Loi sur le patrimoine de l’Ontario

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Notice of passing of by-laws to adopt Heritage Conservation District Plans for the ByWard Market and Lowertown West

Avis d’adoption de règlements municipaux visant à adopter les plans de district de conservation du patrimoine pour les districts de conservation du patrimoine du marché By et de la Basse-Ville Ouest, en vertu de la partie V de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario

Daté du 15 novembre 2024 et publié à cette date dans la ville d’Ottawa

Le 30 octobre 2024, la Ville d’Ottawa a adopté les règlements municipaux suivants :

2024-458 : Règlement de la Ville d’Ottawa adoptant le Plan du district de conservation du patrimoine du marché By

2024-459 : Règlement de la Ville d’Ottawa adoptant le Plan du district de conservation du patrimoine de la Basse-Ville Ouest

Opposition
 
Veuillez noter que toute personne physique ou morale qui souhaite en appeler de l’adoption de ce règlement peut le faire auprès du Tribunal ontarien de l’aménagement du territoire en déposant, auprès de ce tribunal et de la greffière de la Ville d’Ottawa dans les 30 jours de la publication en ligne de cet avis, un avis d’opposition expliquant ses motifs. Cet avis doit être accompagné du paiement des droits comptés par le Tribunal.  

L’avis d’opposition peut être adressé par courriel à la Ville d’Ottawa : 

GreffierMunicipal-ObjectionsPatrimoine@ottawa.ca

Il peut également être envoyé par courrier recommandé ou être livré en mains propres, sur rendez-vous, aux soins de : 

Caitlin Salter MacDonald, greffière municipale
a/s de Mélanie Blais, coordonnatrice de comité
110, avenue Laurier Ouest
Ottawa (Ontario) K1P 1J1
courrier interne 01-71 
 
Pour prendre rendez-vous, veuillez communiquer avec Mélanie Blais, coordonnatrice de comité, par téléphone (613-580-2424, poste 27005) ou par courriel (melanie.blais@ottawa.ca). 

Si aucun avis d’opposition n’est déposé, les règlements entreront en vigueur le 16 décembre 2024. Des exemplaires des règlements seront signifiés à la Fiducie du patrimoine ontarien.     

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
MacKenzie Kimm (MacKenzie.Kimm@ottawa.ca)

Avis de l’intention de désigner le Campus Campanile, situé aux 1485 et 1495, chemin Heron

Avis de l’intention de désigner le Campus Campanile, situé aux 1485 et 1495, chemin Heron, à titre de bien ayant valeur ou intérêt de patrimoine culturel, conformément au paragraphe 29 (3) de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario, L.R.O. 1990, chapitre O.18

Publié dans la Ville d’Ottawa en date du 13 novembre 2024.

Veuillez noter que le 30 octobre 2024, la Ville d’Ottawa a établi qu’elle avait l’intention de désigner, pour sa valeur de patrimoine culturel, le 1485 et le 1495, chemin Heron en vertu de la partie IV de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario.

Description du bien-fonds

Le Campus Campanile, aussi appelé le Centre d’études fédéral, est un établissement d’enseignement et de culte regroupant 12 bâtiments et les éléments du paysage assimilés, construits entre 1963 et 1966. Ce campus comprend aussi l’École intermédiaire St. Patrick, qui a été construite à même le campus originel et qui a par la suite été dissociée. Ce bien est situé au 1485 et au 1495, chemin Heron, du côté nord de ce chemin dans le quartier Alta Vista d’Ottawa.

Déclaration de la valeur ou de l’intérêt sur le plan du patrimoine culturel

Valeur de patrimoine culturel

Valeur esthétique

Le Campus Campanile du 1485 et du 1495, chemin Heron a une valeur esthétique parce qu’il s’agit d’un exemple rare et représentatif d’un campus aménagé dans le style moderniste. Populaire au Canada à partir des années 1940 jusque dans les années 1970, le modernisme a été un mouvement mondial de l’architecture qui rompait avec les styles très ouvragés et décoratifs du passé. On a fait massivement appel au style moderniste dans toutes les typologies de bâtiments; or, les établissements d’enseignement et de culte comme le Campus Campanile constituent des exemples particulièrement éloquents de l’établissement des plans directeurs souvent associés à des projets modernistes à grande échelle durant l’après-guerre. Le Campanile est le miroir du style moderniste en raison de sa cohésion visuelle et de son expression architecturale, dont l’aménagement des toits plats, les formes rectilignes, les briques rouges rugueuses, le béton lisse, les ouvrages de cuivre, les fenêtres hautes et l’ornementation limitée.

La valeur esthétique du complexe s’étend aussi à la conception moderniste du site, qui crée une composition fonctionnelle attentivement articulée et liée aux éléments de l’établissement d’enseignement piétonnisé. Fidèle au style moderniste, la conception rend aussi compte de la fonction originelle du complexe de culte en raison de la composition des bâtiments et des espaces méditatifs comme les cours claustrales destinées aux moines ou aux novices. L’aménagement des 12 bâtiments autour d’un quadrilatère central surélevé met en lumière l’importance de la chapelle (bâtiment A), caractéristique centrale du campus.

Le style moderniste s’exprime aussi dans la conception paysagère, qui fait appel à des éléments de béton décoratifs limités et à l’intégration des éléments du paysage dans l’ensemble de la cohésion visuelle de la conception du site. L’entrée à colonnes de béton du campus est mise en évidence grâce au campanile éponyme, à l’imposant clocher de béton et à la plus haute structure sur ce site. L’aménagement paysager comprend aussi quatre cours intérieures, d’imposants blocs de calcaire, des bancs publics intégrés, des arbres et des arbustes, ainsi que des trottoirs et des marches de béton.

Le Campanile a une valeur esthétique en raison de son degré élevé de savoir-faire artistique, surtout en raison de l’aménagement du puits de lumière dans la chapelle (bâtiment A), qui réfléchit la lumière et les plans d’eau sur la sculpture du « Christ avec la manne tombée du ciel », qui a été pensée expressément pour le lieu et qui met en valeur le rôle du bâtiment dans le culte. En outre, les spectaculaires toitures de cuivre des pavillons A et F, les demi-murs à claire-voie en brique dans les cours intérieures et les infrastructures de béton comme le campanile, les éléments du bandeau horizontal et la colonnade de l’entrée viennent unifier l’architecture avec un grand savoir-faire artisanal.

Valeur historique ou associative

Le Campus Campanile a valeur de patrimoine culturel en raison de son association directe avec les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame et l’essor de l’éducation catholique romaine à Ottawa. La Congrégation de Notre-Dame, première communauté religieuse féminine en Amérique du Nord, a été fondée à Montréal en 1657. Elle a missionné des enseignants à Bytown en 1868, et dans les années 1950, son activité à Ottawa était suffisamment importante pour justifier l’aménagement d’un campus plus vaste, ce qui l’a menée à acheter la propriété en 1959. Le Campus Campanile a été le siège de la Congrégation de Notre-Dame, dont la présence ne cessait de s’accroître à Ottawa, ainsi que de la nouvelle école catholique romaine, et son envergure symbolise le rôle essentiel de l’organisation dans la promotion de la communauté catholique grandissante dans la région.

Le Campanile est aussi associé à la croissance explosive de la fonction publique fédérale dans la période de l’après-guerre et de la méthode à laquelle on faisait appel pour assurer la formation de ces nouveaux fonctionnaires. En raison de l’adoption, en 1969, de la Loi sur les langues officielles du Canada, il a fallu assurer la formation linguistique des fonctionnaires fédéraux d’un océan à l’autre et construire les établissements dans lesquels se déroulerait cette formation. En 1973, le Campus Campanile a fermé ses portes en raison de difficultés financières, et le gouvernement fédéral a fait l’acquisition du complexe auprès de la Congrégation de Notre-Dame; l’École intermédiaire St. Patrick (bâtiment G) a gardé sa vocation d’école, exploitée par un propriétaire différent. Entre 1973 et 2014, le Campus a servi à aménager le Centre d’études fédéral, qui offrait différentes activités de formation aux fonctionnaires d’un océan à l’autre.

Le Campus Campanile apporte de l’information qui permet de comprendre la réforme de l’Église catholique dans les années 1960, dans la foulée du IIe Concile œcuménique du Vatican. L’objectif de cette réforme consistait à moderniser la participation des paroissiennes et des paroissiens à la messe. Cette réforme s’est transposée directement dans l’esthétique moderniste du Campus Campanile, qui s’est surtout affirmée dans la décoration dépouillée de la chapelle, le lieu de culte ouvert et l’importance de la lumière sur l’autel, afin d’encourager la congrégation à mieux participer à la messe.

Le Campus Campanile fait état des travaux du cabinet local d’architectes Murray and Murray et des experts-conseils en urbanisation, qui ont travaillé en collaboration avec l’architecte paysagiste Peter Coe et l’artiste Gerald Trottier. Ce campus est un excellent exemple du style institutionnel moderniste du fondateur Timothy Murray, qui s’exprime dans plusieurs de ses ouvrages de culte et d’enseignement partout à Ottawa. Ce campus, qui est l’une des premières réalisations de Timothy Murray, est son ouvrage le plus important. Artiste d’Ottawa, Gerald Trottier était l’ami de Murray; il a été responsable de l’intérieur de la chapelle, dont la sculpture intégrée du « Christ avec la manne tombée du ciel » au-dessus de l’autel. L’ouvrage de Trottier rappelle les motifs liturgiques modernistes de Murray et a été intégré dans de nombreux bâtiments de culte imaginés par Murray à Ottawa, dont l’Église St-Maurice et l’Église St. Basil. La collaboration originelle entre ces trois professionnels de la localité a permis d’aménager un campus qui mettait en relief leurs différents points forts tout en assurant la cohésion de l’esthétique.

Valeur contextuelle

Le Campus Campanile est historiquement lié à ses environs, puisqu’il est représentatif de la spectaculaire croissance de la banlieue d’Ottawa dans la période de l’après guerre. Dans les années 1950 et 1960, la Commission de la capitale nationale a mis en œuvre le Plan de la région de la capitale nationale de Jacques Gréber, ce qui a accéléré la transformation d’Ottawa, jadis capitale compacte et tributaire des transports en commun et aujourd’hui région décentralisée et voiturisée de la capitale. Si le terrain acheté par la Congrégation de Notre-Dame auprès de J.J. Heron pour le Campanile se trouvait à l’époque à la périphérie de la Ville, il est vite devenu une zone de banlieue qui a connu une forte croissance.

Le campus a une valeur contextuelle en raison de son importance dans la promotion du caractère de ce secteur. Bien qu’il s’agisse d’un campus autonome, son caractère architectural moderniste s’harmonise avec le quartier des environs. Le lotissement Herongate au sud du Campanile a été construit du côté sud du chemin Heron peu de temps après que le campus ait été construit. L’une des principales voies d’accès du lotissement, soit la promenade Baycrest, a été aménagée pour correspondre à la voie d’entrée du Campanile, ce qui a eu pour effet de prolonger les panoramas axiaux vers le clocher du Campanile du Campus et sur le toit de cuivre dominant de la chapelle.

Description des caractéristiques patrimoniales

Ensemble du campus

Voici les caractéristiques qui font état de l’unification visuelle du complexe du Campus Campanile et l’identité distincte du lieu témoignant de l’esthétique moderniste de ce campus :

  • Caractéristiques typiques de l’architecture moderniste, à savoir :
    • forte horizontalité équilibrée avec les éléments verticaux (tours, campanile et flèche de la chapelle)
    • expression extérieure évidente du système structurel dans les piliers engagés, les pilotis, les ouvrages profonds en porte-à-faux, l’horizontalité des étages et les corniches de béton avec gargouilles
    • façades extérieures très texturées, créées par l’alternance des pleins et des vides et mariant le béton lisse et la brique rugueuse texturée
    • décoration minimale
    • utilisation d’une palette commune de matériaux de grande qualité, dont la brique rouge mouchetée, le béton blanc lisse et le cuivre
  • Lien visuel solide entre les bâtiments et les cours intérieures paysagées, ce qui crée une ambiance d’environnement autonome
  • Aménagement des bâtiments autour des cours intérieures, ce qui crée une interaction entre les espaces intérieurs et les espaces extérieurs
  • Voies de circulation, dont les sentiers extérieurs et les passages au niveau du sol
  • Campanile de béton situé dans la cour intérieure centrale
  • Entrée à auvent en béton menant au campus
  • Aménagement de trois quadrilatères, reliés par des trottoirs, des rampes, des murets et des marches de béton
  • Différents espaces ouverts, dont des pelouses et des cours intérieures intimes partiellement cintrées de murs à claire-voie en brique
  • Variations dans l’architecture paysagiste créées par les changements de topographie, les zones de pelouse ouvertes et la variété d’arbres, d’arbustes et de végétaux de couverture, ainsi que par l’aménagement de blocs de calcaire pour l’intérêt visuel
  • Bancs publics intégrés autour des puits de lumière
  • Jardinières en béton surélevées et abaissées
  • Primauté de la chapelle autour de laquelle sont disposés tous les autres bâtiments
  • Panorama axial depuis l’entrée du campus jusqu’à la chapelle (bâtiment A), ce qui crée un point de vue sans obstacle, notamment sur la silhouette de la toiture

Description des caractéristiques de chaque bâtiment

Bâtiment A (chapelle)

  • Situation au centre du site, ce qui témoigne de son importance, puisqu’il s’agit du centre spirituel du campus
  • Bardage en cuivre du toit pyramidal massif, flottant, tronqué et décalé
  • Brique rouge mouchetée rugueuse et texturée
  • Fenêtrage limité : fenêtres étroites, orientées à la verticale et espacées irrégulièrement
  • Entrées des côtés sud, est et ouest, correspondant aux différents groupes d’utilisateurs : sœurs, novices et élèves
  • Entrée principale (sud), dont :
    • porte double centrale flanquée de grandes fenêtres
    • auvent à toit plat bardé de cuivre
  • Entrées est et ouest, dont :
    • porte d’entrée centrale
    • large bandeau de béton
    • baies de fenêtre orientées à l’horizontale de chaque côté, avec panneaux d’allège séparés de renforts de béton
  • Fenêtres hautes reflétant la lumière elle-même réfléchie dans l’eau accumulée dans la gouttière extérieure
  • Caractéristiques intérieures :
    • Plan central correspondant aux changements théologiques et liturgiques apportés dans la foulée du IIe Concile œcuménique du Vatican
    • Lanterneau surmontant l’autel qui capte la lumière réfléchie dans l’eau accumulée dans une gouttière étroite à la ligne de toiture
    • Intérieur du toit pyramidal en béton lisse à découvert
    • Murets de brique traçant une voie de circulation
    • Sculpture de Gerald Trottier (« Christ avec la manne tombée du ciel », 1963)

Bâtiments B et L

  • Localisation et aménagement sous forme d’ailes de plain-pied flanquant la chapelle à l’est et à l’ouest
  • Passages vitrés en retrait et de plain-pied, avec brise-soleil en bois reliant ces bâtiments aux bâtiments A, C et K
  • Bardage de brique rouge mouchetée rugueux et texturé
  • Baies de fenêtre rectangulaires équidistantes
  • Toits de métal ondulé mansardés et plats

Bâtiments C et K

  • Volumétrie rectangulaire de six étages, constituée d’un premier étage en retrait coiffé d’une étroite bande de fenêtres et d’une large bande de béton surmontée de cinq autres étages qui donnent l’impression de flotter au-dessus
  • Toits plats
  • Socle de béton
  • Bardage de brique rouge mouchetée rugueux et texturé
  • Bandeau de béton lisse entre les étages
  • Baies de fenêtre rectangulaires, équidistantes et profondément en retrait

Bâtiment D

  • Volumétrie carrée d’un étage avec toiture plate en surplomb et en béton lisse massif
  • Fenêtres hautes
  • Bardage de brique rouge mouchetée rugueux et texturé
  • Pilastres de brique disposés à intervalles réguliers
  • Absence d’ornementation et fenêtrage limité

Bâtiment E

  • Volumétrie rectangulaire de trois étages avec toit plat rétrécie aux extrémités est et ouest du bâtiment
  • Bardage de brique rouge mouchetée rugueux et texturé
  • Bandeau horizontal de béton lisse entre les étages et large corniche de béton
  • Baies de fenêtre orientées à la verticale et espacées régulièrement
  • Entrée principale donnant sur la cour intérieure, en retrait sous les étages supérieurs aménagés en porte-à-faux et étayée sur des pilotis
  • Passage d’un étage au nord et au sud, menant au gymnase et à l’auditorium (bâtiments D et F)

Bâtiment F

  • Localisation à l’avant de la propriété, visible depuis le chemin Heron et flanquant l’entrée menant au campus
  • Forme octogonale et toiture de cuivre ondulé massive
  • Bardage de brique rouge mouchetée rugueux et texturé, avec accents de béton lisse
  • Absence de fenêtres sur la façade sud donnant sur le chemin Heron
  • Fondations hautes et bien éclairées au nord, à l’est et à l’ouest, ce qui permet à la lumière de baigner l’intérieur et ce qui donne l’impression que le bâtiment massif flotte
  • Caractéristiques intérieures témoignant de sa vocation d’auditorium, dont les riches murs de brique rouge foncé et les accents de bois chaleureux

Bâtiments H et I

  • Localisation et empreinte au sol créant la bordure ouest jusqu’à la cour intérieure abaissée

Bâtiments G et J

  • Volumétrie de trois étages avec toits plats
  • Bardage de brique rouge mouchetée rugueux et texturé
  • Bandeau horizontal de béton lisse entre les étages et corniche de béton massive
  • Baies de fenêtre orientées à la verticale et espacées régulièrement
  • Baies d’entrée gradinées aux extrémités est et ouest, entourant les cages d’escaliers

Exclusions

Tous les bâtiments du 1485, chemin Heron, à l’exception du bâtiment G (École intermédiaire St. Patrick) sont exclus de la désignation.

Au 1495, chemin Heron, les bâtiments M et N sont exclus de la désignation. À l’exception de la caractéristique liée à l’empreinte au sol et à la localisation exposée ci‑dessus, les bâtiments H et I ne sont pas destinés à être désignés.

Tous les intérieurs sont exclus de la désignation, à l’exception des caractéristiques extérieures exposées pour la chapelle (bâtiment A).

Opposition

Veuillez noter que quiconque souhaite s’opposer à cette désignation peut faire appel au processus d’opposition défini dans le paragraphe 29 (5) de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario, en adressant à la greffière de la Ville d’Ottawa, dans les 30 jours de la publication en ligne du présent avis, un avis exposant les motifs de son opposition et tous les renseignements pertinents.

L’avis d’opposition peut être déposé par courriel :

GreffierMunicipal-ObjectionsPatrimoine@ottawa.ca

Cet avis peut aussi être déposé par courrier recommandé ou être livré en mains propres, sur rendez-vous, à :

Caitlin Salter-MacDonald, greffière municipale
À l’attention de Mélanie Blais, coordonnatrice de comité
110, avenue Laurier Ouest
Ottawa (Ontario)  K1P 1J1
code de courrier interne 01-71

Lorsqu’il est saisi d’un avis d’opposition, le Conseil municipal se penche sur les motifs de l’opposition, ainsi que sur tous les renseignements pertinents, dans les 90 jours de la fin du délai d’opposition. Après s’être penché sur l’opposition, le Conseil municipal peut décider de révoquer l’Avis d’intention de désigner le bien ou adopter un règlement désignant le bien en vertu de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario.

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Lesley Collins
Gestionnaire de programme
Direction de la planification du patrimoine
613-580-2424, poste 21586
Lesley.Collins@ottawa.ca

Avis d’adoption du Règlement 2022-329 visant à désigner ancienne succursale de la Traders Bank of Canada

Avis d’adoption du Règlement 2022-329 visant à désigner ancienne succursale de la Traders Bank of Canada, le 1824, rue Farwel en vertu de la partie IV de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario

Daté du 8 novembre 2024 et publié à cette date dans la ville d’Ottawa

Le 21 septembre 2022, la Ville d’Ottawa a adopté le règlement municipal suivant :
 
2022-329 : Règlement de la Ville d’Ottawa visant à attribuer le 1824, rue Farwel la désignation de bien à valeur ou à caractère de patrimoine culturel.

Le règlement 2022-329 entrera en vigueur le 8 novembre 2024 et sera enregistré sur le titre de propriété. Un exemplaire du règlement enregistré sera signifié à la Fiducie du patrimoine ontarien.

Avis d’intention de désigner The Sycamore, le 178, rue Cambridge Nord

Avis d’intention de désigner The Sycamore, le 178, rue Cambridge Nord, à titre de bien à valeur ou à caractère de patrimoine culturel conformément au paragraphe 29 (3) de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario, L.R.O. 1990, chap. O.18.

Daté du 30 octobre 2024 et publié à cette date dans la ville d’Ottawa

Veuillez noter que le 16 octobre 2024, la Ville d’Ottawa a établi qu’elle avait l’intention de désigner, pour sa valeur de patrimoine culturel, le 178, rue Cambridge Nord en vertu de la partie IV de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario.

Description du bien-fonds

Le 178, rue Cambridge Nord, connu sous le nom de The Sycamore, est un bâtiment indépendant de deux étages et demi en briques de style néo-reine Anne situé dans le quartier Dalhousie, dans le quartier Somerset. La propriété est sise du côté ouest de la rue Cambridge Nord, entre la rue Somerset Ouest et la rue Christie. On estime que ce bâtiment a été construit entre 1899 et 1901, en remplacement d’une maison en bois datant des années 1870.

Déclaration de la valeur ou de l’intérêt sur le plan du patrimoine culturel

Le 178, rue Cambridge Nord, a une valeur esthétique et physique en tant qu’exemple représentatif du style architectural néo-reine-Anne. Il s’agissait d’un style architectural résidentiel de premier plan pendant la période victorienne, des années 1870 aux années 1910, qui prenait racine dans un regain d’intérêt pour l’architecture vernaculaire des périodes médiévale et élisabéthaine. Les maisons de style néo-reine-Anne sont « chargées » et ornées, avec beaucoup de détails élaborés. Elles présentent généralement des façades asymétriques, des matériaux de construction multiples, des ornements décoratifs et des tourelles. Le style néo-reine-Anne est mis en évidence dans la maison du 178, rue Cambridge Nord, par la multiplicité des matériaux de construction, la volumétrie irrégulière, la tourelle et l’ornementation décorative.

Le 178, rue Cambridge Nord, a une valeur esthétique et physique, car il témoigne d’un haut degré d’exécution. Cette valeur est démontrée par l’ornementation architecturale détaillée, notamment la tourelle, la porte d’entrée en bois sculpté et l’écusson en bois sculpté sur la façade.

Le 178, rue Cambridge Nord, a une valeur contextuelle, car il soutient le caractère architectural mixte de la zone située à l’ouest de l’avenue Bronson, qui est définie par des bâtiments construits avant et après le grand incendie de 1900. Bien que la maison n’ait pas été endommagée par l’incendie qui n’a pas atteint la rue Cambridge Nord, le remplacement de la modeste maison de bois d’origine par une maison de style néo-reine-Anne plus substantielle et contemporaine à cette époque a coïncidé avec la reconstruction de plusieurs bâtiments perdus dans le secteur, ce qui situe la propriété dans le contexte d’un quartier en transition. Il y a dans ce quartier une prédominance de maisons victoriennes et édouardiennes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle construites dans des styles vernaculaires ou néo-classiques avec divers degrés de détails décoratifs, y compris des maisons à pignons avant, des maisons à toit plat, des cottages d’ouvriers et des maisons en rangée qui, ensemble, créent un paysage de rue résidentielle mixte.

Le 178, rue Cambridge Nord, a une valeur contextuelle parce qu’il est physiquement et historiquement lié à son emplacement dans le quartier Dalhousie. La propriété partage une histoire avec les propriétés avoisinantes de la rue Cambridge Nord, qui formaient ensemble l’ancien domaine Sherwood jusqu’à ce que les terres soient divisées en lots plus petits vendus à des fins d’aménagement par l’honorable George Sherwood. Les ventes aux enchères de terrains de Sherwood dans les années 1860 et 1870 ont déclenché une vague d’aménagements, la plupart des lots étant vendus à des acteurs de l’industrie locale du bois. Les parcs à bois et les gares de triage ont d’abord défini la zone, qui s’est développée à la fin du XIXe et au début du XXe siècle avec l’afflux d’ouvriers et de commerçants travaillant dans les zones industrielles autour des plaines LeBreton. La proximité de la propriété avec la rue Somerset et le fait qu’elle se trouve à distance de marche des zones d’activité industrielle des plaines LeBreton ont fait en sorte qu’il s’agissait d’un endroit attrayant pour les travailleurs à la recherche d’un emploi dans le secteur. Comme pour de nombreuses propriétés du quartier Dalhousie, le 178, rue Cambridge Nord, est associé à des constructeurs et à des entrepreneurs dès le début de son histoire. La maison en bois d’origine a abrité plusieurs ouvriers et gens de métier, dont Herman Hayner, qui a construit la maison néo-reine-Anne actuelle. Hayner était un entrepreneur qui construisait des maisons dans les environs et qui était un membre fondateur de la Carpenters' Union, qui se réunissait à un pâté de maisons à l’ouest de la propriété, à l’angle des rues Somerset et Arthur.

Description des caractéristiques patrimoniales

Les principales caractéristiques extérieures qui contribuent à la valeur patrimoniale du 178, rue Cambridge Nord, en tant qu’exemple représentatif d’un bâtiment de style néo-reine-Anne, sont notamment les suivantes :

  • bâtiment rectangulaire de deux étages et demi, revêtu de briques rouges au premier étage et de stuc au deuxième
  • un pignon avant et deux pignons latéraux sur la façade nord
  • une tourelle octogonale sur la façade sud
  • galerie avant avec fronton, doubles colonnes de style classique et jupe en bardeaux de cèdre
  • pignon avant avec bardeaux festonnés et motif en éventail
  • corniche en bois dentelée au-dessus du deuxième étage
  • jupe en bardeaux de cèdre entre le premier et le deuxième étage
  • écusson sur la façade avant, au deuxième étage, avec une gerbe de feuilles de chêne et un gland portant l’inscription « The Sycamore »
  • porte d’entrée en bois avec une fenêtre circulaire ornée d’une couronne, de flambeaux et d’un motif floral sculptés
  • limons ondulés en briques au-dessus des fenêtres du premier étage
  • ouvertures de fenêtres, pour la plupart rectangulaires, avec voussoirs plats en briques et appuis en pierre au premier étage
  • fenêtres en verre plombé et coloré aux premier et troisième étages
  • fenêtres circulaires dans les pignons de la façade nord
  • fondations en pierres

L’intérieur du bâtiment et les éventuelles annexes ou dépendances sont exclus de cette désignation.

Opposition

Veuillez noter que quiconque souhaite s’opposer à cette désignation peut faire appel au processus d’opposition défini dans le paragraphe 29 (5) de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario, en adressant à la greffière de la Ville d’Ottawa, dans les 30 jours de la publication en ligne du présent avis, un avis exposant les motifs de son opposition et tous les renseignements pertinents.

L’avis d’opposition peut être déposé par courriel :

GreffierMunicipal-ObjectionsPatrimoine@ottawa.ca

Cet avis peut aussi être déposé par courrier recommandé ou être livré en mains propres, sur rendez-vous, à :

Caitlin Salter MacDonald, greffière municipale
À l’attention de Mélanie Blais, coordonnatrice de comité
110, avenue Laurier Ouest
Ottawa (Ontario)  K1P 1J
code de courrier interne 01-71

Lorsqu’il est saisi d’un avis d’opposition, le Conseil municipal se penche sur les motifs de l’opposition, ainsi que sur tous les renseignements pertinents, dans les 90 jours de la fin du délai d’opposition. Après s’être penché sur l’opposition, le Conseil municipal peut décider de révoquer l’Avis d’intention de désigner le bien ou adopter un règlement désignant le bien en vertu de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario.

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Sara Wehbi (Sara.Wehbi@ottawa.ca)