Section 1 : Un Plan directeur des espaces verts

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1.1 Contexte

Le parc Majors Hill, l’un des premiers espaces verts d’Ottawa, offre une vue sur les principaux points d’intérêt de la capitale. Courtoisie de la Commission de la capitale nationale

Ottawa se distingue en tant que capitale par l’abondance de parcs, de rivières et de boisés qu’on y trouve et qui contribuent à la grande qualité de vie dont jouissent ses résidents. Toutefois, les projections démographiques révèlent qu’en 2021, la population d’Ottawa aura crû de 50 p. 100 pour atteindre près de 1,2 million d’habitants. Cette croissance mettra à l’épreuve les principes de conservation des ressources naturelles de la ville et les normes de qualité élevée qui en régissent les parcs. L’importance des espaces verts comme éléments contribuant à la qualité de vie des résidents s’intensifiera avec la croissance urbaine.

Ottawa n’a jamais été en meilleure position pour relever un tel défi. Grâce à la fusion de 11 municipalités et d’un gouvernement régional en 2001, la nouvelle Ville d’Ottawa a l’occasion unique de créer une vision des espaces verts qui soit à la fois globale et concertée. Elle peut s’appuyer sur son vaste bassin d’espaces verts créés par les anciennes municipalités et les paliers supérieurs de gouvernement. Bon nombre des anciennes municipalités locales avaient élargi leur mandat en matière de parcs et d’installations de loisirs afin de préserver les boisés et les rivières situés sur leur territoire. L’ancienne Municipalité régionale d’Ottawa Carleton a fait l’acquisition d’éléments environnementaux comme la forêt de Marlborough et des parties de Carp Hills. Des parcs provinciaux ont été aménagés autour d’autres caractéristiques naturelles, comme à Fitzroy Harbour, tandis que des organismes provinciaux tels les offices de protection de la nature et les ministères provinciaux administraient d’autres terres publiques. Au niveau fédéral, la Commission de la capitale nationale a fait des espaces verts une caractéristique fondamentale de la région de la capitale nationale, en entourant dans les années 1950 le secteur urbain d’une Ceinture de verdure de 20 000 hectares et en aménageant des promenades le long des canaux et des berges de la ville.

Vu le nombre de paliers de gouvernement engagés dans le processus, il n’existait pas de stratégie commune régissant l’aménagement d’espaces verts dans la ville. Chaque administration restait fidèle à son mandat, à ses priorités et à sa capacité de contribuer à la création d’espaces verts. Grâce à la fusion, une seule et même municipalité agit à titre de chef de file à cet égard et intervient dans l’établissement, avec les autres paliers de gouvernement, le secteur privé et les résidents, de partenariats visant l’aménagement éventuel d’espaces verts. Cependant, ce rôle de chef de file implique une responsabilité : il incombe désormais à la Ville d’Ottawa d’enrichir le legs de nos prédécesseurs et de préserver pour demain les normes élevées qui ont été établies.

Le Plan directeur des espaces verts – Stratégies visant les espaces verts urbains traduit la politique du Conseil en la matière dans le secteur urbain de la ville. Il décrit les terrains pouvant être considérés comme des espaces verts et établit des orientations stratégiques permettant de gérer ces espaces et d’en accroître le nombre pour respecter la vision formulée par les résidents. Cette vision s’exprime sous la forme de cinq objectifs qui sous tendent le présent Plan : nombre suffisant d’espaces verts, accessibilité à toutes les collectivités, qualité de conception et caractère, connectivité entre les espaces verts et durabilité grâce à des plans de gestion. La Ville dispose d’outils variés pour atteindre ces objectifs; bon nombre d’entre eux ont trait aux responsabilités d’aménagement du territoire, mais d’autres sont disponibles grâce aux travaux publics et aux projets que mène la Ville avec ses partenaires. L’adoption du Plan directeur des espaces verts – Stratégies visant les espaces verts urbains arrive à point nommé car la nouvelle Ville évalue actuellement les caractéristiques naturelles toujours présentes dans le secteur urbain et envisage des projets d’immobilisations pour ses parcs et ses aires de loisirs.

Le présent Plan directeur des espaces verts vise le secteur urbain d’Ottawa, une faible partie du territoire global de la ville, défini dans le Plan officiel comme étant la Ceinture de verdure, ainsi que les terrains adjacents où l’expansion urbaine est autorisée. On retrouve tout au long du document des références aux espaces verts chevauchant la limite urbaine ou situés à l’extérieur, étant donné que les espaces naturels sont indépendants des limites d’urbanisme. Un programme de travail sur les terrains naturels, les espaces libres et les terrains de loisirs du secteur rural sera préparé en 2007, en coordination avec d’autres études menées dans ce secteur.

1.2 Le Plan directeur des espaces verts et le Plan officiel d'Ottawa

En juin 2001, la Ville lançait la consultation publique Ottawa 20/20 pour connaître la vision qu’avaient les résidents de leur nouvelle ville. Les résultats de cette démarche allaient donner lieu à l’adoption par le Conseil de cinq plans de gestion touchant l’économie, les services à la personne, les arts et le patrimoine, l’environnement et les utilisations du sol de la ville. Le Plan officiel de la Ville est étayé, en matière d’utilisation du sol, par des plans directeurs des transports et de l’infrastructure (réseaux d’aqueduc et d’égout). Il nécessite l’élaboration d’un plan directeur afin de constituer un avant-projet pour les espaces verts de la ville. Plus précisément, le Plan officiel attribue à ce plan les fonctions suivantes :

  1. Caractériser et cartographier les espaces verts d’Ottawa – Qu’entendons-nous par espace vert? Où se trouvent-ils? Quel est le rôle de chacun d’eux (récréatif, environnemental ou les deux)?
  2. Examiner les espaces verts mentionnés dans le Plan officiel – Le Plan officiel illustre-t-il précisément tous les types d’espaces verts de la ville? Les désignations du Plan officiel s’appliquent-elles de façon uniforme aux mêmes types de terrains?
  3. Examiner les espaces verts qui ne sont pas mentionnés dans le Plan officiel – Y a t il des parcs, des boisés, des terres humides et des ravins dans le secteur urbain qui ne figurent pas dans le Plan mais devraient s’y trouver?
  4. Établir des objectifs en matière d’espaces verts – Y en a-t-il assez? Quelle serait la qualité souhaitée?
  5. Établir un réseau d’espaces verts – Quelle est la proportion des espaces verts de la ville reliés entre eux? Où se trouvent les espaces isolés? Comment faire pour les raccorder aux autres et étendre ainsi le réseau?
  6. Examiner la gestion des espaces verts appartenant à la Ville – Comment trouver un équilibre entre la nécessité de préserver des terrains environnementaux et d’assurer leur accès au public?
  7. Élaborer une stratégie visant à garantir l’accès du public aux espaces verts, y compris des lignes directrices sur l’acquisition publique – De quels outils la Ville dispose-t-elle à cet égard? Comment la Ville devrait-elle décider des endroits où investir des fonds?

Le présent Plan directeur vient appuyer, outre le Plan officiel de la Ville, les autres plans d’Ottawa 20/20. Le Plan des services à la personne voit dans les parcs et les installations de loisirs l’un des services municipaux essentiels qui créent des collectivités saines et sûres et contribuent au bien-être de chacun. La Stratégie environnementale de la Ville reconnaît l’importance de recenser les espaces verts et les écosystèmes naturels interreliés en vue d’atteindre les objectifs environnementaux du Conseil, à savoir : la création d’une ville verte, un développement en harmonie avec la nature, l’accent mis sur la marche, le cyclisme et le transport en commun ainsi que la promotion de la qualité de l’air et de l’eau. Le réseau de sentiers polyvalents proposé dans le présent Plan favorise également l’atteinte des objectifs en matière de marche et de cyclisme du Plan directeur des transports.

1.3 Qu'est-ce qu'un espace vert

Le Plan directeur des espaces verts – Stratégies visant les espaces verts urbains porte sur un éventail le plus vaste possible de terrains urbains constituant des espaces verts, et ce, d’une manière plus globale que bon nombre d’autres municipalités canadiennes. La plupart des administrations publiques ne tiennent compte que de segments de terrains, naturels ou aménagés, et habituellement de propriété publique. En plus de ces terrains, le présent Plan englobe les ravins et les restes de terrains naturels dissimulés derrière les résidences et les lotissements urbains, les espaces verts et libres, les cours d’école de la banlieue et du centre-ville, et même les promenades, les parcs et les places publiques qui adoucissent les environnements bétonnés. Le Plan tient également compte des terres commerciales comme les terrains de golf, les campings et les marinas, des terrains institutionnels comme les campus universitaires, et des terrains d’infrastructure comme les couloirs de services publics et les bassins de rétention des eaux pluviales, lorsqu’un accès public y est assuré.

Dans sa forme la plus simple, un espace vert est décrit dans le présent Plan comme un terrain servant à l’une des fonctions suivantes :

  • mise à disposition de possibilités de loisir au public
  • préservation du milieu naturel et de systèmes environnementaux

Certains terrains peuvent être appréciés tant pour leur fonction récréative qu’environnementale.

La figure 1 illustre de quelle manière les valeurs attribuées aux terrains naturels et de loisirs varient en fonction des degrés d’intervention humaine, d’accessibilité et de biodiversité. De nombreux parcs municipaux appuient les fonctions des aires naturelles adjacentes, et maints espaces naturels offrent des possibilités récréatives. Aux extrémités, cependant, ces deux types de terrains sont très différents.

Figure 1 Les valeurs attribuées aux terrains naturels, aux espaces libres et aux terrains de loisirs varient selon leur emplacement, leur accessibilité, la biodiversité qu’ils procurent et diverses autres qualités.

1.3.1 Terrains naturels

Les terrains naturels, comme les terres humides, les forêts et les couloirs de cours d’eau, sont reliés pour former des écosystèmes essentiels à leur existence. Si ces écosystèmes sont sains, ces espaces verts deviennent autonomes et ne nécessitent qu’une intervention humaine minime, contrairement à ce qui se produit habituellement en milieu urbain. La planification de ces espaces verts est opportuniste, en ce sens que de tels espaces ne peuvent être créés ou facilement recréés artificiellement une fois détruits. La Ville et le gouvernement fédéral détiennent de vastes terrains ayant des fonctions environnementales, mais de nombreux grands secteurs sont également privés ou de propriété privée-publique.

Les terrains naturels sains sont généralement autoréglementés, à tout le moins en grande partie.

1.3.2 Espaces libres et terrains de loisirs

Espaces libres et terrains de loisirs peuvent être créés dans divers paysages, mais nécessitent une intervention humaine pour que des possibilités récréatives y soient offertes. Les parcs, jardins, aires de jeu et terrains de sport extérieurs en sont les exemples les plus répandus et les plus évidents. Les terrains comportant des sentiers et des pistes permettent également des possibilités de détente informelle et servent à d’autres fins sociales et communautaires. Ces terrains se caractérisent par leur aménagement paysager associant des arbres, de la pelouse et d’autres types de végétaux avec des bâtiments. En tant que terrains ouverts, ils remplissent des fonctions hydrologiques. Bien que la diversité végétale et faunique soit limitée, les espèces végétales et animales pouvant s’adapter aux conditions urbaines y abondent et offrent un environnement « naturel » aux résidents urbains. Le public dispose d’un accès total à ces terrains. Dans la plupart des cas, ceux-ci sont publics, même si le secteur privé et les partenariats public-privé proposent de plus en plus d’installations et de terrains de sport. Les terrains de loisirs, comme les parcs et les terrains de sport, répondent à la croissance démographique et aux attentes des résidents en matière de prestation de services.

Des espaces libres et des terrains de loisirs peuvent être créés dans divers paysages. Ils nécessitent une intervention humaine pour offrir des possibilités de loisirs.

1.3.3 Autres espaces libres

À Kanata, une terre humide aménagée sert de bassin de rétention et abrite des sentiers communautaires.

Outre ces deux types d’espaces verts, de nombreux autres genres de terrains contribuent à élargir la notion générale d’espace vert dans la ville. Il s’agit des terrains paysagers mis à la disposition du public, comme ceux jouxtant les institutions publiques, et des terrains associés aux infrastructures, comme les couloirs de transport d’électricité et les promenades de la ville. S’ils sont adéquatement planifiés et gérés, ces terrains peuvent retrouver ou enrichir leurs fonctions naturelles, augmenter les possibilités de loisirs et ajouter à la beauté de la ville.

De vastes espaces libres paysagers appartenant à l’inventaire d’espaces verts de la ville ceinturent les grandes institutions et les parcs d’affaires et sont, dans certains cas, accessibles au public; les activités de loisirs et les avantages environnementaux peuvent être subordonnés à la fonction principale de chacun de ces espaces. Citons en exemple la Ferme expérimentale centrale, où certains terrains sont accessibles au public et d’autres, réservés à la recherche, les campus des trois universités de la ville ainsi que les terrains entourant les parcs d’affaires suburbains. Il peut également s’agir de terrains récréatifs privés, comme les terrains de golf et les marinas, dont l’accès est assujetti à certaines conditions. Dans ces cas, un aménagement paysager composé de végétaux contribue à la fonction hydrologique du secteur, et la faune et la flore urbaines peuvent s’y épanouir.

Les installations et les couloirs utilisés pour les grandes infrastructures, comme les bassins de rétention des eaux pluviales et les couloirs de transport d’électricité, offrent également des possibilités d’aménagement d’espaces verts à vocation récréative favorisant les déplacements fauniques. Les couloirs accueillent des infrastructures linéaires comme les installations hydroélectriques, les canalisations de gaz, d’égouts, de fils et de fibres optiques. On y aménage des installations de transport linéaire comme des promenades, des voies ferrées et des couloirs de transport en commun rapide. Ces terrains abritent parfois également des usines de purification de l’eau et d’épuration des eaux usées. Certains couloirs, tels ceux qui servent au transport d’électricité ou à la circulation automobile, peuvent être constitués de terrains aménagés étroitement gérés et présentant une diversité végétale et animale limitée. Dans d’autres cas, comme les bassins de rétention des eaux pluviales, des habitats peuvent être créés grâce à la conception des installations et à un retour géré à l’état naturel. Selon son emplacement, le couloir peut servir de lien pour les déplacements fauniques et la dispersion végétale, ainsi que de sentier pédestre et cyclable. Ces terrains appartiennent surtout à des organismes gouvernementaux, publics et privés ou à des sociétés, et figurent dans l’évaluation des espaces verts du présent Plan lorsqu’ils sont aménagés à des fins d’utilisation publique.

De nombreux terrains vacants et non aménagés offrent des possibilités d’espaces verts à court terme. Pour protéger ces terrains en totalité ou en partie, la Ville doit les repérer, déterminer leur rôle éventuel d’espace vert et collaborer avec leurs propriétaires publics ou privés afin de garantir leur utilisation à long terme.

Pour tenir compte d’un territoire aussi diversifié, un système informatisé de cartographie et d’information servant à répertorier et à analyser les différents types d’espaces verts de la ville a été mis en place. Ce système peut être continuellement mis à jour et utilisé à des fins diverses, notamment la surveillance des objectifs en matière d’espaces verts et la réalisation d’autres objectifs.

1.4 Objectifs en matière d'espaces verts à Ottawa

1.4.1 Ottawa 20/20

Lors de la consultation Ottawa 20/20 menée en 2001, les résidents ont élaboré sept principes visant à orienter les principaux plans de gestion de la croissance adoptés par le Conseil municipal d’Ottawa en 2003. Ces principes peuvent tous être pris en compte d’un point de vue écologique, en fonction des énoncés ci-dessous, et servir à établir des objectifs en matière d’espaces verts à Ottawa.

  • Une ville bienveillante et englobante – Les aspects « fondamentaux » à Ottawa touchent les loisirs, l’alimentation, l’habillement et le logement. La diversité est valorisée et tous se sentent en sécurité dans la collectivité. Les espaces verts d’Ottawa sont sécuritaires, abondants et accessibles; ils répondent à des besoins divers.
  • Une ville créative, riche en patrimoine, à l’identité unique – Les résidents d’Ottawa sont fiers de leur ville et en reconnaissent le rôle de capitale nationale. Les espaces verts font partie intégrante de l’image d’Ottawa comme capitale nationale et internationale et façonnent la manière dont résidents et visiteurs voient la ville.
  • Une ville verte et sensible à l’environnement – Les arbres sont appréciés en tant qu’éléments bordant les rues de la ville ou meublant boisés et ravins. Les résidents accordent une grande importance à la protection des terrains naturels et cherchent à améliorer la qualité de l’environnement, notamment en se déplaçant à pied ou à vélo dans les sentiers polyvalents.
  • Une ville faite de communautés distinctes et vivables – Les communautés ont chacun leur identité propre mais toutes sont attrayantes et dotées de parcs et de nombreux arbres. On s’y déplace facilement et les personnes handicapées n’y rencontrent aucun obstacle.
  • Une ville novatrice où la prospérité est partagée par tous – Les entreprises locales prospèrent grâce au tourisme. Les espaces verts d’Ottawa contribuent à faire de la ville une destination touristique attrayante et un lieu idéal où vivre et travailler.
  • Une ville responsable et réceptive – La Ville cherche des façons novatrices d’offrir ses services et utilise ses ressources de manière efficiente. Les partenariats avec d’autres paliers de gouvernement et la communauté aident à la création et à la gestion d’espaces verts au moyen de stratégies abordables et durables.
  • Une ville saine et active – Les espaces verts d’Ottawa incitent les résidents à participer à une vaste gamme d’activités récréatives et à adopter un mode de vie sain.

1.4.2 Objectifs en matière d’espaces verts

Fondés sur les sept principes énoncés plus haut, les objectifs en matière d’espaces verts décrits ci après ont été établis en consultation avec le public et les organismes intéressés afin d’orienter les politiques formulées dans le présent Plan.

  • Nombre suffisant – La Ville veillera à ce que les espaces verts soient en nombre suffisant pour satisfaire aux besoins d’une collectivité grandissante et variée, et à préserver les écosystèmes, la biodiversité et les habitats naturels.
  • Accessibilité – Les résidents d’Ottawa auront un accès facile à des espaces verts situés à proximité de leur résidence et de leur quartier.
  • Connectivité – Les espaces verts d’Ottawa seront reliés afin d’offrir des accès améliorés à toute une gamme d’espaces verts et d’installations de loisirs, de mieux relier les résidences aux écoles, et aux lieux de travail, d’accroître la biodiversité et de favoriser le déplacement des espèces indigènes de plantes et d’animaux.
  • Qualité – Attrayants, sûrs et bien conçus, les espaces verts répondront aux besoins multiples de leurs utilisateurs tout en définissant l’identité propre de chaque collectivité. Les espaces verts essentiellement naturels seront préservés de manière à protéger ou à mettre en valeur leurs caractéristiques et leurs fonctions naturelles.
  • Durabilité – Les espaces verts seront planifiés et gérés de manière à limiter l’intervention humaine et les dépenses publiques à long terme, grâce à l’action des processus naturels et à l’application de méthodes novatrices de protection des espaces verts.

1.5 Structure du Plan

Le Plan directeur des espaces verts – Stratégies visant les espaces verts urbains commence par un inventaire de tous les parcs, terrains de loisirs, terrains naturels et autres terrains constituant des espaces verts dans le secteur urbain de la ville. Fondé sur des études municipales antérieures, des règlements de zonage et d’autres sources, cet inventaire, outre qu’il répertorie les espaces verts existants, les cartographie en tant que terrains naturels ou espaces libres et terrains de loisirs. Il illustre leur degré de contribution à chacune de ces fonctions, lequel est fort représentatif des évaluations réalisées dans d’autres études plus détaillées.

Les objectifs de la Ville en matière d’espaces verts sont poussés si l’on considère ces espaces comme un réseau constitué d’une série d’éléments naturels reliés et servant de principe organisationnel pour structurer la ville. Le présent Plan envisage d’aménager un Réseau urbain d’espaces verts qui engloberait les terrains naturels ainsi que les espaces libres et les terrains de loisirs reliés des anciennes municipalités, les terrains paysagers et les terrains réservés aux infrastructures pouvant se prêter à un usage public, de même que les promenades et les couloirs de cours d’eau qui les relient. Si l’aménagement des lieux de verdure est planifié en fonction de l’établissement d’un Réseau urbain d’espaces verts :

  • l’accessibilité aux espaces verts sera améliorée partout dans la ville
  • les priorités axées sur l’acquisition d’espaces verts en vue de compléter ou d’étendre le réseau ressortiront clairement
  • un contexte sera créé pour la planification des quartiers et l’élaboration des plans de conception communautaires plus vastes
  • la durabilité des terrains naturels faisant partie du réseau sera favorisée

La section 2 du Plan présente l’inventaire des terrains naturels et des espaces libres et terrains de loisirs ainsi que du Réseau urbain d’espaces verts décrit plus haut. Cet inventaire définit les terrains naturels ayant des fonctions environnementales importantes et devant être protégés ainsi que les espaces libres et les terrains de loisirs offrant des possibilités d’activités récréatives extérieures. Le Réseau urbain d’espaces verts reflète la vision de la Ville en la matière pour 2020, un couloir de verdure continu reliant les résidences et les quartiers en un vaste réseau se prolongeant jusqu’à la campagne. La plupart de ces terrains sont déjà mis à la disposition du public mais certaines lacunes devront être comblées. De nouveaux projets sont proposés pour constituer le réseau et appuyer les initiatives municipales en cours destinées à accroître le nombre d’espaces verts sur le territoire de la ville.

La section 3 examine les objectifs du Conseil en matière d’espaces verts et les enjeux rattachés à chacun d’eux. Le nombre d’espaces verts est fondamental : est-il suffisant? La qualité des espaces verts et leur facilité d’accès et d’utilisation sont également des points importants à prendre en compte, tout comme la connectivité entre les aires naturelles et les stratégies visant à en assurer la préservation. Des politiques municipales sont proposées en vue d’atteindre ces objectifs.

La section 4 résume le projet et les politiques proposés pour constituer le Réseau urbain d’espaces verts et réaliser les objectifs du Conseil à cet égard. La Ville peut en grande partie contribuer à l’atteinte de ses objectifs et achever son Réseau urbain d’espaces verts dans le cadre normal de ses activités de planification, de l’examen des demandes d’aménagement et de ses travaux d’immobilisations dans le secteur urbain. Mais parallèlement, des projets clés accéléreront le prolongement du réseau.