l’emprise.

Le profil en travers suivant montre qu’au départ, les arbres seront plantés dans des jardinières basses en retrait de la bordure. La deuxième allée d’arbres au bord de l’emprise sera plantée dans un accotement gazonné et devra s’harmoniser avec l’aménagement paysager des aires de stationnement adjacentes.

À mesure que le réaménagement s’intensifiera, l’accotement gazonné sera pavé et des grilles d’arbres seront aménagées afin d’urbaniser le boulevard davantage.

Plan du boulevard Saint-Joseph avec paysage de rue réaménagé

Vue du boulevard Saint-Joseph en direction ouest, à la rue Edgar-Brault. Les voies sont élargies afin de permettre la circulation des cyclistes et des véhicules. De nouvelles jardinières surélevées sont placées à 1,5 m en retrait de la bordure et contiennent des arbres et des espèces vivaces. Elles sont longées par un trottoir texturé bien défini, dans une zone piétonnière munie de nouveaux lampadaires pour piétons, de bancs, de récipients à déchets et d’abribus. Les poteaux et câbles électriques existants sont intégrés au nouveau paysage de rue.

Figure 16 Photomontage simulant le nouveau paysage de rue à l’angle de la rue Edgard-Braul

Vue du boulevard Saint-Joseph en direction ouest, à la rue Edgar-Brault

Vue du boulevard Saint-Joseph avec le nouvel aménagement proposé

4. Mobilier et autres commodités

Le mobilier du boulevard devrait contenir des éléments harmonisés, comme des lampadaires, des abribus et des bancs.

 

Mobilier coordonné à un arrêt d’autobus

L’aménagement du boulevard Saint-Joseph devrait comporter des caractéristiques particulières qui donneront au secteur son cachet, comme des lampadaires pour piétons, des drapeaux, des bannières, des kiosques d’information, des abribus, des distributrices de journaux, des récipients à déchets, des supports à bicyclettes et des bancs. Ces éléments d’infrastructure contribueront à faire du boulevard un pôle d’attraction et un espace public.

Il est recommandé d’inclure du mobilier urbain et des commodités dans les plans d’aménagement afin de structurer l’aire publique. De nouveaux lampadaires pour piétons éclaireraient les trottoirs et rendraient ainsi la rue plus sécuritaire et agréable. On pourrait en grouper certains à des endroits particuliers, comme les arrêts d’autobus.

De nombreux centres-villes se distinguent par leur mobilier et leurs commodités uniques. Le mobilier est choisi en fonction des matériaux utilisés pour le reste de l’aménagement. Par exemple, des lampadaires, des abribus, des bancs et des récipients à déchets formant un ensemble aident à harmoniser l’apparence du secteur.

5. Transport en commun

Un service de transport en commun efficace est essentiel au réaménagement à long terme du boulevard Saint-Joseph. Les arrêts d’autobus devraient être conçus comme des lieux d’intérêt qui doivent être mis en valeur.

Plusieurs circuits d’autobus empruntent le boulevard Saint-Joseph, où sont aménagés 20 arrêts sur le tronçon de 3,5 km à l’étude.

La ville d’Ottawa a autorisé l’enlèvement des baies aux arrêts d’autobus sur les artères principales, où les autobus ont de la difficulté à s’intégrer dans la circulation dense. Il est recommandé que soient enlevées les neuf baies sur le boulevard Saint-Joseph.

Les arrêts d’autobus actuels sont purement utilitaires. Bancs, récipients à déchets et panneaux-réclame sont intégrés en un seul module sans attrait. On pourrait profiter des arrêts d’autobus pour munir l’espace public de nouvelles commodités conçues sur mesure, comme des abribus, des bancs élégants et confortables, des récipients à déchets et des lampadaires spéciaux pour piétons.

Les commodités en question devraient s’harmoniser au paysage de rue du boulevard. Les principaux arrêts d’autobus doivent être ombragés, et tous les arrêts doivent être d’accès facile et dépourvus d’obstacles pour monter à bord des autobus et en descendre.

6. Passages pour piétons

Il faudrait améliorer les passages pour piétons sur le boulevard Saint-Joseph et sur les autres artères et rue collectrices principales.

Passage piétonnier en béton,centre-ville d’Ottawa

Entre le boulevard Jeanne-d’Arc et la promenade Place d’Orléans, on compte sur le boulevard Saint-Joseph six intersections avec feux de circulation et huit intersections avec panneaux d’arrêt. Les intersections avec feux sont munies de passages pour piétons dans tous les sens, tandis qu’aux autres intersections, les passages piétonniers traversent les rues secondaires seulement. Il n’y a pas de passage pour piétons entre les intersections.

Dans la partie est du secteur à l’étude, des intersections avec feux se succèdent tous les 250 à 300 mètres et permettent aux piétons de traverser la voie en sécurité. Plus à l’ouest, il n’existe pas de passage piétonnier proprement dit entre le boulevard Jeanne-d’Arc et le boulevard d’Orléans. Il est recommandé d’en aménager au chemin Boyer et à la promenade Grey Nuns.

Les passages piétonniers devraient être aménagés à intervalles réguliers et mis en évidence à l’aide d’un pavé spécial comme du béton.

7. Affichage

Les adresses des grands établissements commerciaux devraient être intégrées à l’emprise publique de façon uniforme le long du boulevard Saint-Joseph.

Adresse incorporée à une plate-bande –Proposition pour le boulevard Saint-Joseph

L’amélioration de l’emprise sera axée sur l’aménagement paysager et sur les commodités publiques. Des groupes d’arbres de rue seront plantés dans l’emprise, et le trottoir, d’une largeur unique, sera continu et fait de matériaux uniformes. Les adresses d’immeubles doivent aussi être harmonisées pour faciliter l’orientation des visiteurs.

Il est proposé d’incorporer aux nouvelles plates-bandes des endroits pour les adresses. Situées entre le feuillage des arbres et le trottoir, elles seront dans le champ de vision des automobilistes.

Il est recommandé de maintenir le moratoire sur les panneaux-réclames et les enseignes portatives.

Les enseignes sur socle doivent être harmonisées avec l’aménagement du boulevard.

8. Points d’accès

Des entrées aménagées devraient identifier le couloir et en définir les limites.

Intersection du chemin de Montréal et de la promenade Vanier

Le boulevard Saint-Joseph est croisé par cinq grands « points d’accès » :

  • la promenade Place d’Orléans
  • le ruisseau Bilberry
  • le boulevard d’Orléans
  • le boulevard Jeanne-d’Arc
  • la promenade Youville

Les quels constituent des points d’accès au secteur depuis l’est et l’ouest, que ce soit à partir de grandes artères ou d’éléments naturels.

Au nord et au sud du boulevard, le ruisseau Bilberry devrait être remis en état par une conception et un aménagement paysager naturels. L’espace libre contigu à l’église, au nord du boulevard, constitue un raccordement important et devrait faire l’objet d’une plantation intense.

Les entrées aux promenades Place d’Orléans et Youville devraient être mises en valeur par un aménagement paysager poussé. De nombreux projets semblables ont donné d’excellents résultats à Ottawa, surtout sur des promenades traversant d’importantes artères, comme la promenade Vanier et la promenade de l’Aviation, à l’angle du chemin de Montréal.

Les entrées des boulevards d’Orléans et Jeanne-d’Arc seront définies par de nouvelles constructions urbanisant davantage le couloir. Les immeubles devraient être placés près de l’emprise afin de bien cerner la voie. Ils ne devraient pas compter plus de deux étages et il faudrait éviter que leurs aires de stationnement dominent le paysage de rue.

Figure 17 : Emplacement des points d’accès

3.6 Utilisation permise des sols

Des lignes directrices concernant l’aménagement des terrains privés peuvent être mises en oeuvre par l’entremise de divers outils prévus par la Loi sur l’aménagement du territoire, notamment :

  • le Plan officiel;
  • les règlements de zonage;
  • les plans d’implantation.

Les objectifs contenus dans ce rapport pourraient être intégrés au Plan officiel et aux règlements de zonage sous la forme proposée en annexe.

1. Utilisation permise des sols

Encourager la diversification des usages de façon à favoriser le transport en commun et à créer un environnement agréable et attrayant pour les piétons

La stratégie proposée permettrait l’utilisation inconditionnelle et très diversifiée des sols. Ces usages seraient compatibles et reposeraient sur un aménagement urbain soigné et ponctuel. Il ne serait donc pas nécessaire de séparer les terrains en zones distinctes.

Logements à densité moyenne près de l’avenue Bronson, à Ottawa

Les immeubles à usages uniques et multiples seraient permis, notamment dans les catégories suivantes :

  • Maisons en rangée: de rue, d’îlot ou superposées;
  • Appartements;
  • Logements adaptés (maisons en rangée ou appartements), dont les logements subventionnés, les foyers de groupe, les hospices, les refuges, les maisons de soins infirmiers et les résidences pour personnes âgées;
  • Commerces de détails, établissements de services personnels et restaurants;
  • Stations-service et ateliers de réparation d’automobiles;
  • Bureaux de tout genre;
  • Centres communautaires et récréatifs;
  • Établissements institutionnels et gouvernementaux;
  • Centres culturels et de spectacles;
  • Centres de congrès et hôtels;
  • Services publics, parcs de stationnement en élévation, terrains de stationnement extérieurs et parcs et espaces ouverts de tout genre.

Quels que soient les usages permis, l’entreposage extérieur sera formellement interdit.

2. Lignes directrices en matière de construction

Promouvoir la construction d’immeubles qui embelliront le secteur, ceintureront la voie publique et mettront en valeur les intersections et les points d’accès

Restaurants au niveau de la rue avec terrasses visiblement rattachées à la rue, secteur Cornell à Markham

La stratégie vise à promouvoir des constructions de qualité qui, ensemble, formeront le paysage d’une grande rue pourvue d’excellentes commodités pour piétons.

  • La superficie des rez-de-chaussée sera utilisée au maximum et la hauteur des édifices sera établie de manière à assurer le bien-être des piétons.
  • Les bâtiments-repères ainsi que les immeubles à haute densité et les édifices les plus élevés devront être situés à l’intérieur des « entrées urbaines », qui seront mises en valeur par d’autres constructions ou par un aménagement paysager.
  • Tous les nouveaux édifices jouxtant le boulevard Saint-Joseph donneront sur la rue de façon à la mettre en valeur et formeront une façade continue en bordure de l’emprise. Les fenêtres donneront aussi sur la rue et les entrées seront aménagées de façon à permettre l’accès depuis la zone piétonnière adjacente au pavé. La façade des immeubles sur terrain d’angle se prolongera sur les deux rues. Les murs aveugles seront à éviter.
  • Les bureaux, les commerces de détail, les centres de services personnels et les restaurants devront occuper les rez-de-chaussée et se rattacher visiblement à la zone piétonnière paysagée. Il en ira de même pour les immeubles à usages mixtes, sauf pour les bureaux, qui occuperont, avec les logements, les étages supérieurs. Dans les édifices avec unités résidentielles au niveau de la rue, le rez-de-chaussée sera légèrement élevé (maximum de un mètre) et en retrait (de trois à six mètres) de la zone piétonnière afin de créer un espace de sécurité semi privé.
  • Les auvents et autres protections contre les intempéries couvrant les entrées et la zone piétonnière seront adjacents aux façades des commerces de détail et de services personnels et des restaurants. Lorsque la marge de recul depuis la façade d’un terrain privé sera en revêtement dur, l’auvent pourra l’occuper.
  • Les zones de chargement et les aires de stationnement ne doivent pas jouxter les immeubles ni être visibles depuis le boulevard Saint-Joseph.

3. Lignes directrices relatives à la hauteur

Promouvoir la construction d’immeubles qui embelliront le secteur, ceintureront la voie publique et mettront en valeur les intersections et les points d’accès

La hauteur des immeubles est un critère de compatibilité important et un incitatif au réaménagement. Actuellement, les restrictions relatives à la hauteur dans le règlement sur le zonage ne sont pas exagérées : elles oscillent entre 10,7 et 48 mètres. Fait intéressant, seulement quelques édifices atteignent ces hauteurs, probablement en raison de restrictions en matière de densité ou d’exigences relatives au stationnement.

Dans le couloir du boulevard Saint Joseph, la hauteur est fonction de la proximité des lotissements résidentiels à faible densité. En principe, il est possible de construire sur tout terrain situé dans le secteur à l’étude un bâtiment haut de 10,7 mètres. Il est proposé de faire passer à 12,5 mètres la hauteur réglementaire pour que des immeubles à quatre étages puissent y être érigés.

Voici les nouvelles règles proposées en matière de hauteur :

  • Sur les terrains profonds de 40 mètres ou moins pourront être construits des bâtiments d’une hauteur maximale de 12,5 mètres.
  • Sur les terrains ayant une profondeur de 41 à 60 mètres pourront être construits des bâtiments d’une hauteur maximale de 12,5 mètres si leur marge de recul arrière oscille entre 7,5 et 20 mètres, et de 18,75 mètres s’ils sont situés entre la ligne avant et 20 mètres de la ligne arrière du terrain.
  • Sur les terrains profonds de plus de 60 mètres pourront être construits des bâtiments d’une hauteur maximale de 12,5 mètres si leur marge de recul arrière oscille entre 7,5 et 20 mètres, de 18,75 mètres si cette marge varie entre 20 et 30 mètres et de 25 mètres si les bâtiments sont situés entre la ligne avant et 30 mètres de la ligne arrière du terrain.

En outre, les immeubles érigés sur les parcelles d’angle situées à l’intérieur des points d’accès définis devront avoir au moins 9 mètres de hauteur et être aménagés entre 0 et 4 mètres ou moins de la ligne avant et des marges latérales extérieures du terrain (toute marge jouxtant l’emprise d’une voie publique).

4. Lignes directrices en matière de densité

Encourager la densification de façon à favoriser le transport en commun et à créer un environnement agréable et attrayant pour les piétons

La densité se mesure normalement par le coefficient d’occupation des sols (COS – la surface hors œuvre divisée par la superficie du terrain) ou par le nombre d’unités résidentielles par hectare. La densité permise sur le tronçon du boulevard à l’étude est plutôt faible, ce qui nuit considérablement au réaménagement.

Il est suggéré d’exprimer la densité uniquement par le COS, qui s’applique mieux aux constructions urbaines. En outre, les règles suivantes en matière de densité sont proposées :

  • Pour les terrains d’une profondeur moyenne inférieure à 40 mètres : COS de 1,5;
  • Pour les terrains d’une profondeur moyenne variant entre 40 et 60 mètres : COS de 3;
  • Pour les terrains d’une profondeur moyenne supérieure à 60 mètres : COS de 3,5.

5. Lignes directrices relatives aux dimensions et à la façade des terrains

Préconiser un réaménagement adéquat tout en respectant des limites financières réalistes

Les dimensions et les façades des terrains du couloir du boulevard Saint Joseph varient considérablement. Les grands terrains comportant de larges façades sont plus faciles à réaménager car ils offrent plus de souplesse. Les petits terrains posent plus de difficultés et devront être fusionnés dans certains cas. La profondeur des terrains a déjà été étudiée dans les sections portant sur la hauteur et la densité.

En outre, comme on envisage un aménagement en bordure de rue avec stationnement derrière les immeubles, la façade des terrains est particulièrement importante, surtout si l’on tient compte de la nécessité de permettre l’accès des véhicules aux aires de stationnement à l’arrière des bâtiments. D’après notre analyse, un réaménagement d’envergure nécessitera des façades de terrain d’au moins 24 mètres de large, sauf lorsque l’accès des véhicules pourra se faire à partir des marges latérales extérieures ou d’une allée arrière (dans ces cas, une façade de 18 mètres serait suffisante). Les façades minimales suivantes sont recommandées :

  • 18 mètres lorsque l’accès des véhicules à l’arrière du terrain se fait depuis une allée publique, une entrée privée ou une marge latérale extérieure;
  • 24 mètres lorsque l’accès à l’arrière du terrain se fait depuis le boulevard Saint-Joseph.

Les terrains qui ne répondent pas à ces critères sont très peu nombreux. Dans ces cas, lorsque l’accès des véhicules à partir d’un terrain adjacent n’est pas possible, la Ville pourrait envisager d’autres formules d’aménagement, à condition qu’elles respectent tous les objectifs de la stratégie.

6. Lignes directrices pour les marges de recul

Promouvoir l’uniformité des bâtiments en bordure de rue

 

Aménagement en bordure de route, à Vaughan

Les règles régissant les marges de recul visent à promouvoir l’uniformité des constructions jouxtant le boulevard Saint-Joseph et les rues qui le traversent. Les règlements sur le zonage en vigueur prévoient une marge de recul avant de 0 à 4 mètres. Cette exigence est adéquate, mais les immeubles sont normalement beaucoup plus en retrait de la voie et l’espace intercalaire sert habituellement d’aire de stationnement. L’établissement d’une zone de construction définie viendrait renforcer cette exigence pour toutes les rues concernées.

Les marges de recul latérales seront également réduites au minimum, de manière à correspondre aux conditions typiques d’une artère de banlieue, où tout écart important entre les édifices sert aussi d’aire de stationnement.

Les marges de recul et les zones de construction suivantes sont proposées :

  • La zone de construction définie permise pour les nouveaux immeubles en bordure de l’emprise (marge avant et marge latérale extérieure) commencera au plus à 4 mètres de la ligne du terrain. Pour les terrains d’angle, l’immeuble occupera au moins 75 p. 100 de la façade sur le boulevard Saint-Joseph et 50 p. 100 de la façade sur la rue perpendiculaire. Pour les autres terrains, l’immeuble occupera au moins 50 p. 100 de la façade sur le boulevard Saint-Joseph. Des dérogations mineures à la zone de construction définie pourront être étudiées dans le cadre de l’examen des plans d’implantation afin d’enrichir l’esthétique urbaine par l’aménagement de places ou l’intégration d’éléments paysagers supplémentaires.
  • Les auvents pourront empiéter sur la marge de recul, qui pourra aussi être utilisée pour des activités commerciales extérieures sur une base saisonnière.
  • Les immeubles à vocation résidentielle uniquement devront être érigés dans une zone de construction située entre 0 et 6 mètres de l’emprise, toute marge de recul excédentaire de la façade devant faire l’objet d’un traitement paysager.
  • Lorsque l’accès des véhicules à l’arrière des terrains se fera depuis le boulevard Saint Joseph, la marge latérale devra être d’au moins 6 mètres d’un côté (et pourra être nulle de l’autre) afin qu’une entrée puisse être aménagée. D’autres marges latérales pourraient être autorisées pour permettre l’aménagement d’entrées communes ou de structures de stationnement en élévation.
  • La marge de recul arrière devra être de 7,5 mètres dans tous les cas. Une entrée et une rangée de stationnement perpendiculaire pourraient être aménagées dans cet espace.
  • À mesure que se déroulera le réaménagement des terrains sans accès pour véhicules à l’arrière, un point d’accès destiné aux immeubles d’un même îlot pourrait être aménagé dans la marge de recul arrière. De plus, la Ville pourrait assurer l’accès public à ces terrains privés en obtenant des servitudes en vertu d’ententes d’aménagement.

Aux fins de la stratégie proposée, l’avant des terrains donne toujours sur le boulevard Saint-Joseph.

7. Lignes directrices pour l’accès et le stationnement communs

Réduire les normes en matière de stationnement et permettre le stationnement sur rue pour créer un environnement urbain plus intense et davantage axé sur le transport en commun.

Réduire dans une mesure raisonnable le nombre de voies d’accès au boulevard Saint-Joseph

Lorsqu’elle étudiera et approuvera les plans d’aménagement proposés pour le couloir du boulevard Saint-Joseph, la Ville examinera toutes les façons possibles de promouvoir la mise en commun des voies d’accès et des aires de stationnement de propriétaires voisins. Cette politique visera à réduire le nombre de voies d’accès sur le boulevard et à gérer l’espace de stationnement de façon plus globale afin d’utiliser les terrains plus efficacement.

Les normes actuelles en matière de stationnement se fondent sur l’utilisation particulière des sols, sont complexes et favorisent un aménagement axé sur l’automobile. De plus, alliées aux restrictions relatives à la densité, elles font obstacle au réaménagement et favorisent des conditions de banlieue.

La stratégie recommandée vise à gérer l’évolution du tronçon en rue principale urbaine et dynamique où l’automobile n’occupera pas une place prépondérante.

Les lignes directrices suivantes sont proposées en ce qui a trait au stationnement :

  • Dans la mesure du possible, les demandes d’aménagement seront étudiées dans le contexte global des terrains avoisinants et du stationnement sur rue permis dans le secteur. Il faudra viser le regroupement des points d’accès au boulevard et le partage des aires de stationnement.
  • Le réaménagement favorisera la réduction des normes en matière de stationnement pour que le couloir se prête mieux à l’activité pédestre et au transport en commun. Voici les normes proposées :
    • Aménagement résidentiel – 1,15 espace par unité;
    • Aménagement non résidentiel – 1 espace par surface hors œuvre de 40 m2.
  • Les exigences en matière de stationnement ne feront pas obstacle à un projet d’aménagement si la Ville établit qu’un espace adéquat existe à proximité du terrain en cause. La Ville pourrait accepter pour certains terrains une compensation financière en lieu et place de l’obligation de satisfaire aux exigences de stationnement.
  • Le stationnement sur les terrains devant les immeubles sera interdit. De plus, les aires de stationnement visibles du boulevard devront être partiellement dissimulées et embellies par l’aménagement paysager. Celles qui sont aménagées dans les marges latérales extérieures seront découragées mais pourraient être autorisées sous réserve d’une étude municipale sur les résultats esthétiques.
  • Les aires de stationnement ne pourront pas occuper plus de 35 p. 100 du terrain.

3.7 Plan d'action

Pour faciliter la revitalisation du boulevard Saint-Joseph, la Ville devra prendre, de concert avec les entreprises et les propriétaires du secteur, des décisions stratégiques importantes et prévoir les affectations budgétaires nécessaires. Le plan d’action présenté ci-dessous comporte diverses mesures de mise en œuvre auxquelles se rattacheront des coûts municipaux – embellissement du paysage de rue, enfouissement des câbles de services publics et incitatifs financiers pour le secteur privé. Il est fondamental de déterminer lesquelles de ces initiatives favoriseront le plus le réaménagement, compte tenu du fait qu’il s’agit d’un projet à long terme et que les fonds sont limités.

Cinq mesures de mise en œuvre sont recommandées.

1. Le secteur public doit prendre les devants en approuvant un nouveau régime d’aménagement urbain

Mettre à jour le Plan officiel
Le Plan officiel est désuet et aurait besoin d’être révisé de façon à simplifier le cadre stratégique sur lequel reposeront les nouveaux règlements de réaménagement du couloir. Le plan révisé devrait accorder plus d’importance à la qualité des immeubles qu’à l’utilisation des sols, comporter de nouvelles politiques d’amélioration communautaire, être conforme aux lignes directrices relatives à l’aménagement urbain et prévoir des exigences pour la réglementation des plans d’implantation.

Dresser un plan d’amélioration communautaire
En vertu des politiques d’amélioration communautaire prévues dans la Loi sur l’aménagement du territoire, une municipalité peut offrir à des propriétaires fonciers des subventions ou des prêts dans le cadre d’un plan d’aménagement communautaire approuvé. Qu’ils servent à la dépollution environnementale, à l’embellissement d’une façade, à l’allégement fiscal ou au financement par de nouvelles taxes foncières, ces fonds constituent un incitatif important au réaménagement.

Le couloir du boulevard Saint-Joseph sera considéré comme une zone d’amélioration communautaire. La Ville pourrait adopter un règlement municipal le désignant (en partie ou en entier) « zone de projet d’amélioration communautaire » et élaborer un plan officiel d’amélioration communautaire à son égard, fondé sur les conclusions de la présente étude et prévoyant :

  • L’établissement d’un énoncé de principes;
  • Une vision pour l’utilisation des sols et l’aménagement urbain;
  • La détermination de priorités en matière d’amélioration;
  • Des programmes d’aide et des critères d’admissibilité;
  • Un processus d’approbation;
  • L’engagement de ressources financières;
  • Son adoption par le Conseil municipal et son approbation par le ministre;
  • L’adoption d’un règlement municipal de mise en œuvre.

Mettre à jour le règlement sur le zonage
Le règlement municipal sur le zonage fixera, avec les lignes directrices sur l’aménagement urbain, les paramètres de l’aménagement du couloir. La hauteur des bâtiments, la densité, les dimensions et la façade des terrains, les cours arrière, les marges de recul et les exigences en matière de stationnement en constitueront les principaux éléments.

Imposer des plans d’implantation
L’aménagement du boulevard sera entièrement assujetti à la réglementation des plans d’implantation et examiné en fonction des buts de la présente étude et des lignes directrices sur l’aménagement urbain.

2. Le secteur public doit donner l’exemple en embellissant le domaine public

La Ville améliorera le domaine public en premier lieu, selon les priorités suivantes :

  • Choisir un tronçon à l’un des points d’accès et y embellir le paysage de rue à titre de démonstration. Le choix du lieu doit coïncider avec un projet de réaménagement envisagé par le secteur privé. Il faudra entreprendre l’arpentage du terrain et la conception détaillée du projet;
  • Améliorer l’aménagement paysager de la vallée des deux ruisseaux;
  • Enlever les baies aux arrêts d’autobus.

La Ville doit réserver chaque année des fonds du budget d’immobilisations à l’embellissement progressif du paysage de rue, réalisé îlot par îlot.

En s’inspirant des initiatives et des programmes d’enfouissement des câbles de services publics mis en œuvre dans toute la ville, il faudra continuer à formuler une stratégie de gestion à long terme des câbles aériens et des poteaux.

3. Le secteur privé doit prendre l’initiative en améliorant la gestion du secteur des affaires

Il importe que soit mis en place un système de gestion du changement sur le boulevard Saint Joseph, de sorte qu’un particulier ou un organisme se charge de la gestion budgétaire, des relations avec la Ville, de la planification des activités spéciales, du marketing et des projets de construction et d’entretien. De plus, la communauté (y compris le centre commercial) doit collaborer et concevoir une stratégie pour réaliser ses objectifs. Il est plus efficace de répondre aux mêmes marchés en aménageant des installations complémentaires que de se livrer concurrence en offrant sensiblement la même chose au public.

Favoriser le bénévolat continu
Un certain nombre de citoyens dévoués ont à cœur le succès du projet d’aménagement du boulevard Saint-Joseph. La chambre de commerce est dynamique et efficace mais vise des objectifs généraux sans lien direct avec l’amélioration du couloir. D’ailleurs, elle ne dispose pas de fonds réservés spécifiquement à l’amélioration matérielle, à l’entretien continu ou au marketing du secteur. La Ville doit appuyer les résidents et organismes engagés. La revitalisation du couloir continuera de dépendre en grande partie de ce groupe de bénévoles, qui, espérons-le, ne cessera de croître.

Créer une zone d’amélioration commerciale
Une zone d’amélioration commerciale (ZAC) est créée par un groupe de gens d’affaires et de propriétaires fonciers d’un secteur défini qui souhaitent aménager et embellir le paysage de rue et entreprendre des programmes promotionnels et des activités d’entretien pour mettre le quartier en valeur. Ces activités sont financées par des droits spéciaux prélevés auprès de toutes les entreprises comprises dans la zone. En général, une ZAC permet de financer et de coordonner diverses activités comme l’amélioration des lieux, le marketing commun, la planification d’événements, l’échange d’information, la représentation auprès du Conseil municipal et la recherche de fonds.

Les programmes entrepris dans une ZAC relèvent d’un conseil d’administration bénévole composé principalement de gens d’affaires du secteur. La Ville est chargée d’élaborer et d’approuver les budgets de la ZAC et délègue un représentant à son conseil d’administration. Ensemble, les ZAC et la Ville s’efforcent de revitaliser les quartiers d’affaires en les embellissant et en les mettant en valeur comme secteurs commerciaux.

Une ZAC peut être créée lorsque la clientèle du secteur est en baisse, comme c’est le cas sur le boulevard Saint-Joseph. Cette baisse pourrait résulter d’un changement dans les habitudes de consommation, du mauvais état des voies pour véhicules et piétons, ainsi que de l’absence d’identité et de fierté chez les commerçants. Une ZAC peut mettre en valeur les particularités d’une collectivité, faire augmenter le taux d’investissement dans le secteur et mettre en place des programmes dans le but de maintenir l’aspect des lieux.

Les ZAC sont intéressantes pour les propriétaires fonciers principalement parce qu’elles font augmenter la valeur des propriétés. Les activités et améliorations entreprises dans une ZAC peuvent rapporter énormément, par exemple, en créant une demande pour des espaces de bureaux et de commerces de détail et en haussant les ventes et les profits réalisés par les membres. Les ZAC visent à créer un milieu d’affaires dynamique et prospère qui attirera des clients et retiendra les résidents du secteur.

Les ZAC permettent à leurs membres de réaliser des économies, notamment par la coordination efficace des fonds de projets d’immobilisations. Il importe de noter que l’efficacité d’une ZAC dépend entièrement du degré de collaboration entre ses membres. Certaines ZAC ont permis d’améliorer la communication entre leurs membres et avec les divers paliers de gouvernement.

Il est recommandé d’étudier à fond la possibilité de créer une ZAC pour le couloir du boulevard Saint-Joseph. Une telle initiative serait avantageuse tant pour les gens d’affaires que pour la Ville. Les ZAC facilitent la collaboration dans une conjoncture en pleine évolution, où il faut composer avec la menace constante du déclin urbain et la rareté des nouveaux placements.

4. Le secteur privé doit prendre les devants en élaborant une stratégie de marketing

Une telle stratégie mettra en valeur le couloir comme destination de choix des consommateurs, des nouveaux résidents et des nouvelles entreprises de vente au détail. Son succès sera essentiel au maintien du secteur commercial, et à mesure que ce dernier gagnera en popularité, les installations publiques comme les aires de stationnement et les commodités pour piétons devront être améliorées.

Les stratégies de marketing se divisent normalement en trois composantes traitant des sujets suivants :

  • Conception du produit;
  • Marketing et promotion;
  • Mise en œuvre.

Conception du produit
Ce volet comporte deux propositions pour diversifier les commerces de détail et de services ainsi que les loisirs et divertissements offerts dans le but d’attirer plus de gens au boulevard Saint Joseph :

  • Accroître la masse critique des activités offertes dans le couloir en diversifiant les commerces de détail et de services et en y favorisant la densification résidentielle;
  • Promouvoir les terrains à aménager auprès d’éventuels investisseurs, en collaboration avec le Comité du développement économique.

Marketing et promotion
Parallèlement à l’amélioration marquée du produit offert aux résidents et aux entreprises se déroulent le marketing et la promotion du couloir du boulevard Saint-Joseph. Le succès du projet dépendra de la capacité de cerner l’ensemble du secteur commercial en suivant une méthode systématique comportant notamment les éléments suivants :

  • Marque, thème, identité pour le couloir;
  • Stratégie publicitaire et de relations publiques;
  • Site Web;
  • Promotion croisée avec le centre commercial;
  • Stratégie d’affichage;
  • Trousse d’accueil promotionnelle pour les nouveaux commerces, promoteurs immobiliers et résidents.

Mise en œuvre
Les multiples composantes de cette étape, dont le financement, les besoins en ressources humaines, l’organisation et la coordination, permettront de réaliser les objectifs fixés en matière de développement du produit ainsi que de marketing et de promotion. Les mesures suivantes devront être prises à cette fin :

  • Etablissement du budget d’aménagement et de promotion du secteur;
  • Collaboration avec des agents immobiliers pour promouvoir le couloir auprès des gens d’affaires et des promoteurs immobiliers (par la distribution de trousses d’information);
  • Désignation d’un responsable des communications entre entrepreneurs, organismes et résidents.

5. Le secteur public doit prendre les devants en offrant des incitatifs financiers

Le réaménagement du couloir par le secteur privé sera progressif et s’échelonnera sur une période relativement longue. Les conditions du marché local laissent entrevoir la nécessité d’offrir une série d’incitatifs pour encourager le changement et le réaménagement par le secteur privé, notamment en réduisant les coûts d’aménagement, en influençant le marché du réaménagement et en amoindrissant les risques inhérents aux processus d’approbation.

La Ville envisagera diverses options à cette fin. Les demandes d’aménagement et les critères d’admissibilité aux programmes d’incitatifs financiers offerts par la Ville pour les nouveaux lotissements dans le couloir du boulevard Saint Joseph seront assujettis aux lignes directrices sur l’aménagement urbain.

Incitatifs financiers

Outils – par ordre d’importance Brève description
Subventions et prêts équivalant au financement par de nouvelles taxes foncières
  • Aux É.-U., les municipalités créent des zones spéciales dans lesquelles il est permis de plafonner les taxes foncières. Le montant accru de taxes tiré des nouveaux lotissements peut être utilisé pour offrir plus d’incitatifs à l’aménagement.
  • En Ontario, les lois ne permettent pas la création de telles zones mais certaines municipalités en ont désigné de semblables aux termes de l’article 28 de la Loi sur l’aménagement du territoire.
  • Les taxes scolaires en Ontario sont visées par les mêmes dispositions.
  • La responsabilité incombe avant tout aux municipalités, à condition que celles-ci obtiennent l’approbation de la Province; les conseils scolaires pourraient se voir accorder la même possibilité.
Remboursement d’impôt/Renonciation aux arriérés d’impôt
  • Des remboursements d’impôt foncier peuvent être envisagés pour les aménagements conformes aux objectifs municipaux, réalisés dans les centres et les couloirs.
  • Les terrains contaminés peuvent être difficiles à vendre en raison des arriérés d’impôt dont ils sont souvent grevés; le fait de renoncer à ces arriérés pourrait faciliter l’aménagement des terrains en question.
  • Les décisions en ce sens reviennent avant tout aux municipalités mais les conseils scolaires pourraient se voir accorder la même possibilité.
Sociétés de développement
  • Créer des sociétés municipales pour exécuter des projets d’aménagement urbain d’envergure et complexes visant à revitaliser ou à relancer des centres urbains, des secteurs riverains ou des infrastructures municipales.
  • Ces sociétés fournissent une structure pour la mise en place de techniques de financement novatrices.
  • La responsabilité incombe avant tout aux municipalités, avec la participation possible du secteur privé.
Subvention municipale de réaménagement
  • Une subvention directe de la municipalité pour des projets de réaménagement correspondant aux objectifs visés peut être accordée, du fait que des taxes seront éventuellement perçues ou que des avantages indirects seront obtenus.
  • La responsabilité incombe avant tout à la municipalité.
Subventions et prêts du Conseil municipal
  • Le Conseil municipal peut, dès le début du projet ou sur une base annuelle, réserver des montants suffisants au lancement du programme – il pourrait s’agir de prêts préférentiels, normalement sans intérêt ou avec intérêt inférieur aux taux du marché, permettant de constituer un fonds renouvelable en vue de l’octroi de futurs prêts.
  • La responsabilité incombe avant tout à la municipalité.
Obligations exemptes d’impôt
  • Ces titres de créance offrent une source de financement économique pour un projet ou un aménagement communautaire.
  • Les intérêts gagnés ne sont pas assujettis à l’impôt fédéral ou provincial.
  • La responsabilité incombe à la municipalité; des exemptions fiscales fédérales et provinciales inciteront le secteur privé à participer.
Financement d’études de faisabilité dans des secteurs précis
  • La municipalité peut accorder une subvention pour la réalisation d’une étude de faisabilité afin d’encourager l’aménagement dans un secteur particulier.

Amélioration de l’infrastructure bâtie/de l’aire publique

Outils – par ordre d’importance Brève description
Transport en commun accéléré
  • Aménager un service de transport en commun accéléré (train léger) avant ou à mesure que l’aménagement se réalise.
  • La responsabilité incombe à la municipalité, avec l’aide du gouvernement provincial et probablement celle du gouvernement fédéral.
Aménagement d’installations publiques
  • Construire des installations publiques (palais de justice, édifices municipaux) dans les centres et les couloirs.
  • La responsabilité incombe à la municipalité, ainsi qu’aux gouvernements provincial et fédéral.
Direction municipale du stationnement
  • Créer une direction municipale du stationnement, aménager des aires de stationnement et les exploiter pour répondre aux besoins du nouvel aménagement.
  • La responsabilité incombe à la municipalité.
Partenariats entre les secteurs public et privé
  • Conclure une entente contractuelle entre un organisme public et une société à but lucratif afin d’assurer l’infrastructure publique, des installations communautaires et des services connexes.
  • Diverses responsabilités sont partagées entre les secteurs public et privé, selon l’ampleur du projet.
Programme de revitalisation de ZAC
  • Entreprendre des projets à coûts partagés visant à mettre en valeur la ZAC (p. ex., façades, lampadaires, jardinières suspendues).
  • La responsabilité incombe à la municipalité et le secteur privé participe à l’initiative par l’entremise de la ZAC.

Redevances d’exploitation et autres frais

Outils – par ordre d’importance Brève description
Redevances d’exploitation – exemptions partielles ou complètes
  • Réduire ou supprimer les redevances d’exploitation pour des utilisations de sol définies.
  • La responsabilité incombe à la municipalité et aux conseils scolaires, qui consultent le gouvernement provincial.
Redevances d’exploitation visant un secteur donné
  • Réévaluer les taux de redevances afin d’établir si des taux par secteur permettraient une répartition et un recouvrement plus équitables des dépenses en immobilisations réelles, grâce à la réduction des redevances dans les centres et les couloirs.
  • La responsabilité incombe à la municipalité et aux conseils scolaires.
Calcul des redevances d’exploitation
  • Étudier des façons de calculer des redevances d’exploitation qui tiendraient davantage compte des coûts réels d’aménagement de nouveaux terrains par opposition à celui de terrains intercalaires (p. ex., en fonction de la superficie du terrain uniquement par opposition à la surface hors œuvre ou par unité résidentielle).
  • Tenir compte des coûts d’aménagement véritables en fonction du secteur et du type d’aménagement.
  • Transférer le fardeau des dépenses à l’intérieur du cadre existant.
  • La responsabilité incombe à la municipalité et aux conseils scolaires.
Exonération, remboursement ou réduction des droits d’urbanisme
  • Renoncer aux frais d’urbanisme et d’aménagement ou les réduire : droits pour permis de construire, frais de dossier de demande, somme exigée en remplacement de l’affectation d’un parc et règlement financier des exigences de stationnement
  • La responsabilité incombe à la municipalité et aux conseils scolaires.

Impôt et frais

Outils – par ordre d’importance Brève description
Impôt fédéral et provincial sur le revenu
  • Affecter davantage de revenu d’impôt aux centres urbains en fonction de leur importance et de leurs besoins.
Impôt foncier
  • Adopter de nouvelles méthodes à l’intérieur du système actuel pour encourager l’aménagement des centres et des couloirs.
  • Transférer les coûts sociaux et scolaires de l’impôt foncier à l’impôt sur le revenu et veiller à ce que les dépenses publiques soient réparties en conséquence.
  • La responsabilité incombe au gouvernement provincial et aux municipalités.
Prélèvements sur la plus-value
  • Prélever un impôt en fonction de la hausse de la valeur commerciale résultant d’un investissement public important dans l’infrastructure.
  • La responsabilité incombe au gouvernement provincial et aux municipalités.
Imposition des entreprises
  • Offrir un crédit d’impôt pour les coupons de transport en commun offerts aux employés et des crédits d’impôt sur le revenu aux fournisseurs d’aménagement densifié et de logements abordables.
  • La responsabilité incombe au gouvernement provincial.
Taxe sur l’essence
  • Affecter une partie de la taxe sur l’essence au transport en commun.
  • La responsabilité incombe aux gouvernements provincial et fédéral.
Droits d’utilisation
  • Des droits d’utilisation (p. ex., routes à péage) peuvent être exigés de façon plus généralisée afin de mieux équilibrer ce que les usagers apportent aux services et installations et en retirent.
  • Il est postulé que les services peuvent être offerts à moindres frais dans les centres et couloirs que dans les nouveaux secteurs aménagés.
  • La responsabilité incombe avant tout au gouvernement provincial.

Autres outils

Outil Brève description
Relations avec les secteurs public et privé
  • Communiquer ouvertement et promouvoir les avantages d’un urbanisme compact.
  • La responsabilité incombe avant tout au gouvernement provincial, la municipalité se chargeant de la promotion.
Partenariats entre les secteurs public et privé
  • Il peut exister tout un éventail de partenariats entre les secteurs public et privé (sociétés d’aménagement, système de transport en commun et sociétés d’habitation) pour entreprendre et promouvoir l’aménagement souhaité dans les centres et les couloirs.
  • Les parties intéressées se partageront la responsabilité.
Assurance – transfert de propriété et coûts de nettoyage maximums
  • Une assurance de transfert de propriété peut réduire les risques inhérents à l’aménagement des terrains abandonnés et aux prêts accordés à cette fin, étant donné les coûts et les responsabilités imprévisibles pouvant découler d’usages antérieurs.
  • Une assurance de coûts de nettoyage maximums permet d’assumer les frais excédentaires pouvant résulter, par exemple, d’une contamination plus grave que celle escomptée.
  • La responsabilité incombe avant tout au gouvernement provincial.
Hypothèques tenant compte de l’emplacement
  • Les résidents de secteurs urbains ayant accès au service de transport en commun sont moins susceptibles d’avoir besoin d’une automobile, ce qui réduit leur ratio d’endettement et permet aux banques de prêter davantage et d’encourager des modes de vie urbains.
  • La responsabilité incombe avant tout au secteur privé assisté des gouvernements qui feront la promotion et la défense des droits.
Réserves/fiducies foncières
  • Les municipalités peuvent acheter des terrains qu’elles souhaitent protéger, les louer à des fins d’exploitation agricole, par exemple, et les céder une fois seulement que les plans deviendront conformes aux objectifs municipaux.
  • Une fiducie foncière est une initiative semblable mais entreprise par le secteur privé ou le secteur sans but lucratif. Elle est créée pour protéger des terrains dont la collectivité pourrait bénéficier. Elle peut faire l’objet d’un traitement fiscal préférentiel, mais il n’est pas garanti qu’elle vise les mêmes objectifs que la municipalité.
  • La responsabilité incombe avant tout à la municipalité.