Districts de conservation du patrimoine

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La Partie V de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario donne aux municipalités le pouvoir de reconnaître et de protéger les quartiers, les paysages ruraux, les rues principales ou les autres secteurs à valeur de patrimoine culturel spécial qui évoquent l’harmonie d’un lieu ou d’une époque. Les districts patrimoniaux désignés connaissent souvent une vitalité culturelle et économique renouvelée non seulement parce que la désignation du district met en lumière leur valeur particulière, mais aussi parce que ces districts sont protégés contre le dépérissement et l’aménagement de structures incompatibles.

Bien que chaque district soit différent, nombreux sont ceux qui réunissent des caractéristiques communes. Les districts de conservation du patrimoine (DCP) peuvent se caractériser par :

  • une concentration de bâtiments, de sites, de structures et de paysages culturels à valeur patrimoniale;
  • la cohésion visuelle grâce à des éléments comme l’échelle, la volumétrie, la hauteur, les matériaux, les proportions et les couleurs des bâtiments qui évoquent un lieu ou une époque;
  • une physionomie distinctive, qui leur permet de se distinguer de leur environnement .

Ma propriété est-elle désignée dans un district de conservation du patrimoine?

Il y a plusieurs moyens de confirmer le statut de votre propriété dans le cadre de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario :

  • Recherchez l’adresse dans geoOttawa. Dans la « Liste des couches », sélectionnez « Planification », puis « Patrimoine », puis « Districts de conservation du patrimoine (Partie V) ». Les districts de conservation du patrimoine sont désignés par un effet d’ombrage jaune et le nom du district.
  • Adressez un courriel à patrimoine@ottawa.ca.
  • Téléphonez à la Planification du patrimoine (613-580-2463) et laissez‑nous un message.
  • Demandez la Lettre de confirmation de la valeur patrimoniale.
  • Prenez connaissance des résultats de la recherche des titres de propriété. Depuis 2005, les règlements municipaux doivent être enregistrés sur les titres de propriété, au Bureau d’enregistrement immobilier, pour les biens‑fonds des nouveaux districts de conservation du patrimoine.

Les transformations, les annexes et les travaux de démolition

En vertu de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario, la Ville d’Ottawa doit approuver les transformations apportées aux biens‑fonds situés dans un district de conservation du patrimoine. Font entre autres partie des transformations à approuver, la construction d’annexes, le remplacement de fenêtres, la démolition partielle et le remplacement ou la restauration de porches.

Si le Conseil refuse d’approuver des transformations ou impose des conditions pour les approuver, le propriétaire du bien-fonds peut en appeler de cette décision, dans les 30 jours où elle est rendue, auprès du Tribunal d’appel de l’aménagement local (TAAL). Seul le propriétaire du bien-fonds peut en appeler d’une décision du Conseil municipal.

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les Modifications aux biens désignés.

La désignation des districts

Les associations communautaires, le Sous-comité du patrimoine bâti (SCPB), les sociétés historiques ou les résidents peuvent demander qu’une zone porte éventuellement la désignation de district de conservation du patrimoine (DCP).

Puisque la désignation des DCP est plus complexe que la désignation individuelle, il faut discuter avec le personnel de la Section du patrimoine, avant de déposer des demandes portant sur l’étude d’un secteur appelée à porter la désignation de DCP. Le personnel de cette section peut donner de l’information sur les incidences de la désignation, sur les délais et sur l’importance des travaux à consacrer à la désignation des districts de conservation du patrimoine.

Voici comment se déroule le processus de désignation des districts de conservation du patrimoine en vertu de la Partie V de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario (LPO).

  1. Préconsultation et recherche contextuelle
  • Les parties intéressées doivent communiquer avec la Section du patrimoine afin de discuter de la désignation proposée. La recherche contextuelle permet de savoir si le secteur mérite de porter la désignation de district de conservation du patrimoine.
  1. Étude du district de conservation du patrimoine
  • La phase de l’étude du district de conservation du patrimoine comprend la recherche et l’évaluation des biens-fonds et des paysages de rue situés dans le district visé, ainsi que la recherche sur l’histoire du secteur. Cette étude vient éclairer le Plan du district de conservation du patrimoine.
  1. Plan de district de conservation du patrimoine
  • La Loi sur le patrimoine de l’Ontario oblige à rédiger le Plan du district de conservation du patrimoine avant de désigner un nouveau district. Ce plan doit comprendre l’énoncé de la valeur et des caractéristiques patrimoniales, ainsi que les politiques et les lignes directrices pour la gestion du district.
  • On tient une assemblée publique pour présenter le plan provisoire et prendre connaissance des commentaires.
  • On prépare un rapport à l’attention du SCPB et du Conseil municipal.

Processus de désignation des biens-fonds dans le cadre de la Partie V de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario.

  • Le Conseil se prononce par scrutin pour établir l’aire de l’étude du district de conservation du patrimoine conformément à la recommandation du personnel et du SCPB.
  • Le personnel de la Section du patrimoine mène l’étude du secteur établi.
  • L’étude du district de la conservation du patrimoine doit comprendre :
    • l’examen des édifices et des éléments paysagés pur déterminer si le secteur doit être préservé en tant que district de conservation du patrimoine;
    • les recmmandations sur le périmètre géographique de l’aire de l’étude;
    • les recmmandations relatives aux objectifs et au contenu du plan du district de conservation du patrimoine;
    • les recmmandations relatives aux modifications à apporter au Plan officiel ou au Règlement de zonage.
  • Le personnel consulte la collectivité locale et le public à propos du périmètre géographique proposé et des lignes directrices de la conception de l’étude et du plan. Le personnel révise l’étude et le plan au besoin après avoir consulté le public.
  • Le personnel prépare un rapport et des documents dont le SCPB et le Conseil municipal prennent connaissance.
  • Le personnel consulte le SCPB, qui adresse une recommandation au Conseil municipal à propos de la désignation.
  • Le Conseil municipal se prononce par scrutin pour désigner le district de conservation du patrimoine ou pour refuser de le désigner. S’il est approuvé, le plan de district de conservation du patrimoine est adopté.
  • Le greffier municipal adresse aux propriétaires et à la Fiducie du patrimoine ontarien l’avis de règlement municipal, qui est publié dans les journaux.

Délai d’appel de 30 jours

Si aucun appel n’est déposé, le règlement entre en vigueur le lendemain du dernier jour du délai d’appel et est inscrit dans le titre foncier des biens-fonds visés.

Si on dépose un appel, on en saisit le Tribunal d’appel de l’aménagement local (TAAL).

Le TAAL tient une audience et rend une décision définitive. Il peut :

  1. abroger le règlement;
  2. le modifier;
  3. rejeter l’appel.

La rue Bank (Règlement 175-2000)

Édifices commerciaux de deux et de trois étages donnant sur la rue Bank.

En 2000, la Ville d’Ottawa a attribué à la rue Bank la désignation de district de conservation du patrimoine (DCP).

  • Le plan n’est pas consultable en ligne; il peut toutefois être communiqué sur demande adressée par courriel (patrimoine@ottawa.ca).

La rue Bank est le haut lieu historique commercial du centre d’Ottawa : il assure la liaison entre la Haute-Ville et la Colline du Parlement d’une part et, d’autre part, dans le sens sud, les quartiers résidentiels du XXe siècle du centre-ville. Le DCP, doté d’une forte physionomie de « rue principale », met à l’honneur d’excellents exemples d’édifices commerciaux de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Ces édifices, qui comprennent généralement trois ou quatre étages de hauteur, sont caractérisés par des façades de rez-de-chaussée dotées de grandes fenêtres panoramiques, de cloisons et d’entrées en retrait surmontées d’une corniche décorative. Les étages supérieurs sont habituellement construits de brique et sont parés d’ouvrages décoratifs de brique, de terre cuite et de pierre, ainsi que de corniches de métal ou de bois.

Besserer-Wurtemburg (Règlement 2018-339)

Two representative buildings from the HCD: A red brick walk-up apartment and a residence clad in stucco with central entrance.

The Besserer-Wurtemburg Heritage Conservation District (HCD) was designated in 2018 under Part V of the Ontario Heritage Act.

The Besserer-Wurtemburg HCD includes a representative sample of housing in Sandy Hill and is an anomaly in the rest of the former Besserer Estate, where larger lots predominate. The low-rise apartments on Charlotte Street and the multiple unit dwellings along the north side of Daly Avenue east of Charlotte Street are one building type, while the smaller scale brick terraces on the north side of Besserer Street east of Charlotte are another. Single family detached houses on small lots with shallow setbacks characterize this District.

The Besserer-Wurtemburg HCD has physical/design value for its well-conserved, tree-lined streetscapes that contain highly ranked examples of small scale apartment buildings, row houses and detached single family dwellings, showing the influence of a variety of architectural styles. Most of the smaller houses show vernacular interpretations of predominant Gothic Revival or Queen Anne Revival architectural styles, while the low-rise apartments are representative examples of early 20th century apartment design.

The Besserer-Wurtemburg HCD has associative value as a variant of the predominant development pattern of the former Besserer Estate, which is characterized by large lots.

Briarcliffe (Règlement 2013-65)

Habitations modernes de Briarcliffe : conception minimaliste, formes élémentaires et ornementation dépouillée.

Le district de conservation du patrimoine de Briarcliffe (DCP) a été désigné en 2013 dans le cadre de la Partie V de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario.

Briarcliffe est un exemple intact rare de la planification et de l’architecture modernes. Il s’agit du premier DCP de l’Ontario désigné pour sa valeur de quartier du milieu du XXe siècle.

Le quartier Briarcliffe a été essentiellement construit entre 1961 et 1969. Son cadre naturel, sur un escarpement rocheux le long de la rivière des Outaouais, son architecture et son style de quartier modernes expérimentaux créent un sentiment d’appartenance au lieu convaincant et exceptionnel. La valeur de patrimoine culturel du quartier réside dans son histoire de coopérative d’habitation, dans son association avec l’essor d’Ottawa dans les années de l’après-guerre et dans sa valeur conceptuelle, puisqu’il s’agit d’un excellent exemple de carrefour moderne, construit en harmonie avec l’environnement naturel.

Le partenariat de Briarcliffe a été fondé par Walter Schreier, Thaddeus Duncan, Ellen Douglas Webber et David Yuille qui, en 1959, ont acheté une parcelle de 8 hectares de terrain rocheux au relief accidenté. En 1961, le canton de Gloucester a approuvé le lotissement. Dans le cadre de la vision du partenariat, qui prévoyait un quartier résidentiel en harmonie avec la nature, les lots de Briarcliffe ont été résolument intégrés avec les fonctions naturelles essentiellement intactes, et les membres fondateurs se sont entendus sur une convention restrictive prévoyant des lignes directrices pour la conception afin de s’assurer que leur vision commune serait mise en œuvre.

Briarcliffe est associé à l’essor de la région de la capitale nationale pendant l’après‑guerre. La croissance, après la guerre, de la fonction publique fédérale a donné lieu à l’aménagement d’un certain nombre de campus gouvernementaux hors du cœur du centre-ville. Situé non loin du campus du chemin de Montréal du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) et du siège de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), Briarcliffe a accueilli de nombreux employés du CNRC et de la SCHL, ainsi que d’autres employés de la fonction publique et plusieurs éducateurs et éducatrices. Briarcliffe est aussi associé à l’influx de professionnels (dont les scientifiques et les architectes) dans la capitale pendant et après la Deuxième Guerre mondiale.

Briarcliffe est un excellent exemple de quartier moderne du milieu du XXe siècle; il illustre les concepts innovants de l’aménagement des sites et de la planification des quartiers. L’esthétique minimaliste du Mouvement moderne, très répandu au Canada dans les années 1950 à 1970, se voulait une réaction des architectes du XXe siècle aux styles du XIXe siècle, axés sur l’ornementation. Les maisons de Briarcliffe ont en commun des caractéristiques architecturales modernes types, dont des formes élémentaires et l’absence d’ornementation. Le quartier est constitué de maisons construites sur mesure et de quelques bâtiments aménagés conformément au plan de conception des petites maisons de la SCHL.

Les maisons de Briarcliffe ont valeur de patrimoine culturel puisqu’elles constituent une collection des ouvrages des éminents architectes de l’époque. On a confié à plusieurs architectes modernistes remarquables, dont James Strutt, Matthew Stankiewicz, Paul Schoeler et Walter Schreier, partenaire fondateur et architecte de la SCHL, le soin de concevoir des habitations dans Briarcliffe. Ces architectes et d’autres qui ont œuvré dans Briarcliffe ont une même vision moderniste, comme en témoignent le caractère architectural des habitations et leur intégration dans le paysage naturel.

Le marché By (Règlement 60-91)

Édifices commerciaux et résidentiels de faible hauteur dans le DCP du marché By.

La Ville d’Ottawa a désigné en 1991 le district de conservation du patrimoine (DCP) du marché By.

  • Le plan n’est pas consultable en ligne; il peut toutefois être communiqué sur demande adressée par courriel (patrimoine@ottawa.ca).

Le marché By est le cœur des activités commerciales d’Ottawa depuis le début du XIXe siècle. Depuis ses débuts, il a la vocation de marché agricole dans la région d’Ottawa et est associé à l’achat au gros et au détail de produits naturels et au commerce des biens et des produits manufacturés. On y offrait des services et, parfois, l’infrastructure industrielle nécessaire pour consolider le rôle des marchés comme centre du commerce à Ottawa.

Le cœur du marché est caractérisé par des bâtiments peu élevés caractéristiques du XIXe siècle, en plus d’être rythmé par des aménagements commerciaux réalisés jusque dans les années 1970. Le modèle d’aménagement est extrêmement dense et occupe des lots entiers, voire différents lots, dans de nombreux secteurs. Une grande partie du territoire a été aménagée et réaménagée afin d’assurer les services et l’infrastructure nécessaires à ses activités commerciales vitales. Dans ce secteur, les zones secondaires sont traditionnellement consacrées aux différentes infrastructures résidentielles, aux entrepôts et aux immeubles de bureaux. Dans sa forme, l’architecture est diverse et stratifiée : elle a été souvent rénovée, renouvelée et réformée pour s’adapter à l’évolution des besoins et des priorités du commerce.

La colline de la cathédrale (Règlement 286-89)

Plusieurs habitations de brique rouge et cathédrale Christ Church.

La Ville a désigné en 1989 le district de conservation du patrimoine (DCP) de la colline de la Cathédrale.

  • Le plan n’est pas consultable en ligne; il peut toutefois être communiqué sur demande adressée par courriel (patrimoine@ottawa.ca).

Situé sur une colline au nord-ouest du centre-ville, ce DCP a valeur de patrimoine culturel, puisqu’il regroupe des édifices architecturalement importants, dont la cathédrale anglicane Christ Church et la maison Roper. Les bâtiments de ce DCP sont des hauts lieux importants d’Ottawa, visibles depuis le Jardin des provinces, les plaines LeBreton et le boulevard de la Confédération non loin de là.

En 2011, un promoteur et l’Église anglicane ont noué un partenariat, qui a permis de procéder à un vaste réaménagement des terrains inoccupés du DCP, en construisant notamment une tour de bureaux, une tour de logements en copropriété et des habitations en rangée non loin de la cathédrale.

Le centre-ville (Règlement 269-97)

Plusieurs maisons en brique rouge dotées de boiseries ouvragées et situées dans le DCP.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) du centre-ville a été désigné en 1997 en vertu de la Partie V de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario. Il comprend une grande partie du cœur du centre-ville entre la rue Elgin et la rue Kent. Le centre-ville a été désigné pour son association avec les premiers travaux d’aménagement d’Ottawa comme capitale nationale. Le secteur est, historiquement, une zone essentiellement résidentielle, liée à la Colline du Parlement au nord par la rue Bank, qui constitue son centre commercial. Le caractère architectural du centre-ville est dominé par des bâtiments résidentiels construits entre 1890 et 1914 et est émaillé d’excellents exemples d’habitations individuelles, de maisons en rangée et d’immeubles d’appartements de faible hauteur du début du XXe siècle. La brique rouge est le matériau de construction prépondérant.

Le Plan du district de conservation du patrimoine a été adopté en vertu du règlement no 2022-278.
 

Le domaine Clemow Est (Règlement 2011-346)

Habitation néocoloniale espagnole de brique jaune. Panorama du ruisseau Patterson et du pont de la rue O’Connor. Résidence de brique rouge à comble en mansarde.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) du domaine Clemow Est a été désigné en 2011 en vertu de la Partie V de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario.

Ce DCP est situé dans le quartier Glebe, un peu au sud du cœur du centre-ville. Centré sur Central Park, le domaine Clemow Est est un excellent exemple de quartier de la classe moyenne supérieure du début du XXe siècle. Le domaine Clemow a été aménagé par Henrietta Clemow et son cousin, William Powell, dans les premières années du XXe siècle; le DCP comprend une partie de l’aménagement du parc Clemora. Ce DCP regroupe la plus vaste concentration d’habitations conçues par l’éminent architecte d’Ottawa Werner F. Noffke et représente ses ouvrages dans un certain nombre de styles, dont le style néo‑Tudor et le style néocolonial espagnol.

La promenade Clemow-Monkland et la terrasse Linden (Règlement 2020-287)

Plusieurs grandes habitations dont la cour avant est paysagée dans le DCP.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) de la promenade Clemow-Monkland et de la terrasse Linden a été désigné en 2020 dans le cadre de la Partie V de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario.

La valeur de patrimoine culturel du DCP de la promenade Clemow-Monkland et de la terrasse Linden réside dans sa valeur conceptuelle, puisqu’il s’agit d’un exemple intact d’un secteur de banlieue du début du XXe siècle servi par le tramway, dans son association historique avec d’importantes personnalités et tendances dans l’histoire de l’aménagement de la banlieue d’Ottawa, ainsi que dans son histoire et son contexte dans le cadre du réseau de promenades et d’allées d’Ottawa. L’avenue Clemow, l’avenue Monkland et la terrasse Linden constituent l’un des seuls prolongements résidentiels de l’allée de la Commission d’amélioration d’Ottawa (CAO). De concert avec le ruisseau Patterson et des parcs des environs, ce secteur est important en raison de son association avec le plan des parcs et des allées d’Ottawa en 1903 de l’un des premiers architectes paysagistes canadiens Frederick Todd, ainsi qu’avec l’embellissement, par la CAO, de la capitale nationale. Ce secteur est reconnaissable à sa cohésion visuelle, créée par les boulevards arborisés symétriques et les lampadaires standards en ciment distinctifs et dotés d’ampoules en globe; on le reconnaît aussi en raison de ses maisons historiques exceptionnelles et de sa relation commune avec la rue; tous ces éléments contribuent au sentiment d’appartenance au lieu particulier du secteur.

L’avenue Daly (Règlement 308-82)

Imposant édifice de pierre, bâtiment de brique rouge et paysage de rue arborisé.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) de l’avenue Daly a été désigné en 1982 en vertu de la Partie V de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario. Le Plan du district de conservation du patrimoine a été adopté en vertu du Règlement no 2016-90.

Le DCP de l’avenue Daly faisait à l’origine partie des terrains concédés par le colonel John By au lieutenant René-Leonard Besserer en 1828. Besserer est décédé subitement après la concession de ces terrains, et le domaine a été cédé en héritage à son frère, Louis Besserer, ancien combattant de la guerre de 1812 et homme d’affaires de Québec. Louis Besserer s’est réinstallé à Ottawa dans les années 1830 pour aménager son domaine et sa maison, construite en 1844, est bien en vue au 149, avenue Daly.

Les terrains ont d’abord été subdivisés en 1834 par le mandataire de Besserer, William Stewart, qui a tracé le plan des rues du domaine. Les travaux d’aménagement se sont déroulés petit à petit jusqu’à ce qu’Ottawa devienne la capitale du Canada en 1857. L’influx de dirigeants politiques et de fonctionnaires après la construction des édifices du Parlement en 1865 a donné lieu à la transformation de la Côte-de-Sable. Ce quartier initialement peu peuplé, situé à la lisière de la ville, est ainsi devenu un secteur résidentiel prisé par la classe moyenne supérieure. Sir Sandford Fleming, Louis Besserer et Archibald Lampman, poète de la Confédération, étaient du nombre des premiers résidents illustres du DCP de l’avenue Daly.

Le DCP de l’avenue Daly est un excellent exemple de quartier de la fin du XIXe siècle, comme en témoigne son plan de rues historiques, le nombre uniforme de maisons par lot, les grandes marges de retrait des cours avant et les rues arborisées. Ce DCP réunit un ensemble de styles architecturaux, dont les styles néo-reine-Anne, Second Empire, néo-Tudor et édouardien classique, tous populaires pendant la période d’urbanisation des années 1870 jusque dans les années 1920. Sur le plan de l’architecture, le district de conservation du patrimoine de l’avenue Daly comprend de majestueuses résidences comme la maison Besserer et Winterholme, des maisons victoriennes plus modestes, d’imposantes habitations jumelées et des maisons en rangée ouvragées, comme la terrasse Philomène.

L’avenue King Edward (Règlement 310-82)

Résidences en brique rouge situées dans le DCP.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) de l’avenue King Edward a été désigné en 1982 dans le cadre de la Partie V de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario. Le Plan du district de conservation du patrimoine a été adopté en vertu du règlement no 2016-91.

Le DCP de l’avenue King Edward faisait à l’origine partie des terrains concédés par le colonel John By au lieutenant René-Leonard Besserer en 1828. Besserer est décédé subitement après la concession de ces terrains, et le domaine a été cédé en héritage à son frère, Louis Besserer, ancien combattant de la guerre de 1812 et homme d’affaires de Québec. Louis Besserer s’est réinstallé à Ottawa dans les années 1830 pour aménager son domaine. Les terrains ont d’abord été subdivisés en 1834 par le mandataire de Besserer, William Stewart, qui a tracé le plan des rues du domaine. Les travaux d’aménagement se sont déroulés petit à petit jusqu’à ce qu’Ottawa devienne la capitale du Canada en 1857. L’influx de dirigeants politiques et de fonctionnaires après la construction des édifices du Parlement en 1865 a donné lieu à la transformation de la Côte-de-Sable. Ce quartier initialement peu peuplé, situé à la lisière de la ville, est ainsi devenu un secteur résidentiel prisé par la classe moyenne supérieure.

Le DCP de l’avenue King Edward a une valeur architecturale en raison de la qualité de ses bâtiments et du paysage de rue. Les quatre bâtiments du DCP représentent différents types et styles, dont les maisons en rangée situées au 503, au 505 et au 507, avenue King Edward, la maison jumelée du 515 et du 517, avenue King Edward, la terrasse Martin, dans le style néo-reine-Anne ouvragé, et l’imposante maison Panet aux façades de pierre située au 189, avenue Laurier. Ces bâtiments sont représentatifs de l’ensemble varié des habitations construites dans la Côte-de-Sable à la fin du XIXe et au début du XXe siècles.

Le DCP de l’avenue King Edward est important en raison de son association avec l’aménagement de la Côte-de-Sable comme quartier résidentiel de la classe moyenne supérieure, où ont habité de nombreux dirigeants politiques et hauts fonctionnaires, dont les colonels Charles-Eugène Panet et Francis Pinault, qui ont tous deux exercé les fonctions de sous-ministre de la Milice et de la Défense et habité dans la maison Panet. Font partie des autres fonctionnaires importants de l’époque, John Chisholm (ministère de la Justice), le lieutenant-colonel J. Biggar (ministère des Douanes) et John O’Connor, maître général des Postes et président du Conseil privé.

L’avenue Lorne (Règlement 2005-13)

Résidences de brique rouge situées dans le DCP.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) de l’avenue Lorne a été désigné en 2005 en vertu de la Partie V de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario.

L’avenue Lorne Nord (entre la rue Albert et l’avenue Primrose) est une rue homogène et bien préservée, caractéristique du type de logements construits à Ottawa pour la classe ouvrière de 1900 à 1907. L’histoire de l’avenue Lorne Nord, située directement à côté des plaines LeBreton, est associée à l’aménagement de ces plaines comme centre industriel et zone résidentielle pour les employés des scieries et des gares de triage qui y travaillaient. Au début des années 1850, seuls quelques travailleurs habitaient dans le secteur des plaines LeBreton; toutefois, en raison du lotissement de l’industrie du bois de sciage dans les années 1860, on a loti de nouveaux terrains et construit des habitations pour les travailleurs, non loin à pied des scieries et des cours de triage.

L’incendie du jeudi 26 avril 1900 est un événement marquant dans les annales d’Ottawa. Cet incendie a détruit 161 hectares dans le secteur ouest d’Ottawa, ainsi que tous les bâtiments de l’avenue Lorne Nord. Peu de temps après l’incendie, on a reconstruit les bâtiments résidentiels et industriels du secteur des plaines LeBreton. Les travaux qui se sont déroulés à vive allure après l’incendie ont permis de construire les maisons architecturalement homogènes de l’avenue Lorne Nord. Ces modestes maisons de brique et de deux étages ont permis de remplacer à peu de frais des bâtiments à charpente de bois détruits par l’incendie.

Les rues attenantes à l’avenue Lorne Nord sont dotées de paysages urbains dont l’aménagement a suivi un parcours différent, puisqu’elles étaient constituées des bâtiments construits avant et après l’incendie de 1900. Le patrimoine culturel de l’avenue Lorne a d’autant plus d’importance que sa physionomie est représentative du type de paysage de rue qui a été éliminé lorsque la collectivité des plaines LeBreton est tombée sous le pic des démolisseurs au début des années 1960, d’où l’importance de préserver l’avenue Lorne Nord comme important paysage de rue de la classe ouvrière.

La Basse-Ville Ouest (Règlement 192-94)

Plusieurs bâtiments de faible hauteur bardés de bois, de brique et de pierre.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) de la Basse-Ville Ouest a été désigné en 1994 par la Ville d’Ottawa.

  • Le plan n’est pas consultable en ligne; il peut toutefois être communiqué sur demande adressée par courriel (patrimoine@ottawa.ca).

La Basse-Ville Ouest est constituée du plus ancien secteur résidentiel de la ville, qui a été le centre municipal d’Ottawa depuis l’arpentage britannique du site en 1826 jusqu’au tournant du XXe siècle. À partir de 1890 environ jusqu’au milieu des années 1970, d’autres secteurs de la ville se sont développés aux dépens de la Basse-Ville, et une grande partie du tissu urbain à l’est de l’avenue King Edward et au nord de la rue Boteler a été démolie pendant le renouveau urbain. Ce renouveau s’est amorcé avec les modifications apportées au zonage dans les années 1950 et les travaux de démolition menés dans les années 1960 et 1970.

Le DCP de la Basse-Ville Ouest regroupe essentiellement un secteur de la Basse‑Ville à l’ouest de l’avenue King Edward et à l’est de l’avenue Sussex, entre la rue Bolton et la rue Saint-Patrick. Il comprend un certain nombre de bâtiments institutionnels anciens et importants, dont la basilique Notre-Dame et le Centre de santé Elizabeth-Bruyère, ainsi que plusieurs bâtiments résidentiels témoins de la longue histoire de la Basse-Ville et de son évolution. Cette évolution est une caractéristique cruciale du secteur : elle témoigne de l’importance patrimoniale des bâtiments construits sur une longue durée. L’histoire de la Basse-Ville Ouest est aussi celle des générations de travailleurs d’Ottawa, francophones et anglophones, et le relevé physique de cette histoire sociale, représentée par les institutions et les bâtiments résidentiels, est une importante ressource culturelle pour la Ville d’Ottawa.

Le parc Minto (Règlement 142-88)

Panorama du parc Minto dans le sens nord. Maisons de brique rouge au loin.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) du parc Minto a été désigné en 1988 par la Ville d’Ottawa et est constitué de 24 propriétés résidentielles, ainsi que d’une église, qui cernent le parc Minto. Le Plan du district de conservation du patrimoine a été adopté en vertu du règlement no 2022-279.

Plan des districts de conservation du centre-ville et du parc Minto [ PDF 8.769 MB ]

Le parc Minto a été aménagé après que des résidents des rues Lewis et Gilmour aient déposé une pétition auprès de la Commission de gestion des parcs de la Ville d’Ottawa. En 1898, la Ville a acheté le terrain vacant de J.R. Booth pour aménager la place Minto, dénommée pour rendre hommage au nouveau gouverneur général de l’époque, Lord Minto. La place Minto avait été conçue comme parc ornemental, avec ses demi-cercles entrelacés, ses arbres et ses plates-bandes. Les édifices donnant sur le parc Minto, construits entre 1892 et 1906, constituent un paysage de rue cohérent, représentatif de l’évolution des styles architecturaux et du savoir-faire dans la construction à Ottawa au tournant du siècle. Le constructeur Alexander Garvock a été l’un des premiers résidents du parc Minto. Il a construit deux des maisons donnant sur le parc. L’église Church of Our Father (qui est aujourd’hui l’église unie Saint-Marc), à l’angle sud-ouest du parc, a été conçue en 1900 pour l’Église unitarienne par le cabinet d’architectes Arnoldi and Ewart. Le regroupement important d’édifices résidentiels peu élevés du parc Minto, qui réunissent des caractéristiques stylistiques compatibles et qui cernent un espace aménagé, constitue un lieu d’exception dans l’évolution historique d’Ottawa.

New Edinburgh (Règlement 2001-44)

Bungalows dotés d’une toiture à pignon, de vérandas, d’une bordure de pignon et d’un revêtement de bois.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) de New Edinburgh a été désigné en 2001 dans le cadre de la partie V de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario. Le Plan du district de conservation du patrimoine a été adopté en 2016 en vertu du Règlement municipal 2016-95.

New Edinburgh était à l’origine un petit village, fondé par Thomas McKay pour les employés de sa scierie des chutes Rideau. Le village de New Edinburgh a été constitué en 1867, puis intégré à la Ville d’Ottawa en 1887. Parce que le village était proche de Rideau Hall, une grande maison de campagne construite dans les années 1830 par McKay et louée au gouverneur général en 1867, les secteurs attenants à New Edinburgh ont gagné en notoriété; les autres secteurs du village comprenaient essentiellement des maisons plus modestes.

Les vestiges du statut de village autonome de New Edinburgh existent encore aujourd’hui et contribuent à sa physionomie exceptionnelle. Les anciennes façades des établissements commerciaux, les églises et une école publique (aujourd’hui fermée) témoignent d’une collectivité jadis florissante. Les premiers résidents, qui travaillaient dans des entreprises locales, avaient peu de motifs de quitter la région. À la fin des années 1800, on offrait de meilleures liaisons de transport avec le centre-ville d’Ottawa, ce qui encourageait la classe moyenne à s’y installer et à se rendre au centre-ville pour travailler; le cœur commercial est resté florissant jusque dans les années 1950.

Un pittoresque ensemble de types de bâtiments construits entre les années 1840 et une époque récente caractérisent New Edinburgh. Il s’agit aussi bien de bâtiments imposants dans le style « reine Anne » que de maisons en rangée, unifamiliales ou jumelées et de petits immeubles d’appartements. Le bâtiment d’un étage ou de deux étages et demi avec toit à pignon avant est le type de logement le plus répandu.

Rockcliffe Park (Règlement 97-10)

Maison à deux étages avec jardins paysagers. Paysage de rue arborisé.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) de Rockcliffe Park a été désigné en 1997 en vertu de la partie V de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario par l’ancienne municipalité de Rockcliffe Park. Le Plan du district de conservation du patrimoine a été adopté en vertu du Règlement municipal 2016-89.

Rockcliffe Park a été loti par Thomas Keefer en 1864. À l’origine, le terrain faisait partie du domaine de son beau-père, Thomas McKay. Les premiers bâtiments de Rockcliffe Park étaient des chalets d’été; toutefois, en 1908, on a établi un village partiellement autonome, auquel a été intégré le village de Rockcliffe Park en 1926. Aujourd’hui, l’ancien village de Rockcliffe Park fait partie de la Ville d’Ottawa, mais garde sa physionomie de village distinct.

Rockcliffe Park est un excellent exemple du mouvement des paysages pittoresques populaires au XIXe siècle. Le village originel comprenait des routes sinueuses et des arbres de rue et mettait de l’avant les éléments naturels qui caractérisent les milieux ruraux. Le paysage unique de Rockcliffe Park continue de définir ce DCP.

Russell-Range (Règlement 2018-338)

Résidence de brique rouge à demi-colombages. Résidence de brique rouge avec ouvrage de brique décoratif, poteaux tournés et boiserie ouvragée.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) de Russell-Range a été désigné en 2018 par la Ville d’Ottawa. Le Plan du district de conservation du patrimoine a été adopté en vertu du Règlement municipal 2018-338.

Le DCP de l’avenue Russell et du chemin Range comprend un échantillon représentatif des types de bâtiments construits dans la Côte-de-Sable entre la fin du XIXe et la fin du XXe siècles. Ce district est important en raison du grand nombre de ressources patrimoniales bâties et de ses associations historiques avec l’aménagement du domaine By, dont il constitue une modeste section.

Le DCP de l’avenue Russell et du chemin Range a une valeur conceptuelle en raison de ses paysages de rues bien conservées et arborisées, qui regroupe toutes sortes de maisons individuelles et d’immeubles d’appartements construits dans différents styles architecturaux. Le mélange des styles (néo-reine-Anne, néogothique et immeubles d’appartements datant du début et du milieu du XXe siècle) ainsi que les bâtiments aménagés dans des styles polyvalents distinguent ce secteur des autres parties de la Côte-de-Sable.

Le DCP de l’avenue Russell et du chemin Range est associé à l’aménagement de la Côte-de-Sable entre la fin du XIXe siècle et la fin du XXe siècle; au cours de cette période, ce quartier de fonctionnaires et de gens d’affaires s’est mué en quartier plus polyvalent associé à l’ensemble de la ville et à l’Université d’Ottawa toute proche. Plusieurs grandes personnalités ont résidé dans ce district ou ont fréquenté ses lieux de culte, notamment d’anciens premiers ministres, des membres du clergé, des musiciens, des héros de la guerre et des athlètes professionnels.

La Côte-de-Sable Ouest (Règlement 255-94)

Plusieurs bâtiments du DCP, dont l’Église unie St. Paul’s Eastern et le pavillon Tabaret.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) de la Côte-de-Sable Ouest a été désigné en 1994 dans le cadre de la partie V de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario.

  • Le plan n’est pas consultable en ligne; il peut toutefois être communiqué sur demande adressée par courriel (patrimoine@ottawa.ca).

Ce district comprend le quartier résidentiel à l’ouest de l’avenue King Edward, ainsi qu’une partie du campus de l’Université d’Ottawa.

La forme bâtie de la Côte-de-Sable Ouest est importante en raison du grand nombre de bâtiments anciens, dont la plupart ont été construits entre 1880 et 1920; certains l’ont été entre 1840 et 1880. Ce DCP a essentiellement un caractère résidentiel et comprend des bâtiments dont la superficie et l’échelle sont très différentes : il s’agit par exemple de maisons d’un étage et demi de la classe ouvrière, de grandes villas conçues par des architectes et de maisons en rangée pour la classe moyenne supérieure.

Le secteur sud du DCP se distingue par la présence des principaux pavillons de l’Université d’Ottawa, dont le pavillon Tabaret. L’importance historique de l’Université est liée à son association à l’ordre des Oblats d’Ottawa et à l’histoire de l’éducation francophone en Ontario, ainsi qu’à la contribution du bilinguisme au développement du Canada; ces thèmes sont évidents dans le DCP, qui regroupe aussi plusieurs églises dans son périmètre.

Enfin, comme l’ensemble du quartier de la Côte-de-Sable, le DCP de la Côte-de-Sable Ouest est associé au développement d’Ottawa comme capitale nationale; de nombreux dirigeants politiques et hauts fonctionnaires ont habité ce DCP à la fin du XIXe et au début du XXe siècles.

La rue Sparks (Règlement 174-2000)

Plusieurs bâtiments du DCP, dont l’édifice Ottawa Electric et le bureau de poste central.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) de la rue Sparks a été désigné en 2000 par la Ville d’Ottawa pour son importance comme rue commerciale historique importante dans le cœur d’Ottawa.

  • Le plan n’est pas consultable en ligne; il peut toutefois être communiqué sur demande adressée par courriel (patrimoine@ottawa.ca).

Le DCP comprend les deux côtés de la rue Sparks, ainsi que le côté nord de la rue Queen, entre la rue Elgin et la rue Bank. Au XIXe et au début du XXe siècles, la rue Sparks, qui faisait à l’origine partie du domaine de Nicholas Sparks, était une importante artère commerciale, qui regroupait des banques, des magasins, des hôtels et des salles de spectacles. Ce DCP comprend plusieurs édifices sculpturaux, dont La Banque de Nouvelle-Écosse, la Banque Canadienne Impériale de Commerce, l’édifice Ottawa Electric et le bureau de poste central de W.E. Noffke, à l’intersection de la rue Elgin et de la rue Sparks.

Stewart-Wilbrod (Règlement 311-82)

Maisons de brique rouge mettant à l’honneur des éléments conceptuels comme des jardins, des vitraux, des portes sculptées et des ouvertures en arc en tiers-point.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) de Stewart-Wilbrod a été désigné en 1982 par la Ville d’Ottawa. Le Plan du district de conservation du patrimoine a été adopté en vertu du Règlement municipal 2016-92.

La valeur de patrimoine culturel du DCP de Stewart‑Wilbrod réside dans son association avec l’aménagement de Côte-de-Sable au XIXe et au XXe siècles. Ce DCP est important du fait de son association avec les débuts du développement d’Ottawa comme capitale nationale, de son caractère architectural et de ses associations historiques avec d’éminents résidents d’Ottawa.

Le DCP de Stewart‑Wilbrod faisait à l’origine partie des terrains concédés par le colonel John By au lieutenant René-Leonard Besserer en 1828. Besserer est décédé subitement après la concession de ces terrains, et le domaine a été cédé en héritage à son frère, Louis Besserer, ancien combattant de la guerre de 1812 et homme d’affaires de Québec. Louis Besserer s’est réinstallé à Ottawa dans les années 1830 pour aménager son domaine, et sa maison.

Le domaine a d’abord été loti à Les terrains ont d’abord été subdivisés en 1834 par le mandataire de Besserer, William Stewart, qui a tracé le plan des rues du domaine. Les travaux d’aménagement se sont déroulés petit à petit jusqu’à ce qu’Ottawa devienne la capitale du Canada en 1857. L’influx de dirigeants politiques et de fonctionnaires après la construction des édifices du Parlement en 1865 a donné lieu à la transformation de la Côte-de-Sable. Ce quartier initialement peu peuplé, situé à la lisière de la ville, est ainsi devenu un secteur résidentiel prisé par la classe moyenne supérieure. Les premiers résidents du DCP de Stewart-Wilbrod comprennent le colonel Frederick White, qui était contrôleur de la Police à cheval du nord-ouest, secrétaire particulier de sir John A. Macdonald et commissaire des Territoires du Nord-Ouest.

Les sept bâtiments du DCP de Stewart-Wilbrod caractérisent les premiers aménagements résidentiels du domaine Besserer dans le dernier quart du XIXe siècle; ces aménagements servaient à loger le nombre grandissant de fonctionnaires qui voulaient s’établir non loin de la colline du Parlement. Les maisons du DCP comprennent un ensemble de versions vernaculaires simplifiées des styles architecturaux polyvalents populaires à l’époque, dont le style néo-gothique, le style Second Empire et le style néo-reine-Anne.

L’avenue Sweetland (Règlement 309-82)

Ensemble d’habitations du DCP, dont la maison Simard, habitation de bois dans le style Second Empire.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) de l’avenue Sweetland a été désigné en 1982 par la Ville d’Ottawa. Le Plan du district de conservation du patrimoine a été adopté en vertu du Règlement municipal 2016-93.

Le DCP de l’avenue Sweetland, est un paysage de rue cohérent et bien préservé, qui regroupe un ensemble d’habitations construites pour la classe moyenne à la fin du XIXe siècle. Il est important en raison de son caractère architectural et de son histoire. À l’origine, le DCP de l’avenue Sweetland faisait partie de la propriété du lieutenant‑colonel John By, ingénieur responsable de la construction du canal Rideau. En 1832, John By a acheté 800 acres (323 hectares), cernés par l’avenue Laurier au nord, la rivière Rideau à l’est, l’avenue Gladstone au sud et l’avenue Bronson à l’ouest. Décédé en 1836, il a cédé à ses descendants le domaine, aménagé par des mandataires au XIXe siècle. Le DCP de l’avenue Sweetland constitue une section très modeste du domaine originel du colonel By.

Le DCP de l’avenue Sweetland est associé au développement de la Côte-de-Sable à la fin du XIXe et au début du XXe siècles, après la construction des édifices du Parlement en 1865. Les premiers résidents du DCP de l’avenue Sweetland étaient surtout des fonctionnaires et des gens d’affaires, ce qui caractérisait le quartier.

Le DCP de l’avenue Sweetland est architecturalement important : il constitue un paysage de rue bien préservé, qui met à l’honneur des habitations en rangée et unifamiliales construites dans différents styles. La partie du domaine By aujourd’hui intégrée dans le DCP a un caractère plus dense que le domaine Besserer, situé au nord de l’avenue Laurier. Cette physionomie est représentative de l’aménagement du domaine By. La maison Simard, au 31, avenue Sweetland, a été construite en 1885; il s’agit de la plus vieille maison du DCP et de l’un des rares exemples de maison de bois de style Second Empire. Le DCP regroupe plusieurs exemples des styles gothique et néo-reine-Anne, caractérisés par un toit à pente raide avec des bordures de pignons et des porches ouvragés, comme ceux que l’on trouve au 58 et au 62, avenue Sweetland. Les maisons en rangée des adresses 24 à 34 et 38 à 48 de l’avenue Sweetland sont d’excellents exemples du style italianisant.

Wilbrod-Laurier (Règlement 307-82)

Plusieurs bâtiments du DCP Wilbrod-Laurier, dont le lieu historique national du Canada de la Maison-Laurier.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) de la rue Wilbrod et de l’avenue Laurier a été désigné en 1982 par la Ville d’Ottawa. Le Plan du district de conservation du patrimoine a été adopté en vertu du Règlement municipal 2016-94.

Le district de conservation du patrimoine (DCP) de la rue Wilbrod et de l’avenue Laurier tient sa valeur sur le plan du patrimoine culturel de son association à l’aménagement de Côte-de-Sable aux XIXe et XXe siècles. Il est important en raison de ses liens avec l’établissement d’Ottawa comme capitale nationale, de la richesse de son caractère architectural et de son association à de nombreux Ottaviens bien connus.

À l’origine, le DCP Wilbrod-Laurier faisait partie des terres octroyées par le colonel John By au lieutenant René-Leonard Besserer en 1828. Besserer est mort soudainement après la concession des terres, dont a hérité son frère, Louis Besserer, ancien combattant de la guerre de 1812 et homme d’affaires de Québec. Louis Besserer s’est installé à Ottawa dans les années 1830 pour aménager son domaine. Ces terres ont d’abord été subdivisées à partir de 1834 par l’agent de Besserer, William Stewart. L’aménagement a progressé lentement jusqu’après la désignation d’Ottawa comme capitale du Canada en 1857. L’afflux de politiciens et de fonctionnaires après la construction des édifices du Parlement en 1865 a ouvert la voie à la transformation de Côte-de-Sable. Ce quartier initialement peu peuplé situé en lisière de la ville est ainsi devenu un quartier résidentiel prisé par la classe moyenne supérieure.

Le DCP Wilbrod-Laurier est un excellent exemple de quartier résidentiel de classe moyenne supérieure de la fin du XIXe siècle, comme en témoigne son plan de rues historique, le nombre uniforme de maisons par lot, les grands retraits de cour avant et les rues bordées d’arbres. Ce DCP présente un mélange de styles architecturaux, dont les styles néo-gothique, Second Empire, néo-reine-Anne, néo-Tudor et édouardien classique, tous populaires pendant la période d’aménagement des années 1870 aux années 1920. Certains des édifices les plus grands et les plus sophistiqués de Côte-de-Sable sont situés dans le DCP, comme Stadacona Hall, qui illustre bien la grande taille des lots destinés aux « villas » et représente le caractère historique de ce quartier du XIXe siècle.

Le DCP Wilbord-Laurier est important pour ses liens avec le développement de Côte-de-Sable en tant que quartier de la classe moyenne supérieure où résidaient de nombreux politiciens et hauts fonctionnaires. Plusieurs premiers ministres ont habité ce DCP au fil des ans, notamment sir John A. MacDonald, sir Wilfrid Laurier, William Lyon MacKenzie King et Lester B. Pearson.